Sujet: Petite dissertation - RPs Futurs Mar 22 Oct - 1:45
20 ans plus tôt :
Je lui vouais un amour sans pareil... Vincent et moi, on c'était rencontré en première année de droit. C'était un jeune homme aux yeux rêveurs de couleur noisette, des cheveux brun et doté d'une incroyable musculature. Il m'avait fait tout de suite craqué dès que j'avais posé mes yeux sur lui. A ce moment la, je louai un petit appartement près de Paris, nos études se déroulant dans la capitale. On s'invitait à tour de rôle à venir prendre un verre chez soit le soir. Je crois bien que chacun était sous le charme de l'autre, sans vouloir l'admettre.
Ce ne fut qu'à partir du milieu de l'année qu'il m'embrassa pour la première fois. C'était juste magique. Il m'avait invité à une soirée dansante dans un club. Après avoir dansé toute la nuit avec lui, il avait finalement pas pus résister à m'embrasser. Mais pas un baiser rapide, non, un vrai baiser, long et remplis de passion. Je sus à partir de ce jour que c'était avec lui que je voulais passer le restant de mes jours. Mais la vie en avait décidé autrement.
On avait finalement décidé de vivre ensemble pour le reste de nos études. J'avais donc abandonné mon appartement pour venir m'installer chez Vincent, car le siens était plus grand. On marchait en duo tout les deux, et on s'aidait l'un l'autre pour les devoirs et apprendre. On se faisait des soirées tout les vendredi soirs et les samedi soirs avec des amis. Tout le monde disait qu'on allait très bien ensemble. C'est ce que je trouvais aussi. Mais on voulait pas faire les choses précipitamment, aussi, on restait juste de simple petits amis.
Puis viens la fin de nos études. On eut tout les deux notre diplôme haut la mains. Ce fut alors le moment des adieux, car Vincent avait trouvé du travail sur Nice et moi sur Strasbourg. Ca me faisait très mal au cœur de le quitter, mais on ne pouvait pas faire autrement. On se promit de s'appeler tout les jours, de se rendre visite le plus souvent possible. Tout de même, quitter Vincent fut une réelle déchirure pour moi. On en discuta longuement, mais le travail, c'est ce qui permet de vivre, et si je venais avec lui, il pourra pas travailler pour deux, pas en début de carrière. Je pris alors, malgré moi, la décision de le quitter.
Les années passèrent. Comme promis, on s'appelait au début et on se rendait visite au mois une fois par an. Mais le travail prenait de plus en plus de place dans notre vie, aussi, on s'oublia petit à petit l'un l'autre. Si bien que 10 après avoir obtenu mon diplôme, alors que j'avais totalement oublié Vincent, je tombai amoureuse d'un certain Marc, qui travaillait dans la même société que moi. On s'entendait à merveille tout les deux dès le début, on se complémentait l'un l'autre, mais je dois admettre qu'il me manquait quelque chose dans notre relation. Mais finalement, je décidai de l'épouser sur sa demande.
Retour au présent :
- Alexandra, vous comptez parmi mes meilleurs salariés avec votre mari, me dit mon chef après m'avoir convoqué dans son bureau. Mais le problème, c'est qu'on va devoir supprimer des postes. Aussi, on a réussit à vous muter sur Nice, Marc et vous. J'espère que ça ne vous ennui pas.
- Non monsieur, et merci, il vaut mieux avoir à déménager pour garder son travail plutôt que de le perdre. Je vous remercie encore.
Et c'est comme cela que je me retrouvai alors muter à Nice. Cette ville me disait quelque chose, j'avais déjà entendu ce nom par le passé, mais je n'arrivai pas à me rappeler quand. Enfin ce n'est pas grave. Marc et moi, on vendit notre maison sur Strasbourg pour s'en acheter une sur Nice, très typique de la région en plus. J'aimais beaucoup le style de l'architecture, et puis avec une piscine et vue sur la mer, c'est juste incroyable.
Ah au faite, je ne vous ai pas dit ce que je fais dans la vie, je suis inspecteur de police, et Marc est un simple policier, n'ayant pas fait de grandes études comme moi. Mais le métier de policier m'avait toujours attiré étant plus jeune. Fait respecter la loi, prendre des risques, j'aimais cela. Vous pouvez penser que je suis bizarre, mais pas du tout. J'ai toujours eu un esprit logique qui me permettait de résoudre pas mal d'enquête et un goût du risque qui me permettait de me fourrer dans des situations pas possible. J'étais comme cela.
J'arrivai un lundi matin dans le poste de police de Nice, Marc à mes cotés. On m'assigna alors un bureau et déjà une nouvelle mission. Alors que je m'installai, les policiers de ma brigades défièrent peut à peut dans mon bureau. Tous étaient très sympathique avec moi et on s'entendit tout de suite parfaitement. Je sens que je vais me plaire ici ! Marc avait quelques réserves mais je m'en fichai un peut à vrai dire. J'étais plutôt contente d'être la.
C'est à ce moment la que je le revis. J'aperçus dans l'encadrement un homme de mon âge environ, grand et brun. Il embrassa une jeune femme un peu plus jeune que moi et lui souhaita une bonne journée. La jeune femme travaillait aussi ici, je l'avais vu ce matin à l’accueil. Sûrement la secrétaire. L'homme rentra alors dans mon bureau. Lorsque je croisai ses yeux, cela me fit une drôle de sensation. Il se présenta sous le nom de Vincent. Vincent, Vincent... Ce nom me dit quelque chose mais impossible à me rappeler.
