.Axel.

Je m'étais levé très tôt ce matin pour éviter le plus de monde au self. Je ne voulais croisé personne. J'étais bien assez perturber comme cela pour en plus subir le regard des autres. Je réfléchissais toujours à ma rencontre avec Robyn hier soir, lors de mon arrivée ici.

C'était bien la première fois que je rencontrai une personne aussi gentille et calme avec moi, qui ne me dis pas "oh tu me soûle" dès que je commençais à me braquer. Ca me faisait vraiment bizarre. Et en plus d'être calme, elle m'avait ouvert les yeux sur certaines choses, surtout à propos de mes amis et de ma vie au sens large. Jamais je n'aurais pus voir les choses comme cela sans que quelqu'un ne me le dise. J'étais bel et bien perdu dans ma vie, un vrai paumé. Je ne savais plus comment m'en sortir ni que faire pour que ça aille mieux. Et je ne voulais pas aller mieux car sinon ma mère me ferait rapatrier. Oh et puis, elle peut aller se faire voir celle la. Après tout c'est ma vie. Si elle me refait venir à la maison, je fugue du lycée. Elle me traumatise cette femme, je ne peux plus la voir en portrait. C'est pour cela que je n'ai jamais peint mes parents adoptifs.

En parlant de peinture, je voulais en faire ce matin. J'avais préparé tout mon matériel et étais sortis dehors. Il faisait froid et un léger manteau de neige recouvrait le sol. Peut importe, je supporte très bien le froid. Je partis donc dans le parc pour être au calme pour peindre. Je trouvais une petite clairière et y installa mon matériel. J'avais emmener un petit tabouret, mon carnet à dessin, des crayons, des gommes, et bien sur, de la peinture. Je m'installai dans cette clairière et regardai ce que je pouvais bien peindre. Tiens, un rouge gorge... Qu'il est mignon... Oui c'est lui que je vais peindre. Je pris une photo avec mon téléphone pour garder l'image de la scène puis commençais à dessiner. Je terminerai après le dessin du chat car rien ne presse. Je l'ai aussi en photo. Je commençais alors à appliquer des traits précis sur le papier épais en observant bien le paysage qui s'offrait à moi.

Ornella

La neige était tombée pendant la nuit, recouvrant les pelouses et les arbres du parc d'un léger manteau blanc et laissant enchantés les promeneurs matinaux.
Par moment, un oiseau s'échappait d'un des nombreux chênes, entraînant, par ses battements d'ailes, la chute d'un amas de neige entassé sur une branche. Ces mouvements ponctuaient de bruit ce paysage silencieux, comme plongé dans un profond sommeil. Il semblerait que l'hiver m'inspire particulièrement, pensais-je amusée. Poursuivant mon chemin, je croisa du regard un jeune homme, dans mes âges environ, au regard qui me semblait perdu dans ce paysage éphémère. Quelqu'un de matinal comme tant d'autres, me suis-je dis, sans plus grande conviction. En m'approchant un peu plus - car le chemin que j'avais emprunté passait devant l'endroit où ce jeune homme était - je m'aperçus qu'il avait une sorte de carnet ou cahier posé sur ses cuisses sur lequel il semblait inscrire quelque chose. Comme il me semblait profondément concentré sur son occupation, je m'arrêta pour observer un peu plus la scène, par simple curiosité. Que pouvait-il bien dessiner? Pour le savoir il faudrait lui demander, mais comme je ne souhaite pas le déranger et ou passer pour une rabat joie, je préfère me réserver.
J'allais reprendre ma route quand le dessinateur leva la tête devant lui et, comme je m'étais plantée en face, il croisa mon regard. Bien joué Ornella! Tu ne peux plus fuir, autant lui poser ta question.

- Oh... Excuse-moi, je... hum... me demandais ce que tu pouvais bien dessiner?

Belle entrée en matière...

.Axel.

Alors que je dessinais ce paysage enneigé d'hiver, je remarquai une jeune fille qui traversait le parc. Et moi qui espérais être seul... Bon au moins, si elle ne fait que de passer son chemin, ça serait bien. Car j'ai pas envie de parler à quelqu'un. J'aime être seul pour dessiner.

- Oh... Excuse-moi, je... hum... me demandais ce que tu pouvais bien dessiner?

Trop tard... Oh elle ne pouvait pas me laisser ? Bon maintenant je dois répondre, super. Sinon je l'ignore... Enfin, c'est pas comme cela que je vais m'en sortir si je commence à ignorer les gens. Surtout qu'elle était plutôt jolie comme fille. Enfin ! Axel, comment tu peux penser qu'elle est jolie ? Rappel toi ce que t'as fait ton ex. Oui je sais. Je ne l'ai pas oublié et comment je pourrais l'oublier ?Bon il faut comme même que je lui réponde. Je lui répondis alors d'une voix froide :

- Et bien je dessine tout simplement le paysage.

