.Bastien.

On avait décidé finalement de sortir en ville, Prudence et moi. J'étais cependant un peu sur la retenue, méfiant. Je ne savais si c'était une si bonne idée, mais elle semblait tellement y tenir que je n'avais pas pus dire non. Par contre, je n'avais aucune idée de ce qu'on pourrait bien faire en ville par un aussi beau temps. Certes, l'air était frais, mais il faisait soleil. J'avais pris, au cas ou, de l'argent mais je sais pas si je vais en avoir besoin.

Je tenais Prudence par la hanche, un bras passé derrière son dos. J'avais pas envie qu'elle attrape trop froid. Au il faut que j'arrête tout de suite, elle n'est pas en sucre tout de même ! On marchait sur un trottoir, dans la rue commerçante. Je lui demandai alors :

- Ou voudrais tu aller ? Car je n'ai aucune idée de ce qu'on pourrait faire, à part se cacher des journalistes !

Ajoutai-je avec humour. Mais c'est vrai, je n'avais pas envie de les voir ceux la, sous peine de leur en foutre une dans la figure.

.Bastien.

Ah ! Je savais qu'elle avait froid ! Bon, trouvons un endroit ou elle pourra être chaud. Je l'embrassai sur le front et la repris par la hanche avant de l'entraîner la première chose sur laquelle on tomba, qui fut, le centre commercial ! Non... Bon temps pis. On trouvera bien un café dedans à tout les coups.

On entra alors dedans. Il faisait chaud par rapport à dehors punaise ! J'ouvris mon blouson et me tournai alors vers Prudence :

- Satisfaite ? Vous faut-il autre chose à présent, mademoiselle ?

J’exagérai toujours avec elle, mais au moins, ça mettait un peut d'ambiance et souvent, la faisait sourire. J'adorai quand elle souriait, je la trouvais tellement plus craquante... Enfin. Voyons ce que Madame à prévue pour la suite, moi je ne fais que garde du corps.

.Bastien.

Un câlin et c'est tout ? Elle m'avait forcé à sortir pour se mettre dans un centre commercial pour avoir un câlin ? Elle plaisante j'espère. Apparemment pas. Ah mon pauvre Bastien, décidément, tu comprendras jamais rien aux femmes. Elles sont bien trop compliqués pour toi on dirait. Oui j'en ai l'impression... Je l'embrassai alors sur le sommet du front avant de lui demander :

- Rassure moi, tu ne m'as pas fait faire tout ce chemin juste pour cela ? Aller en route, je vais essayer de nous trouver un café pour te réchauffer. A moins que tu es envie de faire d'autres choses, mais qui vaille la peine d'être venue jusqu'ici, please.

.Bastien.

A ouf, tu m'as fait peur ! J'ai cru un instant que tu voulais être suicidaire. C'est vrai quoi, s'exposer à la foule lorsqu'on est célèbre juste pour faire des choses qu'on peut très bien faire chez soit, c'est du suicide. Je glissais mes doigts entre les siens et l'entraînai vers un café du centre commercial.

On mit un peut de temps avant d'en trouver un digne de ce nom. Il était assez discret et il n'y avait pas trop de monde. J'entraînai alors Prudence à l'intérieure et choisis une table assez reculée. Le serveur arriva peut de temps après et je commandais un chocolat chaud liégeois, soit avec de la chantilly au dessus, ce que je préfère. Une fois que Prudence eut commandé, et que le serveur soit repartit, je demandai alors à Prudence :

- Quand me feras-tu écouter ta jolie voix ?

.Bastien.

Quand je veux ? Mais c'est génial ça ! Heu... Bastien ? Oui ? C'est bon la, calme toi, arrête de faire ton gamin. Ok. En plus, c'est vrai, je ne sais pas du tout quand est-ce que je vais pouvoir l'écouter. J'ai entraînement de basket, les devoirs et tout ça. Enfin, je vais bien trouver un petit moment tout de même ! On est en vacances bon sang ! D'ailleurs, on est quel jour ? Je sais plus à la fin. Je pris une gorgée de mon chocolat en faisant attention avec la chantilly pour ne pas avoir de "moustache". J'avais prit assez rapidement le coup de main à force d'en boire, du coup, ça ne m'arrivai plus.

- C'est parfait cela ! Et tu pense me jouer quoi ?

.Bastien.

John Lennon, un classique quoi. Mais ça me va. Tout me va de toute façon. Je suis pas difficile comme garçon. Oh ça non ! C'est pour cela que je préfère les personnes simples, comme moi. Je lui souris avant de lui répondre :

- Tout ce que je désire, Mademoiselle Laurence, c'est d'entendre votre voix et que vous soyez heureuse. Donc ça me va parfaitement John Lennon.

Elle me prit la main et je serais alors la sienne dans la mienne. Je ne savais pas trop quoi lui dire. Pourtant je suis sûr que j'avais pleins de questions à lui poser, mais rien ne me venait à la tête. Enfin... Non. Rien d'important en tout cas.

- Dis moi, que compte tu faire pendant le reste des vacances ?

