- LIAM !!

Ah au secours ! Sortez moi de la !! Alors que je discutais avec quelques potes, un petit groupe de fille nous avait accosté. Parmi elle, une viens juste à coté de moi. Bon je savais très bien pourquoi mais je ne dis rien. Puis on commença à parler tous ensemble, à plaisanter ect... Et je la vis petit à petit se rapprocher de moi. Alors moi, je m'éloignais car ça devenait de plus en plus gênant si vous voyez ce que je veux dire. Mais ça ne lui a pas plus, du coup elle me l'a fait savoir. Alors je suis partit sans rien dire. Et voila qu'elle me poursuit pour je ne sais trop quelle raison.

Bon vite, fallait que je trouve un moyen de lui échapper. Déjà je marchais plus vite qu'elle, et je suppose qu'avec les grandes échasses qu'elle portait à ses pieds, elle n'allait pas pouvoir courir pour me rattraper. A les filles, toutes les mêmes ! Je slalomais entre les groupes qui stationnaient dans les couloirs, virait plusieurs fois de bord, ect... Si bien que je me perdis un peu dans cette grande école que je ne connaissais pas encore totalement.

J'étais arrivé dans un couloir qui m'était inconnu. Il n'y avait plus personne. Au bout se dressait une porte à doubles battants. Je vérifiais derrière moi que la fille n'était plus la avant de pousser la double porte et d'entrée dans la pièce qui se trouvait derrière. Enfin débarrasser d'elle. J'avais bien fait de prendre à droite au dernier virage pour atterrir dans ce couloir désert avant cette double porte, elle ne pensera sans doute pas à passer par la.

Il se dressait devant moi un immense gymnase, vide. Il n'y avait personne. En même temps, il était presque 19 heures, tout le monde était surement à la cafétéria en ce moment même. Je m'avançais alors dans ce grand gymnase, ne sachant quoi faire car au moins ici, j'étais tranquille. Alors que si j'osais remettre le nez dehors, j'allais surement tombé sur l'autre folle. Non merci, j'ai assez donné pour la semer. Et je suis bien content de m'être débarrasser d'elle. Bon, visiblement, j'étais tombé dans le gymnase des cheerleaders et des gymnastes car je ne voyais aucun panier de basket, que des tribunes. Je m'assis alors sur l'une d'entre elle et sortit mon téléphone. Je pensais rester la pendant 10-15 minutes, le temps d'être sur que l'autre folle m’oublie. Pendant ce temps, j'aller écouter mes morceaux préférés tiens. Je mis alors ma liste préférée sur écoute et posais mon téléphone à coté de moi. Pas besoin d'écouteurs, de toute façon j'étais tout seul. Puis je fermais les yeux, laissant la musique m'envahir peu à peu pour me calmer.

Je m'installe correctement, ramenant deux trois mèches noires derrière mon oreille tout en commençant à accorder correctement ma guitare. Ouais, je l'ai enfin ramenée, elle me manquait. On a de super instruments ici mais quand on est habitué à en utiliser un autre, c'est quand même pas la même chose, si vous voyez ce que je veux dire. En plus aujourd'hui je suis accordée à la guitare, j'ai les cheveux noirs les gars. Et mon cher sidecut est revenu. Depuis que j'ai testé j'ai vraiment du mal à m'en séparer.

Je commence à jouer les premiers accords. Tellement reconnaissables. C'est le genre d'instru que tu reconnais dès le premier accord. Californication, des Red Hot, pour les incultes. Ça fait quelques jours que je bosse dessus, histoire que ce soit vraiment parfait. J'aime pas quand mon travail dérape, c'est mieux lorsque rien ne déborde. Et y a bien qu'en musique que j'y arrive, enfin.

J'ai fait le shoot, pour GQ. C'était bien différent des shoots pour des magazines qui paraissent seulement dans L.A. Là, là c'était... Totalement différent. Une dizaine de personnes seulement pour moi. Et puis c'était pas les mêmes tenues. Enfin, si y avait seulement des tenues. J'étais, pour la plupart du temps, à moitié habillée. J'ai porté un short, puis des sous-vêtements, et un short avec un haut qui me couvrait seulement la moitié du haut, justement. Et puis mes cheveux, aussi. J'ai dû raser des deux côtés et couper, et teindre en blond, aussi. Vive les extensions, je dis. Bref, je suis vraiment contente d'avoir fait ce shoot, c'était vraiment cool, même si c'est totalement différent de ce que je fais d'habitude. Mais j'ai peur pour la suite, maintenant. On verra bien. Mais normalement ici j'ai rien à craindre. Normalement.

