.Axel.

Je marchai dans les rues, ne sachant pas trop quoi faire de mon après midi tout seul. Il faisait froid, aussi, j'avais mis mes mains dans mes poches pour les protéger du froid. J'avais l'habitudes des basses températures et arrivai à les supporter facilement, mais bon, c'était plus par désinvolture qu'autre chose.

Il fallait que je me réchauffe, sinon j'allais gelé sur place. Un café me ferait du bien je pense. J'espère avoir assez d'argent. En théorie oui, mais en pratique, je n'en suis pas si sûr. Je fouillai dans mes poches et trouvais 5 dollars. Ça devrait suffire.

Après quelques minutes de marche, je trouvais enfin un café. J'entrai dedans et m'assis à une table pour deux assez reculée. Je commandais alors un café à la serveuse. En attendant, je sortis mon portable. Rien de nouveau. En même temps, qui m’enverrais un message ? Je n'ai pratiquement aucun ami ici, et mes amis d'avant, n'en parlons plus. Ah... J'étais seul au monde.

La serveuse m'apporta mon café ainsi que l'addition. Bon ça va, j'ai assez pour payer l'addition. Je posai l'argent en vrac avec l'addition et commença à boire mon café. Mon regard fut alors attiré par le journal qui se posait devant moi. Je le pris et commençait alors à lire les gros titres. Politique, et encore politique, rien d'intéressant quoi.

.Axel.

Alors que je repliai soigneusement le journal sans aucune informations intéressante, je vis alors une jeune fille. J'avais l'impression de l'avoir déjà vu quelque part... Elle commanda un café avant de venir vers moi. Au non, Cassie, la fille qui m'avait posé milles questions l'autre jour dans la bibliothèque. Qu'est-ce qu'elle faisait la ? Et en plus, elle vient me voir. La poisse, moi qui voulait être tranquille. Enfin, plutôt seul au monde comme depuis quelque temps. Je m'étais habitué à cette solitude à force.

Enfin, je n'allais pas la laisser debout toute seule. De toute manière, elle se serait assise même si je lui avait dit non. C'est un genre de fille qui demande que par politesse mais qui n'en fait qu'à leur tête. Je relevai mes yeux vers elle et lui dis alors calmement en prenant sur moi :

- Cassie... Oui bien sûr, tu peux t'asseoir.

Je regardai alors ma tasse de café, la trouvant soudain plus intéressante que le reste. Je bus alors une nouvelle gorgée de café avant de la poser et de regarder Cassie, me demandant ce qu'elle allait encore trouver comme questions à me poser. De vrais pipelettes et fouineuses les filles comme elle !

.Axel.

Et voila ! De nouveaux ses questions sur ma vie privée. Pourquoi moi ? Qui me l'a envoyé pour me tourmenter ? Surtout que je déteste parler de ma vie privée. Enfin, si je ne lui répondais pas, elle me ferait cracher le morceau d'une façon ou d'une autre, c'est certain. Bon c'est quoi ta question ? Si j'ai des frères ou des soeurs ? Et bien tu seras peut être déçus, mais non, je suis unique.

En tout cas, tu aurais put t'abstenir de me poser des questions, et pas besoin de t'excuser, je déteste quand les gens s'excuse pour rien. Pourquoi s'excuser ? Pour m'avoir déranger ? Et bien je m'en fou, c'est pas grave, tu ne peux en vouloir qu'à toi même. Bon aller, je réponds à ta question en espérant que tu arrête après. Je lui répondis alors, indifférent :

- Non, j'en ai aucun, je suis fils unique.

Cela me fit pensé à la lettre laissée par ma mère. Je effaçais tout de suite cette image de ma tête. Je ne voulais pas penser à elle, c'était trop douloureux de repenser à elle. Pourquoi mes parents étaient mort ? J'aimerai tellement qu'ils soient encore la. Et puis, elle qui... Non, je ne voulais plus penser à tout cela.

.Axel.

Après lui avoir répondue, je sentis en elle monter une vague de tristesse et de déception. Je ne sais absolument pas ce qu'elle avait espéré comme réponse, mais j'allais pas lui mentir, j'étais fils unique un point c'est tout. Après... Je ne sais pas, il y a encore tellement de mystères dans ma vie et sur mon passé qui m'ont été partiellement dévoilé.