Je me demandai tout de même ce qu'elle pouvait bien faire ici. Il faisait froid, il était a peine 9h. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire la ? Je n'avais vraiment jamais de chance. Je voulais être seul, et voila que je me retrouvai à parler avec une jeune femme. Bon, replongeons dans notre dessin. Alors attends... Voila, ici, un peut plus de détailles... C'est mieux comme cela. L'arbre ici... ah c'est pas facile de dessiner, surtout quand il y a une présence dans les parages. Et je pense que je ne m'en débarrasserai pas si facilement de cette jeune fille. Bon voyons, si je replonge dans mon dessin totalement, elle devrait surement me laisser tranquille. Je me mis alors dans une bulle pour replonger totalement dans mon dessin.

Ornella

Le simple regard du garçon me suffit à comprendre qu'il n'était pas là pour discuter. Le ton sur lequel il me répondit confirma ce ressentit.

- Et bien je dessine tout simplement le paysage.

C'est vrai que ma question était un peu bête, donc forcément, la réponse devait l'être tout autant. Enfin bon, je sens que si je creuse un peu plus, ça risque de faire quelques étincelles, vu que mon interlocuteur n'a pas l'air très commode. Autant le quitter sur le même ton, pour appuyer un peu plus et lui rendre la monnaie de sa pièce!

- Oh, intéressant. Je continua alors tout bas mais de manière à ce qu'il entende, j'espère que le paysage que tu dessines n'est pas aussi fermé que ton esprit.

Puis je poursuivis ma route, on verra bien si il désire s'excuser, au pire des cas j'en rencontrerai d'autre, probablement pas aussi charmant que cette crinière blonde, mais sûrement plus agréable.

.Axel.

Ah, enfin tranquille, la voila qui repars. Fermer que mon esprit... Et bien va vivre tout ce que j'ai vécu et on verra après si ton esprit n'est pas aussi fermer que le miens. Ça se voit qu'elle ne connais pas la douleur, ni la souffrance. Et je le souhaite à personne, mais ça m'énervai les personnes qui me jugeai sans vraiment me connaitre. Au moins Robyn ne m'avait pas juger, elle avait prit le temps et avait le eu la patience pour savoir ce que j'avais.

Mais à quoi t'attendais-tu ? Qu'ils soient tous comme Robyn ? Prêt à t'aider ? Bien sur que non, plus de la moitié sont sans coeur et ne juge qu'au premier regard, comme tes anciens "amis". Ils sont tous pareils. Ils jugent sans même savoir la vérité. J'en voulu soudainement à cette jeune femme énormément. En même temps, comment pouvait-elle savoir par quoi j'étais passé ? Elle ne le pouvait pas. Mais elle pouvait toujours aller voir ailleurs, je n'irais pas m'excuser pour autant.

Je repris alors mon dessin. J'avais bientôt finis de faire les contours au crayon. Bientôt la peinture. A non en fin de compte. Il manquait encore pleins de détails. Oh comme c'est long de faire un dessin ! Mais c'est ça qui faire le charme de cet art, que ce soit long et qu'on ne puisse pas sauter les étapes. Mais malgré le fait que je me concentrai sur mon dessin, mon esprit divagua.

Je revis alors la scène encore une fois de la mort de mon ami. Le coup de feu me fit sursauter, comme à chaque fois. Et je me faisais toujours les mêmes réflexions. Oh pourquoi moi ? J'en ai mare. Laisse moi je t'en pris vivre en paix mauvais souvenir. Laisse moi tranquille... Je ne pus m'empêcher de verser une larme que j'essuyai rapidement d'un coup de main. Non, concentre toi sur ton dessin, oublie ton passé et tes visions atroce. Calme toi Axel, ce n'est pas de ta faute, ce n'est pas de ta faute...

Je jetai alors mon crayon dans la neige rageusement. Pourquoi je l'avais abandonné ? Pourquoi je n'étais pas, moi aussi, mort ? Pourquoi la vie avait voulu que je survive ? Pourquoi... Temps de questions se bousculaient dans ma tête et je n'avais aucune réponse. J'étais de nouveau hanté par mes souvenirs et je me sentais mal dans ma peau. Tout ça à cause... d'elle... J'étais bien, tranquille, et voila qu'elle me refait pensé à mes anciens amis, qui juge qu'au premier regard et à la première impression. Des larmes refirent surface. Non pas ça...