Je relève la tête un instant pour bien écouter ce que je fais lorsque je vois quelque chose passer dans la cour. En courant. D'accord, il est suivi par quoi ? Un dinosaure ? Je hausse un sourcil et rit légèrement lorsque je vois une nana en talons passer juste après. Oh non, c'est pas possible. Je secoue légèrement la tête et repose ma guitare, sortant ensuite de la pièce, je mets le nez dehors. Plus personne. Hem ?

Je marche un peu dans la cour, avant que la nana me tombe dessus, totalement essoufflée.

- T'aurais pas vu un grand blond ultra canon du nom de Liam ?

Je souris. Alors c'est après Liam qu'elle court depuis tout à l'heure. Pas étonnant. Enfin je veux dire, toutes les filles lui courent après, comme pour Gabriel ou Dante. En même temps, ce sont de grandes stars pas mal du tout, avouons-le. Les pauvres. Vous voyez pourquoi moi, je me cache de la célébrité. Disons que ça peut devenir franchement envahissant des fois.

J'aperçois du mouvement près du gymnase. Tiens, le voilà. je regarde la fille et hausse les épaules.

- J'ai vu un grand blond, j'sais pas si il s'appelait Liam, mais il est entré dans le bât.
- C'est vrai ? Merci beaucoup !

Et là voilà qui repart en courant vers le bâtiment, après avoir enlever ses talons d'une dizaine de centimètres. Eh ben on va aller voir si c'est bien lui qui est entré dans le gymnase, maintenant.


J'entre dans le bâtiment et entends alors de la musique. Je fais quelques pas en avant pour pouvoir voir les gradins et, surprise, le prince Liam est assis sur un banc. Je monte les quelques escaliers pour arriver à son rang et m'approcher de lui.

- Pas trop dur de se faire courser par des hystériques ? je demande avec un sourire.

J'entendis alors la porte du gymnase s'ouvrir. J'ouvris alors les yeux automatiquement, me disant qu'aujourd'hui je n'avais vraiment pas de chance. Mais contrairement à ce que je pensais, ce n'était pas la folle hystérique de tout à l'heure mais une toute autre jeune fille. Sur le coup, je ne la reconnus pas, à cause de son changement de look. Mais lorsque je tiltais qui c'était, mon sourire revient automatiquement. Robyn Delovres. La seule et l'unique ! Celle qui m'avait accueillit le premier jour et m'avait quelque peut aider pour m'y repérer dans tout ce raffut. Les filles ne sont pas très fut-fut ici, hormis elle.

Elle s'approcha de moi. Pendant ce temps la, j'éteignis ma musique par politesse, puis reposais mes yeux bleus sur elle. Elle avait l'air d'être en pleine forme et été ravissante. Même si sa nouvelle coupe de cheveux était quelque peu... comment dire... excentrique ? Aller on va dire cela. Donc même si sa nouvelle coupe de cheveux était quelque peu excentrique, elle lui allait à ravis. A présent, elle se tenait debout devant moi et me lança avec un sourire, sur un ton de plaisanterie :

- Pas trop dur de se faire courser par des hystériques ?

- Oh si, énormément, je n'en peux plus de toute ses filles, croyez moi.

Je me rendis compte que trop tard que je venais encore une fois de la vouvoyez. A je n'étais franchement pas possible à vouvoyer tout le monde à tout bout de champs. Liam, ici tu n'as plus besoin de vouvoyez les gens hormis les professeurs, enfonce toi ça dans le crâne. Ouai, c'est bon, j'ai compris. Je ferais attention la prochaine fois. Et puis après tout, ce n'est pas très grave, ça peut être un peu dérangeant pour les autres au début, mais ils vont vite s'y habituer je pense. De toute manière, faut pas trop m'en demander sur ce coup la, j'y suis après tout pour rien dans cette faire. C'est pas de ma faute si j'ai été éduqué ainsi. Oui c'est vrai mais bon, fait un effort tout de même. Bien patron.

