Deux heures d'Histoire d'affilée. En temps général, le cours aurait pu m'intéresser. Mais aujourd'hui, c'était la rentrée. Il était donc bien plus difficile de suivre. Surtout cette deuxième heure. Surtout sur un sujet qu'on nous rabâche presque tous les ans et que, par conséquent, on connait tous par cœur, mais que le ministère de l'éducation nationale s'évertue à nous coller chaque année dans le programme. De plus, les vacances n'avaient pas été de tout repos, entre les sorties, la grosse fête d'anniversaire du mannequin Kunis, et j'en passe. La reprise était assez difficile. Tellement difficile que je m'assoupis à plusieurs reprises pendant le cours. Heureusement que j'avais pris le soin de me cacher dans le fond de la salle, par pure prévoyance.

Je pris les cinq dernières minutes du cours à ranger mon sac, histoire de sortir au plus vite de la salle. Il y faisait trop chaud, et ça sentait un mélange de cerveaux en ébullition et de sueur. Sympa comme tout donc. En gros, je n'avais qu'une envie : sortir prendre un bon bol d'air frais.

Enfin, la sonnerie retentit, marquant la fin des deux heures de cours, et la pause. J'avais par la suite une heure de creux pour me reposer, ou me défouler. Au top. Je me levai alors sans plus attendre, attrapant mon sac au passage, puis traversai la salle d'un pas précipité et ouvris le premier la porte, pour enfin changer d'air. Aah, bonheur. Je souris rien qu'en voyant les couloirs se remplir d'élèves qui, comme moi, devaient certainement avoir trouvé le temps terriblement long.

Mon sac sur une épaule, je parcourus bien plus tranquillement qu'auparavant le couloir. Je pouvais prendre mon temps, rien ne pressait. Oh, tiens ! J'aperçus au loin la fameuse Ashley Bomond, aussi connue dans l'université qu'elle était une peste. Elle me fascine, cette gamine. Elle a l'air adorable, à première vue, et pourtant elle peut ruiner la réputation d'un élève en quelques secondes et quelques mots balancés aux oreilles de ceux qui veulent bien écouter. Et il y en a tellement ! Tellement que même ceux qui s'en moquent totalement finissent par connaitre les derniers potins d'Enamor. Ouais, fascinante, c'est le mot.

On ne voyait qu'elle dans le couloir. Comme une tornade dévastatrice qui déboulait sur un terrain et ravageait tout ce qui se trouvait sur son chemin ou à proximité. Une pauvre gamine eut le malheur de croiser sa route. Elle trébucha sur la mauvaise personne visiblement. Le genre de mésaventure qui lui rappellerait pendant un bon moment qu'il faut correctement nouer ses lacets, au risque dans le cas contraire de rencontrer la fureur Bomond.

J'assistai à quelques mètres au spectacle. La pauvre fille, malgré des excuses presque à genoux, eut l'honneur de se faire insulter plus que correctement par Ashley. Puis de se faire violemment repousser par l'une des deux acolytes de la peste, qui semblaient l'escorter comme deux vulgaires moutons haineux, suivant sans réfléchir leur berger. Ou plutôt bergère, en l'occurence.

Je me sentais d'humeur bavarde et amicale. Les cours étaient terminés, je n'avais rien d'autre de prévu. J'avais simplement envie de taper la causette à des têtes inconnues au bataillon. Et ma proie du moment était bien audacieuse. Oui oui, Ashley Bomond. Elle n'allait pas me bousculer ou me frapper, du haut de ses quarante cinq kilos à peine. De plus, je devais faire une tête de plus qu'elle, à la louche. Elle ne me faisait donc pas peur, le contraire aurait d'ailleurs été complètement à l'opposé de mon caractère. De plus, je ne comptais pas l'insulter, lui cracher à la figure ou je ne sais quoi ; je voulais juste discuter un peu avec le premier ou la première venue. Et elle se trouvait sur mon chemin.

Armé de mon sourire le plus ravageur, je m'approchai, une fois la tempête passée et la maladroite enfuie, de ma cible et de ses toutous.

- Alors Ashley, comme ça on martyrise les "corniauds" ? lançai-je amicalement, accompagné d'un clin d'œil qui signifiait "je viens en paix donc calme tes pulsions vénéneuses".