Ornella

Un bruit de neige foulée attira mon attention, pensant être suivie par le grognon de dessinateur je pivota vers l'arrière pour lui faire face... Oh, il n'y a personne... Je me suis faite une idée trop vite, il ne viendra pas s'excuser, me dis-je. Tant pis!
Puis un chouinement me fit revenir sur mes pas. Quelqu'un pleure? pensais-je. Je rebrouche alors mon chemin jusqu'à trouver le garçon de tout à l'heure, dans un état plutôt attristant, est-ce ma réflexion de tout à l'heure qui le met dans cet état? Ce n'était pourtant pas trop méchant. Je doute qu'il m'ait vu, sa tête est plongée dans ses mains. J'en profite pour réfléchir à ma prochaine action. Dois-je lui demander ce qu'il ne va pas? Si il m'aboit dessus c'est inutile... Cependant il m'inspire un peu de peine à pleurer comme ça. On sait tous qu'un homme ne pleure pas pour un rien, il doit bien y avoir quelque chose qui le tracasse...

- Euh, c'est ma réflexion de tout à l'heure qui te fais pleurer? Si c'est le cas je m'en excuse, enfin, faut pas pleurer pour ça quoi.

.Axel.

J'avais tellement honte de pleurer comme ça. J'essuyai mes larmes au fur et à mesure qu'elles coulaient. Non, je ne veux pas pleurer. Non, soit fort Axel... Je tremblai a moitié de froid, de rage et de peur. De rage car avoir repenser à mes amis me faisait enrager contre eux et aussi contre moi même, et de peur, car j'avais peur du futur, peur de ne jamais m'en sortir, de rester toujours distant et froid, replié dans ma douleur, et de ne jamais me faire de vrais amis.

J'entendis des pas se diriger vers moi. Au non, pas elle, s'il te plais, laisse moi dans ma douleur plutôt que d'aller la renforcer encore plus. J'ai pas besoin à nouveau d'uns de tes reflexions sarcastiques. Mes mains se cramponnèrent à mon carnet de dessin pour essayer de me contenir et de ne pas exploser. Stay calm Axel, stay calm. Ma respiration était devenue difficile et j'essayai temps bien que mal de la réguler pour me calmer. J'étais en faite en pleine crise de nerfs et je détestai ces moments, surtout devant des parfaits inconnus.

- Euh, c'est ma réflexion de tout à l'heure qui te fais pleurer? Si c'est le cas je m'en excuse, enfin, faut pas pleurer pour ça quoi.

Je relevai la tête vers la jeune fille et la dévisageai. Elle était totalement à coté de la plaque cette pauvre fille. Comme si un homme aller pleurer juste pour cela. Non mais elle a rêvé la. Ce pour quoi je pleure, tu ne peux même pas imaginer la souffrance qu'il faut endurer pour verser ces larmes. C'est pas ta réfléxion qui me déprime, c'est de savoir pratiquement tous les gens pareils : hypocrite, qui juge au premier regard et à la première parole. Je lui répondis alors d'une voix dure mêlée à la tristesse :

- Non, je ne pleurs pas... ce que tu m'as dit, je n'en ai rien à faire. C'est ton attitude qui me révolte car elle me rappelle mon ancienne vie que j'essaye d'oublier. Mais ça, tu ne peux pas le comprendre, en même temps, je sais que tu ne peux pas savoir ce par quoi je suis passé... Enfin, c'est au dela, je pense; de ce que tu peux imaginé qu'un homme puisse endurer. J'ai vécus et je vis en enfer. Maintenant que ta petite personne est rassuré que ce n'est pas à cause d'elle que je verse quelques larmes, laisse moi.

Je penchai de nouveau mon regard sur mon dessin. J'avais finis avec les contours. Le paysage était assez fidèle et ça m'apportait un peut de réconfort. J'essuyai d'un revers de main, ma dernière larme qui coulait le long de ma joue. Puis je fis comme si la jeune fille n'était pas la et sortis et préparai ma peinture pour commencer à peindre ce paysage d'hiver avec un rouge gorge dans une clairière. J'essayai de complètement calmer mon esprit et de me détendre en préparant ma peinture.

Ornella

Visiblement, je me suis attaqué à un morceau bourré de nerfs, pensais-je lorsque le jeune garçon me balanca à la figure tout ce qu'il avait sur le coeur.

- Attends là, je suis pas censée savoir que t'as vécu des choses difficiles mon gars. Tu m'as remballé comme un vieux mouchoir tout à l'heure alors que je te posais une simple question qui, par ailleurs, n'avait rien à voir avec ton passé mais plutôt ton présent. Si t'es pas capable de différencier ces deux-là, je suis désolé pour toi! J'ai, certes, jugé un peu vite, mais tu ne m'as pas non plus incité à faire le contraire.