.Bastien.

- Je compte rester normalement ici. Et toi?

J'allais répondre lorsque je reçus un sms. Je sortis mon portable de ma poche et lus le nom de Marie : ma meilleure amie française. Elle me demandait si je venais en France pendant la deuxième semaine pour aller au ski ensemble et passé le nouvel an tout les deux. Je ne savais pas trop quoi répondre. Rester avec Prudence ici ou rentrer en France et partir au ski avec Marie ? Je peux toujours inventer une histoire pour rentrer en France mais bon, ça ne se faisait pas trop pour Prudence.

Je posai mon téléphone, toujours allumé, sur la table, réfléchissant à ce que je pourrais marqué. Je me rappelai que Prudence était juste en face de moi et verrouillai rapidement le téléphone. Marie pourra attendre. Normalement Prudence n'avait pas put lire le message, surtout à l'envers. A la limite le prénom de l'envoyeur... J'espérai juste qu'elle ne se faisait pas des idées. Je répondis alors à Prudence :

- Je ne sais pas encore. Mes parents aimeraient bien que je rentre pour le jour de l'an pour faire un repas en famille, avec mes tantes, mes oncles et mes cousins, ainsi que quelques amis. Mais après c'est vrai que de faire l'allée retour pour aller en France, ça me soûle un peu, et j'aimerai bien passer un peut de temps avec toi.

.Bastien.

- C'est qui celle-là ?

Mxrde, elle avait lu mon message. Quel boulet je pouvais être. Et maintenant j'allais perdre Prudence parce que je suis un boulet finit ! Bravo Bastien ! Essaye de te rattraper au lieu de rester planter la ! Oh c'est pas possible ce gas, il le fait exprès ou quoi ? Non mais quel idiot. Oui, oui, tout de suite conscience. Je jetai un coup d'oeil à mon téléphone avant de regarder Prudence. " Je n'ai rien à lui cacher, Marie n'est qu'une amie pour moi, Prudence est bien plus ", me répétais-je mentalement pour me rassurer et ne pas paniquer. Je répondis alors calmement et innocemment :

- Marie ? C'est ma meilleure amie française. Elle vit aussi à Paris et on se connait depuis tout petit. C'est tout, c'est juste une amie. Après si ce qui t'alerte ce sont les coeurs, c'est tout simplement parce que on est proche tout les deux mais on a plus une relation frère-soeur que petits amis si tu vois ce que je veux dire. Donc on a l'habitude de s'envoyer des coeurs, comme un frère et une soeur très proche qui ne se voient jamais et qui n'ont pour seul lien les sms. Je sais pas si tu fais cela aussi avec ton frère, mais c'est plus une marque d'affection que d'amour entre nous deux. Donc arrête de te faire des idées, il n'y a que toi que j'aime sur cette terre.

.Bastien.

Je la regardai se lever et sortir, impuissant. Mais quel imbécile je pouvais être ! Je faisais tout de travers ses derniers temps. Je ne suis même plus sûr que de venir en Amérique était une si bonne idée. J'aimais trop Prudence pour la voir sortir avec quelqu'un d'autre. Je posai mes coudes sur la table et pris ma tête entre mes mains. J'essayai de me calmer. Tout se bousculait tellement dans ma tête ! Je ne savais même plus où j'en étais.

J'aimais réellement Prudence, et la respectais énormément. La voir aussi méfiante de moi à cause d'une autre fille, ça me rend fou. Pourquoi toutes les petites amies sont si jalousent dès qu'elles apprennent que leur copain à une amie dont il n'en a jamais parler ? En plus Marie habitait en France, alors que moi et Prudence, on était en Amérique. Alors qu'est-ce qu'elle craignait ? J'ai bien le droit d'avoir des amis bordel ! Ah ça y est, elle m'a énerver ! Et j'aime pas du tout quand je m'énerve pour rien comme cela.

Alors oui, en ce moment dans ma vie, je n'en savais plus trop ou j'en étais et j'essayais de tout clarifier dans ma tête. Mais parfois, je me demandai si je prenais bien les bonnes décisions : est-ce que venir ici était une bonne idée ? Est-ce que sortir avec Prudence était une bonne idée ? Est-ce que quitter Prudence et retourner en France serait une bonne idée ? J'étais perdu. Je n'arrivai plus à faire des choix. Et quand on me met dans une telle situation, souvent je panique, m'affole et fait n'importe quoi. Mais quand je dis n'importe quoi, ça peut aller jusqu'au suicide.

Peut-être que Prudence ne m'aimait pas finalement. Peut-être qu'elle sortait avec moi juste pour échapper à d'autres garçons. Je sais que c'était idiot de faire de telles suspicions, mais j'en étais arriver à douter de tout, même de moi même. Je ne savais pas si je devais rejoindre Prudence ou la laissait tranquille. Si j'y allais, je risquais de me faire mal recevoir, et si j'y allais pas, elle pensera peut-être qu'après tout, je ne l'aime pas. Pourquoi la vie était si compliquée ?