Ashley me sourit. D'un sourire hautain, très supérieur, signifiant certainement "je suis bien plus merveilleuse que toi", mais un sourire quand même. Ça faisait toujours plaisir. Au moins elle ne comptait pas me cracher à la figure. C'était déjà ça, huhu.


Je levai les sourcils et laissai échapper un léger rire. J'étais assez épaté du fait qu'elle connaisse mon nom et mon prénom. Mais finalement, ce n'était pas si étonnant. Puisqu'elle participait à tous les potins ou presque de l'université, c'était presque la moindre des choses que de reconnaitre les élèves dans les couloirs. Le contraire m'aurait même déçu de sa part je crois.

- Je vois ça, répliquai-je. Ça a l'air de marcher en tous cas, vu comment elle a déguerpi ! En tous cas, même si t'as l'air de déjà me connaitre, pour ma part je suis ravi de faire ta connaissance, Mademoiselle Bomond.

Règle numéro 1 : toujours flatter l'interlocuteur. Ça passe mieux et favorise une bonne entente. Pour l'instant, elle m'avait l'air plutôt réceptive. Règle numéro 2 : en faire trop pour amuser l'interlocuteur. J'étais loin du parfait gentleman avide de bonnes manières. Évidemment que non, je ne prenais pas son intérêt pour ma personne comme un immense honneur. Mais ce genre de phrases bateau comme celle que j'avais prononcée en dernier faisait toujours un petit effet. Pas forcément dragueur ou je ne sais quoi, mais il permettait généralement de décrocher de beaux sourires.

Oui, bien sûr. Je vais te croire ouais, tu t'en fous complètement que je vienne te parler, mais c'est pas grave, haha, pensai-je. Elle ne trompait personne, je voyais bien qu'elle disait ça par pure politesse. Mais ça me suffisait. La pauvre, elle devait se faire accoster plusieurs fois par jour si ça se trouve par des mecs, j'étais finalement un de plus sur la liste. Mais tant pis pour elle, elle était ma cible du jour, et je ne comptais pas passer pour un pauvre figurant parmis tant d'autres.

La sonnerie retentit, marquant la fin de la pause et le retour en cours. Je n'étais pas pressé, n'ayant pas cours l'heure suivante. Je sentais déjà que j'allais fermement m'emmerder si je ne retenais pas ma "nouvelle pote" Ashley. Néanmoins, ses deux potes ne m'intéressaient pas une seconde. Je les fixai, l'une après l'autre, pour leur faire comprendre qu'elles dérangeaient un peu.

- Et sinon, tu fais quoi l'heure qui suit, Ashley ? Ça te dirait pas de bouger un peu ?, demandai-je à la principale intéressée, en insistant bien sur son prénom, puisque ma question ne concernait qu'elle. Le tout accompagnant un regard qui la mettait au défi de prouver que les rumeurs sur son insolence étaient fondées.

Ashley m'affirma qu'elle n'irait pas à la prochaine heure de cours, une heure d'SVT apparemment. Puisqu'elle "n'en avait pas envie", à ce qu'elle disait. Je souris à nouveau. Je n'en attendais pas moins de la princesse Bomond. A croire qu'elle peut vraiment faire ou avoir tout ce qu'elle veut en un claquement de doigt. En l'occurence, sécher par simple flegmatisme, par manque de volonté d'étudier. C'était assez épatant.

Et elle ne se laissa pas faire, lorsque l'une des deux suiveuses lui rappela que ce n'était pas autorisé. Ben tiens, sans blague, tu nous en apprends des choses petite. Je lui jetai un regard noir, mélange entre mépris et volonté absolue qu'elle la ferme. Heureusement, Ashley la rembarra rapidement :


Les filles en question n'eurent pas même le temps de réagir - moi non plus d'ailleurs - que la demoiselle s'éloigna d'un pas décidé, vérifiant tout de même au cas où que les deux plantes ne la suivaient pas. Et non. Elle les avait bien semées. Elle se dirigeait désormais vers la sortie du bâtiment. Je la rejoignis rapidement à grandes enjambées. Arrivé à son niveau, je l'attrapai par l'épaule pour qu'elle se retourne.

- Attends, tu vas pas rester seule !, dis-je alors. C'est naze de sécher pour finalement passer l'heure à s'emmerder, autant faire quelque chose qui en vaille le coup, tu crois pas ?

Ashley accepta de me suivre et de passer une heure à mes côtés, mais me demanda ce que l'on pourrait faire. Eh ben, il y avait tellement de choses à faire en une heure de temps libre ! J'allais tout juste faire le tour des propositions que j'avais en stock, lorsqu'un professeur vint me couper la parole. Ben tiens.