J'invitai alors la jeune femme à s'asseoir à coté de moi. Pas la peine qu'elle reste debout à se fatiguer. Et j'ai pas la force de me lever. Feignant ! Hé ! Mais je viens d'essayer d'échapper à une folle, je suis fatigué ! Pff... Dis plutôt que tu es feignant. Bon d'accord je te l'accorde. Bon maintenant que j'avais de nouveau de la compagnie, et de qui plus est, des plus agréables, qu'allais-je bien pouvoir faire ? Et bien tout simplement discuter je pense. De toute manière, l'autre pimbêche est bien trop stupide pour venir me chercher ici après tout.

- Que me vaux l'honneur de votre... heu... de ta présence ici ?

Ouff, j'ai réussi à me rattraper avant. J'ai vraiment eu chaud sur ce coup la. Faut vraiment que je m'entraîne à changer ma façon de parler. Mais bon, passer des heures à discuter tout seul, ça ne m'enchante pas. En plus les gens me prendrais pour un fou. Et puis tant pis pour cela. Comme je le disais, ce n'est qu'un petit détail qui n'a pas d'importance.

Liam prend le temps d'éteindre sa musique, avant de reposer ses yeux sur moi et de répondre à ma question. « Oh si, énormément, je n'en peux plus de toute ses filles, croyez moi. » J'esquisse un léger sourire. "Croyez-moi". Ses mauvaises manies reviennent. Enfin, on ne peut pas dire que ce soit vraiment de mauvaises manies, c'est plutôt le signe d'une très bonne éducation. A noter que dans son milieu, on vouvoie tout le temps. Ouais, même un enfant de 10 ans on le vouvoie. J'ai toujours eu horreur de ça, personnellement. Quand on te vouvoie tu prends 20 ans d'un coup hu. Pas très agréable, donc.

Donc. Tu m'étonnes, qu'il en ait marre des hystériques. Tu fais un pas, elles en font deux, t'en fais deux, elles en font quatre, et toujours un peu plus pour s'approcher de toi, et après tu finis par te tailler en courant pour qu'elles te foutent la paix. Et vraiment, c'est un truc de nanas, ça. Jamais y a un mec qui m'a coursée. C'était que des filles. Genre "PEAARL". Horrible, les gars, horrible.

- Tu m'étonnes, je commente sans quitter mon sourire.

Monsieur le blond m'invite à m'asseoir à côté de lui, chose que je fais, m'installant en tailleur en face de lui. Je m'assois quasiment toujours en tailleur. Je sais pas si c'est une habitude prise à cause de la guitare, étant donné que c'est la position la plus confortable et la plus pratique, lorsqu'on est assis par terre et qu'on tient une guitare, la guitare est calée sur nos jambes, on a pas à forcer, et c'est donc moins fatigant. Ou alors c'est simplement parce que j'ai la fâcheuse tendance à ne pas étendre mes jambes. Je sais pas. Bref, là n'est pas la question me direz-vous.

« Que me vaut l'honneur de votre... heu... de ta présence ici ? »

Il a vraiment du mal à s'en détacher, de cette habitude, ma parole ! C'est même plus une habitude, c'est inscrit dans ses gènes, là, tu veux dire. Sois pas moqueuse. Jamais. Mouais.

- Disons que je suis sortie parce que je t'ai vu qui courait comme un dératé, et que je t'ai aperçu entrer dans le gymnase. Et t'inquiète pas pour la fille, elle est au bât, elle va te foutre la paix pour une petit moment, vu le nombre de salles qu'y a, fais-moi confiance ! Je me redresse, reposant rapidement mon regard sur le blond. Sinon, à part les hystériques qui te courent après, tu vas bien ?

La jeune femme s'assis en tailleur face à moi. J'avais remarqué qu'elle avait esquisser un sourire lorsque je l'avais vouvoyez. Quel boulet j'étais ! Faut vraiment que j'arrive à me contrôler la dessus. Oh et puis merde hein ? Les gens n'ont qu'à s'habituer à ma manière de parler. Heu bon, peut être pas. Oh et puis, tu sais quoi ? On verra bien. Je vais essayer de faire des petits efforts, mais on verra bien ce qui en ressort. Je promets rien à tout le monde.

- Disons que je suis sortie parce que je t'ai vu qui courait comme un dératé, et que je t'ai aperçu entrer dans le gymnase. Et t'inquiète pas pour la fille, elle est au bât, elle va te foutre la paix pour une petit moment, vu le nombre de salles qu'y a, fais-moi confiance ! Sinon, à part les hystériques qui te courent après, tu vas bien ?