- Je suis désolée de t'avoir dérangé pour un rien, et surtout de ne pas avoir pris le temps de te connaître personnellement,et de t'avoir toujours attaqué avec mes stupides questions. Moi-même, je ne comprends pas trop ma situation et ce qui se passe. Enfin.. je crois qu'il faudrait mieux que je me décale d'une table pour te laisser tranquille.

Oui c'est ça, laisse moi tranquille, au moins tu semble moins stupide que les autres et reconnais facilement lorsque ça va pas le faire entre nous. A moins que tu avais une autre idée derrière la tête. Je la regardai s'éloigner de quelques tables avec sa tasse de café. Au moins j'étais seul. Mais c'est en la regardant s'éloigner que quelque chose me frappa chez elle.

Ses yeux ! Bleus, comme les miens. Enfin beaucoup de gens ont les yeux bleus. Mais cela... A quelques petits détails près on dirait les miens. C'est tellement troublant ! Je détournai mon regard d'elle. Je sentis soudain l'envie de sortir l'enveloppe que je gardai toujours sur moi, à savoir pourquoi ! J'ouvris alors mon blouson et extirpai d'une poche intérieure une enveloppe toute froissée et assez vieille. Je sortis la lettre et la lue de nouveau, pour la centième fois. Le papier était tout abîmée et l'encre passé, mais je m'en fichais. Après l'avoir relue, je la rangeai de nouveau dans son enveloppe puis dans ma veste intérieure de blouson.

Elle me cachait quelque chose cette fille, je le sentais. Sinon, pourquoi m'harceler avec toutes ses questions ? Elle me cachait quelque chose, j'en avais la certitude. Mais quoi ? Et pourquoi mon instinct m'avait poussé à relire cette lettre ? Il y avait forcément quelque chose, mais quoi ? Je n'arrivai pas à relier tous les bouts. Il fallait que j'en découvre plus, sur elle, sur sa vie, sur ce qu'elle me cache. Je pris mon café avant de me lever et d'aller la rejoindre. Je réengageai la conversation de manière très posé en gardant mon sans froid après m'être assis en face d'elle, posant la tasse juste devant moi :

- A moi de poser les questions maintenant. Pourquoi cette réaction lorsque je t'ai dit que j'étais fils unique ? Tu espérais que j'ai un frère pour sortir avec lui ou quoi ?

.Axel.

- Gentil petit-être tout beau, je veux bien que je me donne une apparence de conne, mais quand même! Je suis pas comme ça. Et la raison.. comment dire, un travail de recherche d'école sur une personne est mieux côté quand cette personne possède un frère ou une soeur, ou même un demi frère ou une demi soeur, tu vois?

Je la prends pour une conne ? Au mais c'est elle qui est complètement évasive avec ses questions bidons ! Calme toi Axel, peace and love, tout va bien. Par contre, son histoire de recherche pour l'école je n' y croyais absolument pas. Mais du tout. Comme si c'était mieux noté si le sujet avait un frère, non mais oh ! Soit le prof est complètement sadique, soit c'est elle qui déconne.

Elle me cachait quelque chose, et ses yeux... Je l'avais énervé, ça se voyait. Au moins elle ressentait ce que ça faisait de se faire déranger ou prendre pour je ne sais quoi. Mais je n'allais pas la lâcher comme cela, c'est clair. Car si il y a bien une chose que je déteste, ce sont les menteuses, celles qui cachent tout sous de fausses excuses. Qu'est-ce que ça peut m'énerver cela ! Reste calme et voit si tu peux lui faire craché la vérité.

- Arrête avec ton histoire de devoir, je n'y crois absolument pas. Je sais très bien quand quelqu'un me cache quelque chose, mes parents adoptifs m'ont fait ce coup pendant des années. Ne me prends pas non plus pour un con. Si ce n'est pas pour cette raison, alors pourquoi ? Pourquoi toutes ses questions ? Pourquoi ce soudain intérêt pour ma vie sans importance ? Pourquoi ? J'ai le droit de savoir non ?

