Cassie.

Après cette première journée de cours, j'étais très fatiguée. J'errais sans but dans les couloirs, pensive et fatiguée de tout. Mes limites étaient assez dépassées, et j'étais dans ma période où je ne supportais rien. C'était horrible ces périodes, mais c'était en fait la réalité. Je repoussais toujours tout, le dissimulais dans mon coeur, mais il y avait toujours un moment où ça refaisait surface, et donc, la tristesse, la colère et même la peur se mélangaient entre elles, ce qui me rendit fort succeptible.

Personne. Personne il y avait dans ce foutu couloir lugubre. C'est comme si c'était fait exprès. J'aurais voulu parler à quelqu'un, me changer les idées, mais d'un côté je sais que non, puisque je réagirais peut être mal.

Mais j'y pensais de trop. La tête baissée et le regard perdu sur le sol, je poursuis ma marche, seule.

Cette première journée de cours c'était superbement passer pour moi. Alors que je ne connaissais personne à part une fille nommée Robyn, je m'étais fait en une jours deux amis, et pleins de connaissances. Je disais bonjour à un peut tout le monde dans la classe, bavardai volontiers avec mon voisin, ect... Tout le monde semblait vouloir me connaitre. C'est fou ce que ça peut arranger les relations d'être célèbre parfois !

Enfin, passons, maintenant je marchai tout seul dans le couloir menant à l'escalier qui montait jusqu'à ma chambre. J'avais mon sac de cours en bandoulière, venant tout juste de passer à mon casier et allant dans ma chambre pour faire mes devoirs et passer un coup de fil à ma mère adorée.

Je croisais alors le chemin d'une jeune brune qui semblait perdue dans ses pensées. Je lui souris tout de même. En passant à coté d'elle, je la frôlai, le couloir n'étant pas bien large. Une fois la jeune fille passée, j'allais replonger dans mes pensées lorsque j'entendis quelque chose tombé. Je me retournai et vis un stylo par terre. J'avais dût "l'embarqué" sans le vouloir en passant à coté d'elle, car il devait peut être dépasser un peut trop de son sac, ou je ne sais quoi. Je fis demi-tour, ramassai le stylo.

- Mademoiselle ? je crois que vous avez fait tombé cela.

Cassie.

Alors que je marchais, une silhouette commença à se dessiner, jusqu'à ce que j'aperçus un jeune homme, me frôlant, le sourire aux lèvres. Je n'eus pas vraiment le temps et l'envie de lui rendre son sourire, bien qu'au fond s'en était le cas. Je continuais mon chemin, blasée et complètement fatiguée.

J'allais passer le seuil de ma porte de chambre, mais une voix masculine m'interpellait;
Mademoiselle ? je crois que vous avez fait tombé cela.
Saisie et agitée, je me retourna, et posa ma main sur mon coeur, soulagée. Ce n'était que le jeune homme de tantôt. Je souffla un bon coup et observa l'objet en question avant de reposer mon regard sur le jeune homme et de répondre d'une voix faible et plutôt amicale;

Oh.. Merci beaucoup.
J'adressais un sourire au jeune homme qui venait de retrouver ce stupide stylo.

Après avoir lâché ce minable merci, je fus perdue dans mes pensées, gênée, ne sachant pas quoi dire. Et ça, ce sont des situations qui m'arrivent très souvent, à cause de mon manque de confiance; ça m'emmerde vraiment.

A vrai dire, je pourrais quand même enchaîner une quelconque conversation, afin de faire connaissance et tout.. mais ça fait con de faire ça! J'aime pas. Bah il le faut..

Tu es nouveau? Car je crois ne jamais t'avoir vu..
et c'était sortit tout seul, amicalement, suivit d'un sourire.

Ah oui.. euh, merci.

- Mais de rien.

lui répondis-je avec un sourire. J'hésitai à reprendre mon chemin. Pourquoi ? Tout simplement parce que la jeune fille semblait quelque peut... hum... déboussolé. Oui c'est le mot, déboussolé, perdue quoi ! Je ne l'avais pas vu en cours, elle devait pas être dans ma classe. Et puis, je ne peux pas connaitre tout le monde en un seul jour !

La jeune fille engagea alors la conversation, me demandant si j'étais nouveau. A vrai dire, je n'aurais pas sût trop quoi dire si il avait fallut que j'engage moi même la conversation, car déjà, elle avait l'air d'être à l'ouest et puis, que pourrais-je bien lui dire ? Enfin, maintenant qu'elle m'avait posé la question, je n'avais plus qu'à lui répondre et en poser une à mon tour.

- Oui je suis arrivé hier. Et toi ? J'imagine que tu es la depuis plus longtemps que moi ?