Je ne le revis pas avant quelques semaines. J'avais appris qu'il faisait partit des services spéciaux, et qu'il avait une femme prénommée Juliette, qui était la secrétaire du commissariat. Avec Marc, notre relation devenait de moins en moins fusionnelles. On s'éloignait énormément l'un de l'autre, n'étant jamais assigné aux mêmes missions. Pour en revenir à Vincent, je fus un jour assigné à une mission avec lui, pour que j'apprenne le métier des force spéciales car le directeur trouvait que j'avais beaucoup de talent et que je fournissais du bon travaille.
Je partis alors avec Vincent et deux autres camarades des forces spéciales en mission. On devait aller dans une zone à risque pour neutralisé une personne suspecté de trafic d'armes. Il faisait nuit, il était genre vers 4 heures du matin. Pendant tout le trajet, je ne faisais que de glisser des coup d'oeil à Vincent, me demandant où est-ce que j'avais bien pus le rencontrer car il me disait réellement quelque chose mais quoi ? On arriva finalement dans le quartier et on se gara dans une zone d'ombre. On descendit alors discrètement de la voiture et nous dirigeâmes vers un immeuble en piteux état, l'arme à la main. Il fallait qu'on trouve des preuves qu'il était bien un trafiquant d'arme, ce qui risque d'être difficile. Mais on avait reçut une dérogation pour l'interpeller et fouiller chez lui, grâce à des témoignages plutôt intéressant.
On monta tranquillement les marches jusqu'à l'appartement. Sans frapper, on enfonça la porte, l'effet de surprise étant importante. Je restai derrière Vincent. Je me rappelai enfin où est-ce que je l'avais rencontré : pendant nos études de droit. Il avait été mon petit ami pendant toute nos études. Cela me fit un choque. Je venais de retrouver celui que je pensais être l'homme de ma vie. Mais il était marié et moi aussi. Je chassai cela de ma tête, me concentrant de nouveau sur notre mission. On réussit à arrêter en quelques mouvement le suspect. Puis on procéda à la fouille. On trouva plusieurs preuves en ce qui concerne le trafique d'arme. Notre chef sera content en tout cas. On embarqua le tout, homme et preuve, jusqu'à notre camionnette, puis on repartit au poste.
Une fois que tout fut régler, j'allais me changer dans les vestiaires. Je dormais ici cette nuit, et Vincent aussi. Je le retrouvai alors aux casiers. Il n'y avait personne a part nous deux. C'était le moment je pense, car j'en aurais jamais d'autres.
- Vincent ? Tu n'as pas fait des études de droits sur Paris.
- Si, bien sûr. Tu te souviens enfin de quelque chose ?
Cette phrase me laissa stupéfaite. Il l'avait donc deviné depuis le début qui j'étais et m'avais laissé patauger pour essayer de le reconnaître pendant un bout de temps ? Remarque, j'aurais fait de même vu la situation.
- Oui, on sortait ensemble, toi et moi, c'était la belle époque.
Je lui souris et il me rendu mon sourire. Puis il se rapprocha alors de moi et dit plus bas :
- J'ai eu tellement peur que tu ne te rappelle plus qui j'étais... Quand je t'ai revu, j'ai eu comme... Un espoir renaissant. J'aime beaucoup ma femme, mais avec toi, c'était différent...
- Vincent...
- Je ne plus renier mes sentiments Alexandra. Oui, je t'aime et je t'ai toujours aimé. J'ai toujours pensé que tu étais la femme de ma vie. Ma seule erreur à été de quitter.
- Mais je suis mariée et toi aussi, ça serait de la folie...
- M'aime tu encore ou pas ?
Sa question était délicate. Je ne savais pas trop quoi répondre. Mais intérieurement, tout mon être me poussait dans ses bras. J'hochai la tête timidement, baissant les yeux. Il me prit alors par le menton, me fit relever la tête et m'embrassa. Je ne pus résister et cédai raidement à son baisé si passionnel.
On entretien alors pendant un mois ou deux une relation secrète, ne pouvant pas renier nos sentiments plus longtemps. Je l'aimai tellement ! Il a toujours été ma moitié, et il m'avait laissé une grande cicatrice en me quittant, qui guérissait maintenant de jour en jour à présent que j'étais auprès de lui. Je sentais que Marc se doutait de quelque chose mais je m'en fichais. J'aimais Vincent et il m'aimait, c'est tout ce qui m'importait.
Je quittai finalement Marc, en demandant le divorce. De toute façon, on avait plus la même relation qu'avant et ce ne fut pas trop difficile de le convaincre. Je doutai même qu'il avait rencontré quelqu'un lui aussi. Quant à Vincent, il quitta lui aussi sa femme, celle ci l'ayant trompé avec notre patron.
On se maria, Vincent et moi, quelques semaines après nos divorces respectifs. Depuis, j'ai été promus dans les services spéciaux avec lui et je suis comblé de bonheur à ses cotés. D'ailleurs, on attend un heureux événement. Tout est si parfait à ses côtés !
Dernière édition par Adhira J. Mukerji le Mar 12 Aoû - 13:08, édité 1 fois
Adhira J. Mukerji
Messages : 1731 Date d'inscription : 31/12/2012 Age : 28 Localisation : In Normady !
