Ma pauvre petite Prudence, elle était toute désemparée. C'est pas ce que je voulais pourtant. Bravo Gabriel, tu es comme je le disais, très fort. Oh, toi, tu commence sérieusement à m'agacer. Si tu continus, c'est dehors. Je peux pas sortir, je suis dans ta tête. Tais toi ! C'est moi le patron ici, ok ? Oui, oui... Mais la laisse pas comme cela tout de même. Je sais ce que j'ai à faire, ne me prends pas pour un cxn.  Très bien je me tais. Victoire !

Je me redressai, la libérant. Je me rassis derrière le piano regardant les touches. Qu'allais-je bien pouvoir jouer ? De toute façon, mon registre est assez limité. A part Imagine que j'avais du apprendre par cœur, et les exercices de bases avec lesquels j'avais appris à jouer, je ne connaissais pas grand chose. Tiens si, j'avais appris pour le fun a jouer une très belle musique de mecano, un groupe de chanson espagnol, dont la chanson avait été reprise en français.

Je me mis alors à jouer juste la mélodie au piano de Hijo de la Luna. J'aimais bien la mélodie, je la trouvais très jolie. C'était de plus, un des morceaux d'entraînement que l'on m'avait jouer.

Je continuai donc de jouer la mélodie pour ma soeur. A la fin, ça redevenait un peu redondant car c'était toujours la même mélodie pour les couplets et la même pour les refrains. Mais au moins, ça m'entraînait. J'arrivai enfin au bout de la chanson, car oui elle à une fin. Je me tournais alors vers ma sœur. Je lui souris et lui demandai alors :

Je me levai alors, refermai soigneusement le piano et pris mes partitions. Puis je regardai ma soeur et lui demandai alors, toujours avec un sourire car je ne savais faire que ça, sourire à ma soeur.

Fauve.

Après avoir quitté Ayahi, la blondinette qui me trouvait spéciale, j'étais directement allée à la salle où se trouvait habituellement les répétitions des chanteurs et musiciens. Cette fois, j'y étais parvenue sans me perdre. Quelqu'un pour m'applaudir ? Personne ? Allez au diable. Je suis même obligée d'allumer moi-même l'éclairage de la salle, tellement c'était vide. Un espèce de no man's land dont j'allais profiter. J'avais écrit une chanson il y a quelques temps et mon père m'avait aidé à mettre au point la musique. J'étais seule, j'allais pouvoir répéter mon morceau.

Les notes de la mélodie amplissent la salle. J'attrape un micro au hasard, l'allume et entame les paroles.

Remember all the things that you and I did first?
And now you're doing them with her
Remember all the things that you and I did first?
You got me, got me like this

Je me sentais vraiment moi-même uniquement quand j'étais sur scène. Dans ces moments-là, Ella débarassait le plancher et je pouvais clairement m'exprimer.

And now you're taking her to every restaurant
And everywhere we went, come on!
And now you're taking her to every restaurant
You got me, got me like this

J'avais écrit cette chanson il y a 2 ans, suite à une première déception amoureuse. Le garçon m'avait trompée, humiliée, tout ça dans mon dos et j'avais donc rompu pour lui faire comprendre que je ne resterais pas là à le regarder faire. Ça ne se passerait pas comme ça. Mais une semaine après notre rupture, il s'affichait au bras de la nana avec qui il m'avait trompée. Une espèce de mal-propre qui montre son cul à qui lui demande.

Boy you can say anything you wanna
I don't give a shit, no one else can have you
I want you back, I want you back
Want want you, want you back
I'd broken up thinking you'd be crying
Now I feel like shit looking at you flying
I want you back, I want you back
Want want you, want you back