Santana.


 Alejandro a vraiment l'air choqué. En meme temps, j'apprendrai qu'un des garçons avec qui j'ai flirté était gay, je sais pas si je réagirais super bien. Enfin, moi je m'en fiche un peu, du gars, mais lui ne semblait pas avoir oublié l'idée de  faire Spencer la sienne. Donc je comprends le fait qu'il soit choqué. Le pauvre.

Aileen tira une chaise au bout de notre table et l'invita à s'asseoir alors que la serveuse apportait son café à la table. Alex mit un certain temps avant de venir s'asseoir, alors qu'Aileen était désolée qui l'ait appris pareillement. Il voulut plongé sa cuillère  dans sa tasse, mais ne visa pas bien, la cuillère tomba à coté de la tasse de café.

- Eh, Sanchez, reprends-toi !








Alex.


Je secouai la tete, bon sang, on se reprend, on se reprend. Non, j'imagine vraiment pas Spencer embrasser une fille. Je la vois meme pas prendre une fille dans ses bras comme je l'ai fait avec elle, je la vois pas non plus flirter avec une fille, jouer à un certain jeu de séduction... Je,  non, je l'imagine pas faire toutes ses choses avec une fille. Je vais me réveiller, je vais me réveiller.

Aileen s'excuse alors auprès de moi, tirant une chaise. Perdu dans mes pensées, je mets du temps à rejoindre la chaise pour m'asseoir. Tant mieux pour Spencer, après tout, elle fait bien ce qu'elle veut et... Je suis passé après une fille. ça fout une bonne claque. Et pas qu'une. Beaucoup. J'ai l'impression de me décomposer sur place, c'est atroce.

La voix de Diabla me fait revenir à moi, je sursaute légèrement, la regardant, puis baissant les yeux vers ma cuillère tombée à côté de mon café. D'accord, je suis doué, moi. Cette fois-ci, la cuillère tombe bien dans la tasse, et je commence a remué le contenu, silencieux.

Alex.


Je fixais un point invisible sur le mur d'en face, complètement à l'ouest. Je suis perdu. Complètement perdu. Faut que j'arrête d'imaginer des trucs pareils, ça va me donner des nausées. Je souffle, baissant les yeux vers ma tasse.

Et puis, de toute façon, Aileen l'a sûrement appris de la reine des ragots, autrement dit, Queen Ashley. Mais cette fille est parfois prête à tout pour mettre les autres mal à l'aise et leur pourrir l'existence. Je suis sûr et certain qu'elle a inventé ça de toutes pièces. Parce que c'est pas vrai. C'est pas possible, ça ne peut pas l'être.

Je relève les yeux vers l'australienne lorsqu'elle m'a adressé la parole, ignorant sa question, j'en pose une à mon tour :

- C'est Ashley qui t'a dit ça ?

Santana.


J'ose à peine parler, vu la tête de Sanchez. Il a demandé à Aileen si c'tait bien Ashley qui lui avait dit ça, et celle-ci a acquiescé. Aileen, pas Ashley, hein. Ce qu'il fait qu'il a ignoré la question de l'australienne, par conséquent, elle répond un peu plus durement. Je trouve qu'aujourd'hui, elle est plus raide que les autres jours. Elle les a ou quoi ?

Préférant ne rien dire, je bois un peu de mon cappuccino, portant la tasse à mes lèvres.








Alex.


J'avais raison : c'est Ashley qui a dit ça. Qui a inventé ça, je devrais dire. Et je sais que si j'allais demander à Spencer, elle me rirait au nez. Enfin, elle aurait fait ça avant. Avant que ça arrive. Je souffle, oulà, c'est pas une bonne journée pour moi, là.

- Alors c'est faux, Ashley serait prête à tout pour pourrir les gens respectables. Et ouais, j'ai décuvé. Mais j'ai un mal de crâne atroce, et je suis horriblement fatigué. ça se voit, non ?

Je soupire, ne cessant de tourner ma cuillère dans le café. ça sert à rien, je sais, étant donné que c'est déjà mélangé. Mais je suis un p'tit peu déprimé, là, je dois avouer.

Alex.


Je souffle. Elle a pas l'air de bonne humeur, la petite Kerr. Je sais même pas pourquoi. J'ai rien fait. C'est elle qui m'a appris un truc pareil. Un truc qui est faux, horriblement faux. je vois même pas pourquoi j'irais demander à Spencer de me dire la vérité, parce que je la connais. Et peut-être aussi parce que c'est plus comme avant et que faut que je me force à la laisser tranquille, je suis sûr qu'elle en a envie.








Santana.