Sujet: Re: Petite dissertation - RPs Futurs Jeu 29 Mai - 17:34
5 ans plus tard
✘ Summer Erika Anderson ✘
" Summer ! Summer ! "
La foule hurlait mon nom comme à chaque début de concert. Je m'appelle Summer Erika Anderson, j'ai 23 ans et je suis interprète. Vous me demanderez ce qu'est un interprète. Et bien c'est très simple. Un interprète c'est un chanteur qui ne compose pas lui même sa musique ni ses paroles, tout est écrit et composé par quelqu'un d'autre. L'interprète lui, ne fait que de chanter. Bien sur, dans notre monde actuelle, on ne retient que le nom des interprètes, jamais des compositeurs. C'est bien dommage car c'est eux qui font les trois quart du boulot.
Mon compositeur s'appelle David Underground. C'est un garçon adorable, au talent incroyable, avec qui je m'entends très bien. Il est charmant, tout à fait charmant. Et c'est bien grâce à lui que je peux monter sur scène aujourd'hui. Car il y a quelques années, je n'imaginais même pas monter sur scène un jour et chanter mes propres chanson - ou presque.
Car avant, une fois sortis de l'UE, je me fis embauché dans un bar comme serveuse chanteuse. Oui je sais, mon diplôme m'aurait permis de trouver un meilleur métier, mais voyez vous, je n'avais pas envie de faire encore des études derrière. Je voulais me lancer dans la grande aventure. Mais je n'avais trouvé que ce job. Certes, c'était un peu affligeant, mais au moins je pouvais pratiquer ma passion qui était le chant.
Tous les soirs, on vient m'écouter dans ce petit bar. Je chantais n'importe quoi, touchais à tous les registres. Dès que je montais sur la petite scène, le silence régnait dans la salle. On m'écoutait pendant que je chantais ces notes cristallines qui sortaient toutes seules de ma bouche. La musique faisait vibrer mon corps tout entier et dès que je chantais, je me sentais transporter dans un autre espace temps. Et lorsque la dernière note retentissait, un tonner d'applaudissement s'élevait dans la salle. Ce job m'allait tout simplement.
Un soir, alors que je montais de nouveau sur la petite scène dans ce bar, des gens très spéciaux, dans un coin obscure de la salle, m'observaient. Je ne savais pas du tout qui c'était. Mais comme chaque soir, je transportais le public ailleurs tant ma voix était pure et profonde. Ce soir la, je chantais My Heart Will Go On de Céline Dion. Je pouvais voir que tous les regards étaient tournés vers moi. Aussi, au fur et à mesure de la chanson, je prenais de l'assurance, me laissant complètement transporter par la musique. Et comme à chaque fois que je finissais ma chanson, tout le monde applaudit. C'est avec le sourire que je les remerciais et descendis de la scène pour reprendre le service, buvant un verre d'alcool au passage. Mais qu'avait cette soirée de si spécial ? Qui était ces personnes dans l'ombre ?
Je ne le sus que beaucoup plus tard dans la soirée. Alors qu'avec les collègues on fumait une clope dehors, le patron sortit dehors et me dit qu'on demandait à me voir. J'écrasais ma cigarette dans le cendrier, de toute façon elle était finie, puis je rentrais dans le bâtiment du bar. Il y avait trois hommes assis autour d'une petite table, chacun un verre de whisky devant eux. Je m'approchai d'eux avec un sourire malgré le fait que je sois légèrement inquiète. Je m'assis sur la chaise libre, mon patron restant debout derrière moi. Un des hommes prit alors la parole :
- Mademoiselle Anderson, je me présente, Erik Sclinton. Je dirige une maison de disque. On vous a écouter ce soir, mon adjoint ici présent, ainsi qu'un de mes plus fidèles associés, David Underground, qui est compositeur. On a beaucoup apprécier votre prestation sur la chanson de Céline Dion et on voudrait vous engagé pour être la nouvelle interprète de notre maison de disque. David se chargera d'écrire votre musique et nous bien sur de l'enregistrer et de la commercialiser.
En entendant cela, j'eus presque les larmes au bord des yeux. J'allais enfin accéder à mon rêve le plus secret, celui de devenir chanteuse. Je hochais la tête pour toute réponse avec un sourire. Ils me parlèrent alors des formalités, ect... Je les écoutais mais n'y fit pas non plus trop attention, mes pensées étant exclusivement tournées vers le fait que j'allais devenir chanteuse. Et c'est donc ce fameux soir que je rencontré pour la première fois ma maison de disque et David.
En rentrant chez moi le soir, je pris tout de même un joint. Oui malgré toutes les bonnes choses qui m'arrivait, je n'arrivais pas à me défaire de la drogue, du tabac et de l'alcool. Je ne dormais presque plus tant mes cauchemars me terrifiaient. Je passais souvent des heures à regarder par la fenêtre de mon minuscule appartement, un verre de vodka à la main et une cigarette dans l'autre. Je vivais seule, n'ayant trouvé personne ces dernières années. J'avais bien eut quelques aventures, mais rien de bien sérieux.
Et donc voila ma nouvelle vie qui commençait. Tous les jours, j'allais au studio pour travailler sur les morceaux de mon tout premier album avec David. C'était un bosseur né et il adorait son métier. Tout ce qu'il écrivait était sublime. J'avais même presque l'impression que je gâchais la chanson dès que je commençais à la chanter. Mais David m'encourageait, me disait que je la chantais à la perfection. Pourtant ce n'était pas mon sentiment, mais ça me remontait tout de même le moral.