J'y suis sûrement allée un peu fort mais s'il faut le secouer pour qu'il se dise que je n'avais aucunement aboyé sur son passé, il le faut. Je m'attends bien évidemment à une réponse tout aussi musclée voir plus. De toute manière s'il se barre et va piailler à tout va que j'ai été mauvaise avec lui en ripostant avec une petite remarque, tant pis, fais petit garçon.

.Axel.

- Attends là, je suis pas censée savoir que t'as vécu des choses difficiles mon gars. Tu m'as remballé comme un vieux mouchoir tout à l'heure alors que je te posais une simple question qui, par ailleurs, n'avait rien à voir avec ton passé mais plutôt ton présent. Si t'es pas capable de différencier ces deux-là, je suis désolé pour toi! J'ai, certes, jugé un peu vite, mais tu ne m'as pas non plus incité à faire le contraire.

A ces mots, j'arrêtai soudainement de préparer ma peinture. Mes mains et mon corps se crispèrent. Je lui avais parler froidement tout à l'heure, certes, mais quand on est mal dans sa tête et qu'on ne veut voir personne, à la moindre question ou remarque, on réplique froidement, c'était formé une carapace autour de nous. Mais maintenant, elle en fait tout un plat. Et puis, je venais de souligner tout à l'heure que je savais qu'elle ne savait pas mon passé. Elle est sourde ou quoi celle la ?

J'avais envie de lui cracher tout ce que j'avais sur le coeur, mais je savais que ce n'était pas la bonne option avec ce genre de fille. Trop égoïste, ne pense qu'à sa petite personne, les autres, on s'en fou. J'avais envie de tout balancer. Mais je réussis à me contrôler. Pourquoi je m'en prenais toujours autant dans la figure alors que je voulais juste être tranquille ? Certes j'étais encore froid dans mes paroles, mais ne pouvait-elle pas comprendre de le laisser au lieu de s'attaquer à des choses qu'elle ne sait pas ? Je vis dans mon passé, il me hante nuit et jour et je n'arrive pas à m'en défaire. Donc oui, à la fin, je n'arrive plus à faire la différence. Pour moi, tout est encore sombre autour de moi, et chaque parole que l'on m'adresse, je les trouve toutes dures alors je réplique pareil. Je ne sais pas trop ce qu'il m'arrive parfois, comme ces visions, ces crises et cette dureté dont je fais preuve. Je suis conscient que ce n'est pas comme cela que je vais me faire des amis. Je lui répondis alors simplement avec encore la même froideur :

- Laisse moi.

Oh ! Quel contrôle de soit ! Tu m'impressionne Axel. Moi qui pensait que tu allais lui sauter à la gorge. Je chassai cette petite voix de ma tête puis terminai de préparer ma peinture avant de commencer à peindre sur mon dessin. J'avais énormément de travail sur ce paysage car avec toutes les nuances de blancs, je n'allais jamais m'en sortir. Mais je m'y accrochai tout de même et commençais mon tableau, essayant d'ignorer la jeune femme.

Ornella

Le jeune homme se crispa dès lors ma phrase terminée. Je m'attendais donc à une longue tirade de mots durs et réflexions lourdes. Cependant, ce ne fut pas le cas, il se contenta de lâcher un "Laisse-moi" puis de reprendre ses occupations. Soit! Je pense que je n'ai plus rien à attendre de lui, laissons le dans sa bulle.

- Comme tu voudras!

Enfin, je quitta pour de bon le jeune homme, tentant d'oublier cette interraction et de retrouver mon esprit de tout à l'heure, apaisée par ce magnifique paysage enneigé.

.Axel.

Ah enfin tranquille. Je la regardai du coin de l'œil s'éloigner d'ici et continuer sa balade dans le parc. Elle peut toujours courir, je n'irai pas la rattraper, j'aime trop ma solitude, surtout quand je dessine. Une brise froide vient me frapper de plein fouet et je grelotais alors. Qu'elle idée aussi de dessiner dehors dans la neige. Je suis totalement fou. Je remontai le col de mon blouson avant de me pencher de nouveau sur mon dessin.

Les alentours étaient redevenus calme. Je plongeai mon pinceau dans la peintre et étalai avec minutie les endroits ou je voyais cette nuance de couleur dans le paysage. J'avais pas mal de ton de gris et de blanc sur ma palette. Je sais même pas comment je faisais pour m'en sortir. Mais c'est comme guider par un deuxième instinct que je savais exactement ou placer les couleurs. Heureusement que le papier était épais et spécialement conçu pour ce genre de chose sinon je vous dis pas, la peinture aussi traverser la feuille vu qu'il y en avait beaucoup a mettre dans certains endroits.

