Maintenant ça fait quelque jour que je suis ici, Enamor me plait assez. J’ai pas eu trop l’occasion de faire des rencontres, juste avec ce jeune homme… attendez que je réfléchisse.. Matthieu je crois. Bref, malgré les regards moqueurs de certain élèves, car pour eux je suis la chouchoute, que je suis l’intello de service. Peut-être mais je bosse, et fait en sorte de m’en sortir correctement. S’ils savaient je suis plus vieille et surtout j’ai quand même manqué des cours avec cette histoire de… chut, je dois garder le silence.

Il y a peu de temps, une nouvelle règle à été instauré. Nous faisons partie d’une maison, comme une confrérie si on préfère. Mais c’est assez nouveau, alors je me souviens pas très bien dans maison je me trouve chez les Opal ou chez les Moonstone. Au pire des cas, si je me trompe ce n’est pas bien grave. Je risque quoi ? Une mauvaise rencontre ? Non, je ne pense pas que la personne que je risque de croisé ne pourra pas tombé plus que les imbéciles qui m’insultent.

Je ne sais pas que je suis entrain de prendre le mauvais chemin, je me dirige alors vers la maison des Opals. En ouvrant la porte je m’aperçus d’un beau salon, je ne connais pas l’autre alors je ne peux même pas me repéré grâce à sa. Un jeune s’y trouve, je ne le connais pas. Une fois à l’intérieur, je ferme la porte. Je suis assez timide la journée, je n’ose pas aller vers les autres. Pourquoi ai-je deux facettes comme ça ? Je n’y peux rien ? C’est presque normal pour moi, je ne peux pas imaginer avoir qu’une facette, c’est une drogue pour moi. Peut-être une idée, le monde de la prostitution qui me rend comme ça ? Allez savoir.

Allez vers lui, afin de faire connaissance avec ? Non, je ne peux pas. Peur du rejet, c’est presque impossible pour moi de faire le premier en ces premières heures, peut-être que si ça avait été le soir, je n’aurais pas eu peur. Je suis totalement perdu, ça se voit, je regarde un peu partout, complètement déboussolé. Je tiens mon sac de cour dans la main ainsi que quelque cahier dans les bras. Il n’a pas l’air d’être méchant, mais il met assez impressionnant.

Allez prend ton courage à deux mains et fait le premier pas pour aller lui adresser la parole. Il ne te mangera pas, et puis t’inquiète pas tu sais te défendre s’il t’agresse. Au risque de griller mon secret ? Même pas en rêve. D’une voix douce et montrant peu d’assurance qui me rendrait presque naïve alors que je ne le suis pas.

- … Bonjour, je suis un peu perdu ici…Je ne sais pas si je suis bien dans ma maison…

Fin de journée, les cours sont terminés. Je sors de la salle de musique, guitare sur le dos. Ce fut une bonne journée. Banale, mais bonne. Une journée comme les autres, quoi. Je me suis entrainé pendant une petite heure à la salle de musique pour ne pas perdre la main. C'est toujours bien agréable de jouer. Mais là, j'ai simplement envie d'aller me reposer un peu. Malheureusement, le salon commun est beaucoup trop bondé à cette heure-ci - du moins il ne va pas tarder à l'être,- et ma chambre pue le rat mort depuis la vengeance de S. Littéralement. Parce que, quand on est le valet d'une telle teigne, il faut savoir faire quelques sacrifices. Et là, en l'occurrence, il faut savoir sacrifier son odorat. Pourtant j'aurai tout essayé : aérer pendant des heures, bombarder la pièce de déo, respirer par la bouche, tout. Mais ça reste vachement incrusté, quoi. Et les experts propreté ne sont toujours pas venus décaper la chambre. Donc en attendant, on doit trouver un autre endroit où passer notre temps. Je ne me fais pas trop de souci pour le molosse russe, il doit sûrement passer de chambre en chambre pour éviter d'aller dans la sienne. Mais moi, j'évite ce genre de choses, donc en ce moment je me retrouve régulièrement dans une sacrée galère.

Donc il me reste deux solutions : je peux trainer dehors jusqu'à pas d'heure, et ensuite je vais dormir au repère de S ; mais ça m'étonnerait qu'elle apprécie que je squatte encore chez elle. Sinon, deuxième option, je teste le salon Opal. J'y suis déjà allé plusieurs fois, histoire de repérer les lieux et d'espionner quelques personnes en quête de nouvelles indiscrétions, et il faut dire que c'est pas mal, comme endroit. En plus les canapés sont très confortables. Donc la seconde solution sera la bonne, cette fois-ci.

Je rejoins alors le salon Opal. Ses murs bleus et sa décoration à la limite de la surcharge commencent à devenir familiers pour moi. J'aime bien l'ambiance, ici. Après une bonne journée de cours, on se rejoint dans notre salon bleu avec notre famille bleue, c'est assez réconfortant quand on se retrouve loin de ses proches. Moment nostalgie, huhu.

Pour l'instant, je suis seul. Je suis sorti un peu tôt de la salle de musique, la fin des cours n'a pas encore tout à fait sonné. J'en profite pour me mettre à l'aise : je balance blouson et sac près d'un canapé, retire ma guitare de son étui, et saute sur le premier canapé à ma portée. Je m'y allonge tranquillement, la tête face au plafond, et commence à gratter quelques sans trop réfléchir. C'est comme caresser un chat. Ça me détend.

Je suis alors interrompu par une fille qui vient d'arriver au salon. Une rousse, que je n'ai encore jamais vue ici. En tous cas elle est très jolie. Elle semble très timide. Je ne fais pas attention à elle au premier abord. Je ne lui jette qu'un coup d’œil, et suggère qu'elle ne va pas rester bien longtemps.

Pourtant, je me trompe totalement. Finalement, elle s'approche de moi, et entame une conversation, d'une voix à la fois douce et légèrement tremblotante. Mh, c'est mignon.

"Bonjour, je suis un peu perdue ici… Je ne sais pas si je suis bien dans ma maison…" commence-t-elle.

Je souris. Je pense qu'elle s'est trompée. Il y a une liste des noms des élèves avec leur photo attachée à un mur dans chaque salon, et je n'ai jamais vu de photo d'elle sur cette liste.

- Tu dois pas être dans la bonne, je réponds gentiment. J'ai regardé plusieurs fois la liste des Opal et je t'ai jamais vue dedans ! Mais c'est pas grave, maintenant que t'es là, je vais pas te chasser.

