Je suis actuellement dans une phase un peu longue. Disons que j'ai recommencé la fumette trop régulière, et qu'il est bien compliqué de résister à une envie pressante de se défoncer à coup d'herbe. Le problème, c'est qu'à l'université, les endroits isolés du monde et où on peut faire ce que l'on veut sans risquer d'être repéré sont très rares. Voire inexistants. Surtout quand on est interne, comme moi. Voilà donc pourquoi je suis souvent sur les nerfs ces temps ci.

J'ai pensé au parc, mais trop de monde s'y promène, si bien qu'on ne peut jamais être vraiment tranquille. Il faut toujours rester sur ses gardes. L'idéal aurait été la chambre, sauf que je la partage avec un mec qui est le frère de la fille la plus compliquée qui soit et avec qui j'ai fricoté. Donc déjà qu'il me voit d'un assez mauvais œil, s'il me tombait dessus alors que je fume près de son lit, il aurait de quoi péter un câble. En plus, dans les chambres, les détecteurs de fumée sont trop sensibles. Et il suffit d'ouvrir la porte quelques secondes pour que l'odeur de la pièce se répande dans tout le couloir. Pas très pratique, donc, de fumer dans une chambre.

C'est par hasard que j'ai pensé à la laverie de l'UE. C'est une pauvre porte paumée au fond d'un couloir, puis un escalier qui descend à une cave, et enfin une petite pièce d'à peine dix mètres carrés où se concentrent deux machines à laver et deux sèches-linge. Et depuis mon arrivée, je n'ai encore vu personne y entrer. C'est bien simple : personne n'utilise la laverie de l'UE.

Sauf moi, du coup. Vu qu'elle est presque toujours vide, je l'utilise désormais comme repère pour me défoncer. Aujourd'hui comme d'habitude, je vais donc "laver mes fringues". J'attrape mon sac dans lequel je range soigneusement mon bang, du déodorant pour masquer les odeurs, et quelques affaires, et fonce innocemment jusqu'à la laverie. Je descends les escaliers : personne, comme prévu. Au top. Je jette les fringues récupérées dans l'une des machines histoire d'avoir un pseudo alibi au cas où je me fasse griller, puis retire mon t-shirt afin de masquer le détecteur de fumée - qui est d'ailleurs bien moins sensible que ceux des chambres, puisqu'il est obsolète. Mais on n'est jamais trop prudent.

Je m'assois en tailleur contre le mur en face de l'escalier et prépare enfin et avec envie la raison pour laquelle je dois régulièrement monter tout ce stratagème. Puis j'attrape mon briquet et allume le bang. Quinze secondes plus tard, me voilà enfin soulagé de la pulsion que j'essayais de retenir depuis deux heures. Je pose le dos de ma tête contre le mur quelques instants pour apprécier un maximum cet apaisement soudain de mon esprit, la fumée s'évadant d'elle-même de ma gorge sans que j'aie à faire l'effort de la recracher.

Ma tête tourne un peu, la lumière blafarde du néon au plafond se promène au dessus de mes yeux. Une sensation bien agréable. Que je ne refuserais pour rien au monde. Malheureusement, d'ailleurs. Parce que bon, l'herbe n'est pas franchement la meilleure chose qui soit pour la santé. Mais je préfère ne pas y penser. Si je meurs demain par overdose, au moins j'aurai bien vécu auparavant.

Soudain, un bruit autre que celui de la machine à laver vient me sortir de ma transe. C'est une fille, une blonde au visage jusqu'alors inconnu, qui vient d'entrer dans la laverie. Je la fixe, neutre. Elle me regarde un instant, puis lance une machine. Eh ben merde alors. Moi qui pensais que personne ne venait ici... Enfin, elle ne dit rien, elle ne me regarde pas de travers, elle n'a pas l'air d'avoir la quelconque envie de me dénoncer, donc tout va bien. Elle s'assoit simplement sur une machine inactive, sans rien dire, observant la petite pièce et inspirant discrètement de grandes bouffées de la fumée qui embaume la salle.

Je range mon bang discrètement, et décide de rouler un joint pour mieux faire passer la première prise. Faut croire que ça ne la dérange pas. Tout en sortant le "matériel" nécessaire, je continue de fixer la blonde, l'air dubitatif. Après quelques instants de silence seulement perturbé par le bruit des deux machines en route, je lance, sans reproche, l'air presque rieur :

- J'peux savoir ce que tu fous là, au fait ?

La blonde me répond qu'elle cueille des pommes. Je pouffe, un peu plus fort que prévu, la fumée m'étant montée à la tête. Ahah, ok alors. Je l'aurai bien cherché. J'ai posé une question idiote, du moins mal formulée, alors il est tout naturel qu'elle me réponde aussi bêtement. Elle a l'air marrante, cette fille. Enfin ce que je voulais dire, c'est pourquoi elle est là, alors que personne ne vient à la laverie d'habitude ? Pourquoi il a fallu qu'elle débarque juste au moment où je fumais tranquillement, seul ? Au moment où, pour rien au monde, j'aurais aimé être dérangé ? En plus je ne suis pas franchement très habillé ; j'espère qu'elle n'a pas peur des torses, huhu.