Tout en peignant, je divaguai dans mes souvenirs comme toujours. Mon passé était ma prison et j'avais beau vouloir oublier, je n'y arrivais pas. Je n'aurais pas du me braquer contre la jeune fille, mais a vrai dire, elle m'avait bien énerver. Je savais que ce n'était pas comme cela que je me ferais des amis. Ça c'était sur. J'étais tout de même un parfait imbécile. Je soupirai. Fallait-il que j'aille m'excuser ? Elle ne devait plus être la de toute façon. Je m'étais enfin calmer totalement et j'avais réussis a évacuer mes souvenirs pour le moment. Peindre me détendais vraiment. Après un quart d'heure de travail, j'avais peint la moitié de ma toile. J'avançais plutôt bien. Et j'étais plutôt content de mon travail. Mais je m'en voulais toujours pour la dispute avec cette fille. Je regardai de temps en temps autour de moi, la cherchant rapidement du regard pour savoir si elle était encore la ou si elle était partie. Puis je replongeai tout de suite dans mon dessin, regardant les couleurs dans l'espace autour de moi ou sur la photo de mon téléphone avant d'appliquer la peinture au bon endroit.

Ornella

La neige craquait doucement sous mes bottines, laissant apparaitre la forme singulière de leurs semelles derrière moi. Honnetement, j'ignorais totalement où aller ni quoi faire. Les bancs étaient recouverts de neige et d'un fine couche de glace, ils me glaceraient en peu de temps si j'avais l'initiative d'aller m'asseoir dessus, néanmoins leurs dossiers étaint propre, je pourrai m'asseoir dessus et observer plus amplement le paysage et le petit étang gelé, tiens, celui-ci m'a l'air bien! Je me dirige alors vers mon choix et me poste dessus.
Mon pantalon - effet legging et noir, je précise - était assez épais pour que je ne ressente pas trop le froid, mon haut en laine beige épaisse complétait le tout. J'avais accessoirisé ma tenue avec un bonnet dans la même matière et couleur que mon haut ainsi que quelques bracelets de couleur.
Je scrutais l'horizon, pensive, me demandant ce que j'allais bien pouvoir faire aujourd'hui pour chasser l'ennuie.

.Axel.

Je ne la voyais pas dans les parages. Elle était surement partie. J'étais complètement gelé de rester assis comme cela. Mais j'avais bientôt finis cette petite toile. Je fis encore quelques effets d'ombre et de lumière, intensifiant à certains endroit les couleurs ou les formes. Tout me semblait si facile comme cela. Je terminai mon tableau quelques minutes plus tard. J'en étais assez satisfait. Un travail qui normalement mettait des heures à être fait, je le réussissais en une demi heure à peut près. Je ne serai comment vous expliquer cela, c'est bien trop compliquer. C'est comme un deuxième sens chez moi. Bon, maintenant il faut que ça sèche. Alors autant aller faire un tour pour me réchauffer un peu. Je me levai, posai mon dessin sur mon tabouret et rangeai mes pots de peinture. Une fois que tout fut mis à peut près en ordre, je commençais à marcher.

Le parc était assez agréable pour s'y balader, malgré qu'il fasse froid. J'aimai bien le froid, et j'y étais assez résistant. Parfois, je pouvais marcher des heures dans la campagne écossaise recouverte de neige. Cela ne me gênais absolument pas. Lors de ma petite promenade, je repérais alors la jeun fille assise sur le haut d'un banc, semblant pensive et ne sachant quoi faire. J'hésitai. Elle allait surement me faire aller voir ailleurs comme je l'avais fait tout à l'heure, j'en étais pratiquement sur. Mais si je ne faisais pas le premier pas vers elle, elle ne le ferais pas à ma place. Aller, courage Axel, il faut que tu arrive à surmonter les obstacles quels qu'ils soient et aller de l'avant.