Je me redresse et m'assois plus simplement, laissant ainsi à ma nouvelle rencontre l'opportunité de s'assoir à mes côtés.

Quand je suis rentré dans le salon, ce jeune homme se trouve allongé sur le canapé avec une guitare dans les mains. Il devait surement gratter les cordes sans vraiment s’entrainé. Il arrêta de gratter sur sa guitare quand j’ai commencé à lui adresser la parole. Alors il se mit à sourire, c’est assez réconfortant.

- Tu dois pas être dans la bonne. J'ai regardé plusieurs fois la liste des Opal et je t'ai jamais vue dedans ! Mais c'est pas grave, maintenant que t'es là, je vais pas te chasser.

Ah bon, il y a une liste ? En même temps je n’ai jamais mis les pieds dans un des salons à part celui-ci. Et puis on me l’a dis, mais c’est rentré par une oreille et sortie par l’autre. Au pire ce n’est pas grave, faire une connaissance me fera surement pas de mal au contraire. Le jeune homme se redressa pour me laissé m’assoir à ses côtés. Plutôt charment ce jeune homme. Fait attention petite Lola, personne ne connait ton autre face ! Je sais, mais j’aimerais bien pouvoir choisir entre une des deux faces mais ce choix mets assez impossible.

-Merci, la prochaine fois je penserais à regarder cette fameuse liste.

Je laisse un sourire se glisser sur le coin de mes lèvres. C’est assez rare que je me mette à sourire quand je suis avec un inconnu. Bon me détendre serait beaucoup mieux. Pourquoi je suis autant timide avec des personnes de censuré masculin la journée et pas la nuit ? Je crois que cette question me reviendra souvent. Je décide alors de me présenté.

-Je suis Lola Charlotte Andson, mais je préfère Lola.

Ma voix est moins tremblante, est plus clair on comprend mieux et plus rapidement mes paroles. C’est surement plus agréable pour tout le monde. J’en profite de ce moment pour observer le lieu ou je me trouve. Le salon est de couleur bleu, un bleu qui tire sur l’électrique, il y a aussi du blanc, ça me fait pensé au marinière qu’on peut trouver en France près des ports. Je vais aussi peut-être me décrire, alors aujourd’hui j’avais décidé de me faire une queue de cheval haute, très peu maquillé, mon visage est légèrement fardé, un peu de mascara, de rouge à lèvre de couleur melon qui se voit presque pas. Au niveau de ma tenue, je porte un petit tee-shirt assez ample gris qui est rentré dans ma jupe noir. Elle s’arrête au milieu des cuisses, ainsi que des collants noirs qui restent assez transparent. Au niveau des chaussures, elles sont assez simples, des boots noir qui s’arrêtent au niveau de l’os de la cheville. On ne peut pas dire que je suis provocante au contraire, je préfère rester dans le classique afin de ne pas trop me faire remarquer. Par contre la nuit, les fêtes les boites de nuit les bars je me lâche complètement, mes cheveux sont détachés les laissant recouvrir mes épaules, des tenus assez moulantes, je suis plutôt provocante cherche à me faire remarqué à tout prix par les hommes. J’aime jouer avec eux, ce n’est pas de ma faute, je l’ai attire comme un amant. Pour moi, c’est une simple distraction.

Je regarde le jeune homme qui se trouve dans le salon, puis quand j'y pense, j'ai du le déranger. Car quand je suis rentré, il avait une guitare dans la main. Mais bon, je pense que je si le dérange réellement il me le dirait ou pas...

-Tu joues de la guitare ?

Je parle d'un ton plus calme et toujours aussi posé. Je n'aime pas trop quand j'agis comme ça, mais j'arrive pas à faire autrement. C'est presque un besoin, dont je ne peux me passé.

La fille me remercie, et vient s'assoir à mes côtés. Je pose ma guitare au sol afin de ne pas encombrer le canapé. Je me retrouve ainsi aux côtés d'une grande rouquine, plutôt jolie. Elle parait très sage, elle a une voix douce, et est habillée le plus simplement possible. Au premier abord, elle a l'air tout sauf intéressante, avouons-le. Enfin, elle est particulièrement jolie, mais semble avoir autant de caractère qu'un lapin égaré. Néanmoins, estimant que tout le monde cache forcément quelque chose, je décide de m'intéresser à elle. De toute manière, nous ne sommes pour l'instant que deux dans le salon, donc je n'ai pas trop le choix, voyez-vous.

La fille se présente. Lola Charlotte Andson. "Mais je préfère Lola", rajoute-t-elle. Sa voix devient moins tremblante, elle semble commencer à prendre un peu d'assurance. Sûrement parce qu'elle a compris que je suis tout sauf un connard. Sauf que t'es un connard, crétin. Certes, j'en suis un. Mais pas à première vue. De l'extérieur, j'ai l'air d'un mec simple, gentil, et amical. Les gens n'ont pas peur de venir vers moi, puisque j'ai toujours un sourire accueillant quand on me regarde. On ne se doute pas une seconde que c'est moi qui ai causé la mort de Meredith, par exemple, ahah.

- Ça marche, enchanté alors, Lola. Moi c'est Owen, Owen Levis.

Elle me demande alors si je joue de la guitare. Oh que oui, je crois que les gens n'imaginent pas à quel point ça me passionne. Depuis que je suis gamin. Je ne vis presque que pour ça. Pour se défouler, certains préfèrent aller courir, fumer une clope, ou hurler et pleurer un bon coup. Moi je joue de la guitare. Ça détend, ça apaise, et ça réconforte. S'entrainer dur, sans relâche, avec toute la motivation possible et imaginable, pour achever un morceau et savoir le jouer à la perfection, il n'y a rien de plus gratifiant. En fait, je joue presque autant avec les gens que je joue de la guitare, ça me fait parfois le même effet. Me lier d'amitié avec une personne, la pousser à se confier sur ses faiblesses et ses secrets, et enfin parvenir à connaitre ce qu'elle cache au plus profond d'elle même, c'est comme apprendre un morceau. Et plus le morceau est dur, plus la victoire est belle.

- Ouais, je joue de la guitare depuis que je suis gamin, j'adore ça, je réponds avec un léger sourire. Tu sais en faire, toi ?