Il me fallut cinq mois pour boucler l’enregistrement de mon premier album. C'était, je sais, long, mais j'avais eu dut mal au début à m'apprivoisé ces nouvelles chansons. Surtout que je n'avais aucune référence puisqu'elles n'avaient jamais été chantées avant moi. Avec David, on avait de plus en plus une relation très fusionnel. Rien de sexuel, rassurer vous, on ne c'est jamais touché. Mais une relation plus comme frère et sœur. Il était tout nouveau lui aussi dans ce domaine. Aussi, il n'y avait que pour moi qu'il composait. Alors à force de ce voir, on avait apprit à se connaitre tous les deux. On savait au premier regard quand quelque chose n'allait pas chez l'autre.
Ma maison de disque me fit alors tourné mes deux premiers clips sur les deux chansons principales de mon album. J'eus alors des cours de dance pendant quelques semaines. David y assistait tout le temps, en écrivant mes prochaines musiques. Je le voyais sourire dès que je me faisais reprendre par mes profs. J'avais presque envie de lui mettre une baffe dans ces cas la. Mais bon, devant ma prof de danse... Non, ça ne se faisait pas. Alors je me retenais et continuai l'entraînement. Je fis même des progrès fulgurants.
Puis ce fut le moment des tournages. L'équipe de tournage m'expliqua alors le déroulement du tournage. On m'aida à me préparer puis je dus monter sur le plateau de tournage et appliquer à la lettre tout ce qu'on me disait de faire. C'était long et fastidieux mais nécessaire. Je subis ainsi 1 mois de tournage pour les deux clips. C'était plus court que je ne le pensais mais en même temps mes chansons ne duraient pas non plus 2 heures. Puis on dut attendre que le montage se fasse. Pendant ce temps la, on travailla les nouvelles chansons avec David, enfin on essayait.
Car j'étais beaucoup plus détendue maintenant que tout était tourné et enregistré. Je me laissais même aller. Dès que David commençait à m'expliquer quelque chose, je partais dans un fou rire et lui aussi, car mon rire était contagieux. Si bien qu'on travaillait pas beaucoup car je ne restais pas très longtemps concentré. Je sortais aussi très souvent le soir en boite ou dans des bars. J'en ressortais toujours ivre et défoncé par tout ce que j'avais pris. Mais je n'arrivais toujours pas à trouver une ancre à laquelle m'accrocher. Si bien que dès que je rentrais le soir chez moi, dans mon appartement vide, je m'écoulais sur le sol en pleurs. A part David, je n'avais plus aucun ami dans ma vie. Ceux de l'UE me manquait terriblement.
Mes deux clips finirent par être totalement monté. On a put les visionner une fois avant leur diffusion sur grand écran. Ils étaient vraiment très réussis. Je ne me reconnaissais même presque pas tellement que j'étais éblouissante. Le réalisateur avait réussis à me rendre très féminine dans des robes splendides et des décors magnifiques. Alors qu'au quotidien j'étais plutôt en jogging avec un look un peu débraillé.
En quelques jours, après la diffusion de mes deux clips, on avait plus que mon nom sur les lèvres des passionnés de musiques. Le directeur jugea alors qu'il était temps de faire sortir mon premier disque. Et en deux semaines, on parla de moi comme la révélation de l'année. J'assistais alors à mes premières interview. J'étais très nerveuse, je ne savais pas ou me mettre. Mais mon employeur me rassurait tout le temps, me disait que ça allait le faire, que je ne pouvais qu'être parfaite. Même comme ça me stressait toujours trop, je prenais toujours un joint avant d'y aller. Au moins, j'arrivais détendue.
Vu le succès de mes disques, mon employeur programma alors une tournée. Quand je l'appris, je décidai de fêter cela avec David. Mais disons que mon caractère quand je suis bourrée revient rapidement. On était donc chez lui, car c'était déjà un peu plus grand que chez moi. On prit plusieurs verres entre deux discutions très actives ou on parlait de tout et de rien, de nos petites conneries comme tout ce qui avait put nous arriver de vraiment exceptionnel. Il me raconta tous ces jours qu'il passait avec des potes, et moi je lui racontais mes journées de cours avec tous mes amis du lycée lorsque j'étais plus jeune. On commença à rigoler pour un rien et ce qui devait arriver arriva. Sans savoir pourquoi, je l'embrassai. Et alors qu'il commençait presque à partager mon baiser, il le stoppa net. Je m'excusais alors, toute confuse et lui dis qu'il serait peut être temps que je parte. Je rentrais alors chez moi et m'écroulais dans mon lit en pleurs. J'avais tout gâché comme je le faisais si bien.
Le lendemain, on se revit au travail. On fit comme si rien ne c'était passé, mais on pouvait sentir une certaine gêne entre nous deux qui c'était installé. J'avais décidément tout gâcher. Plus jamais on pourra se regarder tous les deux comme on le faisait avant. Plus rien ne sera pareil. Il écrivait toujours des chansons aussi belles les unes que les autres, et j'essayai toujours de lui faire honneur en les chantant du mieux que je pouvais. Mais on avait plus le même feeling entre nous deux. Tout ça à cause de mon fichu caractère. Alors peu à peu, je replongeai encore plus profondément dans la solitude et la drogue.