.Axel.

- Je suis désolée mais je ne suis encore sûre de rien. Le pourquoi, tu ne le seras pas encore maintenant.

me répondit-elle impassiblement. Je la regardais pendant quelques secondes de travers pour trouver la signification de ça. Le pourquoi, tu ne le seras pas encore... Mais de quoi voulait-elle parler ? De quoi était-elle pas sûr ? Elle était tellement vague cette fille, très superflue dans ses propos. Je ne comprenais jamais rien. Elle te pose 36 milles questions sur ta vie perso, tout ça pour rien. Il y a un problème quelque part, ou je me trompe.

- Attends, attends, attends. Tu m'as fait chi*r avec tes questions pendant plusieurs heures, tout ça pour me dire que tu ne peux rien me révélé temps que tu n'es pas sûr à propos de quelque chose dont je ne connais ni la nature, ni le sujet, rien. Super, merci !

Je finis alors rapidement mon café. Autant partir tout de suite d'ici si c'était pour parler avec une fille aussi lourde qu'elle. " Et comment, et pourquoi, tu as... A ba non je ne peux rien te dire, désoler. " Oh ! C'est bon ! J'en ai marre qu'on me prenne pour un c*n. Surtout que j'ai des problèmes en ce moment bien plus urgent que ces gamineries. En faite, je ne sais même pas pourquoi je suis ici ! Qu'est-ce que je fou la à lui parler ? Je reste encore 2 minutes. Si elle s'obstine à rien me révéler, je me barre. Je suis d'origine assez curieuse et j'aime pas rester sans réponse. Mais je déteste qu'on me mène en bateau. Alors je lui laisse encore une chance, ou je me tire.

.Axel.

J'étais sous le choc. Elle ? Ma demi soeur ? Non, j'étais fils unique, ce n'était pas possible non. Je n'avais pas de famille. La seule famille que j'avais, elle n'était plus sur cette terre. Non, ce qu'elle racontait été totalement faux, ça ne pouvait qu'être faux. Je secouai la tête, regardant mes mains. Non, c'était faux. Pourtant, quelque part au fond de moi, quelque chose me disait que c'était vrai. C'était quoi ce sentiment ? Elle ne pouvait que mentir pour m'embêter tout simplement.

- Tu mens forcément, mes parents sont mort dans un accident de voiture sans avoir d'autres enfants que moi !

Je me levais de la table et me dirigeai vers la sortie, ayant honte de lui faire voire mes larmes qui commençaient à couler. En ce moment, c'était le déluge total dans ma tête. Ma mère biologique m'avait abandonné à la naissance, comme une lâche, ayant trop honte de ce que j'étais pour aller refaire sa vie ailleurs ? Elle pouvait aller en enfer ! On abandonne pas son enfant comme cela quand on est une bonne mère, même si le père est un inconnu. Je me sentais délaisser complètement du monde, une erreur de la nature comme dirait certains. Je m'arrêtai soudainement. Je voulais tout de même en avoir le coeur net : est-ce qu'elle disait la vérité ou non ? Je sortis de ma poche intérieure la lettre, la seule et unique lettre, que m'avait envoyé ma mère biologique pour m'expliquer les raisons de son acte et me dévoilé mon passé. Je séchai d'un revers mes larmes et me retournai. Puis je reviens vers Cassie. Restant debout, je lui lançais la lettre devant elle, sur la table. Puis je lui demandai un peut durement :

- Elle me vient de ma mère biologique. Connais-tu cette écriture ?

.Axel.

- Oui, je la connais...

Non, non, non, ce n'est pas possible, non ! Je regardai autour de moi. Alors elle descendait de cette maudite femme qui m'avait abandonné au monde. Elle m'avait délaissait tendis qu'elle avait choyer ma petite soeur. Elle l'avait préféré à moi. Tout cela, parce qu'elle aimait le père, alors que le miens était un gros cxnnard qui méritait de crxver. Je repris la lettre et la rangea. J'étais comme dépassé par tout cela. J'avais une demi soeur qui avait pour mère la personne que je détestai le plus au monde. Je ne pourrais jamais lui pardonner, jamais. Elle ne sait pas ce que c'est que de vivre tout seul, surtout qu'une fois mes premiers parents adoptifs morts, tout seul sans personne pour vous aimer.

