9 ans que j'avais quitté l'Université Enamor qui m'avait ouvert bien des portes. 9 ans qui avait tout changé dans ma vie. Beaucoup de gens l'avait dis à mon père lorsqu'il m'avait inscrit ici, Enamor était une université qui ouvrait beaucoup de porte. Je ne l'avais pas cru, et j'avais eu tort. J'y étais arrivé en foutant la merde; j'avais couché à gauche à droite, j'avais séché pas mal de cours, voir la quasi totalité. Et aujourd'hui je me retrouvais ici, dans mon appartement sur Malibu. Non, évidemment je n'étais à pas plaindre. Mais ma situation actuelle n'était du qu'au pistonnage de mon père que je ne supportais plus.

J'avais lâché le graffiti, après plusieurs arrestations et pas mal de garde à vue quelques temps avoir être parti d'Enamor. Et je m'étais concentré sur mes études de cinéma. Enfin, concentrée. J'avais suivi les cours de loin. Et je me retrouvai aujourd'hui Réalisatrice. Comment et pourquoi j'en était arrivé là ? Je n'en avais aucune idée. Ce n'était ni une vocation, ni un rêve de gosse. J'aimais juste mon métier et j'avais deux ou trois films à mon effectif. Pas de grands films, pas de blockbuster, mais de simple film qui me permettait de faire des tapis rouges et qui faisait un petit million d'entrée. Et ça m'allais très bien.

Après avoir quitté l'université, j'avais gardé mon allure de garçonne un petit moment. J'étais même en couple avec une fille deux petites années. C'était une histoire qui c'était mal terminée. J'avais pourtant été folle d'elle, nous nous étions projetés dans le futur, et moi qui d'habitude n'aimait pas le quotidien, avait apprécié cette lassitude que nous avions à deux dans notre appartement sur New York. Elle rentrait de son boulot de journaliste assez tard, et moi de même, après avoir fait des visites dans une galerie d'art à des touristes des quatre coins du monde. Nous posions simplement dans le canapé, se racontant mutuellement nos journées. Et mon habitude de nymphomane avait cessée. J'avais toujours eu pour habitude d'aller voir ailleurs dans mes différents couples. Avec elle, j'étais comblée. C'était toujours très doux, respectueux, et tellement bon à chaque fois. Je vivais un véritable paradis à ses cotés. Je ne sais plus exactement comment nous nous étions séparées, je me rappelle simplement que pendant deux mois, nous n'avions pas arrêté de nous engueuler, très durement parfois pour tout et n'importe quoi. Un soir, j'avais rassemblée quelques affaires et j'avais voulu partir. Elle m'avait juste regardée, je lui avait alors glissé un "Je t'aime" désespéré. Elle ne répondit alors par un baiser passionnée. J'avais alors cru que tout allait s'arranger, mais la semaine suivante, nous n'échangions plus un mot. Comme si le simple fait d'en prononcer un était une torture pour nous deux. J'avais alors quitté les lieux en silence. Elle m'avais vu partir, et n'avait rien dit. Moi non plus d'ailleurs. Je m'étais réfugié chez un ami que j'avais alors encore. Lui, m'avait pris la tête, me répétant sans cesse la chance que j'avais d'avoir cette fille. C'était fini entre elle et moi. Mais aucune de nous deux ne semblait vouloir se l'avouer. Fini.

J'avais trouvé un autre appart, et les quelques fois où j'étais repassé à l'appartement qu'on avait à deux, je ne la croisai pas. Je l'avais secrètement espéré. J'avais espéré qu'on se voit et qu'on se réconcilie de la plus belle des manières. Sur un lit. Mais je n'eu pas cette chance. La dernière fois où j'avais pu la voir c'était chez notre avocat. 5 mois après, j'étais arrivé au bras d'une autre demoiselle, une compensation comme je l'appelais. Cette jeune petite brunette n'étais qu'une sexfriend, malgré qu'elle était éperdument amoureuse de moi. Mon ex m'avait alors regardé tristement, j'avais pu lire dans son regard de la culpabilité. Au fond, c'est moi qui aurait du être coupable. Coupable d'arriver le sourire aux lèvres, accompagnée d'une bombe du nom de compensation. Peut-être mon ex m'aurait reparlée. Peut-être aurait-elle retenter quelque chose. Mais elle se tut. Mal à l'aise. L'entretient dans le bureau fut rapide. Je ne pu lui lâcher un seul regard. Je lui en voulait, beaucoup. Même si j'étais autant fautive qu'elle.

Deux mois plus tard, j'avais lâché ma compensation et je m'étais inscrit dans une école de cinéma de l'autre coté des Etats-Unis. Je n'avais plus eu de nouvelle de mon ex. J'avais eu une période de trouble. J'avais ressombré dans la drogue. Je m'en voulais horriblement de l'avoir perdu. Elle que j'avais tant aimé. Heureusement, pendant une période de vacances j'étais redescendu au Brésil voir ma mère. J'y avais passé mes vacances calmement dans son appartement de Rio et avait repris des couleurs, ainsi que des forces. Elle avait réussi à me convaincre d'elle plus féminine, plus Brésilienne comme elle aimait le dire. J'avais donc décidé de laisser pousser mes cheveux. Qui reprenait leur couleur brune d'origine. Ils avaient cependant pris des couleurs rousses, du à mes nombreuses décolorations.

J'avais alors réintégré mon appartement à Malibu et avait suivi mes cours de cinéma quand l'envie m'en prenait. Je ne voyais plus personne de l'UE, a vrai dire, j'avais eu ma dose de réputation là-bas, et après que la Dame S eu découvert et colporté mon secret, il était normal que peu, ou plutôt aucune, personne ne revienne vers moi.

Après mes cours, je m'étais directement lancé dans le cinéma, j'avais réussi à débloquer des fonds et des acteurs pour un petit film. Qui avait fait ses preuves, et m'avait permis d'accéder à des tapis rouges. Une vie de petite célébrité. On connaissait ma tête, très peu mon nom. Et ça m'allait comme ça. A répondre à quelques interview, très souvent porté seulement sur mon travail. Et parfois quelques questions privées de ma vie amoureuse que je déclinai. En leur répondant que tout se passait au mieux.

A vrai dire. Non ça ne m'allait pas comme ça. Et non ma vie amoureuse ne se passait pas au mieux. Je n'avais personne, aucun ami réel sur qui comptait et encore moins de relation amoureuse. J'avais mes coucheries de temps en temps quand j'allais dans des boites, où il m'arrivait de me faire surprendre par des journalistes. Décidément, je haïssait ces journalistes.
Parfois, je donnais quelques soirées dans mon appartement, mais la plupart des personnes présentes était simplement des collègues, et autres personnes que je ne côtoyais que pour raisons professionnelles.

Et maintenant, je me retrouvai seule dans cet appartement décidément trop grand pour moi. Assise sur un fauteuil devant la baie vitrée de la terrasse, terrasse qui possédait une piscine et un panorama incroyable sur la baie.
Il faisait pourtant sombre dans l'appartement, étant donnée que j'avais fermé tout les volets d'une simple pression du doigt sur la télécommande de la maison. J'était recroquevillé dans ce fauteuil, avec, comme à mon habitude, un pétard dans une main, cette photo datant d'Enamor dans l'autre.