Puis vient mon premier concert. J'avais le trac. J'avais déjà chanter devant des gens, mais pas autant. Dans ma loge, je mis ma tenue de scène choisie par ma styliste. Je me maquillai légèrement puis je sortis mon téléphone portable. J'hésitai à envoyer un message à mon plus ancien ami, Keith Coen. Je ne savais pas ce qu'il était devenu, ni ou il était, ni ce qu'il faisait. Je ne savais même plus si il avait encore ce numéro. Tant de fois j'avais hésité à le contacté mais je ne l'avais pas fait. Pourquoi ? J'en sais rien. Mais je ne l'avais pas fait. Il me manquait, comme tout un tas de gens. Je reposais alors mon téléphone sur la table. Il avait surement du entendre parler de ce que je faisais en Amérique, de ma percé. Il avait du se dire : "super ma petite Summer ! Continue comme cela !" Et puis m'oublier.
Je me dirigeai alors vers la scène. Au loin, j'entendais la foule crier mon nom, ce qui me fit presque pleurer. Mais je me ressaisis rapidement et montais sur scène avec un grand sourire. Je saluais mon public, le remerciai d'être la et entamai le début du concert. Tout se déroula à la perfection. Le public était adorable et j’enchaînais les chansons les unes après les autres, parfois partageai quelques petites choses avec le public entre deux chansons. Mais je fus bien contente une fois que tout fus finis et que je fus dans ma chambre d'hôtel. Mais cette solitude ne me quittait plus. Je ne réussis pas à dormir de la nuit. De plus en plus, je me remettais à penser à l'UE. Mais il fallait que j'arrive à les oublier, à reconstruire ma vie, à tourner la page sur tout cela. Mais je n'avais personne. Je m'assis sur mon lit et repliai mes jambes contre ma poitrine. Si seulement un jour, je pouvais rencontrer quelqu'un en qui placer ma confiance et mon amour, ça me sauverai de cette solitude mortelle...
Les mois passèrent et j'enchaînais les concerts, les interview et les répétitions. Malgré mon jeune âge, j'arrivai à me faire une place parmi ce grand monde qu'est le monde du spectacle. Mais j'ai moins heureuse que je ne le pensais au début. David commençait presque à me rejeter, même si on continuait à se voir pour les chansons car il ne voulait écrire que pour moi. Aller savoir pourquoi ! On se faisait presque la gueule et pourtant, j'étais apparemment sa seule source d'inspiration. Bizarre comme type.
Mais on essayait malgré tout de rester en bons termes tous les deux. De toute façon, si il arrêtait d'écrire pour moi, ma carrière était fichue. Alors je me montrai la plus aimable possible, restant parfaitement concentré à chacune de nos répétitions. Il le voyait bien que je faisais des efforts et de son coté, il en faisait donc aussi. C'était pas toujours cela, comme au début, mais au moins, c'était moins tendu entre nous.
Bon aller, il faut que j'aille sur scène. Je vous raconterez la suite un autre jour si vous le voulez bien ! Mais ma carrière d'artiste ne fait que commencer et j'ai hâte de voir ce que la vie me réserve, si elle veut à jamais m'enfermer dans la solitude ou non. Aller, un petit joins avant de partir. Oui je sais, c'est pas très recommander, mais je suis trop en stress. Ah ça va mieux... Bon aller, a plus tard !
Sujet: Re: Petite dissertation - RPs Futurs Mar 12 Aoû - 12:49
5 années après l'UE.
✘ Axel McCaffey ✘
Je me trouvais en haut de la plus haute tour d'un château complètement en ruine. Il faisait nuit noir. La lune éclairait à peine les alentours. Je regardais à l'horizon, sentant le vent contre ma peau et jouer avec mes cheveux. Bizarrement je n'avais pas froid. J'avais décidé d'en finir aujourd'hui, dès maintenant. L'idée de la mort ne me faisait pas peur. Bizarrement, je me sentais même plutôt serein. L'air pur de la nuit me rassurait. Non, ne fais pas cela. me soufflait une petite voix en moi. Mais depuis longtemps j'avais décidé de ne plus l'écouté. Depuis le jour de sa mort. Mais avant cela, commençons par le commencement.
Je venais de quitter définitivement l'UE, ayant finit mes études. A peine avais-je posé le pied dans la maison de mes parents adoptifs qu'une rage et une peur m'assaillirent. Ils allaient encore se servir de moi comme d'un esclave, et ça, je ne pouvais pas le supporter. Et en effet, à peine avais-je poussé la porte d'entrée que mon père adoptif m'aboya des ordres en me barrant le passage. Sans un mot, je le poussais violemment contre le mur et filai dans ma chambre. Je fermais la porte à clef derrière moi, posai ma valise et vidais toutes mes affaires sur mon lit. En une fraction de seconde, j'avais décidé de quitter pour toujours cette maison. Je m'emparais alors de mon sac de sport et le remplis à ras bord de toutes les affaires que je trouvais. Puis je pris un deuxième sac de sport ou je mis tout mon matériel de peinture ainsi que certains effets personnels. Pendant ce temps la, j'entendais ma mère adoptive frapper à ma porte en m'aboyant de l'ouvrir immédiatement. J'en profitais rapidement pour me changer complètement. Avant de sortir de ma chambre, flanqué de mes deux sacs de sport, je m'emparais au passage d'un sac de couchage.