Whoua ! Tu m'impressionne Liam ! Tu as réussis à deviner qu'elle était la bien avant toi ! Oh tais toi ! Tiens au faite, je ne me suis pas présenté. C'est pas très poli tout ça. Non en effet, c'est pas poli du tout. Tu peux pas la fermer trente secondes s'il te plais ? Tu me tape sur les nerfs. Non je ne peux pas. Tu me soûle.

- Au faite, moi c'est Liam Julien Riwera, futur Prince de Monaco.

Cassie.

Mais de rien.
répondit-il avec un sourire.
Oui je suis arrivé hier. Et toi ? J'imagine que tu es la depuis plus longtemps que moi ?
Et bien, un très nouveau alors. Evident que je ne l'ai pas vu, je ne suis pas non plus énormément sortie de ma chambre ces temps-ci, peureuse de ce qui s'était passé ce week-end.

J'ajouterais aussi que ce jeune homme a une de ces sacré perpisicacité! Oui, j'étais là depuis plus longtemps que toi.. enfin. Je souriais, et décidais de répondre.
Oui, ça fait quatre mois que je suis ici. Et si tu veux que je te présente les lieux dis-le moi, hein..

Ola, sisi, Castillo, c'est bien ça. Oh ouai, je sais enfin engager une conversation, je me sens fière, là. C'est rien du tout mais bon..
Au faite, moi c'est Liam Julien Riwera, futur Prince de Monaco.
Quoi? Futur prince de Monaco? C'est une blague? Genre?
Je regardais Liam de plus près.. et oui, effectivement, je le reconnais maintenant..

C'est drôle, mais je viens seulement de te reconnaître. Moi c'est Cassie, Cassie..Odolvo.
Odolvo.. je l'employais souvent pour mes faux noms de famille. Je sentais comme une pointe de sincérité en lui, mais bon, on sait jamais. Surtout qu'il est de la famille royale.

- Oui, ça fait quatre mois que je suis ici. Et si tu veux que je te présente les lieux dis-le moi, hein..

Quatre mois ? Ça ne fait pas beaucoup n'empêche. Mais au moins elle avait eu le temps de bien s'accoutumer à son établissement. Je me demandai tout de même ce qui la perturbai. Mais apparemment, c'était pas l'absence d'amis ou je ne sais trop quoi. Peut être un épisode un peut marquant pendant ses vacances ou le faite qu'elle se trouve en face de moi ? Heu, pour la deuxième possibilité, ce n'est pas possible. Je sais que je suis connus et tout cela, mais elle semblait perturbée bien avant que l'on se croise.

- C'est drôle, mais je viens seulement de te reconnaître. Moi c'est Cassie, Cassie..Odolvo.

Que maintenant ? Je sais pas comment je dois le prendre. Enfin c'était compréhensif, ma photo n'était placardé sur tous les murs de l'école. Enfin, petit à petit, les gens apprendront à me reconnaître. Hé oh, Liam, tu sais que tous les gens ici peuvent ne pas te connaitre ! Oui et bah, on verra ça plus tard d'accord. Car pour l'instant, il y a un truc qui m'a intrigué dans sa présentation.

Cassie.. Odolvo. Elle avait presque buter sur son nom de famille, se reprenant à moitié. Soit c'est qu'elle ne sait même plus comment elle s'appelle, ce qui est désolant pour elle, soit c'est qu'elle me cache son vrai nom de famille. Pas grave, je le découvrirais bien un jour par moi même après tout. Elle m'avait proposer une visite. Le problème c'est qu'une charmante Robyn me l'avait déjà fait visite de l'établissement. Et sérieux, une fois ma suffit pour bien tout enregistrer.

- Enchanté mademoiselle Odolvo. Mais je ne peux accepter votre offre de me faire visiter l'établissement, je l'ai déjà faite hier avec une jeune fille. Mais merci tout de même.

Cassie.

Enchanté mademoiselle Odolvo. Mais je ne peux accepter votre offre de me faire visiter l'établissement, je l'ai déjà faite hier avec une jeune fille. Mais merci tout de même.
Ce mec était sérieux? Il me vouvoyais.. et il parlait, d'un langage soutenu. Ah non, ça me perturbait! On n'est pas au palais, ici.. enfin, j'sais pas quoi! On voit bien qu'il a été éduqué par des gens de sang royal, hun..

Donc, Liam avait déjà visité l'enceinte, ce qui ne m'avait pas étonné, après tout, pleins de filles avaient du se ruer sur lui pour avoir cet "honneur", et voilà, ça va vite. Mais sincèrement, je m'en foutais, car pour comme premier contact, est de visiter les lieux, c'n'est pas très coulos, je dirais..  Enfin, chacun son point de vue.