Mes premiers parents, eux ils m'ont aimé. Pendant je ne descendais ni de l'un, ni de l'autre. Mais ils m'ont aimé tout de même. Alors que elle, je descends pourtant de ses entrailles, mais elle en va jusqu'à m'abandonné au monde cruel et froid des hommes, sans aucun scrupule, laissant pour seul preuve physique un petit bout de papier qui est plus une torture qu'autre chose. Je m'assis ne face de Cassie et prit ma tête dans mes mains, tentant de me calmer. Une fois à peut près calmé dans ma tête, je relevai la tête et posai mon yeux bleus glacés sur ma demi soeur :

- Tu sais ce qu'elle m'a fait ta mère ? Elle m'a abandonné à une famille, car apparemment je n'étais pas digne d'être son fils puisque je suis né de l'union d'un viol. Tu le crois ça ? Abandonné son enfant sans scrupule, en laissant juste un bout de papier comme trace matériel, puis aller refaire sa vie ailleurs en tentant d'oublier son passé, de m'oublier moi ? Et je pense qu'elle n'imagine même pas toutes les horreurs que j'ai enduré dans ce monde sans pitié pendant qu'elle restait bien au chaud chez elle. Elle me dégoûte, tout simplement. J'ai envie de...

Je venais de m'énerver de nouveau contre ma mère biologique, tout seul comme un grand. Mais je ne pouvais pas imaginer 30 secondes qu'elle se prélasse chez elle pendant que moi j'étais forcer à travailler dans la boue tout les soirs après les cours pour la petite ferme de ma deuxième famille. Cela me donnait envie de hurler. Il y avait tellement d'injustice dans ce bas monde !

- Je te jure, si je la vois, je la tue, ou pire, je la torture, sans aucun scrupule, tout comme elle en a eu aucun à m'abandonner.

.Axel.

A mon plus grand étonnement, au lieux de défendre sa mère, elle me défendait moi. Pourtant j'avais insulter et prononcer des menaces envers sa mère. C'est qu'elle devait pas la porter dans son coeur. J'en restais tout de même abasourdit. Je ne savais plus quoi penser de tout cela, si je pouvais lui faire confiance ou non. Après tout, le même sang coulait dans mes veines que dans les siennes, on était de la même famille. Mais je ne pouvais plus faire confiance à quelqu'un.

Je regardai mes mains. Je ne savais pas trop quoi dire. J'étais perdu. C'était vraiment pas la réaction que j'attendais vis à vis d'elle. Pourquoi elle se montrait si gentille avec moi ? Non ça ne devait pas se passer comme cela, et je ne pouvais pas avoir de soeur.

- Tu est prête à me protéger, moi, alors tu ne me connais pas ? Je peux pas croire cela. J'ai toujours été rejeter de toute façon. Et tôt ou tard, tu me laisseras de toute manière. Et qu'est-ce qui c'est passé entre ta mère et toi pour que tu me laisse dire du mal sur elle ? Je ne comprends pas...

Cassie.

- Tu est prête à me protéger, moi, alors tu ne me connais pas ? Je peux pas croire cela. J'ai toujours été rejeter de toute façon. Et tôt ou tard, tu me laisseras de toute manière. Et qu'est-ce qui c'est passé entre ta mère et toi pour que tu me laisse dire du mal sur elle ? Je ne comprends pas...

Y'a rien à comprendre. Enfin, pour lui, si. Mais, pour moi, non, tout était une évidence. Je regardais Axel, plutôt embrouillée avec toutes ces histoires. Fallait que je l'éclair tout de même un peu..

- Je te connais pas, je l'avoue. Et alors? Ce n'est pas parce que t'a toujours été rejeté avec certaines personne que tout le monde ferait ça! Merde, tu restes tout de même un être humain. Ça fait des années que je te cherche, et je t'ai enfin trouvé, alors tu crois que je viais te laisser tomber? Faut pas croire hein. Et avec ma "mère", je ne l'ai jamais vraiment connue, alors..