Je me retournai vers lui, le dévisageant du regard le plus méprisant. Déjà, non, je n'avais pas cours. Et quand bien même c'était le cas, que je sache c'était loin d'être son problème. Donc il pouvait cordialement aller se faire voir. J'allais le rembarrer bien gentiment, qu'il retourne tout droit d'où il venait, mais Ashley s'en chargea à ma place.


Bien dit, Bomond. J'aurais pas mieux fait. Le professeur fit rapidement demi-tour. Et allez, dans ta face tiens. Je le regardai s'éloigner, oscillant entre étonnement et satisfaction. Ashley, quant à elle, se tourna à nouveau dans ma direction, attendant ma réponse.

- Respect !, répondis-je. Ben écoute, comme tu veux, on peut faire un tour au parc, boire un truc au café, ou aller en ville, c'est comme tu le sens. Je te suis.

Ashley me proposa alors d'aller au salon ou dans une salle de cours vide, visiblement peu tentée par mes propositions. Une salle de cours ? Lorsqu'elles n'étaient pas occupées, elles étaient forcément fermées à clé, je me demande comment on pourrait y aller. Ah, mais j'allais oublier : je n'étais pas avec n'importe qui, j'étais avec Ashley Bomond, alias la reine de l'université, capable de tout ou presque, et surtout capable d'obtenir tout ce qu'elle voulait. Je ne savais pas encore comment elle pourrait ouvrir une salle. Je demandais à voir.

- Une salle de cours ? Ok, ça me va. Je te suis alors.

On partît alors à la recherche d'une salle vide, que l'on trouva finalement assez rapidement, à l'étage. Une salle de sciences apparemment. Mais juste avant d'ouvrir la porte, un nouveau professeur se manifesta.


Je levai les yeux au ciel, expirant profondément, agacé. Quand est-ce qu'ils allaient nous foutre la paix, sérieux ?

- Ben ça se voit pas ?, répondis-je. On va piquer de l'acide sulfurique pour faire des cocktails Molotov. Non sincèrement, on fait rien de mal, vous pouvez retourner bosser, vous non plus vous avez rien à faire ici.

Le prof semblait terriblement mal à l'aise. A croire qu'il n'avait pas l'habitude de se faire rembarrer, le pauvre. On aurait dit que je venais de lui arracher ses fringues, vu la tête qu'il tirait. Il fit néanmoins une nouvelle tentative de preuve d'autorité, menaçant de nous coller si on n'allait pas immédiatement en cours. Bouhou, frisson d'angoisse ; c'est qu'il est flippant, ce mec ! J'ai déjà eu tellement d'heures de colle, qu'une de plus ou de moins ne ferait aucune différence. A vrai dire, mon carnet de colle devait être presque aussi bien rempli que mon tableau de chasse. C'est dire.

Je souris, un peu plus. D'un léger regard en coin, j'aperçus Ashley, qui souriait également, du même sourire hautain, supérieur. Je sentais d'emblée qu'on s'entendrait bien, tous les deux. Elle ne répliqua pas pour autant à la menace du professeur. Sans doute attendait-elle que je le fasse. De toute manière, je ne risquais pas grand chose, avec elle à mes côtés. J'ai bien l'impression qu'elle n'a jamais été sanctionnée. L'avantage du statut, sûrement. Profitons donc.

- Vous aussi vous devriez retourner en cours avant de vous faire repérer par un surveillant, ce serait con de se faire coller, jeune homme..., lançai-je ironiquement au quinquagénaire qui se tenait en face de moi.

Il n'avait pas l'air d'aprécier l'humour, le brave gars. Il ne savait plus quoi répondre. Il devint rouge, à la fois vexé et furieux, je présume. Ne jamais se frotter à des élèves comme nous, c'est un coup à se faire piquer à l'égo !

Et allez, shbim, un dernier bon coup pour l'achever. Le pauvre, il ne devait pas s'attendre à se retrouver nez à nez avec deux teignes dans notre genre. Il partit, l'air penaud, après avoir compris qu'il n'aurait pas le dernier mot. Une fois les escaliers atteints par le professeur, Ashley sortit des clés, et ouvrit la salle. J'entrai. Le chauffage était allumé, c'était bien agréable de sentir une telle chaleur à cette époque de l'année. Elle me demanda de refermer derrière moi, ce que je fis. Puis je m'installai sur la table d'un élève, en face de celle du professeur, sur laquelle était déjà assise Ashley.

