Santana.


Entrainement du jour, bonjour. Il est encore tôt, mais la coach avait voulu nous voir un peu plus tôt que d'habitude, en plus, elle nous avait fait louper un cours. Moi j'dis qu'elle a tout pour plaire. Enfin. Façon de parler, vu la face de poubelle et le caractère de merde qu'on a fourni dans le package.

Balançant mon sac dans les vestiaires, j'en ressors immédiatement, m'étant habillée directement en tenue. Je trouve que ça m'va bien, ça. Enfin, tout me va bien. A part vraiment certaines choses. Mais elles y mettent de la bonne volonté. Ce sont elles qui sont moches, pas moi.

Les autres filles sont rentrées dans le vestiaire, et à peine dedans, la coach leur crie de se magner le train si elles veulent pas avoir une série d'exercices en plus. Je prévois tout, moi. C'est ça être la meilleure.

- Lopez, toujours première, dépêchez-vous d'aller agiter vos p'tits poignets fins et vos chevilles avant que je le fasse à votre place.

Je relève la tête, regardant la blondasse avec un air qui en aurait fait fuir plus d'un, mais pas elle. Elle est trop revêche, la vieille vierge. Me dirigeant vers les tapis, je commence à m'échauffer, guettant avec impatience l'arrivée de Street, histoire de lui faire sa fête. J'en ai appris de nouvelles, sur elle, ce matin. Et c'est pas tout rose. Elle s'est encore faite lâchée comme une chienne. Elle mérite pas mieux, de toute manière.

Santana.


Alors que j'étais en train de tourner mes poignets, je perçois du mouvement au niveau du vestiaire. Hum, Aileen Kerr. Une minutes et trentes secondes de retard. Autrement dit, ça va lui couter cher. La coach a horreur qu'on soit en retard, meme de cinq secondes. Généralement, ça vaut une serie d'exercice en plus, si on arrive pas à négocier. Chose qui ne m'arrivera jamais, étant donné que j'arrive tout le temps à l'heure.

L'australienne habillée, elle me rejoint avec un sourire. Non, on est pas amies, on traine meme pas ensemble. C'est juste qu'on aime ruiner toutes les deux la vie de Street. Elle parce qu'elle mène la vie dure à Alejandro, le petit espagnol, et moi parce qu'elle est capitaine des cheerleaders et qu'elle ne nous mènera jamais à la victoire des Nationales.

- Alors Aileen, il parait que ton plan cul s'est fait grave engueulé par la dépressive qui nous sert de capitaine.

Tiens, en parlant du loup, la voilà qui arrive trois minutes de retard pile. Elle va se faire massacrer. Mon ascension commence, on dirait. J'affiche un sourire victorieux, remarquant que Street essaie de m'éviter. Ah, elle a peur la pauvre chérie. C'est pitoyable. Elle nous fait son petit discours, avant de se joindre à nous, s'étirant.

- Dis, Alice, la prochaine fois qu'un mec te  dit qu'il veut pas de toi, on t'encouragera comme pendant un match de basket, si tu veux..., je dis avec un sourire moqueur, alors que quelques filles commencent à glousser.

Santana.


Je soupire face à la réponse d'Aileen. J'imagine, le pauvre... Enfin, quand meme, c'est pour une fille quoi. Aurait-on perdu Alejandro ? Généralement, il prend une fille, ami-ami, et vas y que je te l'embrasse et qu'j'te la mets dans mon lit, après quelques jours, et ça allait pas plus loin. Mmh, faudrait que je me renseigne.

A ma remarque, Alice ne répond rien, se contentant de lever les yeux au ciel.  Eh bien, elle a perdu sa langue ? S'avouerait-elle vaincue ? Ou bien elle sait que j'ai raison. Dans tous les cas, la plupart des cheerleaders présentes ont ri, c'est une bonne chose. Celles qui ne riaientpas souriaent, ou bien n'y pretaient pas vraiment attention. Elles étaient peu, les dernières. Evidemment, c'est une vérité générale sarcastique, héhé.

La dépressive nous servant de capitaine nous ordonne alors de répéter la figure, enfin les, que nous devrons faire au prochain match de basket. Je ne peux réprimer un autre sourire moqueur.

- Ou à ton prochain rateau, hein ?

- Lopez, au boulot !

Ignorant la remarque de la coach pour me remettre à ma place, je m'approche quand meme du coin des tapis, prete à enchainer la chorégraphie avec toutes les autres filles.

Santana.


Je grogne. Eh merde, j'ai raté. En même temps, la présence de Street m'empêche de respirer tellement elle pu encore l'alcool. Eh ouais, il parait qu'on l'a retrouvée saoul, la petite Alice. Je lui fais un joli sourire lorsqu'elle me corrige. Ajoutant qu'elle ne voulait pas que je me défigure encore plus pour le match, ou que je me casse quelque chose. Faux-cul.

Je prends ensuite un air désolé, limite compatissant.

- Oh, alors c'est comme ça que tu ressembles à ce que t'es ? T'as loupé un salto une fois ? Quel dommage, tu devais être jolie avant, je compatis...

La coach l'avait reprise, disant que le conseil était justifié, mais que le reste n'était pas nécessaire. Je sais pas si elle l'a dans le bon panier, aujourd'hui.

Santana.


Je hausse un sourcil, hautaine, à la réponse d'Alice. Evidemment, tu me pourris, Street. Je peux pas trouver à chaque fois des trucs super. Toujours est-il que j'en étais tout de même fière. Mais elle semble pas touchée. Y a bien un truc qui va la toucher, faut fouiller.

- Dis, Street, quand même... tu fais fuir beaucoup de monde, surtout les hommes. Bastien, Alex, ton père...