Je pense qu’il doit surement me prendre pour une grosse coincé, mais s’il savait comme je suis en réalité, il serait surement étonné. Mais quand tout le monde me voit, il pense tous la même chose. Une gentille fifille, douce, calme et coincé. A certain moment, j’en ai marre de cette image que je me donne, mais impossible de m’en débarrassé, vous savez c’est comme un chewing-gum qui se colle sous votre chaussures, et c’est pire qu’insupportable.

Mon regard qui regarde partout finit par ce posé sur la guitare du jeune homme. Il l’avait posé à côté surement pour pas qu’elle ne prenne trop de place. On ne peut pas pensé que ce garçon est quelqu’un de mauvais. Quand on le regarde, on se dit de suite que c’est quelqu’un de confiant, qui ne veut pas de mal, qui doit être agréable. Peut-être que je me trompe ? J’en sais rien et puis on peut croire que je suis naïve et que j’avoue facilement mais tout le monde ce trompe.

-Ça marche, enchanté alors, Lola. Moi c'est Owen, Owen Levis.

Ah alors maintenant je peux mettre un nom sur un visage, ce jeune homme s’appelle Owen. Quand on l’écoute, on peut voir qu’il a beaucoup d’assurance, mais aussi que le son de sa voix est très clair. Et puis maintenant je me suis intéressé à lui et à sa guitare. C’est la première personne que je rencontre avec une guitare. Je sais qu’il y a un club de musique, moi je préférais l’art du type dessin, peinture, tout ce qui touche les arts plastiques.

- - Ouais, je joue de la guitare depuis que je suis gamin, j'adore ça, je réponds avec un léger sourire. Tu sais en faire, toi ?

De la façon qu’il le dit on peut se dire que c’est plus qu’une passion pour lui, c’est comme toute sa vie. Alors que moi, j’exprime une réelle passion pour…les mecs non mais t’as pas finis avec ça… Je préfère les arts plastiques, c’est même encore étonnant que mon côté de chambre ne soit pas encore décoré de dessins réalisé par mes soins. Bien sur, j’ai mes artistes préférés, c’est grâce à eux que j’ai réussis à tenir et que je ne suis pas tombé plus bas.

-Non, je ne sais pas en faire. Je suis plus crayon, peinture et feuille de papier.

Bon mon expression est légèrement mieux, mais je ne peux pas montrer mon autre côté avant ce soir. Je dois absolument garder un ton de voix assez neutre sans montré mon côté garce. Il faut que je reste comme je suis. Pour le moment je me débrouille bien, je me suis tellement détruit avec ma mère. Au final, je ne suis pas mieux qu’elle, je suis alors très mal placé pour la jugé.

Lola me répond qu'elle ne sait pas jouer de la guitare, mais qu'elle est plus du genre à dessiner ou peindre. Une artiste, donc. Intéressant. Les artistes ont souvent des choses à cacher. Ils expriment généralement leurs émotions et leurs faiblesses cachées dans leurs œuvres. Le tout le plus implicitement possible. Parfois même, en ne le remarquant même pas eux-même. Il faut souvent être très observateur, voire carrément tordu, pour le comprendre. Je suis observateur, et loin d'être sain d'esprit. C'est pour ça que j'aime autant les artistes. Parce qu'ils ont le don de me donner du fil à retordre, mais que le résultat est généralement supérieur à mes attentes. Finalement, ma première impression de Lola s'est avérée fausse.

- C'est cool, l'art plastique, comme ça, je réponds avec le sourire, pour la mettre en confiance. Je dessine comme un manche, mais j'adore regarder les dessins et les peintures de gens. Faudra que tu me montres !

Petit à petit, la sonnerie annonçant la fin des cours ayant retenti, le salon commence à se remplir. Je soupire. En temps normal, voir du monde ne m'aurait pas déplu, au contraire même, puisque j'aime faire de nouvelles rencontres. Mais là, pour une fois que je tiens une chose, enfin une personne, que je tiens à creuser pour mieux la connaitre, j'ai tout sauf envie d'être encombré par autant de monde. Je reprends :

- Si tu veux un de ces jours, je t'apprendrai un morceau à la guitare, ça te tente ?

Je regarde à nouveau autour de moi. Il commence à y avoir vraiment trop de monde, c'est très agaçant. Je décide donc de faire part de ma gêne à la rousse.

- Tu trouves pas qu'il commence à y avoir vraiment trop de monde ? C'est chiant, on va limite plus pouvoir s'entendre... A la limite, ce que je te propose, c'est qu'on se rejoigne un peu plus tard en ville et qu'on aille boire un verre ensemble, t'en penses quoi ?

- C'est cool, l'art plastique, comme ça. Je dessine comme un manche, mais j'adore regarder les dessins et les peintures de gens. Faudra que tu me montres !

Son sourire est vraiment agréable à ce jeune homme, mais malgré cela mon sourire reste le même. Il est doux, et laisse légèrement mes dents blanches apparaître. Au moment ou la sonnerie retentit, je me crispe légèrement. La journée, j’ai bien du mal à me retrouver en compagnie d’un groupe de personne. En classe ce n’est pas pareil, je n’ai pas le choix et de plus je me préoccupe pas des autres. Mes études ont toujours bien fonctionné sans que je prenne une seconde d’attention aux membres de la classe.

- Si tu veux un de ces jours, je t'apprendrai un morceau à la guitare, ça te tente ?

Il me propose alors que si un jour je souhaite apprendre la guitare, qu’il est la. Pourquoi pas, mais un autre jour. Apprendre d’autre chose que l’art du type peinture, dessin, peux peut-être m’aidé à oublier ce que j’ai fais pendant 2ans. Et puis au moins, m’évader me serait que bénéfique.

-Je te montrerais un jour si tu le souhaites. Et pourquoi pas.

Je parle avec le sourire, ma voix est toujours fine, je suis toujours l’emprise de Lola. Mais ce soir, je serais sous l’emprise de cette saleté de Charlotte. Et c’est ce qui me fait le plus souvent peur, on ne sait jamais comme elle va réagir. On sent que le jeune homme préfère aller ailleurs que de resté dans ce lieu, et moi c’est pareil.

- Tu trouves pas qu'il commence à y avoir vraiment trop de monde ? C'est chiant, on va limite plus pouvoir s'entendre... A la limite, ce que je te propose, c'est qu'on se rejoigne un peu plus tard en ville et qu'on aille boire un verre ensemble, t'en penses quoi ?

-d’accord, je suis partante pour aller boire un verre.