Je m'étais donc comme faite remballée, ce qui me vexait un peu, je ne vous le cache pas, mais bon, ce n'est qu'une bête visite de rien du tout. Bref.

Me voilà maintenant plantée devant Liam, en tant qu'adolescente s'étant faite remballée, certes, gentiment. Je ne savais que dire, que faire, bien que milles idées me parcouraient la tête, si j'aurais été une fille normale. Mais, fallait que je fasse marcher mon cerveau une bonne fois pour toute, et que j'engende cette pauvre conversation de merde. Faire connaissance, c'est la phase que je détestais le plus, mais fallait y passer. En plus, Liam avait l'air cool. Allez, on y va.

Je comprends, pas de problèmes. Tu as déjà choisis l'activité que tu voudrais faire ici?

Horrible cette conversation.

- Je comprends, pas de problèmes. Tu as déjà choisis l'activité que tu voudrais faire ici?

Je sentais la jeune femme tendue. C'était juste un impression ou elle l'était vraiment ? Peut être parce que je l'ai vouvoyer. Je m'étais dit qu'il fallait que j'arrête en venant ici, de vouvoyer les gens, mais c'était une habitude que j'avais prise, et je le faisais avec tout le monde, il faut croire. Même avec mes plus proches amis. Je vouvoyais tout le monde sans exception ou presque. Cela avait commencer très tôt avec mes parents. Le enfants normaux appelaient leur parents papa et maman, moi je les appelai père et mère, depuis toujours. Alors normal que je vouvoie tout le monde sans le vouloir.

Enfin bref. C'était peut être aussi parce que c'était moi qu'elle se sentait mal. Enfin j'en sais trop rien, et puis zut à la fin ! Je suis comme je suis, et excusai moi d'être un Prince, mais j'y peux rien c'est le destin qui l'a choisis. Vous croyez que ça m'amuse de plaire à tout le monde à tout bout de champs ? Car il y a certaines personnes que j'aimerai jamais voir et j'y suis obligé tout de même. Donc, même si c'est cool pour certaines choses, ça l'ai moins pour d'autres. Enfin, faudrait que je réponde à la jeune femme.

- Non, je n'ai choisis aucune activité pour l'instant car je ne pratique aucune de celles proposées. Et v...

J'entendis alors un bruit de quelque chose qui tombe sur le sol dans un gros bruit de ferraille plus loin dans le couloir, me coupant alors dans ma phrase. Mais qu'elle est ce vacarme ? Je me retourne alors, car ça venait de derrière moi. Ce bruit m'avait fait rappeler une servante de ma maison faisant tomber un plateau. Mais on était pas chez moi, alors qu'est-ce que ça pouvait être ? Je m'excusa auprès de Cassie avant d'aller voir ce qu'il se passait après l'angle que formait le couloir.

Je découvris alors l'écusson de ma famille. Que faisait-il ici ? Il était en métal, en aluminium je dirais. Et dessus était peint nos armoiries. Très étrange. Je ramassais alors l'écusson et vit alors que derrière s'y trouvait un mot. Je l'enlevai avant de ranger l'écusson dans ma poche. Je dépliai alors le petit rouleau et lus :


Moi en danger ? Mais qui as put écrire une bêtise pareille ? Je reviens alors vers la jeune femme, quelque peut troublé à vrai dire. En danger ? Non mais sérieux, je n'ai jamais été en danger, et puis de toute façon, j'ai pris des cours d'autodéfenses, je sais manié une épée et j'ai déjà été à la chasse avec mon père, donc je vois pas trop comment je pourrais être en danger.

Cassie vu que j'en reviens troublé, en me demandant si ça allait. Que lui répondre ? La vérité ou mentir ? J'étais très fort pour mentir quand je le voulais. Mais bon, avec ce bruit de ferraille, je ne serais pas trop quoi inventer tout de même. A la limite qu'une femme de ménage avait fait tombé quelque chose sur le sol... Mais comme il n'y avait pas eut de voix... Difficile à trouver comme mensonge tout de même.

Soudain, un deuxième bruit, plus fort que le premier survient de nouveau derrière moi, me faisant presque sursauté tellement je m'y attendais pas et que j'étais pris dans mes réflexions. Je croisais le regard de Cassie. Elle semblait très inquiète, presque terrorisé. Elle tremblait même.

- C'est quoi ce gros bordel? Liam, t'avais vu quoi, là-bas?

- Juste l'écusson de ma famille en aluminium ainsi qu'un message...