J'avais bien insisté sur le dernier mot, avant de sourire, légèrement. Lorsqu'elle demande le rassemblement, j'obéis, me mettant en général devant, comme d'habitude. La Street vient se mêler à nous avant que la coach prenne la parole, nous disant qu'on semble prêtes. Ouais, on sera prête quand je serai capitaine.

Nous commençons la chorée, qui se passe dans l'ensemble bien, mais y a toujours une cruche pour se gameler et nous foutre tout en l'air, en glissant, comme maintenant, par exemple... Là, il semblerait qu'elle s'appelle...

- DUBOIS ! CONCENTREZ-VOUS, INCAPABLE !

Dubois. Cette fille s'appelle Dubois. Son prénom, je n'en ai pas la moindre idée vu que la coach nous appelle toujours par notre nom de famille. Elle venait de se faire déchirer, la pauvre chérie. C'est dommage... Elle est bien mignonne. Une première année, probablement, pour risque de glisser durant une chorée.

Santana.


A ma remarque, Alice me regarda,  impassible. Elle avait beau avoir ce regard là, son visage trahissait une colère inimaginable. Mmh, manque plus qu'à la faire éclater. Cherchons, cherchons. Un truc, un truc  qui pourrait la faire sortir de ses gonds. Ah, je vais bien trouver, quand meme, ce n'est pas bien compliqué !

Avant que je n'aie pu répondre, Aileen dit à Street que ça devait etre dur, quand meme, d'échouer là où elle avait réussi, mais que, bon, elle avait l'habitude, maintenant. A cela, Alice repondit qu'elle ne croyait pas qu'Aileen avait réussi. Je souris, les Dialeen vont finir par gagner, faut juste trouver le truc qui manque, qui fasse tout sauter, comme une bombe. Hum...

- Ton petit ami, enfin ton ex, vu que maintenant il fricote avec je ne sais qui, a failli se suicider, Alex est pas dans son assiette, ton père a recommencé une nouvelle vie, sans toi... Remarque, j'aurais une fille comme toi, j'en serais pas fière...

Je lui souris, alors que la coach est en train d'engueuler une autre première année, Marin, elle s'appelle, d'après ce que la coach hurle.

Santana.


Je souris à Aileen. Ah, j'l'aime bien cette fille. Aussi moqueuse que moi. Et puis elle relève le niveau de la troupe de cheerleaders niveau beauté, avec moi. On a le bouquet devant nous, Alice Street, thon principal. Je me demande comment on peut dire qu'il faut arreter la peche, les thons étant en pseudo-disparition, alors qu'on en a plein ici. Dommage que le thon terrestre se bouffe pas, on aurait de quoi manger, su madre.

Alice nous commence son speech habituel quand on lui dit certaines choses, me disant qu'on dirait une gamine, jalouse, de plus - oh attends, tu vas voir c que jete réserve, toi, et soulèvant qu'Aileen est connue que pour avoir fait des cochonneries. Faux, aussi.

- Ecoute, Street, j'suis p't'etre jalouse de ça, mais toi t'étais bien jaluse de, oh, son petit nom... Hastings ? Ben oui, elle fricotait avec Alex. Et dire que t'as gaché une belle relation. Oh, au moins t'es tranquille, ils finiront certainement pas ensemble tout de suite, mais t'as perdu ton Espagnol aussi. Qui de nous deux est la plus pitoyable, hein la dépressive ?

Santana.


J'écoute Street sans broncher. Mais ma grande, ce n'est pas moi qui fait du mal à mes amis. Je brise pas les relations qu'ils entretiennent avec les autres sous prétexte que je suis jalouse. Meme en étant mauvaise comme moi, je me demande comment elle fait pour ne pas regretter son geste. Ah, Diabla la sérieuse vient faire un tour ? Oh, ta gueule, Snixxx, j'ai pas besoin de toi, incapable.

- Je suis peut-etre jalouse pour ça, mais je ne fais pas de mal à mes amis, Street. Tu disais l'aimer, mais comment as-tu pu lui faire un coup pareil, hein ? T'es lamentable, Street, tu donnes des leçons alors que tu blesses tes amis !, je souffle, essayant de me calmer, mais... t'es une ordure, Street, une merde. Tu m'étonnes que les hommes te fuient !, je grogne, en espagnol.

Au moins, le seul truc qu'elle comprendra bien, c'est son nom, vu que la fin de mon speech n'est qu'en espagnol. Je ris, à son 'bande de p'tites putes'. Puis, la coach ramène sa poire, alors là... Qu'on arrete ? C'est elle la conne, non mais je reve !

- Tss, sale chienne. Va te faire foutre, Alice ! T'es plus pitoyable que toutes les quiches d'ici ! Bonne à rien que tu es !, je crie, toujours en espagnol.

Santana.


- Lopez, arretez de parler en je-ne-sais-quoi !

- Ta gueule, connasse.

Eh voilà, c'est sorti. En espagnol, encore. Non mais qu'est-ce qu'elle vient poser les pieds sur mes plates bandes, la vieille vierge reveche ? Non mais j'te jure,j'lui ai rien demandé, moi, merde !

- T'es une ordure, Alice. T'es pitoyable. Meme moi je regretterai si j'étais à ta place ! Salope.

Là, j'avais pas parler en espagnol, sauf pour la belle insulte à la fin. Tss, meme pas capable de nous regarder en face, j'te jure. Elle cherche meme pas à savoir ce que je lui dis, cette ignorante. ça en devient presque triste d'etre aussi conne, j'te jure. C'est vraiment n'importe quoi. J'lui en foutrais, des baffes, moi, si je pouvais. Elle le mérite bien.