Avec le jeune homme on se donne rendez vous dans un bar vers 22h. En même temps, il faut que je me prépare, que je range aussi ma chambre, que je commence à mettre ma chambre à mon style. Je me lève du canapé et salut d’un bref coup de main le jeune homme, mon sac en main et partit dans ma chambre.

Une fois dans ma chambre, je range un peu mon bazar que j’ai mis. Alors voilà que je sors d’une grande pochette plusieurs dessins. Parmi eu un dessin qu’il me reflète de beaucoup, qui veut dire plein de chose. Il représente une jeune femme de dos, la position qu’elle a montre qu’elle est blesser, quelle cache beaucoup de douleur. Bien sur pour quelqu’un qui s’en fiche de l’art, verra juste une femme de dos et puis rien d’autre. Il faut beaucoup d’imagination pour comprendre certain dessin que peuvent faire des artistes. D’autre dessin sont plus gays, mais d’autre non comme celui qui représente la rue dans lequel se trouvait l’appartement misérable de ma mère. On y trouve des femmes qui attendent sur un trottoir, des voitures qui passent sans couleurs juste en noir et blanc. En peinture j’ai un iris, la fleur que j’affectionne peut-être le plus. Je n’accroche que les dessins les plus gays, quand aux autres ils restent posés en vrac sur mon bureau. Bien sur je fis attention de ne pas les froissés

-Faudrait peut-être que je les brûles un jours…

En voyant l’heure, je me décide d’aller en direction de la salle de bain pour prendre une bonne douche. Ressort avec une serviette qui me couvre le corps, j’ouvre ma garde-robe et cherche une tenu adapté. La petite robe noire serait parfaite, avec une paire d’escarpin. Queue de cheval ou cheveux crêpés ? Bon on verra après, alors je sortis la robe noir qui s’arrête à mis cuisses, avec un voile noir qui cache légèrement mes jambes. Je m’habillerais après, je décide de prendre soins de ma peau. Mes cheveux attachés en chignon fait complètement à la va vite. Quelque minute après, je pouvais attaquer le maquillage.

Un peu de fond de teint, un léger trait de crayon, du mascara, et une pointe de rouge à lèvre voilà, c’est un maquillage très simple qui ne me prend pas beaucoup de temps. Maintenant place aux cheveux, avec un peigne, je me crêpe légèrement les cheveux. Je mets un petit coup de laque afin que tout mon travail tienne. Une fois terminé, je sors de la salle de bain et comme a m’habiller. J’enfile la robe noire un peu évasé sur le bas et légèrement moulante sur le haut avec un décolleté carré, mets aussi mon collant voile noir et me voilà presque prête. Je cherche mes escarpins noirs, et trouve au passage une petite pochette de couleur grise. A l’intérieur de la pochette, je mis mon rouge-à-lèvre, mon porte-monnaie, mes papiers, un petit paquet de mouchoir et les clés. Pour mon téléphone, il se retrouve à l’intérieur de mon soutien-gorge. Un petit perfecto sur le dos, j’enfile mes escarpins.

On s’est donné rendez-vous directement au bar. J’ai l’habitude d’y aller, par contre je ne ressemble plus vraiment à la jeune femme de tout à l’heure. Vous savez celle qui est timide, qui ne se dévoile pas…. Une fois prête, je sortis de la chambre. Je ferme bien la porte à clé et descends les escaliers. Il y a un ascenseur mais, je n’ai pas l’envie de le prendre au risque de resté coincé à l’intérieur de celui-ci.

Pendant que je marche dans la rue, certain regard se pose sur moi ou plutôt sur mes jambes. A croire que je ne suis pas assez grande avec mon mètre soixante dix-huit que j’ai besoin de rajouter 8 cm de plus ce qui me fait attendre 1m86. Au loin, ma silhouette élancée évoque celle d’un top model, fine, avec de l’allure, et surtout beaucoup de confiance en moi. Le bar, je le connais déjà depuis mon arrivé. En même temps, ce n’est pas compliqué, je connais toujours les bars en premier avant de connaitre les établissements. C’est à sa que l’on reconnait les habitués.

Je ne remarque pas la présence du jeune homme, je décide alors de l’attendre devant le bar. Pour certaine, il est trop tard pour ce baladé seule dans la rue surtout habillé en robe. Mais je sais me défendre, et puis je sais toujours ce que veut un homme mais chut… c’est un secret. Pourtant Charlotte n’a pas vraiment fais son apparition, elle commence seulement à arrivé et pour Lola de partir. J’ai un sourire avec un regard assez aguicheur, et qui ne laisse que très rarement indifférent aux regards des hommes que je peux croiser.

Un homme m’interpelle en me sifflant au même moment ça copine l’appel par son prénom. D’un ton assez narquois, je réponds.

-Le toutou rentre à la niche quand sa mémère le siffle !

Il a beau être bâtis comme une armoire à glace que je n’ai pas peur de lui et encore moins de sa mémère. J’attends tranquillement qu’il arrive et puis on pouvoir faire plus ample connaissance. Et puis s’il souhaite aller dans un autre endroit, je pense que ça ne me dérangera pas. Tu ressembles beaucoup à Charlotte qu’à Lola maintenant. Vous devez surement vous demandé qui est Charlotte qui est Lola ? Ce n’est pas si compliqué, j’ai une double personnalité, la journée je me reflète à Lola. C’est la fille douce, sainte nitouche, coincé qui a du mal avec les garçons et la nuit à cette Charlotte. Charlotte c’est la fille qui se laisse pas faire, qui joue avec les hommes, qui les attires, qui les plumes et qui en fait ce quelle veut. Et puis quand elle faisait ce qu’on peut appeler un métier, c’était sous l’emprise de Charlotte et une contrainte pour Lola qui n’a guère le choix de donné son avis. Voilà qui je suis réellement, mais je n’ai pas peur de montrer mes deux facettes du moment que je garde mon secret pour moi-même.

Notre conversation se termine une fois que Lola accepte ma proposition. Parfait ! Nous nous donnons rendez-vous à 22h en ville, ce qui lui laisse le temps de se préparer, et à moi le temps de prendre l'air comme je peux. Il faut que je trouve comment tuer le temps pendant trois heures.