Je regardai l'horloge en face de moi : déjà vingt minutes de perdues, visiblement le temps passe très vite en sa compagnie ! Elle était marrante, cette fille. Elle avait du répondant, de l'audace, tout ce qui fait d'une personne quelqu'un d'intéressant.

- C'est cool que t'aies accepté de passer l'heure avec moi, lançai-je, mine de rien. Je sens qu'on pourrait bien s'entendre, on a l'air d'avoir un peu le même caractère, tu vois.

Je parlais sans la regarder, la tête un peu ailleurs. Ce n'était absolument pas une déclaration d'affection ou je ne sais quelle autre connerie, mais surtout pour faire la conversation. Et puis ce que je disais était vrai, donc bon. Tout en blablatant, je touchai un peu à tout ce qui se trouvait sur la table sur laquelle j'étais assis. Puis mon regard s'arrêta sur une bouteille d'eau distillée, c'est à dire totalement pure et inoffensive, souvent utilisée en chimie pour certaines expériences. Je la pris dans mes mains, puis lâchai un grand sourire amusé à Ashley.

- Il fait un peu chaud dans la salle, nan ?, demandai-je innocemment, ou pas.

Ah oui, vu comme ça, c'est certain. Si j'avais été à sa place, c'est à dire si j'avais eu un devoir à cette heure ci, j'aurais réagi de la même manière. Enfin elle aurait très bien pu aussi sécher avec quelqu'un d'autre, eh non. Et c'était tant mieux, ça m'empêchait de m'ennuyer seul à vagabonder en attendant les prochains cours. Et puis c'était l'occasion de faire connaissance, c'était plutôt sympa.

Elle s'approcha alors de ma table, pour examiner l'intérieur des boîtes qui renfermaient de quoi faire quelques expériences, et desquelles je venais de sortir la bouteille d'eau dystillée. Puis, à ma remarque, elle sembla étonnée. Elle fronça les sourcils et recula d'un petit pas naturel.


Bien sûr que non, je n'avais pas vraiment chaud. Je n'avais pas froid non plus, la salle était à température idéale. Mais je voulais voir si la princesse aimait déconner. En espérant que oui, sinon je l'aurais à dos jusqu'à la fin de mes études, huhu.

- Bah ouais, un peu, pas toi ?, je réponds nonchalament. T'aurais pas besoin de te rafraîchir ?

Sur ce dernier mot, je lançai une giclée d'eau dystillée sur la fille, un sourire taquin se dessinant sur mon visage. C'était pour déconner, j'espérai d'avance qu'elle allait le comprendre et bien le prendre.

Voilà que j'étais arrivé depuis peu, j'étais surtout en retard et oui il avait fallu que je passe d'abord chez le directeur puis à la vie scolaire. On m'avait indiqué quel couloir prendre pour aller en cour. Mon sac sur l'épaule, j'étais habiller normal pas non plus trop discret ni trop voyant. Ma démarche était sur malgré mon grand secret que je renfermais en moi.

J'avançais, il y avait quelque personne dans le couloir qui n'avait pas cour, certain me regardait mais je m'en fichais pas mal. J'arrive a une porte de salle de cour et ouvre la porte. Je m'attendais a trouver une classe remplie d'élèves avec un professeur. La porte ouverte, je découvre deux jeunes gens une jeune femme et un jeune homme. Il avait l'air de bien s'amuser dans la salle de cour, a vrai dire j'avais pas envie d'aller en cour surtout de suivre des cours avec des professeurs barbants.

J’eus pas le temps de dire quelque chose que je me pris en pleine tête un liquide, je fus surpris mais je ne pris pas ça mal et puis on est jeune faut s'amuser. Je m'essuie le visage et remarque que c'était juste de l'eau et bien sur il y en avait plein par terre. Bonne chance pour les femmes de ménages qui passeront derrière au pire des cas on s'en fout. Je ne dis aucun mot, rien, j'étais pas coincé mais je me demande encore ou je suis arrivé.

Ashley me fixa soudainement du regard. Je crus un instant qu'elle n'avait pas accepté ma blague. Dans ce cas, j'aurais été légèrement dans la merde pour la suite de mes études : Ashley Bomond à dos, et c'est tout le reste de l'université qui vous ignore.

J'aurais pu partir me cacher dans un coin, ou me creuser un trou et m'enfoncer à l'intérieur pour le restant de ma vie, mais non. J'explosai de rire. Voir la princesse Bomond trempée, c'était un spectacle à voir au moins une fois dans sa vie. Je n'en étais pas peu fier. Et finalement, elle prit mieux que prévu cette farce, la soulignant d'un petit sourire malin, avant de me rendre la pareille. Moi aussi, j'étais trempé désormais. On faisait bien la paire, tiens.

Je profitai d'un court instant d'inattention d'Ashley, qui regarda les flaques d'eau au sol, pour lui jeter une nouvelle fois une bonne giclée. Mais elle eu plus de réflexe que je ne l'imaginais. En effet, elle releva la tête à temps pour remarquer ma feinte et l'esquiver en une fraction de secondes.

Mais c'est également à cet instant qu'un jeune homme décida d'ouvrir la porte, juste derrière ma cible. C'est donc lui qui reçut l'eau distillée... En pleine tronche. Oh merde... ! J'écarquillai les yeux et pinçai mes lèvres pour retenir un éclat de rire.

- Oh pardon, c'est pas toi que je visais !, fis-je, un énorme sourire impossible à déloger de mon visage.

Le jeune homme avait bien du mal a se contenir, surtout qu'il avait une grosse envie de rire. Son grand sourire sur son visage lui allait très bien, il s'excusa alors que l'autre la... déjà me saute a moitié dessus... Comment elle voulait que je sache qu'il y avait pas de cour ici sachant que je viens d'arriver. J'avais pas envie d'agresser les gens mais si elle continue... Je me retourne vers le jeune homme.

-Pas grave, ça m'apprendra a rentré comme ça.

Je me retourne vers l'autre jeune femme et affiche un visage pas très agréable comme le son de sa voix quoi. Et si elle est pas contente je peux resté la rien que pour la faire chier elle. Au pire des cas ça pourrait bien se passer par la suite.

-Ah ouais... bah c'est bien ! Est ce que j'ai la tête à savoir ça ?!

Je lui répondais de la même façon qu'elle, c'est pas parce que je viens d'arriver que je dois commencer par me faire agresser et surtout pas une demoiselle comme elle. Non mais... Je regarde vers le jeune homme qui avait un style assez agréable a regarder tout comme son visage. Bref, je suis ici pour ne pas me faire remarqué et surtout ne pas retourné au Kentucky vue ce qu'il s'est passé depuis peu.

A y regarder de plus près, le garçon n'était franchement pas moche, bien au contraire. Et puis, j'eus l'impression que ce pouvait être réciproque. Il me répondit que "ça lui apprendrait à rentrer comme ça." Je calmai un instant mon fou rire, pour le remplacer par un petit sourire charmeur, accompagné d'un rapide clin d'œil. Howard repart à la chasse !

Ashley, quant à elle, sembla moins sensible à la venue du mec. En effet, le rire qu'elle avait laissé s'inscrire sur son visage d'ange, disparut aussitôt, et elle redevint rapidement sérieuse, sèche, lui demandant ce qu'il faisait ici sachant qu'il n'y avait pas cours. Visiblement j'avais eu de la chance, de ne pas la froisser en lui balançant de l'eau. Parce qu'il suffît d'une entrée malencontreuse d'un nouveau pour lui faire montrer les crocs. Apparemment, faut pas la déranger, la Bomond.

Mais apparemment, faut pas non plus le déranger, le gars. Il se retourna, ni une ni deux, vers la brune, lui répondant sur le même ton, fermé, une pointe d'agressivité dans la voix.


Oh là. Une petite engueulade s'annonçait-elle ? Allez savoir. J'adore les altercations, je l'avoue. Mais entre deux personnes qui me semblaient être franchement sympa et, qui sait, de futurs bons amis, mieux valait éviter pour cette fois. Le jeune homme se retourna à nouveau vers moi, m'inspectant discrètement de haut en bas. Serait-il de mon bord ? Ça m'en avait tout l'air, quelle bonne surprise. Difficile d'effacer mon sourire dans de telles circonstances, ahah.

Je préférai me taire pour le moment, attendant un peu de voir comment se déroulerait cette conversation prometteuse. Je m'appuyai contre la table la plus proche, passant ma main dans mes cheveux pour les sécher un peu.