Je me retournai alors, sur mes gardes. Je me demandai ce qui pouvait bien faire un bruit pareil. Je me dirigeai alors prudemment vers le couloir de tout à l'heure. Cette fois ci, il y avait une vieille épée en métal, en plein milieu du couloir. Que faisait-elle la ? Alors que j'allais m'en approcher, je la vie s'élever dans les airs. Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Une épée qui vole ? Je dois rêvé !

Elle atteint la hauteur de façon à croire que quelqu'un d'invisible la tenait. J'étais pétrifié devant se spectacle. Qu'est ce que c'était ? De la magie ? Un fantôme ? Non, je rêve, tout simplement... L'épée allongea alors une botte. Mes réflexes me sauvèrent la vie et j'évitai le coup de peu. L'épée ne m'entailla qu'un peu à l'épaule, rien de sérieux. En tout cas, sous ses airs émoussé, la lame était tranchante.

Soudain, l'épée disparue, comme par magie, sous mes yeux. Vraiment très très étrange. J'étais pas rassuré du tout. La seule justification de cet énigmatique combat était le fin filet de sang qui s'échappait de ma blessure à l'épaule. Je ne m'en préoccupa pas plus, rejoignant alors Cassie.

- Viens, partons vite d'ici. Je sais pas ce qui se passe, mais le message d'avertissement, puis une épée volante... Tous cela ne présage rien de bon.

Cassie pris ma main dans la sienne. Je veux bien qu'elle ait peur et qu'elle cherche à se rattacher à quelque chose mais de la à prendre ma main... Range ta fierté Liam et sauve toi d'ici ! Oui, partons. Je ne sais pas où j'ai atterris mais sérieux, c'est pas un lycée normal ici. Père, pourquoi m'avez-vous ici ? Cours !

J'entrainais alors Cassie vers la sortie au pas forcé. Je voulais m'éloigner au plus vite de cet endroit. Je commençais à avoir des picotement au niveau de mon épaule touchée par l'épée tout à l'heure. Oh non, maintenant que j'y pense, je viens de déchirer la manche de ma superbe veste que j'avais acheté avant de partir. Super, merci l'épée volante ! J'y tenais en plus à cette veste.

Une fois dehors, je lachais la main de Cassie et jetais un coup d'oeil à la porte des dortoirs. Mais qu'est-ce que c'étais que ce truc ? Non mais j'ai jamais vu cela de ma vie, surtout que je ne crois pas du tout aux histoires de fantôme, même si c'est fascinant. Je regardai alors Cassie et lui demandai :

- Ca va ? Vous n'avez rien ?

Je l'ai encore vouvoyez. Et puis temps pis, les gens devront s'habituer à ce que je les vouvoie. C'est comme ça que j'ai été élevé et je ne pourrais pas m'en défaire facilement. Je suis sur que même ma future femme et mes futurs enfants, je les vouvoierais. Plutôt amusant quand on y pense. Je jetais un rapide coup d'oeil à mon épaule mais la blessure était trop haute pour que je puisse la voire. Je remarquais juste le sang qui tachait peu à peu ma veste. Fichu blessure, tu es entrain de me foutre en l'air ma veste. Ah je vais lui faire la peau à ce "fantôme à l'épée", il va voir de quel bois on se chauffe chez les Riwera !

Hein ? Quoi ? Ma blessure ? Ah oui, à l'épaule. Aller à l'infirmerie ? Je pense que c'est la meilleure des choses à faire pour pas que la blessure s'infecte mais comment je vais lui présenter cela : bonjour madame, je me suis fait coupé au niveau de l'épaule par une épée volante, pouvez vous la soigné ? La c'est sûr, l'infirmière va me prendre pour un fou et m'envoyer à l'hôpital. Donc mauvaise idée, surtout que je ne sais pas quoi raconter du tout, vu qu'il n'y a pas de salle d'escrime ou quelque chose du genre. Seule solution, la soigner moi même.

- Aller voir l'infirmière ? J'ai peur qu'elle ne me prenne pour un fou si je lui raconte ce qui c'est passé. Mais je dois avoir de quoi me soigner dans ma chambre normalement.

Oui le mieux restait d'aller me soigner dans ma chambre après tout. Vu la ou était situé la blessure, je ne pourrais pas trouver de pretexte valable qui m'offre pas un aller simple pour l'asile. Mais c'était quoi tout de même ce truc ? Un esprit ? Fantôme ? En tout cas, ça n'avait rien de rationnel. J'aimerai bien qu'on m'explique ce qui ce passe tout de même ! Surtout que, d'après le message, je ne suis pas le bienvenu ici. Pourtant... Bon, faudrait d'abord faire soigner cette épaule, après on verra pour une raison rationnelle.