Une fois Lola partie, je retourne à la salle de musique. A cette heure-ci, les internes sont au self, dans leurs chambres ou dans les différents salons. Ainsi, la salle est complètement vide. J'en profite donc pour m'entrainer au piano et à la guitare, jusqu'aux environs de 21h. Il faut avouer que le temps passe beaucoup plus vite dans cette salle que dans ma chambre, par exemple. Surtout avec l'odeur immonde qui s'en dégage.

Mais il faut bien que j'y aille justement, afin de ranger ma guitare et de trouver de quoi avoir l'air un peu plus présentable - bien que je ne voie aucun mal à sortir vêtu d'un simple t-shirt blanc. Seulement il faut savoir être un peu "distingué", voyez-vous. Pas de là à sortir en costume trois pièces pour autant, mais juste faire un petit effort vestimentaire. Je me presse alors de passer dans ma chambre. Je récupère un bandana dans mon sac et l'entoure sur mon visage pour couvrir mon nez et ma bouche, et donc mon odorat sensible, et entre en retenant au maximum ma respiration. En deux minutes trente, je prends le temps de balancer ma guitare sur mon lit, de retirer mon haut actuel, de le remplacer par celui imprimé Hard Rock Café qui se trouvait dans mon armoire qui a miraculeusement échappé aux flux pestilentiels des rats morts, de faire un bref passage par la salle de bain afin de me rafraichir le visage, de prendre un peu de monnaie sur mon bureau, et de ressortir, blouson sur le dos et portable en poche, prêt comme jamais. C'est tout un art, de se préparer quand on n'a pas vraiment d'endroit pour le faire, huhu.

Je suis finalement bien en avance. Je passe donc par le self pour y prendre une pomme, et la mange tout en me promenant un peu dans le parc en attendant l'heure. Le soleil commence petit à petit à se coucher, sans qu'il ne fasse encore nuit pour autant. Le temps se rafraichit légèrement, mais c'est finalement très agréable. La température idéale, en fait. Il a fait beaucoup trop chaud aujourd'hui ; la soirée s'annonce bonne. Dans tous les sens du terme, évidemment, ahah.

Bientôt l'heure, je décide alors de me diriger vers le point de rendez-vous. J'allume une clope en chemin. Non pas que je sois stressé, bien au contraire, même. C'est juste une habitude : vers 22h, je fume. Et comme je doute que la sage petite Lola au look de première de classe accepte d'inhaler de ma fumée toxique, autant le faire un peu plus tôt.

Je suis presque arrivé. Au loin, j'aperçois une jolie rousse, très élégante, qui semble avoir une légère altercation avec un homme. Eh ben, elle n'a pas peur de sortir seule la nuit comme ça, elle ? Je serais à sa place, j'éviterais quand même. Heureusement, le mec s'en va, visiblement ramené à l'ordre par ce qui semble lui servir de copine.

En m'approchant un peu plus, le visage devient familier. Mais c'est... Mais nooon, c'est pas possible. C'est pas Lol... Ah ben si. Je découvre une Lola totalement changée de quelques heures auparavant. Elle semble plus affirmée, moins coincée. Le changement est bluffant, il faut l'avouer. Je peine presque à réaliser qu'il s'agit de la même tronche d'intello à qui j'ai parlé au salon Opal.

- Ben ça... !, je lance une fois arrivé à son niveau, abasourdi par une telle évolution. Wow t'es resplendissante, Lola.

Je souris, finalement ravi de la revoir. Heureusement que je fais un mètre quatre-vingt huit, sinon j'aurais été quelque peu ridicule. En effet, la rousse porte des talons, alors qu'elle est déjà très grande à la base. Finalement, je ne me retrouve qu'avec une infime poignée de centimètres de plus qu'elle. Mais c'est déjà ça. Je déteste me sentir petit, j'ai l'impression d'être inférieur. Heureusement que ça n'arrive presque jamais. De toute manière, même si je me retrouvais face à une perche de deux mètres, j'aurais toujours une certaine supériorité face à lui, due au fait qu'en trois jours chrono, je peux ruiner sa vie sociale et tellement plus, ahah.

- On entre ?, je demande finalement en indiquant l'intérieur du bar devant lequel nous nous sommes rejoints.

Je me retourne quand j’entends qu’on me parle, c’est bien Owen. Il a de la chance, je n’ai pas trop attendu, sinon il aurait gouté à ma petite colère. Ah mon avis, le jeune homme doit être surement surpris de me voir comme ça. Je fais toujours les mêmes effets quand on me voit le soir surtout quand on m’a vue quelques heures avant dans la journée. Quand j’entends ce qu’il vient de me dire, le rattrape de son petit retard.

- Ben ça... !, Wow t'es resplendissante, Lola.

Cela me fit chaud au cœur surtout son sourire. Je le regarde nous étions l’un à côté de l’autre. Je le regarde et vis que j’étais presque à la même hauteur que lui. En même temps, je triche un peu. Je me suis rajouter 8cm de plus. J’ai beau avoir l’habitude de porté des talons à longueur de temps que malgré ça j’ai quelque fois mal au pied. Avec le sourire, qui laisse le haut de mes dents voyant, je lui réponds.

-Merci

Je regarde autours de moi, l’homme qui m’avait sifflé repart légèrement vexer. J’aime sortir le soir, et ça ne me dérange pas. De toute façon, j’ai pris l’habitude d’être traité de la sorte malgré que maintenant je réponde. Avant, je ne disais rien et me laissait malmené, et je me détruisais alors qu’avec le temps, j’ai commencé à m’affirmé, prendre sur moi et de ne plus me laissé faire.

- On entre ?

Avec le sourire, je rentre avec Owen. Mes talons claquèrent contre le sol du bar,, on pout y voir une jeune femme à la silhouette longiligne rentrer avec un jeune homme. A l’intérieur on pouvait reconnaitre les habitués qui passent tout leurs temps au bar. Moi aussi, j’ai l’habitude de passé du temps dans les bars, mais vue que je change régulièrement ça se voit pas. De plus le faite, que je ne sois pas seule personne ne me dit rien, on me laisse tranquille alors que d’habitude j’ai le droit à des insultes, des sifflements, même si Charlotte aime qu’on la regarde, qu’on s’occupe d’elle, ce n’est pas le cas de Lola. Je regarde autours de moi, j’espère juste que ça va pas faire comme la dernière fois ou on m’a mis une main aux fesses. Je ne supporte pas que l’on vienne faire ça, malgré que j’aie été… En même temps quand ma mère ma foutu dehors, il fallait bien que je me loge, que je mange c’est pour cela que j’ai du arrêté les cours et que je me suis … Je n’aime pas vraiment en parlé, et puis je dois garder ça pour moi et surtout ce que faisait ma mère. Au final, je ne suis pas mieux que ma mère.