J'ouvris la porte et lançai un regard haineux à ma mère qui arrêta aussitôt de parler. Je pus lire dans ses yeux la peur. En même temps, j'étais plus grand et plus fort qu'elle. Elle s'écarta automatiquement de mon passage, ne voulant pas finir comme son mari, c'est-à-dire à moitié assommé contre un mur. Je filais alors sans aucune explication à la cuisine pour prendre des vivres, puis jusqu'aux écuries ou se tenait encore Jazz et Storm. Je posai mes affaires et sellai les deux chevaux. Puis j'attachais solidement mes trois sacs à la selle de Jazz, j'allais m'en servir comme cheval de bas. Je reliais la bride de Jazz à la selle de Storm à l'aide d'une corde. Puis je sortis mon petit convois dans la cours et grippai en selle. Ma mère adoptive arriva alors en courant et en pleurs. Elle s'arrêta à coté de moi et posa ses mains sur mon genoux. Et d'un regard suppliant elle me demanda :
- S'il te plais, ne fait pas cela, je t'en pris. Ton père et moi nous t'aimons et avons besoin de toi.
Ouai, tu dis ça mais dans le fond, c'est juste pour garder de la main d'oeuvre gratuite et les deux chevaux. Non merci. Sans un regard pour ma mère, sans même un mot, je lançais Storm au trot et quitta pour toujours la propriété de mes parents, m'enfuyant le plus loin possible d'ici avec les deux chevaux. Ce ne fut qu'après trois jour de cavalcade avec mes deux chevaux que je trouvais enfin une cabane éloignée de tout et abandonné. Je décidai alors de m'installer ici pour un moment. Je descendis de cheval et dessellai les deux braves bêtes que j'attachais ensuite à un arbre, le temps de trouver une autre solution. Puis j'investis les lieux.
Tous les jours, je m'employais d'abord à construire un enclos pour mes chevaux avec les quelques outils que j'avais trouvé dans la cabane. Je coupais des arbres des alentours, les taillais en planche comme je pouvais et assemblais le tout à ma manière. Cela me pris plusieurs semaines. Puis je m'attaquais à la réparation de la maison. Je viens à manquer rapidement de vivres si bien qu'il fallait que je partes souvent dans la forêt pour cueillir des baies. A vrai dire, je ne mangeai pas très bien. Au moins, je ne manquais pas d'eau car il y avait une petite rivière assez pure qui passait non loin de la cabane. Au moins, j'étais tranquille ici, je peignais tous les soirs avant de m'endormir. Mais à vrai dire, Nolwenn me manquait terriblement. On était à peine sortit ensemble mais je m'étais pas mal attaché à cette jeune femme.
Mais il me fallut que 5 ans pour enfin me décider à lui écrire. Au dos d'une feuille de dessin qui représentait un chateau abandonné, je lui racontais tout ce qui m'étais arrivé depuis que j'étais rentré, et aussi que j'avais hâte de la revoir. De plus, je lui donnais l'adresse à laquelle m'écrire, c'est-à-dire, à celle de la poste la plus proche. Une fois la lettre écrite, je chevauchais jusqu'à la ville la plus proche qui se trouvais à une demi journée à cheval - cette même ville ou je vendais depuis 5 ans mes œuvres à une petite galerie d'art qui semblait fortement les apprécier. Ainsi je gagnais ma vie modestement et comme je ne signais jamais mes œuvres, je ne deviens jamais célèbre. Pourtant le collectionneur me racontait souvent que mes œuvres pouvaient parfois voyagé jusqu'en Angleterre. Mais je ne voulais plus être célèbre, juste survivre. Enfin bref. Je postais alors ma lettre à la poste et leur demanda de bien surveiller pour moi si une lettre arrivait à mon nom et à leur adresse.
Je me rendais tous les deux jours en ville pour savoir si la poste avait reçus une lettre pour moi. J'en profitais souvent pour aller vendre des œuvres ou acheter des petites choses pour finir de restauré ma maison. Oui, pendant 5 ans, j'avais bossé à tout rénové. J'avais aussi construit des petites écuries et agrandit l'enclos. Jazz et Storm semblait très heureux même si ils commençaient à se faire un peu vieux. Mais ils étaient costaux et tenaient bon. De plus, ils étaient devenus mes seuls amis. Je n'entendis plus jamais parler de mes parents adoptifs et c'était tant mieux.
Je reçus enfin une réponse de sa part que une semaine plus tard. Les lettres mettaient beaucoup de temps pour aller et venir. Je lisais sa lettre, tout excité. Elle me disait qu'elle aussi avait hâte de venir me voir au fond de mon Ecosse. Je lui répondis aussitôt en lui fixant une date de rendez vous. J'allais enfin la revoir. Il fallait que tout soit prêt pour l'accueillir. Et j'étais bien loin de me douter de ce qui allait se passé.
C'était le jour J. Elle devait arriver en taxi dans la ville proche de ma maison, car je n'avais aucun moyen pour aller la chercher à l'aéroport. Oui, ma maison étant tellement à l'écart de tout, je n'avais ni route, ni eau courante, ni électricité. Je vivais très à l'ancienne. Oh j'aurais pus acheter une maison dans la ville mais ma cabane abandonné m'allait parfaitement. Au moins, ça m'occupait d'aller chercher de l'eau, d'allumer un feu pour la cuisine, ou pour faire chauffer l'eau pour me laver, ect... Ça conviendrait pas à beaucoup de monde mais toutes ces petites choses me rendaient plus vivant qu'avant.
Je la vis enfin, marchant dans la rue principale. Elle me semblait inquiète et me cherchait partout du regard. En tout cas, la revoir après toutes ses années, me fit si plaisir que je ne pouvais m'empêcher de sourire. J'allais alors à sa rencontre. Elle n'avait pas beaucoup changer depuis que l'on c'était quitter. Toujours les mêmes yeux noisettes, pratiquement la même coupe de cheveux. Elle avait juste encore maigris si bien qu'elle avait l'air si frêle, si faible. Mais pourtant, elle débordai de vie. On se salua comme si on c'était quitté hier et chacun commenta l'état physique de l'autre. A vrai dire, moi aussi j'avais maigris, même si je ne m'en étais pas rendu compte. Puis on gagna à pied l'endroit ou j'avais attaché mes chevaux, un peu à l'extérieur de la ville. Je la fis alors grimper sur Jazz avant de me mettre en selle sur Storm puis on chemina jusque chez moi.