Je ne savais pas vraiment comment l'aborder. On était que tout les deux dans se parc enneigé. Je marchai de moins en moins vite pour me laisser le temps de réfléchir. Il allait falloir que je lui parle en toute humilité, quitte à en prendre un coup à mon honneur. Oui, c'était la meilleure des choses à faire : s'excuser, avouer que j'avais tord comme toujours et se présenter. Aller Axel, you can do it. Je me dirigeai alors vers elle, calmement. Je savais que son regard était posé sur moi et qu'elle devait se dire ce que je faisais en ce moment, de venir la voir comme cela. Mais je passai outre. Une fois près d'elle, je regardai rapidement sur ma droite, gêné, puis je lui dis alors calmement et en toute humilité :

- Excuse moi de t'avoir parler aussi froidement tout à l'heure, je n'aurais pas du. Je suis assez maladroit en ce moment et j'ai perdu toute confiance en moi et en les autres. Pardon. Sinon moi c'est Axel McCaffey, et toi ?

Ornella

Observer la neige éveilla en moi des souvenirs, je me rappelais les hivers, avec mes cousins et cousines, nous prenions nos luges pour aller dévaler des pentes enneigés, qu'est ce que nous sommes amusés dans ces moments là!

Reprenant mes esprits, j'entendis des bruits de pas sur la neige, en relevant la tête je m'aperçus que le dessinateur de tout à l'heure s'avançait vers moi. Que me veut-il? Nous allons le savoir tout de suite. Je lui adressais alors un regard interrogateur.

- Excuse moi de t'avoir parler aussi froidement tout à l'heure, je n'aurais pas du. Je suis assez maladroit en ce moment et j'ai perdu toute confiance en moi et en les autres. Pardon. Sinon moi c'est Axel McCaffey, et toi?

Je fus étonné par ses mots, je mis un peu de temps à réfléchir et répondre. À vrai dire je ne pensais pas qu'il allait venir s'excuser et encore moins se présenter.

- Oh... D'accord.

Pas vraiment d'inspiration pour cette première réponse, mais il m'avait surprise et je ne savais pas vraiment quoi dire.

- Ornella Koriaï, pas très gai comme rencontre. dis-je sur le ton de l'humour.

.Axel.

- Ornella Koriaï, pas très gai comme rencontre.

Non c'est vrai, mais je n'étais pas le gas le plus joyeux du monde en même temps. Normal, même si cela est prit avec humour. Je suis même la personne la plus triste et la plus torturer du monde. Mais ça, je ne préfère pas le lui dévoilé tout de suite, de but en blanc, pas comme avec Robyn. Essayons plutôt de sympathisé de façon... traditionnel.

Au moins j'avais son prénom, Ornella. Joli et pas très commun. En tout cas, j'avais le don pour surprendre les gens. Tout ça, parce que j'ai ma carapace au début, et me rendant compte du mal que j'ai fait, je l'abaisse d'un coup. Je ne suis plus très doué pour me faire des amis. En même temps, vu comment ceux que je considérai comme des amis m'ont abandonné... Enfin, elle ne pouvait pas le savoir cela. Personne ne pouvait savoir. Personne. Sauf Robyn car je lui avais tout dit par faiblesse de ma part. Enfin faiblesse... disons que j'en ressentais le besoin de me livrer à quelqu'un et qu'elle a été la première à bien vouloir m'écouté. Mais je ne devais pas faire passer mes problèmes en premier. C'était bien trop égoïste de ma part. Je souris très faiblement pour souligner sa remarque. Oui, j'étais plus dans le genre à sourire tout le temps en ce moment.

- Non c'est sur, et tu m'en vois encore désoler... Et sinon, tu as une passion dans la vie ?

Oui, autant commencer par la. J'aimais bien parler de mon don et découvrir ceux des autres. Comme cela après, on pouvait échangé ce qui nous motive le plus, nos points de vue sur telle ou telle chose... J'avais eu très peut d'amis qui soient peintres ou dessinateurs. J'aimerai bien en rencontrer un, un jour.

Ornella

Ajustant convenablement mon bonnet en attendant que mon interlocuteur réanime la conversation, je m'accrocha un bout d'ongle dans une des mailles de la laine, en l'enlevant je remarqua que ma manucure laissait à desirer, le froid avait fait craqueler mon vernis et le stress provoqué par l'arrivée dans ce nouvel établissement n'avait pas pu m'empêcher de me ronger les ongles, satané tic!

En relevant ma tête, je vis un faible sourire se dessiner sur le visage... Hum, si j'ai bonne mémoire il s'appele Axel, oui ça sonne bien! Il sait sourire?pensais-je avec un humour assez noir, il me paraissait tellement renfermé sur lui tout à l'heure.

- Non c'est sur, et tu m'en vois encore desoler... Et sinon, tu as une passion dans la vie ?

- Ne t'inquiète plus, c'est oublié.

Lorsqu'il me demanda si j'avais une passion, je buta un peu, à vrai dire, je suis plutôt une touche à tout, délaisser une activité au profit d'une autre pour voir si elle pourrait m'intéresser.