Ça faisait des années qu'elle me cherche ? Non mais je ne peux pas le croire ! Personne ne m'a jamais chercher. Non, ça faisait trop bizarre. Tout se brouillait dans ma tête. J'avais peur du changement, comme beaucoup de monde. Et la, trop de changement me faisait peur. Récapitulons.

Ceux que j'avais toujours considéré comme mes parents étaient mort. On m'avait révélé que ma vraie mère m'avais abandonné. Je détestai mes parents adoptifs qui se foutaient complètement de moi. Mon meilleur ami était mort sous mes yeux. Tous mes amis m'avaient abandonné. Ma petite amie m'avait trompé. On m'avait envoyé au Canada pour que je "change d'air". Et maintenant on me révèle que j'ai une soeur jumelle.

Non, je ne peux pas tout encaisser, ce n'est plus possible, j'ai atteint mon max la. Et je suis sûr qu'elle invente tout ça sur un coup de tête, pour un paris ou je ne sais quoi. Ou tout simplement pour m'embêter. Axel, tu y vas tout de même un peu fort la ! Quant au faite que tu ne vas pas m'abandonner ? Ne parle pas trop vite ma petite, depuis peut, je suis invivable, je le vois très bien. Sinon on ne m'aurait pas envoyé ici, si j'étais encore vivable. Je suis plus qu'une ombre, un fantôme.

Je jetai un coup d'oeil à la jeune fille avant de me lever. Je lui dis froidement :

- Un jour, tu me laissera tomber malgré toi.

Puis je sortis du café et marchai alors à grandes enjambés dans la rue, me mêlant à la foule. Non, la, c'était juste la goutte de trop que je ne pouvais plus accepter. Dans ma tête, je n'avais pas de soeur et je n'en aurais jamais. Et quand elle se rendra compte de qui je suis vraiment, elle fuira, comme tout le monde. Comme je viens de le dire, je ne suis plus qu'une ombre.

A vrai dire, aujourd'hui, j'étais dans un de mes mauvais jours. Autant dire qu'il ne fallait pas venir m'embrouiller. Je marchai, les mains dans les poches, et des larmes ruisselant sur mes joues. Je ne supportai pas le changement, je ne l'avais jamais supporté, ou avec difficulté.

Cassie.

Un jour, tu me laissera tomber malgré toi.
me disait-il froidement. Cela me fit un petit coup au coeur, que je niais. Ce n'était vraiment pas gagné, vraiment. Fallait que je m'y attende, dans tout les cas. C'est la vie.. mais je ne voulais pas qu'il m'échappe comme ça. Du temps, Cassie, du temps. Et de la patience surtout.

Déçue, je paya l'addition et quitta le café, me faisant petite. Les rues étaient plutôt fantômes, quelques habitants y passaient, et touristes. Les mains dans les poches, je poursuivis ma marche, vraiment pas rassurée. J'avais une boule au ventre.. j'aurais cru faire le chemin avec Axel. Là, j'aurais eu de la sécurité..

Je n'eus pas le temps de penser plus, que quelqu'un surgit derrière moi et me prit de force, posant ma main violemment sur ma bouche. Paniquée, je me débattais dans tout les sens, mais impossible, j'étais trop faible. La tristesse et surtout la peur venaient de gagner. Je soupirais et fermais les yeux.

Alors, petite? Impuissante à ce que je peux en conclure. C'est bien triste. Où est Santana?
Je le regardais, je le reconnaissais. Lui. Un autre s'y mit.
On veut savoir où est ton pauvre père.

Celui qui m'interdisait de parler me laissa la parole;
Santana n'est pas là.. je sais pas où elle est. Et papa.. il est pas à Montréal.

Ils me regardaient, en colère, et marmonnaient entre eux avant qu'un me donna une gifle puissante en pleine figure. Je finis par fermer les yeux de douleur.

Je ne pouvais pas m'empêcher de culpabiliser, aller savoir pourquoi. Ma demi soeur m'avait cherchée pendant des années et voulait que ma protection, et moi je la rejetai et la laissais en plan alors qu'elle ne m'avait rien fait. Mais j'étais comme cela, j'avais horreur du changement et qu'on m'annonce de but en blanc que j'avais une demi-soeur, c'était trop pour moi. Mais je culpabilisais tout de même.