Je réfléchis à ce que je pourrais bien prendre, pas de l’eau bien sur. Vous avez cru quoi, que moi je me soule à l’eau même pas en rêve. Bon on verra après, je cherche du regard une table de libre. Au fond du bar, il y a une petite table qui est de libre et puis tranquille. Avec Owen, on se dirige vers celle-ci. Une fois à la table, j’y pris place, pose ma poche sur la table et enlève mon perfectos. Je le pose sur le dossier de la chaise.

Mon portable qui se trouve dans le décolleté de ma robe, finit par vibrer suite à un message. Je décide de l’enlever de mon soutien-gorge a fin qu’il ne m’embête pas pour le reste de la soirée. Toujours avec délicatesse et charme, je l’enlève. Et le pose sur ma pochette, afin de ne pas l’oublié par la suite.

On entre dans le bar. C'est d'ailleurs le même qu'à chaque fois que je sors en ville avec mes victimes. Il est un peu plus loin que celui où presque tout le monde va, et moins connu. Ainsi, je ne risque pas trop de me faire choper par des regards indiscrets. En plus, le serveur me connait, il est même devenu un complice, à force. Il ne sait pas exactement ce que je fais, mais il est au moins au courant du fait que je joue avec les gens, alors il m'aide.

C'est ici que j'ai amené Meredith, l'autre fois. On a bu comme des trous. Enfin, elle, elle a bu, plutôt. Moi je n'ai pris que de l'eau. Mais ça, elle ne le sait pas. Elle ne le saura jamais, d'ailleurs, voyez-vous, huhu. Meredith était une proie facile. Fragile, déprimée, connue pour ses penchants pour les alcools forts, mon plan était tout tracé pour lui extirper des informations. Je n'avais qu'à la faire boire, et la ramener chez elle. Je ne pensais même pas que ce serait aussi facile, en fait. J'ai l'habitude de devoir en démordre avec mes cibles, et là ça s'est fait en deux ou trois heures à peine. Pourtant, Meredith est certainement l'une de mes plus grandes fiertés, malgré la facilité de la mission. Sûrement pour le résultat final. Je ne parle pas de son suicide, évidemment, mais de ce que j'ai appris sur elle. Je doute que le panneau d'affichage ait, à ce jour, affiché plus grande découverte. Après, le suicide... C'est la suite logique, finalement. J'avoue que je m'en veux, de l'avoir plus ou moins directement tuée, puisque ce n'était pas mon but premier. Et puis je suis humain, comme tout le monde, donc bon. Mais en même temps, elle n'aurait rien pu faire d'autre, à part vivre une vie encore plus merdique que celle qu'elle avait déjà, devant supporter le poids des regards qui penseraient tous "oh regarde, c'est elle qui s'est fait violer, la pauvre" ou encore "pff, sale trainée va, t'avais qu'à pas être aussi aguicheuse, morue." Parce que ouais, les gens de notre âge savent être insensibles à l'état moral d'une personne. On a beau dire que c'est moi le connard, dans l'histoire, finalement je ne suis pas beaucoup plus ignoble que les autres. Eux, ils commentent cruellement. Moi, je ne fais que dévoiler la vérité. Ça reviendrait presque au même, niveau infamie.

Toujours est-il que, si Lola a quelque chose à cacher, je risque de galérer un peu plus qu'avec Meredith. Mais c'est bien aussi, en un sens. Le final n'en sera que plus beau.

On s'installe alors au fond du bar, sur une table libre et un peu à l'écart, histoire de ne pas être dérangés. Lola retire sa veste ; j'en fais de même. Puis elle sort son portable de son décolleté. A ce sujet là, les filles m'étonneront toujours. C'est comme si moi je foutais mon téléphone dans mon boxer, wtf.

- Alors, tu prendras quoi ?, je demande, une fois bien installés. C'est moi qui paye.

Simple geste de galanterie et de courtoisie. Enfin, je ne voudrais pas faire le beauf radin, mais ce genre de choses m'exaspère. Tu consommes, tu payes, normalement. Surtout qu'il y en a plein, comme ça, qui profitent de la gratuité pour gouter à des cocktails bien chers. Je suis déjà tombé sur une ou deux filles qui l'ont fait, et depuis je ne supporte plus ce système de galanterie. Mais si je veux me faire bien voir, il faut que je m'y soumette, malheureusement. Donc j'offrirai ce verre à Lola, et avec le sourire, même si ça doit me faire grincer des dents.

Ce bar, je le connais mais je n’y vais presque jamais juste très rarement. J’aime boire, au moins je m’évade et pense à autre chose. Malgré cela, mon passé revient régulièrement car oui entre mes 16 ans et mes 18ans et demi je me droguais et m’alcoolisais a longueur de temps. Au moins, je pensais à autre chose. Et puis j’ai honte d’avoir fais ça, mais ça ma permis de tenir le coup, de pouvoir vivre, manger, me loger car quand vous êtes viré de chez vos parents alors que vous êtes en plein dans vos études ce n’est pas simple de vivre. Quand je repense au dessin que j’ai fais, je me dis que les bruler me fera oublier ce passé. Je me torture, à faire remonter tout cela. C’est horrible, je m’en fais mal, me fais souffrir. Mais a l’extérieur, je ne montre rien de mon passé.

Si on venait à apprendre que je m’étais prostitué, je serais vue pour une trainé alors que j’ai fais ça pour survivre. Et puis, je n’ai pas non plus eu l’éducation de rêve, j’aurais aimé avoir deux parents et qu’on s’occupe de moi. C’est surement pour cela, que je cherche à se qu’on me regarde, qu’on s’occupe de moi et je le cherche chez les hommes…

Une fois que j’ai retiré ma veste, il fit de même. Quand je viens de retirer mon téléphone, il fut assez étonné d’où je l’avais mis. En même temps, nous les filles nous aimons le mettre à cet endroit quand nous n’avons pas de poche. Je ne m’occupe plus de lui, je l’avais posé et j’espère juste que personne ne m’enverra de message. J’ai plein de contact et des contacts qui proviennent beaucoup de Brooklyn ou j’habitais avant de venir ici.