- Pas vraiment, j'ai essayé plein de sports, de disciplines et aucuns pour le moment ne m'a vraiment prit à coeur. Et toi?

.Axel.

- Pas vraiment, j'ai essayé plein de sports, de disciplines et aucuns pour le moment ne m'a vraiment prit à coeur. Et toi?

Ah donc, elle n'avait pas de passion bien définie ? C'est dommage, mais elle en trouvera bien une un jour. Après tout, il y a des gens qui vivent sans passion et qui s'en sortent très bien dans la vie? Ce n'est donc pas hyper important d'en avoir une ou non.

Quant à moi ? Ba ça c'est vu non ? La peinture et le dessin. Enfin, je pense que c'était plus par politesse qu'elle me retourna la question. Enfin, au moins, elle m'avait pardonné, c'était le principal. Je m'étais vraiment conduit comme une imbécile. Bon, oublions ça. J'ai pas envie de revenir la dessus. Bon aller, réponds à sa question.

- Oui, le dessin et la peinture. Depuis tout petit j'en pratique, mes parents disaient que j'avais un don pour l'art. Pour moi, c'est plus instinctif qu'autre chose.

Ornella

Axel me confia qu'il était passionné de dessins et autres formes d'art depuis qu'il est tout petit, il ajouta que, pour lui, c'était un plus une passion instinctive, un don. Je me rappela qu'il était en train de peindre lorsque que nous nous sommes "rencontrés" si je puis dire.

- Le dessin et tout ça, c'est pas pour moi, il faut beaucoup trop de patience et de minutie à mon goût. dis-je avec un petit sourire. Je suppose que tu fais partis du groupe des arts?

Ce devait même être évident, enfin bon tant pis, la question est posée.

.Axel.

- Le dessin et tout ça, c'est pas pour moi, il faut beaucoup trop de patience et de minutie à mon goût. Je suppose que tu fais partis du groupe des arts?

Ah, bon ba je n'aurais pas la chance de pouvoir savoir si elle aime le dessin en lui faisant essayer. Au moins, elle savait ses goûts, ce qui était une bonne chose. Elle avait l'air d'avoir du caractère et d'être un peu impulsive, ne sachant pas tenir en place et devant toujours faire quelque chose. Enfin c'est l'impression que j'avais. Après... Je ne sais rien d'elle. Juste qu'elle n'a pas de passion et qu'elle n'aime pas dessiner. Et qu'elle a du répondant aussi.

J'avais une amie un peu comme cela aussi. Très gentille pourtant, mais toujours a faire les quatre cent coups et à mettre son nez dans les affaires des autres pour avoir à s'occuper. Enfin, c'était le passé et comme elle l'avait dit, il fallait que j'arrive à me séparer de mon passé, que je m'occupe plus de mon futur. Ca allait être dur, surtout que mon passé me hante. Mais j'y arriverai, j'en suis sur. Surtout avec l'aide des amis que je me créerai ici. Pourvus que ma mère adoptive ne me fasse pas revenir à la maison.

- Oui je fais partis du groupe d'art, enfin je m'y suis inscrit dans le formulaire d'inscription au lycée. Après... Je ne connais personne de ce groupe, je suis nouveau d'hier soir.

Ornella

Sans le connaître, on pouvait deviner que quelque chose le rongeait, du moins le bloquait. Malgré le fait qu'il semblait sociable je sentais qu'il se forçait un peu, c'était un sentiment assez bizarre.

Il me confirma son adhésion au club des arts, ajoutant qu'il ne connaissait personne là-bas. Bon, il n'a pas l'air à l'aise, aide-le un peu Ornella.

- Tu sais, dès que nous arrivons dans un nouvel endroit on est seul, mais dès qu'on en ressort nous sommes "nombreux", en quelque sorte. Tu te feras des amis, enfin, je l'espère pour toi et pour chaque nouvel élève qui pose ses bagages ici, puis je poursuivis tout bas en pensant aux mauvaises personnes, enfin pas tous...

Je me rendis compte que je fixai le sol, je me redressa alors et adressa un bref sourire au jeune homme. Ces paroles digne d'un phylosophe amateur me rendirent un peu honteuse, je n'avais pas vraiment le chic pour consoler des personnes, je me plaisais plus à leur remonter le moral par le rire, par des expressions associées à des blagues et tout ce qui s'en suit.

.Axel.