Je venais de m'arrêtai au milieu de la rue. Je regardai les gens, me demandant si il valait mieux faire demi tour et m'excuser ou pas. Mais elle devait être déjà partie de toute façon. J'allais repartir quand je vis deux hommes emmener une jeune femme brune dans une ruelle, non loin de la ou j'étais. Il n'y avait plus beaucoup de monde dans la rue, et je me demandai si j'étais le seul à l'avoir vu ou pas ? Mais malgré tout, je m'approchai prudemment de la ruelle, un couteau dans la main, l'ayant sortit de mon sac juste avant de m'approcher, au cas ou.

Je dissimulai le couteau dans ma manche, ne voulant pas attirer l'intention sur moi. Je jetai alors un coup d'oeil dans la ruelle. Deux hommes, qui me tournaient le dos, maintenant une jeune femme immobile. Cassie ? Mais que faisait-elle la ? Je revis alors les scène de l'agression de mon meilleur ami. Ce jour la, je n'avais put rien faire. Aujourd'hui, je pouvais toujours l'aider, et de plus, j'étais armé. Eux aussi sûrement. Mais je n'avais pas trop le choix.

Sans bruit, je m'approchai derrière celui qui retenait Cassie. Ils ne m'avaient toujours pas vu. A la vitesse de l'éclair, je passai la lame de mon couteau sous la gorge, et lui pris aussi un bras et le bloqua dans son dos pour l'empêcher de faire quoi que ce soit, et ainsi, l'immobiliser complètement.

- Lâche la !

Son coéquipier se retourna vivement vers moi, dégainant son arme : une dague, ou un long couteau, je n'arrivai pas trop à savoir. Son coéquipier me demanda alors :

- T'es qui toi ?

- Lâche la je te dis ! répétai-je pour celui qui maintenait Cassie.

Il la lâcha alors. Je le fis reculer doucement, l'éloignant de Cassie. Son coéquipier voulut alors prendre sa place pour retenir Cassie, mais il vit que je resserrai la lame contre le coup de son partenaire et s'arrêta dans son élan.

- Pose ta lame toi ! A moins que tu ne veuille voir ton ami mourir sous tes yeux.

Le coéquipier leva alors les mains et posa sa lame au sol, avant de s'éloigner lui aussi de Cassie. Je fis alors un signe de tête à Cassie pour lui dire de déguerpir, maintenant toujours fermement un des deux bras du mec que je tenais dans son dos, et la lame sous sa gorge. Je ne savais pas trop ce que je faisais. C'était plus instinctif qu'autre chose.

Cassie.

Alors que j'étais toujours sous l'emprise des hommes mafieux, une voix masculine surgit de nulle part disant;
Lâche-là?
Je ne comprenais tout de suite plus rien à ma vie. Qui ça pouvait être? Je regardais et démasqua le jeune homme; Axel. Je n'en croyais pas à mes yeux. Les mains tremblantes, des larmes coulèrent, car j'avais peur qu'il meurt, ils en sont capables. Axel, munit d'un couteau menaçait celui qui me tenait, et les autres s'énervèrent. Mais tous finirent par me lâcher, et Axel me fit signe que je devais partir. Avant de partir, bêtement je dis;

Merci, merci Axel..

je finis par partir en courant, les yeux brouillés par l'eau. Cela m'avait énormément touchée qu'Axel était venu me sauver, mais je ne voulais absolument pas qu'il meurt. Dans ma course, je me stoppa, net. Je regardais autour de moi et restais plantée au milieu de la route. Je fis demi-tour, comme si je savais que du mal allait lui arriver..

Une fois que je ne voyais plus Cassie, je me dis que je pouvais le lâcher et me barrer. Au moins maintenant, elle était en sécurité. C'est tout ce qui m'importait. Ma vie à moi n'avait plus trop d'importance depuis le jour ou mes parents étaient morts. La tension était toujours présente entre les deux hommes et moi. Personne n'osait bouger. De toute façon, c'était à moi de bouger le premier.