- Tu verras, je vis à la dur. Ni eau courante, ni électricité. Je fais tout avec les moyens du bord. Mais on vit très bien tu verras.
- Quoi ? Depuis 5 ans tu vis sans rien ? me demanda-t-elle, Je crois bien que... que jamais je ne pourrais faire cela. Sur ce point, je t'admire.
Je ne pus m'empêcher de rire. Ah, elle m'avait vraiment manqué. On arriva enfin chez moi. On dessella alors les chevaux avant de lui faire faire le tour du propriétaire, ce qui était vite fait, à vrai dire. En tout cas elle semblait heureuse d'être la et n'arrêtais pas de commenter le paysage. Je lui montrai mes dernière oeuvres et lui parlais de mon mini succès. Elle me demanda alors pourquoi je ne voulais pas plus me faire connaître et lui expliqua que tout simplement, je n'en avais plus envie du tout. Elle me fit la remarque comme quoi c'était dommage, surtout que j'avais du talent, mais qu'après tout c'était mon choix.
On passa une excellente semaine entre les grandes balades dans la campagne écossaise à cheval ou à pied et les dîners à la belle étoile. Je l'emmenais même voir un ou deux vieux châteaux en ruines. En tout cas, on passa tous les deux d'excellents moments. Au niveau de notre relation, il ne se passa pas grand chose. On était plus comme deux grands amis qui se retrouve et qui passent de bons moments, que de deux amants. De toute façon, l'un comme l'autre, on préférait cette relation la.
Puis survient l'accident qui bouleversa à tout jamais ma vie. C'était un matin, on avait décidé d'aller se balader tous les deux à cheval, elle sur Jazz et moi sur Storm comme à notre habitude. On marchait tranquillement en direction du sommet d'une colline sur un chemin de terre. Autour de nous il n'y avait que de l'herbe et quelques gros rochers qui se dressaient ici et là. Soudain, Nolwenn me dit qu'elle ne se sentait pas très bien. Je lui proposais de rentrer mais elle me dit que ça allait passer. De toute façon, à cause de sa maladie, nos balades à cheval n'étaient jamais très mouvementé. Exclusivement du pas, de temps à autre un tout petit peu de trot ou de galop lorsqu'elle sentait que ça allait. On continua donc. Alors qu'on était tout proche du sommet, j'entendis un bruit sourd derrière moi. Je me retournais et vis alors Jazz sans cavalière et Nolwenn allongé par terre, inerte. J'arrêtai tout de suite Storm et descendis de selle avant de me précipiter vers Nolwenn. Je m'agenouillais à coté d'elle et commençais à l'appeler. Elle respirait mais elle était inconsciente. Il fallait que je l'amène d'urgence chez un médecin.
Je la mis comme je pus en selle sur Storm et m'installais derrière elle. J'avais attaché les rênes de Jazz à la selle Storm. Je pris les rênes du pur sang gris et le lançais alors au galop. Chaque minute était comptée. Les deux chevaux galopèrent à toute allure. Heureusement que j'avais appris à me repérer dans cette région, à force de la sillonner. Je savais exactement ou était le village. Je sentais mon cheval faiblir au fur et à mesure de notre course folle mais je n'avais pas le choix. Le village ne fut en vue qu'après de très longues minutes. J'arrêtais mes chevaux épuisés à l'entrée du village. Je descendis de selle et les attachais avant de faire descendre Nolwenn de selle et de la porter jusque chez un médecin.
Celui ci, en voyant la jeune femme évanouie la pris tout de suite en charge. Mais à peine l'avait-il examiné qu'il appela une ambulance de l'hôpital le plus proche qui se trouvait à une demi heure de route en voiture d'ici. On attendit alors l'ambulance. Les minutes passées aux cotés de Nolwenn furent un calvaire pour moi. Quand est-ce que cette fichue ambulance allait arriver ? Le médecin tenta plusieurs fois de me calmer mais rien à faire, j'étais trop stressé. L'ambulance finit par arrivé et emmena Nolwenn dans un brancard. Quant à moi, je préférais rester ici que d'aller avec elle, déjà parce que mes deux chevaux m'attendaient, mais aussi parce que je crois que je supporterais jamais d'attendre à l'hôpital sans rien à faire. Bien sur, je donnais le numéro que m'avait laisser Nolwenn dans une de ses lettres, au cas ou je puisse la contacté, au médecin pour qu'il prévienne ses parents avant de retourner auprès de mes chevaux.
Je rentrais alors chez moi, le coeur lourd et plein d'angoisse. Je ne savais pas ce qu'il allait arrivé pour Nolwenn, ni ce qu'elle avait. Une fois chez moi, je m'assis sur mon lit et repliais mes genoux contre ma poitrine. Je savais pas pourquoi cette fois ci, elle allait y passer. Et cette idée me rendait de plus en plus angoissé. L'Ecosse. Cette terre qui m'aura prit tous les êtres que je chérissais le plus. D'abord mes parents, puis mon meilleur pote et enfin ma tendre Nolwenn. Je n'aurais jamais dû l'invité sur cette terre maudite. Peut être qu'elle n'en serait pas la. Mais il avait fallut que je l'invite et qu'elle se retrouve à présent à l'hôpital. Tout cela était de ma faute. Sans le vouloir, je réussis à trouver le sommeil.
