Jack.

Je la regardais et me relevais. je ne savais pas quoi ajouté de plus. Je regardais mes bras qui portait les entailles profondes et même celle de tout à l'heure. Je soupirais.

Le temps passais très vite, deux jours et en ces deux jours il y a faillit avoir un mort. Oui un mort qui aurait été allongé en ce moment même sur une table a la morgue. Cette personne c'est moi et oui avec l'arme quand j'ai tiré mais il était vide. Et la avec mes entailles a cause de mes coupures aux veines.

Jack.

Je me relevais a mon tour, tout en la regardant. Puis elle voulait allé au Self, je souris doucement et faiblement.

-Moi je vais aller dans ma chambre.

Nous partions chacun de notre côté elle au self et moi au dortoir.

Robyn.


Je traverse un couloir lumineux avant de m'arrêter devant une porte que j'ouvre doucement. Je regarde à l'intérieur : piano, batterie, guitare... Presque tous les instruments y sont. J'entre et referme la porte derrière moi.

Je m'avance vers le piano avant de m'asseoir sur le siège en face. Je regarde les touches blanches et noires avant de faire craquer mes doigts et de les poser délicatement sur les touches. Je me racle la gorge.

Un, deux, trois... Mes doigts commencent à se mouvoir sur le clavier, on distingue alors la mélodie de Grenade, de Bruno Mars. Ma voix se superpose alors à la musique. Ouh, c'est pas terrible Robyn, t'es rouillée ?

Robyn.


Mon esprit s'envole, je pense à autre chose, mes doigts glissent sur le clavier alors que la chanson se termine. Reposant mes mains sur mes genoux, je soupire profondément. Bon, aller, Robyn, un peu de bonne humeur ! Les cours vont bientôt commencer, va falloir se motiver, au lieu de rêvasser et de penser à n'importe quoi.

Je m'étire et ramène mes cheveux sur le côté, recommençant à jouer, sans que cela soit un air précis, juste histoire de me détendre.

Cela fait toujours du bien, de jouer, je trouve. On s'évade, on part dans un monde autre que celui dans lequel nous sommes qui n'est pas toujours très rose. On peut s'imaginer quelque chose qui n'est pas vraiment nous. La musique, ça représente tout ce que nous sommes, dans une simple mélodie, dans de simples paroles, on peut évoquer ce qu'on a sur le coeur, nous ne sommes pas obligés de le garder pour nous-même. Cela peut paraître idiot mais ça nous aide, ça m'aide.

C'est comme le dessin, on peut s'exprimer autrement que par des mots, ce qui est parfois difficile. Qu'est-ce que cela est intéressant que de décrypter les sentiments d'une oeuvre. Car toute oeuvre, musicale ou artistique, représente quelque chose, des sentiments, du vécu, la souffrance, le bonheur, la fragilité, la force, des pleurs, un sourire. Je trouve ça passionnant...

De plus, on peut croire que certaines personnes sont agressives, désagréables, mais, en déchiffrant ce qu'elles créent, on découvre tout autre chose. De la joie, de la gaieté, des sourires, de la timidité. Ou alors, ces personnes sont joviales et souriantes, et on apprend qu'elles sont tout autre chose, tristes, fragiles, blessées, elles souffrent. Cela me fascine. On croit connaître quelqu'un mais il est en fait une autre personne, à l'opposée de ce qu'on croit qu'il est. Le dessin et la musique nous révèlent des choses que l'on voulait cacher, qu'on ne voulait pas faire découvrir au monde, mais qui transparaissent à travers ce que nous dessinons ou écrivons.

Bon, je ne vais pas m'étendre plus sur le sujet. Je crois que j'ai assez déballé ce que je pensais, ça va finir par faire trop. J'y suis pas habituée...

Robyn.


Je laisse mes doigts filer sur les différentes touches, improvisant une mélodie. J'aime bien ne pas suivre les règles, de temps à autre, surtout en musique, on peut franchir les limites sans que cela fasse du tort à quelqu'un, je trouve ça intéressant.

Je distingue alors du coin de l'oeil du mouvement, tiens, quelqu'un est entré. Je tourne légèrement la tête et aperçois Ayahi, assise sur une table, les yeux fermés, m'écoutant jouer. Je souris légèrement avant de me concentrer à nouveau sur le clavier, continuant ce que j'étais en train de faire. Je passe à une mélodie plus entraînante, histoire de pas rester dans les tons tristounets, ce serait dommage.

Mes doigts s'arrêtent, je soupire. Eh bien... Cela faisait longtemps que j'avais pas joué... Une ou deux semaines, c'est déjà trop.

Robyn.


Je souris à Ayahi, la regardant s'asseoir sur le tabouret de la batterie avant de lui demander :

- Et toi, montre-moi ce que tu sais faire !

J'étais impatiente de découvrir, elle avait été dans une école de musique, contrairement à moi, qui étais pratiquement autodidacte. J'aimerai savoir si cela crée une différence ou non, si c'est mieux d'apprendre aux côtés d'un professeur. Je n'ai aucun doute concernant la réponse, avec les professeurs, cela doit être beaucoup mieux !

Robyn.


Ayahi me demande alors de quel instrument elle pourrait jouer. Hum... Basse ? Non... Je jette une coup d'oeil circulaire avant de me traiter intérieurement de nouille. Ma pauvre Robyn, tu es aveugle ou tu le fais exprès ? Je m’exaspère moi, là, ça devient sérieusement grave !

Ayahi est assise devant la batterie, pourquoi pas la batterie ? Je soupire doucement avant de sourire et de proposer :

- Hum, de la batterie ?

Robyn.


J'écoute Ayahi avec attention, elle a vraiment l'air de bien maîtrisé la batterie ! Elle a joué un truc vachement bien, n'empêche ! J'écarquille légèrement les yeux, impressionnée avant d'applaudir lorsqu'elle termine.

- Ouah, bravo ! C'était vraiment super ! Tu joues de la batterie comme personne, ma paroles, j'ajoute.

Je dois dire que j'ai jamais entendu quelqu'un jouer pareillement, enfin, en sortant les batteurs professionnels, bien entendu, là-dessus on est d'accord.

Tout compte fait, j'avais bien raison, les professeurs ça sert pas à rien... L'école de musique non plus !

Robyn.


Elle ne trouve pas ça parfait ? « Non mais allô quoi ! » C'était sublime ! Tu m'étonnes, elle le maîtrise bien, ultra bien ! Je souris.

- Tu te débrouilles même si t'es pas une professionnelle !

Je jette un coup d'oeil sur ma montre, ofh. Faudrait que j'aille faire un tour dans la chambre, moi. Je relève la tête vers Ayahi.

- Euh, tu m'excuses, faut que j'aille faire deux-trois trucs dans ma chambre.

Je me lève du siège du piano et me dirige vers la porte.

- Si tu es aussi douée avec les autres instruments, ça va être dur pour moi de rivaliser !

Je lui souris avant de sortir et de me diriger vers les dortoirs, sans vraiment non plus me dépêcher, je n'en suis pas à une minute près, tout de même.