Live a little -Futur- [ Céleste, Avery]

Avery

Une nouvelle encore une fois, toujours à devoir fuir, se cacher, contrôler le moindre de mes faits, de mes gestes, de mes paroles, de ne pas pouvoir sortir en toute liberté, de savoir qu'à chaque moment quelqu'un m'observe, me guette, vérifie que je vais bien, qu'il n'y a aucun signe de lui. Encore, encore, encore et toujours. Je ne comprend toujours pas comment il a pus me faire ça, comment il a pu vouloir me faire ça. C'était mon père, merde. C'est mon père et ça le restera que je le veille ou non.

J'étais dans la cours de mon nouvelle établissement, il ne fais pas si froid pour le mois de novembre mais toujours plus froid qu'en Floride, la chaleur du soleil sur ma peau me manque, je le retrouverai surement un jour. J'avais mes écouteurs vissés sur mes oreilles, malgrés le fait qu'il n'y avait aucune musique, au moins je restée seule, ça empêché les gens de me parlé. Je ne n'avais aucune idée de combien de temps j'allais resté ici, quelques mois tout au plus, jusqu'à ce que les flics découvrent une nouvelle fois que mon père nous a retrouvé mais qu'ils n'arrive pas à l'arrêté. J'ai appris qu'il s'était remis en couple, plusieurs fois, avec des femmes, qu'il avait eu 2 enfants, et qu'il avait changé plusieurs fois d'identité. J'ai peur, autant pour moi que pour ces proches, il est malade, terriblement malade.

Je me suis approché d'un banc avant de m'y assoir, laissant tombé mon sac à mes côtés, je sortie un carnet et commença à écrire. Des mots, des phrases, des débuts de chanson, des couplets, parfois mêmes de la poésie, mon carnet suivant une logique que moi seule pouvais comprendre, ce carnet, c'était moi, ma tête, le bizarre de ma vie en ce moment, ma solitude, que je haïssais et pourtant je ne faisais rien pour la changer, être seule devait une obligation, j'en avais marre, de me faire avoir, d'être naïve, de croire tous ce que les gens me disais, je pensais qu'ils étaient différents, qu'ils n'étais pas comme lui mais si, tous le monde l'est, tous le monde ment, tous le monde manipulent et je me sens étrangement mal à l'aise dans ce monde.

Je remis une mèche de cheveux blonde en place derrière mon oreille avant de relevé la tête. La cours était presque déserte, les élèves devaient sans doute avoir cours, pour ma part je ne commencé les cours que le lendemain, je n'avais passé qu'une seule nuit à l'université et pour une fois je m'y sentais en sécurité, mais pour combien de temps ? Je pris mon cellulaire en main et fit tombé mon crayon qui roula a quelques mètres de moi. Et mince. Je posa mon carnet sur le banc avant d'allez cherché mon crayon et de revenir à ma place.

Je soupira doucement et jette un coup d'oeil circulaire sur l'endroit avant d'inscrire ces mots sur le papier '' c'est un nouveau départ Avery, peut-être que c'est ici où commence ta vie''

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Aujourd'hui c'était la journée de la flemme pour ma part. Je ne m'étais pas cassé le cul à me préparer. J'avais laisser mes cheveux naturels, j'avais pris un top sans trop de chichis, et un slim, jeans, simple avec mes habituelles et jolies converses bordeaux, que j'aimais tant. Oui, j'étais censée être en cours, mais aujourd'hui, c'était assez spécial. j'avais été licenciée, en fait. Alors, on était tranquilles.

L'air décontractée, je sortie des dortoirs, remettant machinalement mes cheveux en place, même si le résultat s'avouait être le même qu'avant.. ébourrifié. Ca me désespère cette tignasse à la con. Calme, célou-célou.

Le visage neutre et ennuyé, je pris le chemin de gravier qui menait à la cours. Je sais pas, en fait, oui, j'allais retrouvé quelques amies, qui étaient dans ma classe. Oui, j'avais su bouger mon ptit cul. Ahah, Céleste, il me semble que tu es bien vulgaire. Non, du tout, je trouve.

Enfin bref. J'arrivais enfin dans la cours, après ce trajet ennuyeux où je me parlais à moi-même, comme la plupart du temps. Là, je vis mes amies, autour d'un banc entrain d'éclater de rire, de parler.. enfin de bons délires comme on a à chaque fois. Mais un nouveau visage attira particulièrement mon attention. Celui d'une jeune fille blonde.

Elle était là, assise, seule sur un banc. Des écouteurs aux oreilles.. c'est souvent une façon de repousser les autres. Je le sais bien, je fais des études de psychologie. Et ça me faisait mal au coeur de la voir seule, même si.. je suis sûre que c'était son but. Je suis du genre très timide, mais des fois, j'y arrivais à aller vers des gens. Mais là, j'avais quand même peur de me faire remballer. Mais arrête de penser qu'à toi grosse conne de Célou-Célou. T'as raison.

Je m'avançais donc timidement vers la jeune fille blonde. Des pas pas pressés du tout, peureuse.. Je me présenta devant elle, droite, les mains l'une dans les autres, les doigts se tripotant d'angoisse. Et c'est d'une voix très timide que j'accosta la fille.

« Bonjour.. »