Je lui souris. La folle. Merci Robyn de l'avoir envoyé ailleurs, ça va me faire des vacances, c'est clair. Elle m'avait vraiment prit la tête d'un coup celle la. Je sais même pas pourquoi ni comment, mais ses plans foireux, ça m'avait énervé. On n'approche pas le prince monégasque comme cela non plus ! J'ai le droit à un espace de vie, comme tout le monde ! Pourquoi, sous prétexte que je suis prince, on doit toujours me coller ? C'est fatiguant à la fin. Si je pouvais faire enfermer tout ceux qui me soûlait... Ca ferais beaucoup de monde en prison. Mais je ne crois pas que ce soit autorisé par la loi. Dommage.

- En tout cas merci de l'avoir envoyé balader ailleurs, ça me fera des vacances pendant un bon moment. Je... t'en suis redevable sur ce coup la. Sinon ça va, tranquille. Je vis ma vie à son rythme même si parfois c'est assez épuisant de devoir fuir ses filles trop collantes. Et... toi comment vas tu ?

Je butais encore un peu sur les pronoms, devant transformer le "vous" dont j'avais tellement l'habitude en "tu". C'était assez fatiguant comme gymnastique de l'esprit. Mais j'y arriverais. Tout était une question d'habitude. Oui, j'y arriverai, soyons optimiste dans la vie ! Je regardais la jeune femme. De quoi pouvait-on bien parle à présent ? Tiens me retrouver en tête à tête avec une fille me fit penser que bientôt il y aurait le bal de fin d'année et qu'il fallait que je trouve une cavalière, même si c'est pas ça qui manquait dans ce bahut, surtout pour quelqu'un de mon rang. Mais bon, je ne voulais pas non plus y aller avec n'importe qui, surtout une folle comme celle de tout à l'heure. Pourquoi pas Robyn justement ? Ouai. Enfin, elle a peut être quelqu'un avec qui elle y va après tout. Et puis on se connait pas si bien que ça... Mais on peut toujours tenter le coup.

- Et sinon, je suppose que tu as entendu parler du bal de fin d'année non ?

"En tout cas merci de l'avoir envoyé balader ailleurs, ça me fera des vacances pendant un bon moment. Je... t'en suis redevable sur ce coup la. Sinon ça va, tranquille. Je vis ma vie à son rythme même si parfois c'est assez épuisant de devoir fuir ses filles trop collantes. Et... toi comment vas tu ?"

On voit qu'il fait des efforts pour ne pas me vouvoyer, il bute à chaque fois qu'il doit me tutoyer. Le pauvre, quand ça devient un automatisme ça te colle à la peau, impossible de t'en défaire. La preuve devant nous, Liam semble vraiment avoir des difficultés à me tutoyer. Après, c'est sûr, c'est pas vraiment grave s'il me vouvoie, mais comme je l'ai déjà dit, j'ai l'impression de prendre 20 ans d'un coup, m'enfin hu. Le principal, c'est qu'il aille bien. Mis à part les nanas qui lui courent après, ça a l'air de bien aller. Tant mieux, tant mieux !

Moi ça va parfaitement bien. Enfin presque. En fait, tout irait parfaitement bien si y avait pas ce doute, là. Cet horrible doute qui a décidé d'envahir ma tête. Mais de quoi elle parle ? Afh. Disons que je ne suis plus certaine d'aimer Louis comme je le devrais. J'ai plus ces sensations qu'on a quand on est amoureux. Et ça fait quelques semaines déjà. Mais j'attends, parce que, j'sais pas, si jamais ça revenait, non ? Je sais plus du tout où j'en suis là dedans, c'est le brouillon total. Et c'est en partie pour ça que j'ai accepté de faire le shoot pour GQ. Pour me vider la tête de tout ça, essayer de penser à autre chose, et revoir mes amis à L.A. En m'éloignant d'Enamor ça m'a prouvé une chose. Je ne pense plus être amoureuse de lui.

- Bien sûr, ça va, ça va. Il fait beau, quoi !

Ouais, le beau temps ça me met généralement de bonne humeur. J'ai pas besoin de grand chose pour aller bien. Un rayon de soleil, un ciel bleu sans nuage, ça me va. Pas besoin d'acheter des tonnes de paires de pompes et de fringues, qu'on m'offre des cadeaux à je ne sais quel prix qui vous troue le cul. Robyn. Oui ? Bref. Je me contente de peu. C'est mieux non ? Sans oublier la musique. Je pense que même en colère comme pas possible, si j'entends une chanson que j'aime, une belle instru, je suis de bonne humeur. J'suis pas chiante quoi. Fais quand même gaffe à ce que tu dis, Rob.