- Tu m'en feras goûter une alors, elles ont l'air bonnes.

Je souris comme elle, mes commissures de lèvres se levant légèrement pour signaler ma sympathie. Puis, je finis de rouler le joint, l'allume, inspire une ou deux bouffées, puis le tends à la blonde en guise de proposition.

- Tu le veux ? Prends-en direct, ça sera plus efficace que d'inspirer la fumée.

Je me lève alors et m'approche d'elle pour lui tendre le pétard. Autant faire connaissance, les machines à laver viennent tout juste d'être mises en route, il nous reste pas mal de temps devant nous.

"Je verrai bien si tu la mérite !" répond la fille, un léger sourire en coin après ma réplique.

Puis elle me remercie de lui passer le joint. Ah mais c'est tout naturel, il n'y a rien de plus cool que d'en partager un. Le fumer seul, c'est triste. Enfin, personnellement, je trouve ça triste. Bien que ça ne m'empêche pas de le faire régulièrement. Mais justement, quand je le fais c'est simplement pour subvenir à mes besoins compulsifs qui me poussent à fumer. Et, pour tout avouer, les joints fumés tout seul sont bien moins agréables que ceux consommés en groupe. Je crois finalement autant apprécier le partager avec elle plutôt que de le prendre pour moi seul, qu'elle apprécie fumer gratuitement, ahah.

Elle en aspire quelques bouffées pendant que je m'assois en tailleur, face à elle, sur la machine collée à celle sur laquelle la blonde est elle-même assise. En attendant qu'elle me rende le joint, je lui réponds en riant :

- Je t'en prie, je vais pas faire mon égoïste et te laisser baver pendant que je fume ! Je m'appelle Keith, au fait, si ça t'apporte quelque chose de le savoir.

La blonde me rend le joint après avoir tiré plusieurs fois dessus. Je tire à mon tour, de longues tafs qui descendent directement au fond de ma gorge, venant la réchauffer par leur fumée. C'est terriblement agréable. Il ne me fait pas vraiment beaucoup d'effet, puisque la douille avant m'a déjà largement suffit. Mais il n'empêche qu'il reste très agréable et apaisant. Je commence à dessiner des ronds de fumée pour m'amuser. C'est un automatisme chez moi. Dès que j'en ai l'occasion, j'en fais. C'est comme lorsque je tiens un crayon en main, je ne peux pas m'empêcher de le faire tourner entre mes doigts. Ça fait passer le temps, ça détend, et ça empêche de s'endormir en cours.

Puis la fille m'annonce qu'elle s'appelle Drew. Un instant j'ai cru qu'elle ne me donnerait pas son prénom, et qu'on allait rester dans le plus grand des silences jusqu'à ce que les machines s'arrêtent et que l'on récupère nos affaires, partant chacun de notre côté. Mais non. Et j'avoue qu'entendre son nom me soulage un peu. Le temps aurait été bien long, sinon.

- C'est cool comme prénom, Drew, je commente nonchalamment entre deux ronds. C'est court, c'est net, c'est sympa. Un peu comme Keith. Une seule syllabe. Y a pas trop d'efforts à faire pour se présenter.

Je m'arrête de parler pour ne rien dire, puis fixe quelques instants la jeune fille, tout en aspirant une nouvelle bouffée, que je recrache peu après. Je lâche alors un léger rire une fois que je me rends compte des conneries que je viens de sortir, et repasse le joint à Drew.

- Enchanté en tous cas, Drew, je relance en insistant bien sur son prénom à une syllabe.

"Moi de même, Keith."

A son tour elle insiste sur mon prénom. Elle est marrante, cette fille. Un petit sourire en coin vient de se dessiner sur son visage. Enfin elle arrête de tirer la tronche. J'avais presque l'impression que ma présence la dérangeait. Et croyez moi, ce genre de sensations est loin d'être des plus agréables. Surtout quand on sait qu'on va devoir rester quelques temps aux côtés d'une asociale. Mais finalement, elle se déride enfin, ce n'est pas plus mal. Je lui rends son sourire.

"Tu parles souvent pour rien dire comme ça ?" demande-t-elle, visiblement amusée par la situation.

- Ça m'arrive de temps en temps, ouais, je réponds sur le même ton. Quand je sais qu'il faut tenir une conversation avec quelqu'un que je ne connais pas, c'est bien pratique de savoir parler inutilement. D'ailleurs, je t'ai encore jamais vue à l'UE, c'est normal ?

Si elle n'est pas nouvelle, c'est que je devrais m'acheter des lunettes. Parce qu'une fille dans son genre est loin de passer inaperçue, en général. Elle est du genre de personnes qui, physiquement parlant, n'a rien de forcément particulier, mais qui, pourtant, a un charisme tellement important qu'il en deviendrait presque palpable. Alors si elle n'est pas nouvelle et que je ne l'ai pourtant jamais remarquée auparavant, c'est que j'ai un sacré problème.

Drew affirme qu'elle n'est arrivée qu'hier, ce qui confirme mes soupçons. J'ai tendance à facilement retenir les visages des élèves, surtout de ceux dans "son genre", alors je me serais inquiété de ne pas avoir retenu le sien. Me voilà donc rassuré.

- