les événements forgent le caractère, et même avec la meilleure volonté du monde, on ne peut changer ce qu'on n'est, car on ne peut changer ce qu'on a vécu - Indi
Sujet: les événements forgent le caractère, et même avec la meilleure volonté du monde, on ne peut changer ce qu'on n'est, car on ne peut changer ce qu'on a vécu - Indi Dim 23 Mar - 1:03
introduction.
Personne ne se ressemble car personne n'a vécu les mêmes choses
Le manque. C'est un drôle de truc, le manque. Ça peut être une bonne chose, comme une mauvaise. Bien qu'elle soit moins souvent bonne que mauvaise. Non. En y réfléchissant, le manque est une mauvaise chose. Tu peux être en manque d'argent, dans ce cas tu vis mal. Tu peux être en manque de vitamines, dans ce cas tu es fatigué. Et tu peux être en manque d'amour, et dans ce cas tu vas mal. Très mal. C'est pire que tout. Si on t'aime, si tu te sens aimer, tout s'éclaire. Si on ne t'apprécie pas, et qu'on te rejette, tu vis dans le noir. Les différents manques sont les conséquences de certains événements. Si tu bosses pas, t'as pas de fric, si tu manges pas de fruits, tu auras moins de vitamines, si tu n'es pas comme les autres, personne ne t'aimera. Et ces manques et ces événements forgent le caractère. Regardez un gosse de riche et un mec qui a vécu dans la rue. Pour le premier, un appartement de 60 mètres carrés c'est la taille de son placard à chaussures, pour le second c'est un palace. Pour une nana populaire, un garçon à ses pieds c'est rien, pour une ignorée c'est quelque chose d'inimaginable. Pour un drôle choyé, une caresse c'est du vent, pour un orphelin c'est tout l'or du monde. Et ça, ces réactions, c'est la faute à ces événements, et donc à ces manques.
Sujet: Re: les événements forgent le caractère, et même avec la meilleure volonté du monde, on ne peut changer ce qu'on n'est, car on ne peut changer ce qu'on a vécu - Indi Sam 29 Mar - 17:11
Remuer le passé est certainement la plus sourde des douleurs.
" La petite fille était contente que son frère l'autorise à le suivre. Elle aimait pas être seule, elle, elle avait horreur de ça. En fait, elle avait un peu peur de la solitude. Etre seule, ça veut dire être exposée à plein de risques, à être faible. On peut risquer d'être triste. Elle ne voulait pas être triste. Et puis, seule, elle pleurait. Elle avait tellement peur qu'on l'abandonne qu'elle pleurait. C'était complètement ridicule, elle le savait, mais elle pouvait pas s'en empêcher. Mais lui ne l'aurait pas laissée seule. S'il avait été là.
Mais non, Indiana n'avait pas eu le droit à ce qu'elle observait. Elle, elle était seule. Seule, sans famille. Oh, si, ses parents. Mais ils n'étaient jamais là. Seule avec la gouvernante. Qui s'occupait seulement de lui préparer à manger. Entre chaque repas, la petite brune s'enfermait dans sa chambre, et regardait par la fenêtre, de l'autre côté de la clôture, le frère et la soeur, les enfants du voisin. Et à chaque fois, elle s'effondrait. Alors elle racontait à son ours en peluche que la prochaine fois qu'elle se réveillerait, il y aura ce frère, qui jouera avec elle. Et pourtant, à chaque fois qu'elle se réveillait, il n'y avait personne. Elle était toujours seule, perdue au milieu de sa grande chambre, sur son grand lit, et personne ne venait jouer avec elle. Alors elle pleurait encore, et encore. Et même avec les yeux rougis et fatigués d'avoir pleurer, ses parents ne la remarquaient pas, trop occupés par les affaires et les repas donnés chez les collègues, les amis du bureau. Elle était seule, elle avait peur, peur qu'on la prenne pour une faible. Mais après tout, c'est ce qu'elle était. Et ses camarades de classe ne manquaient pas de lui faire remarquer. S'il avait été là, elle n'aurait pas eu peur. S'il avait été là, elle n'aurait pas été seule. S'il avait été là, elle n'aurait pas pleuré. S'il avait été là, elle aurait souri. S'il avait été là, il l'aurait aimé. "
les événements forgent le caractère, et même avec la meilleure volonté du monde, on ne peut changer ce qu'on n'est, car on ne peut changer ce qu'on a vécu - Indi