- Tu sais, dès que nous arrivons dans un nouvel endroit on est seul, mais dès qu'on en ressort nous sommes "nombreux", en quelque sorte. Tu te feras des amis, enfin, je l'espère pour toi et pour chaque nouvel élève qui pose ses bagages ici

Je sais pas si j'arriverai de nouveau à me faire de vrais amis. Sur qui je pouvais vraiment compter. Il y avait Robyn, à la limite, qui m'avait vraiment ouvert les bras et m'avait soutenu. Mais je savais que quelque part, elle ne sera qu'une amie, rien de plus. Et faire de nouveau confiance... Je ne savais même pas en qui je pouvais placé véritablement ma confiance. Pouvais-je la placer en Robyn ? En Ornella ? N'allaient-elles pas me laisser tomber ?

Je jetais un coup d'oeil à Ornella. Je sentis que je l'ennuyais un peu. Je pense qu'elle préférait les gens qui avaient de l'humour et qui aimaient bien rire. J'aimerai bien redevenir cette personne, mais ça allait être très long pour sortir de cette carapace et retrouver de la confiance en moi, d'arrêter de m’apitoyer sur mon passé et d'aller de l'avant. Je savais ce que les autres pensaient de moi. J'essayai de faire des efforts, mais on ne change pas la nature de quelqu'un en un claquement de doigt.

- Tu as raison. Après... Je sais pas si je peux de nouveau placer ma confiance en quelqu'un et ne pas avoir peur que cette personne m'abandonne à la première difficulté. Je me suis fait tellement de fausses illusions que je ne veux pas recommencer et me retrouver de nouveau tout seul.

Ornella

Axel acquiesca ma réponse, ajoutant qu'il avait peur de refaire confiance aux gens. Hm, ça sent la déception passée. Je décida toute fois de ne pas plus creuser, si il veut se confier, il le fera de lui même.

- Je vois, dis-je sans savoir quoi répondre d'autre.

Il n'a pas l'air d'avoir eut la vie facile, pauvre garçon...

.Axel.

Elle me lâcha un "Je vois" sans rien ajouter de plus. Non elle ne voit rien du tout. Elle n'a pas vécue l'enfer que j'ai vécu. Calme toi Axel, explique lui plutôt, elle arrivera peut être mieux à comprendre tes sentiments. Lui déballer tout d'un coup ? Non, ma vie ne la regarde pas ! Mais pourtant tu t'es bien livré à Robyn. Oui mais la c'est différent... Oh je sais plus quoi penser. Dois-je lui donner plus de détails ou partir sur autre chose ?

Et si je pars sur autre chose, sur quoi alors ? Après tout je suis nouveau, je ne connais personne ici, ni ce qui s'y trame. Avant je connaissais tout le monde et je savais tout ce qui s'y passait, mais c'était parce que c'était un tout petit collège de campagne, et un petit lycée de ville. Cela ne représentai qu'une infime partie de ce grand ensemble. C'était si grand... Moi même j'étais perdu la dedans. Tiens, on pourrait parler de l'établissement. Peut être qu'elle connait ce qui s'y passe ou des gens. Ou alors elle est nouvelle comme moi... Pas grave.

- Tu connais un peu le lycée ?

Ornella

- Tu connais un peu le lycée? me demanda-t-il.

Non, comme je suis arrivée hier soir. Mais bon, ça, Axel ne pouvait pas le savoir. D'ailleurs, c'était le bal, de ce que j'avais appris ce matin. Les bals, c'est pas ma tasse de thé, trop de chichis, je préfère les soirées entre amis, pas de gueguerre sur qui aura la plus belle robe ou le cavalier le plus populaire. Enfin bref, passons, on dirait une grande insatisfaite de la vie.

- Du dortoir jusqu'au parc, oui, mais comme ils ne sont pas très loin... Et bien non, pas vraiment.

D'ailleurs il serait temps que je me secoue les puces pour aller faire un tour des environs, histoire de pas me perdre quand les cours reprendront.

.Axel.

D'après ce que j'en déduisais, elle était nouvelle. Ouai donc, elle n'allait pas pouvoir me renseigner alors, puisqu'on était arrivé en même temps, enfin je pense. A moins qu'elle soit arrivée tôt ce matin. Enfin, peut importe. C'était pas cela le plus important. De quoi parler maintenant ? Car je n'étais plus très fort pour relancer les conversations moi. Heu laisse moi réfléchir... Si je peux éviter le plus possible à repenser à mon passé, ça serait bien.

Je regardai le parc. Il faisait plutôt beau aujourd'hui, même si le vent était froid. Je regardai la jeune fille. Elle semblait tout de même avoir froid, s’emmitouflant le plus possible. Moi aussi j'avais froid mais j'essayai de moins le montrer. Je détournai mon regard de la jeune fille avant de lancer banalement :

- Tu as encore des liens avec tout tes amis d'avant ?