- Alors, tu prendras quoi ? C'est moi qui paye.

C’est vraiment adorable de sa part, mais moi aussi je peux payer. Mais bon, je ne suis pas du style à prendre le plus chers. Sauf quand tu te trouvais en compagnie d’homme très riche… Je sais, mais j’ai pas envie d’en parler. En général, je prends au début une vodka, et dé fois un peu de rhum mais c’est plus rare. Je le regarde avec un sourire.

-Tu sais, je peux payer. Mais je prendrais une vodka.

J’aime les choses simples, et puis je ne compte pas resté sobre trop longtemps. J’ai envie de m’amuser, de faire la fête. Il n’est que 22h et certains ont tellement bu qu’ils ne peuvent plus tenir correctement sur les jambes. Les alcooliques de ce type m’exaspèrent, je veux bien avouer que je bois aussi beaucoup quand je vais dans des bars, que je rentre bourrer mais pas à 22h bien après oui. Mais je ne me suis jamais retrouver dans le lit d’un inconnu depuis que j’ai arrêté. Et puis il vaut mieux, on ne sait pas ce que peuvent avoir certaines personnes en maladie et puis il y en a qui sont crade…. Ça continue de me donné des frissons toutes ses horreurs, mais bon, je me protégeais toujours pour éviter de faire comme ma mère tombé enceinte. Les enfants, je n’aime pas ça, ça cris, ça hurle, ça pue, c’est dégoutant…. Et puis il faut à longueur de temps s’en occupé, et moi je préfère largement m’occuper de moi que d’un mioche….

Je regarde Owen, qui part cherché les boissons. Quand à moi, je regarde partout, puis je regarde Owen. Finalement ce n’est pas plus mal que je l’ai rencontré, Lola tu as bien fais de te trompé au moins, moi je vais pouvoir jouer. Et puis Interdiction de t’entendre parler, tu me feras beaucoup de vacance et puis vue comment tu te comportes avec les gens c’est normal qu’on te t’appelle intello, chouchoute, sainte nitouche, coincé alors que moi on me préfère a toi. Je suis plus décontracté, je sais m’amuser. Tu devrais prendre exemple sur moi.

Lola propose de payer. Ah mon dieu, ça m'énerve. Elle est peut-être de bonne fois, je l'accorde. Mais quand bien même elle voudrait réellement payer, je ne peux pas accepter. Et ça m'agace. Foutue galanterie. De quoi j'aurais l'air, si elle payait ? De rien, exactement. Et après les féministes osent prôner l'égalité des sexes. Eh ben quand ils veulent ! Sauf qu'égalité des sexes revient à oublier la galanterie et tout ce qui s'en suit, hein. Du genre, pour un tête à tête au resto, la fille bouge sa chaise elle-même, paye sa part, et se contente d'une bière plutôt que d'attendre un "léger vin rouge de 1971". Faut savoir ce qu'on veut.

D'ailleurs, en parlant de bière, je vais en prendre une, moi. Le premier qui gueulera "petit joueur" ira se faire voir : c'est très généralement par une simple bière que je commence mes soirées. Juste histoire de se détendre. Je n'ai pas envie de finir torché à 23h, ni même torché tout court. Je ne finis cuit qu'avec mes amis avec lesquels je suis on ne peut plus sincère. Ceux dont je me sers pour dénicher des scoops pour S ne sont pas vraiment des amis ; de plus, si je finis mort devant eux, je risquerais d'être moins convaincant et moins crédible. Surtout s'ils sont dans un meilleur état que moi. Donc mieux vaut rester prévoyant, et consommer avec modération pour cette fois.

Lola, quant à elle, décide de prendre une vodka. Apparemment elle n'est pas dans la même optique que moi, et à vrai dire, ça me convient parfaitement. Qui sait, peut être qu'on s'entendra mieux que prévu et que, un peu plus tard, j'entrerai dans son jeu en ne me contentant pas simplement de quelques bières. On verra bien.

- T'inquiète, je vais payer, je réponds avec un sourire que j'ai toujours entretenu afin qu'il paraisse le plus sincère possible.

Je pars alors chercher la commande, et reviens quelques instants plus tard, une vodka bien sèche dans une main, une bière bien fraîche dans une autre.

- Et voilà !, je lance tout en m'asseyant et en posant la boisson de la rouquine devant elle.

Puis, je bois une première gorgée. C'est tellement bon, ces trucs.

- Alors, Lola, tu m'as apporté des peintures ?, je demande, ironique, en reposant ma bouteille, rappelant la conversation que l'on avait coupée quelques heures auparavant.

Je suis extrêmement curieuse quand je me trouve sous l'emprise de Charlotte. Et puis mon comportement n'est pas le même. Le problème c'est que je vais draguer les garçons, joue avec puis quand il faut passer a l'acte, je les lâche comme des merdes apres ça va dépendre du type. J'ai beau avoir arrêter mon métier que quelque fois, il reprend le dessus sur moi. Je résiste tant bien que mal, mais c'est quand même pas mon corps qui va me dire ce que je dois faire. Le principal, c'est qu'on ne voit plus mes traces de coups, car oui j'ai pris des coups quand cela ne plaisait pas au type. Je me suis déjà retrouver à l'hôpital a cause de sa, c'est surement pour cela que j'ai pris des cours de self defence.

Voilà Owen qui revient avec les boissons qu'il venait de payer. Même s'il ma dit qu'il payait, cela me dérange un peu. Meme si j'ai pris l'habitude d'être chouchouter, que l'on s'occupe de moi, c'est pas pour autant que je n'aime pas payer les trucs pour moi. Il venait de prendre une bière quand a moi, je reste fidèle a ma vodka. Certes je commence fort pour un premier verre par rapport a lui. Je vais pas dire que c'est un petit joueur mais presque. Mais je garde sa pour moi.

Il a le sourire et j'ai aussi le sourire, c'est plus agréable une personne qui souris que quelqu'un qui fait la gueule. Au bout de quelque minute je finis mon verre, meme si je bois rapidement d'habitude, je vais tout de meme essayer de rester sobre le plus longtemps possible.

- Ah dommage pour toi, mais je n'ai rien amener. Pour les voire, il faudra venir dans ma chambre.

Disais je sur un ton assez séduisant. Dire que je suis plus tout a fais la même que tout a l'heure. La petite fille douce, la petite coincé qui fait attention a sa tenu. Alors que la ma robe remonte laissant encore plus de jambe voyante malgré le petit voile.