"Et sinon, je suppose que tu as entendu parler du bal de fin d'année non ?"

Je perds mon sourire de moitié. Comment zapper la soirée de fin d'année. Ou comment oublier le moment où je sais plus quoi faire. Donc oui, j'en ai entendu parler. Et je vois très bien la porte que tu m'ouvres, Liam, mais là je sais pas quoi faire. Robyn est dans la merde, les gars, Robyn est dans la merde. Faites que le bon dieu m'aide, j'vous en supplie.

- Ouais, il paraît qu'ça va être géant. Enfin j'espère. Et le parc qu'ils ont réservé est superbe ! Même si le nom du lac est, hem, un peu spécial.

Le cul entre deux chaises. Pile dans cette situation. Je sais pas quoi faire. Tuez-moi.

- Ouais, il paraît qu'ça va être géant. Enfin j'espère. Et le parc qu'ils ont réservé est superbe ! Même si le nom du lac est, hem, un peu spécial.

Je la sentis très mal à l'aise lorsque je lui avais posé la question. Pourtant il n'y avait pas vraiment d’ambiguïté dedans ! Ah moins que... Elle s'imaginais peut être que... Ou alors... Oui je sais, je peux être attirant parfois, mais pour le coup, je ne pensais vraiment pas aller à la soirée avec elle. Après, je ne serais pas contre du tout ! Elle m'a l'air d'être une fille très sincère et très franche, rien à voir avec toutes ces folles la ! Oh moins, si elle acceptait de venir avec moi, ça m'arrangerais. Et puis, qu'elle fille sur cette Terre peut me résister ? Ba toutes celles qui ont un copain déjà. Ah oui c'est vrai. Bon. Et à tous les coups, Robyn a un copain, je vois. Quoi que, j'en sais rien à vrai dire, et je ne lui ai toujours pas demander. Quoi que, comme elle à l'air assez gêné, je vais pas lui demander tout de suite, histoire de la mettre à l'aise avant. Faudrait pas qu'elle se monte trop de films dans sa tête. Mais faudrait pas non plus que je tourne trop autour du pot.

- Ah j'ai hâte de voir tout cela ! Ça va être ma première fête en dehors du château en plus. Enfin bref. Faudrait d'ailleurs que je songe à me trouver une cavalière tiens...

Dis-je presque pour moi même. Même si, dans le fond je lui envoyais une balle invisible pour savoir si elle avait quelqu'un ou non. J'allais surement la mettre encore plus mal à l'aise mais bon, qui ne tente rien n'a rien et il faut bien que je sache à un moment donné si elle a quelqu'un ou non car je ne lis pas encore dans les pensées même si je décrypte plutôt bien les sentiments des gens rien qu'en regardant leur visage. Oui, à force de devoir m’entraîner à contrôler le moindre de mes gestes et de mes sentiments en publique, j'avais appris à déchiffrer les visages des autres. C'est juste une question d'habitude comme on dit.

Je regardai le gymnase. On était vraiment tranquille tout les deux, assit dans ce grand gymnase rien que pour nous. Rester assis comme cela m'ennuyait un peu, j'aimerais bien bouger. Mais avec l'autre folle qui rodait dans les couloirs à ma rechercher, mieux vaut rester la, c'est plus sur. A si seulement les filles dans son genre pouvaient être moins conne, ça m'arrangerait. Non mais sérieux, je sais que je suis le prince de Monaco et que toutes les filles ou presque m'adorent, mais tout de même, faut que je puisse vivre un peu ! Ça ne me dérange pas de parler avec pleins de monde, mais qu'on me colle aux baskets, non merci ! Sinon je pars d'ici et retrouve ma petite vie tranquille si c'est ça ! Ah oui c'est vrai, j'ai pas le droit de partir d'ici, merde. Enfin c'est bientôt la fin de l'année donc ça va le faire.

"Ah j'ai hâte de voir tout cela ! Ça va être ma première fête en dehors du château en plus. Enfin bref. Faudrait d'ailleurs que je songe à me trouver une cavalière tiens..."