Rapidement, j'enlevai la lame de dessous la gorge de celui que je tenais et le poussais en avant, puis je me mis à courir dans la même direction que Cassie. Mais j'avais juste pas prévu cela : un troisième homme me choppa alors et me mis une lame sous la gorge lui aussi. Il sortait tout droit d'une petite ruelle que je n'avais pas vu. Pourquoi n'avait-il pas intercepter Cassie ? Peut être parce qu'elle avait longer l'autre mur.

Enfin bref, je me retrouvai dans une belle posture moi, une lame sous la gorge. Il me força à lâcher mon couteau. Ce que je fis. Les deux autres m'encerclèrent par devant. J'étais vraiment bien coincé. Un des deux shoota dans mon couteau pour l'éloigner de moi.

- Alors, tu vas répondre à ma question ? Tu es qui toi ?

J'avais mes deux mains sur le bras du mec qui me tenais, pour empêcher que la lame n'atteigne ma gorge. Il fallait à tout prix que je m'en sorte. Surtout que je voyais Cassie qui revenait sur ses pas, sûrement inquiète. Oh non ! Cassie dégage ! Il fallait absolument que je me dégage de la ou tout ça n'aura servis à rien.

Ma seule option était la fuite : je devais fuir au sens opposé d'ou était Cassie. Je n'avais pas d'autres choix de toute façon. Déployant toute ma force acquise avec mes années de travaux dans la ferme, je réussis à éloigner d'un seul coup suffisamment le bras du mec pour passer. Je lui échappai alors, me prenant juste une petite coupure sur la pommette par le couteau, et me mis à courir en direction opposé d'où se situait Cassie. Le mec non armé réussit à me chopper au passage, par réflexe, mais je réussis à me libérer de son emprise. Je me mis alors à courir dans la rue, les mecs à mes trousses. Ils voulaient vraiment ma peau ou quoi ?

Cassie.

Axel fut prit dans leur piège, et là, je commençais réellement à paniquer. Je me sentais dépourvue de force, impuissante face à ce qui se passait sous mes yeux. Mais, Axel finit par s'en débarasser, ce qui me soulagea énormément. Le voyant commencer à partir, de mon côté, je m'éclata les talons avec ces petites converses toutes pourries et couru du plus vite que je le pouvais.

Une fois au centre ville, je me laissais tomber sur un banc et, c'est en pleurs que je contacta Santana, la mettant au courant de ce qui venait de se passer.

 

Sortant de la cour au pas de course, je finis par courir vers le parc. Cassie a été agressée par des mecs qui connaissent notre père. Et qui nous connaissent aussi, visiblement. Souvent, on ne sait pas que nous sommes ses filles. Eh bien là, ils ont une longueur d'avance sur tout le monde, visiblement. Ils l'ont frappée, apparemment. Si je les croise, ils vont plus sentir leurs membres, c'est moi qui te le dit. Tu vas voir, on fait pas impunément du mal à ma soeur. Déjà, notre père sera au courant, sûrement bien avant qu'on ne lui dise, et il fera rattraper ses hommes, et il leur fera subir je ne sais quoi avant qu'ils avouent pour qui ils travaillent. Il est aussi fortement possible qu'il vienne à Enamor pour nous voir, là dessus, à mon grand avis, il n'y a aucun doute possible. ça va faire du remue-ménage.

Arrivée au parc, je continue de courir sur le chemin, jusqu'à ce que j'aperçoive Cassie en pleurs, sur un banc. La prochaine fois, je mets des vraies baskets. Le style basket montante Nike, c'est certes très confortable, mais sur le sol gelé, ça brise quand même un peu les chevilles. Mais je m'en fous royalement, c'est Cassie que je veux voir.

Je m'arrête devant elle, m'accroupissant pour pouvoir la voir, vu qu'elle a la tête baissée. Mon dieu. Je vais les massacrer, cette bande de cons, là. On ne fait pas pleurer Cassie. Non, on ne fait pas pleurer Cassie, merde !

- Viens là ma chérie, viens, je dis doucement, ouvrant les bras pour qu'elle puisse venir contre moi.