Sujet: Lucifer au corps de dieu - Kélian Dim 18 Mai - 22:09
« Sauriez-vous résister à son corps d'athlète ? Son regard indescriptible ? Sa gueule d'ange ? Et son coté mature ? Kélian A. Numéros 8. »
Ouais, c'était un des papiers que j'avais garder. Cette soirée où j'avais fait monter au plafond pas mal de femmes. Ouais, des vraies femmes, qui avaient facilement 40 ans. J'avais fait parti d'un vrai bordel. Et c'était grâce à ça que je me retrouvais ici. Et ici ? J'étais quoi ? Une bombe anatomique qui ne parlait pas beaucoup ? J'avais la réputation d'être incroyablement gentil sous mon masque de pierre. Putain, les gens sont cons. Je ne suis pas un gentil. Je suis le plus gros des enculés. Un manipulateur. Au fond, j'voulais pas blesser les gens. Je voulais juste arriver à trouver ce qu'étais ma définition du bonheur. Et j'aimais ça.
Sujet: Re: Lucifer au corps de dieu - Kélian Lun 9 Juin - 17:28
Je m'en rappelle bien. De ces après-midi. On les passait à fumer et à boire dans des appartements vides des favelas. On jouait avec l'arme du grand-frère de mon meilleur ami. On se foutait pas mal des coups de feu dans la rue; des patrouilles de flics impuissants; des nombreux dealers qui vendaient sous ces fenêtres. Non, on squattait juste. Puis son grand-frère s'était fait tiré dessus, en plein dans la gorge bordel de merde. Mon meilleur pote était pas sorti pendant 3 ou 4 bons mois. Alors je trainais seul, soit dans cet appartement inhabité, soit dans les rues, à chercher comment me faire du fric. J'ai bien essayé de vendre différentes drogues moi aussi. Mais après une opération qui avait mal tournée, la cicatrice d'une balle qui me restait sur la hanche droite m'avait fait renoncer à tout ça. J'avais revu Elano, mon meilleur ami, après que je sois sorti de l'hopital du quartier. Il avait maigri, beaucoup, et ne parlais plus beaucoup. En même temps, son grand-frère était un peu le mien aussi. On l'admirait plus que ce qu'on osait ce l'avouer. Parfois, quand je mangeais chez Elano, on le voyais ramener des copines, toutes plus belles les une que les autres. On l'enviait, et on voulait devenir comme lui. Après sa mort, beaucoup de gens du quartier, et même du favelas d'à coter avait déposé des fleurs sur sa tombe. Tout le monde le connaissait. Pas toujours en bien, mais tout le monde connaissait son nom. Elano, avait par la suite, totalement chuté, il sortais avec d'autres gars que je n'appréciais pas spécialement, et je devenais un peu comme son grand frère. Je parlais à beaucoup de gens, j'ai même souvent invité chez les grands-mère de mes amis qui, ces derniers, râlaient en disant " Abuela laisse donc Kelian tranquille, il ne veut pas de thé". Ca me faisait rire. Je sortais avec des filles jusqu'au jour ou un de mes amis me proposait de travailler au Bordel sur Rio. C'était ce jour là où ma vie avait basculé.