D'accord. Eh ben ma parole, ces deux là sont pas en très bon terme, on dirait. Aileen a l'air étrangement énervé. Je pense que le fait que Sanchez ne pense qu'à Hastings et ses possibles ébats avec une autre nana l'agace, l'australienne. J'en suis presque quasiment sûre.

Finissant mon cappuccino, je relève la tête vers Aileen lorsqu'elle veut que j'affirme que cet entraînement était vraiment nul.

- Quoique, c'était drôle de rabaisser Street, je dis avec un sourire moqueur.

Santana.


On pouvait parler tant qu'on voulait d'Alice, Sanchez était plongé dans ses pensées, à s'y noyer, et ne faisait même pas attention à ce qu'on disait, ça c'était cool. Très cool, même. Parce que d'habitude, il est aussi vif qu'un chat. Tu dis à peine quelque chose qu'il te saute dessus. Au sens propre comme au figuré. Ben oui, j'ai déjà essayé avec lui aussi. Et c'est un bon coup, l'Espagnol. Je m'égare.

- Ouais, mais c'est une conne la coach, une vieille qui finira vieille fille et bonne soeur, je dis en pouffant.

Je m'adosse contre le dossier de la banquette avec un rire. C'est sûr, notre coach n'a jamais rien fait avec un homme, c'est certain, vu la gueule qu'elle a.

Santana.


 Je jette un coup d'oeil distrait à Alex, qui pianote sur le clavier tactile de son téléphone portable, sans grande conviction, toujours absorbée par ses pensées. Le pauvre, il me fait de la peine. Je ricane, écoutant Aileen lacher tout ce qu'elle peut sur Street. Madre, c'est trop bon de se foutre de sa gueule alors qu'elle est pas là.

- Grosse comme une vache, ouais ! Pffuuh, en plus elle a pas de formes, c'est atroce...

- Arretez, soyez sympas, quand meme.

Je lève les yeux au ciel, un grand sourire étirant mes lèvres. Le voilà 'réveillé' meme s'il est ailleurs, toujours un peu. Je suis pas sure que la remarque plaise à Aileen, vu l'état dans lequel est aujourd'hui, ça m'étonnerait fort qu'elle apprécie. J'ai vraiment l'impression qu'elle est énervée pour rien deb bien grave. Enfin, on a tous nos jours, comme ça, moi la première, donc bon, je m'abstiens de critiquer.

Alex.


Je soupire, le mal de crâne revenant en force. Bordel, je me suis bien bourré hier soir. Un truc de dingue. Je ferme les yeux un instant, passant une main sur mon visage. Je sais même pas pourquoi Aileen est de mauvaise humeur aujourd'hui, pourquoi elle s'énerve contre moi. Elle est jalouse ou quoi ?

- Alice est une amie. Ou était, bref. Je ne parle pas à Spencer. Je sais vraiment pas ce que t'as, Aileen, mais tu es exécrable aujourd'hui ! Si c'est ça, jsuis désolé de pas être venu avec toi cette nuit.

Santana nous regardait sans rien dire, jouant avec sa cuillère.

Alex.


D'accord, Aileen commence à crier, se levant de sa chaise. Donc, ce n'était pas parce que je n'avais pas dormi, enfin dormir, avec elle cette nuit. Mais alors y a quoi qui va pas ? Je comprends rien, là. Bon... Je pense qu'on va laisser couler, sinon elle va m'arracher la tête, je ne sais pas pourquoi, mais elle en serait capable, vu comment elle est maintenant.








Santana.


Je hausse les sourcils. Elle s'est grave énervée, là quand même. Alejandro ne répond même pas. J'aurais fait la même, remarque, histoire de pas l'énerver un peu plus.

- Kerr, aux chiottes, avec moi.

Je me lève, et l'attrape par le poignet, bien décidée à lui faire dire ce qu'elle a en travers de la gorge. Je la traîne jusqu'aux toilettes, et me poste devant elle, sourcils froncés et bras croisés.

- Y a quoi qui va pas, Aileen ??

Santana.


Aileen se retourne brusquement, s'appuyant contre l'évier. Puis, une fois calme, elle se tourne de nouveau vers moi. Je pouffe de rire à sa réponse.

- A d'autre Kerr ! Trouve-moi une excuse, même bidon mais trouve. Et plus vite que ça, je suis pas du genre à être très patiente !

Je suis toujours plantée devant elle, dos à la porte pour pas qu'elle ne puisse s'enfuir. J'ai horreur qu'on me dise que tout va bien alors que c'est faux ! ça me met hors de moi ! Et pire encore, j'ai horreur du mensonge de ce genre. Après, si elle trouve une excuse, fausse, mais une excuse, ça va mieux. Mais j'ai horreur qu'on dise que ça va et qu'en fait, c'est loin d'aller bien. Jvais lui apprendre, moi, à l'australienne, qu'on me ment pas si facilement !