Les jours qui suivirent furent une vrais torture pour moi. Tous les jours je me rendais chez le médecin pour prendre des nouvelles de Nolwenn. Comprenant ma situation, il avait la bonté d'appeler pour moi les urgences et de me raconter ce que les médecins de l'hôpital lui racontait. Deux jours après l'accident, j'appris qu'elle devait subir une lourde intervention. 5 jours après l'accident, elle venait de décéder pendant son sommeil. Ma douce Nolwenn mourut après 5 jours d'atroce souffrance. Et je n'étais même pas à ses côtés. Après cette terrible nouvelle, une fois en dehors du village, près de mes chevaux, je frappais contre l'arbre avant de m'écrouler dans l'herbe en pleurs. Tout était de ma faute et voila que l'Ecosse, ma vieille ennemie, venait de me la prendre. Nolwenn, morte. Je n'arrivais pas à concevoir que je ne reverrais plus jamais ses grands yeux noisettes et son sourire magnifique. Au bout d'un quart d'heure, mes pleurs cessèrent et je montais enfin en selle pour rentrer chez moi.
Je restais enfermer chez moi pendant trois jours, allongé sur mon lit, attendant que les heures passe. Je ne mangeai presque plus, et buvais que de temps à autre. Je n'arrivais toujours pas à concevoir ce qu'il c'était passé quelques jours plus tôt. Nolwenn... Son visage me hantait. J'avais l'impression qu'elle était la, qu'elle veillait sur moi. Bien sur il n'y avait personne dans ma cabane. La nuit je faisais d'atroce cauchemars à son sujet. Bien sur, à chaque fois, elle mourrait dans mes bras et cela m'anéantissais. Une décision se forma alors dans mon esprit mais je voulais avant d'accomplir cet ultime acte laisser quelque chose de moi sur cette terre.
Je m'employais alors jours et nuit à la réalisation de mon oeuvre ultime. Elle me prit une semaine à réaliser. Cette toile représentait Nolwenn allongé, les yeux fermés, les bras en croix sur sa poitrine, dans une belle robe blanche et argent. Elle était allongé sur un lit de fleurs sauvages de toutes les couleurs. C'est ainsi que j'imaginais mon bel ange en route pour sa dernière demeure. Et ce fut la seule toile que je signais à mon nom. Je la portais ensuite au petit collectionneur d'art et la lui offrit. Il voulut bien sur me l'acheter mais je refusais. En contre partie, je voulais que cette oeuvre devienne célèbre et il me promit qu'il ferrait tout son possible pour cela. Je l'en remercie avant de quitter pour la dernière fois la boutique. Puis je rejoignis mon cheval. Avant de lancer ce dernier sur la route du retour, je regardais une dernière fois le village. Il allait me manquer celui la. Je ne pus m'empêcher de verser une larme. Mais j'avais pris ma décision.
Ce ne fut que le lendemain, en fin d'après midi, après avoir ranger ma cabane, que j'enfourchais Storm, emmenant aussi Jazz avec moi. On cavala jusqu'au château en ruine le plus proche. Mais on ne l'atteint qu'au milieu de la nuit. Je descendis de cheval, dessella Storm et posais la selle contre un arbre. Puis je me tournais vers mes deux chevaux.
- Vous allez terriblement me manquer.
Les larmes aux yeux, je les embrassais une dernière fois sur le chanfrein avant de leur enlever à tous les deux leurs brides. Puis je les laissais comme cela et me dirigeai vers le château. A l'aide d'un escalier, je montais en haut de la plus haute tour encore debout.
Et voila comment je me suis retrouver ici. Vous savez tout maintenant. Tout ce qu'il me reste à faire, c'est de me laisser tomber que l'Ecosse m'emporte elle aussi. Pourquoi ai-je décidé d'en finir ? Peut être parce que je ne supporte plus la vie. La seule joie qui m'accrochait encore à elle venait de m'être prise. Plus rien ne me retenait ici. Je fermais un instant les yeux et j'eus comme l'impression que mes parents, mon pote et Nolwenn se trouvaient près de moi. Je laissais cette sensation laisser flotter un instant autour de moi avant de rouvrir les yeux. J'allais les rejoindre dans un instant, m'envoler à tout jamais de cette maudite terre qui n'a jamais voulut de moi. Je laissais le froid de la nuit m'envahir pendant un instant. Aller, quand il faut y aller... La mort, ça ne doit pas être si terrible, non ? Je fermais de nouveau les yeux et avançais un pas vers le vide.
A ce moment la, je sentis comme une main me retenir et la voix de Nolwenn retentit dans mon esprit : " Non ". Je reposais mon pied sur le plancher et regardait autour de moi. Personne. Mais je dis tout de même, les larmes aux yeux, convaincu que l'esprit de Nolwenn se trouvait ici.
- N'essaye pas de m'arrêter, laisse moi te rejoindre, oh ma douce Nolwenn.
Je me remis face au vide et fermais les yeux. Puis je m'élançais, laissant le froid de la nuit m'emporter pour toujours. Je pus sentir l'esprit de mes proches m'accompagner dans ce dernier acte, me disant que c'était de la pure folie. Mais trop tard, je venais de prendre ma décision et d'ouvrir mes ailes pour toujours...