Je regarde autour de moi, quand un homme vient s'approcher d'une jeune femme. Il commence a être entreprenant avec. Je compte pas bouger et puis ce n'est pas notre problème, donc je reviens pose mon regard sur Owen. Pour moi certain mec sont comme les lions, ce qui les intéressent c'est de tirer leurs coups avant de repartir a la chasse aux lionnes.

Lola siffle son verre en quelques minutes. Bon, au moins elle risque de ne pas trop m'en demander, à la vitesse à laquelle elle boit. L'idéal serait qu'elle paie la suite maais bon. Ça, je sais bien qu'il est possible que ça n'arrive pas. J'insisterai toujours un peu, bien que je serai plus laxiste au fur et à mesure que les verres se consommeront. Enfin bref, on verra bien quoi.

"Ah, dommage pour toi, mais je n'ai rien amené. Pour les voir, il faudra venir dans ma chambre," répond-elle sur un ton que je n'aurais pas suspecté.

Un ton plus séducteur, plus sûr de lui, plus affirmé. Une sacrée joueuse, cette Lola. Je la regarde en levant les sourcils, étonné par sa réponse. Étonné certes, mais dans le bon sens. C'est pourquoi un sourire accompagne cet abasourdissement. Je ne m'attendais pas à une Lola "comme ça", elle est complètement différente de celle que j'ai rencontrée quelques heures auparavant. Enfin, rien qu'à sa tenue, j'ai compris qu'elle est un peu particulière de caractère. Genre "Dr Jekyll et Mr Hyde", mais en réel, en fille et en roux. Elle devient de plus en plus intéressante, justement.

- Et t'accepterais que je vienne dans ta chambre pour les voir ?, je demande sur le même ton qu'elle, avant de boire la fin de ma bière.

Le regard de Lola se pose alors sur un homme qui devient un peu entreprenant avec une femme. Un peu trop ? Visiblement. Il est à peine 22h30 que les esprits commencent déjà à s'échauffer. La nuit promet d'être mouvementée pour plus d'un apparemment. Mais bon, ce ne sont pas mes affaires. Si la femme est gênée par l'homme, elle n'aura qu'à s'en aller et basta.

Je fais d'abord mine de ne pas leur prêter attention, mais rapidement le mec se prend un râteau par la fille. Certains le dévisagent comme si c'était une bête. Et en effet, c'est l'impression qu'il donne. Il fait peine à voir. Et la fille n'avait pas l'air d'apprécier ses avances, et l'a bien fait comprendre. Si bien que la bête vient se chercher une nouvelle proie, s'asseyant aux côtés de Lola. L'ambiance devient vite désagréable. Je décide alors d'intervenir le plus sympathiquement possible.

- Eh mec, j'étais en train de parler, là, je le préviens sur un ton qui se veut à la fois doux mais strict.
- T'es qui pour m'dire c'que j'dois faire gamin ?, bafouille mon interlocuteur qui se lève brutalement, apparemment déjà bien alcoolisé, tout en me provoquant en me cognant légèrement l'épaule.

Et évidemment, c'est l'épaule déjà quelque peu abîmée par le petit con Starkov. Il n'en faut pas plus pour m'agacer. Je me lève à mon tour de mon siège afin de me retrouver à sa hauteur.

- J'veux bien être sympa mais y a des limites, hein. Alors je te le dirai pas trois fois : laisse-la tranquille. Vaudrait même mieux que tu te casses, en fait, je l'alerte en haussant légèrement la voix.

Il n'en faut pas plus à l'idiot du village pour continuer dans la provocation, cette fois ci en me poussant en arrière. Je manque de tomber, mais je remercie pour cette fois mon équilibre sans faille. Me battre ne fait pas partie de mes péchés mignons, mais là je ne vois pas trop ce que je peux faire d'autre. Heureusement, mon pote le serveur me vient rapidement en aide, canalisant l'abruti et, tous les deux, nous parvenons facilement à le virer du bar. Je retourne alors à ma place, riant de la situation.

- Faut croire que les mecs bourrés savent pas canaliser leur testostérone, je commente d'un air ironique pour alléger l'ambiance.

Pour se faire pardonner, l'établissement nous propose un verre gratuit. Je commande donc un whisky-coca, et lance un regard interrogateur à Miss Hyde pour connaitre son choix.

Il est étonné par la façon que je venais de lui répondre. Après ce relèvement se sourcil il accompagna d'un sourire, personnellement j'aime beaucoup quand il sourit. Beaucoup de monde est étonné par son comportement qui peut surprendre mais aussi bien dans le bon sens ou dans le mauvais sens.

-Et t'accepterais que je vienne dans ta chambre pour les voir ?

Il utilise le même ton que moi,je souriais a pleine dents. Il finit sa bière quand a moi c'est mon verre que je finis. Il vit mon regarde qui c'était posé sur un homme. Celui ci  continuait et moi sa commençait à me taper sur le système mais je laisse passer. Mo regard vient se reposer sur Owen.

cette bête vient poser son fessier a coter de moi. Ce type devient entreprenant, l'ambiance commence a devenir vite désagréable mais sans plus attendre Owen vient mettre son grain de sel.même si je sais que c'est pas méchant, j'ai l'envie de lui dire que je sais tout de même me défendre.

-Eh mec, j'étaie entrain de parler là.

Mais rapidement, le mec devient violent. Il réplique, pue l'alcool a plein nez puis vient légèrement cogner de mon interlocuteur. Je reste assise a ma place mais tout en le surveillant.

-J'veux bien être sympa mais y a des limites, hein. Alors je te le dirais pas trois fois : laisse la tranquille. Vaudrait même mieux que tu te casses, en fait.

L'homme fini par être mis à la porte du bar par Owen et le barman. Tant mieux, au moins tout deviendra plus calme, mais rapidement le patron dit qu'il offrait une tournée pour oublier cette affaire. Connaissant certaine personne il aurait mieux fallu que non Mais bon, c'est comme ça on ne les changera pas. Il dit une phrase de façon ironique qui fit revenir mon sourire que j'avais perdu quelque minute avant. Je le regarde puis dit que j'allais prendre la même chose que lui.

-Si tu veux que je te les montre, je serais ravi.... Il y en a comme ça qui ne savent pas ce contenir.

Toujours avec un ton charmeur et séducteur. Je suis comme ça et bien sur que sa me plait.