Ah c'est sûr que les fêtes à Enamor et les fêtes au château à Monaco ça va pas être tout à fait la même chose. Tout simplement parce que, même si Enamor enseigne à une partie de la jeunesse dorée canadienne, on a tout de même pas les mêmes moyens, je pense. Mais déjà, ils ont réservé un immense parc pour la soirée. C'est vrai qu'on est beaucoup, n'empêche. Mais le terrain qu'occupe l'UE est tellement grand qu'on voit pas vraiment le nombre d'élèves. C'est surtout lorsqu'y a des soirées, qu'on peut voir qu'on est vraiment, vraiment beaucoup. Comme au bal de Noël. Le gymnase a beau être grand, j'suis même pas sûre qu'on entre tous à l'intérieur. Enfin bref, là n'est pas la question.

A mon humble avis, Monsieur Riwera va pas avoir trop de mal à se trouver une cavalière. La moitié d'Enamor lui court après, hurle son nom, s'évanouit quand elle le voit, glousse à ses moindres mots et j'en passe. Ouais, les filles ici sont étrangement débiles. Elles voient un prince c'est "OH.MON.DIEU.IL.EST.ICI.IL.VIENT.DE.ME.TOUCHER.LA.MAIN.TUEZ.MOI". Ouais, ça donne envie de pleurer, je vous l'accorde. Ou de rire. Ou de pleurer de rire, à la limite. Désespérant, ouais, désespérant.

- Ouais, moi aussi... je souffle en baissant les yeux vers mes ongles.

J'te colle une baffe mentale, Delovres. Mais pourquoi ? Mais pasque t'as déjà un cavalier, tête d'âne ! Mais je sais pas, voilà, j'sais pas. J'sais pas si j'ai envie d'y aller avec Louis. Et pis merde, j'peux y aller en compagnie d'un ami non ? Liam est un ami ? Une connaissance, c'est pareil. J'suis pas obligée d'y aller systématiquement avec lui, je peux sortir avec quelqu'un d'autre. Et puis de toute façon, il ne se passera rien. Y aura les autres élèves. Les groupies du blond. Donc je vois pas c'qu'y a de mal à ça. Et puis de toute façon, qui te dit qu'il compte y aller avec moi, hein ? Personne. Alors t'emballe pas, va. Pff.

- Ouais, moi aussi... dit-elle dans un souffle en baissant les yeux vers ses ongles.

Je la regardais rapidement d'un air interrogateur. Elle aussi cherchait-elle un cavalier ? Comme cela on était deux ! Ca m'étonnait tout de même qu'elle n'ait pas de cavalier déjà, une fille dans son style à surement pleins de garçons prêts à la servir, je me trompe ? Surement. Enfin la n'était pas la question. Bon, faut que je me lance à présent pour l'y inviter à ce fichu bal ! Une fille aussi jolie et aussi sympathique ne mérite pas d'y aller seul à mon avis. Et puis bon, comment pourrait-elle résister à mon invitation ? Aucune fille ne le pourrais ! Je suis... Passons les détails. Pour résumer je suis le plus beau prince de la Terre ! Monsieur la grosse tête le retour... Quoi ? C'est la vérité !

Je regardai la jeune fille qui m'avait pas l'air dans son assiette. Aller Liam, essaye de la rassurer un peu ou je ne sais quoi ! De toute façon tu verras bien sa réaction. Ouep, de toute façon, je comptais le lui proposer sans même que tu me le dise. Je jetais un coup d'oeil à la salle. J'avais comme une étrange sensation me parcourant tout le dos, celle d'être épié. Mais il n'y avait personne. Je reposais mon regard sur la jeune femme et lui demandai alors :

- Si tu veux, on pourrait aller au bal tous les deux ? Au moins ça m'évitera d'y aller avec une folle du type de la fille de tout à l'heure !

Ajoutais-je avec un bref sourire. Si seulement elle pouvait dire oui, ça m'arrangerait. De toute façon, elle dira surement oui, faut que j'arrête de me poser des questions. Elle ne peut que bien le vouloir d'y aller avec moi, non ? Bon, je suis pas l'unique garçon de ce lycée, je sais, mais tout de même, je ne suis pas personne, non ? Enfin j'en sais rien. Et cette sensation qui se faisait de plus en plus forte, c'était vraiment étrange. Pourtant il n'y avait personne ici. C'est surement la fatigue qui joue avec mes nerfs, rien de plus. Enfin j'espère. De toute façon, je crois pas aux fantômes et cette sois-disante S, si c'était bien un fantôme ou je ne sais quoi, ne me faisait absolument pas peur. Elle ne pouvait rien contre moi ! Enfin je crois. Non, de toute façon les fantômes n'existe pas.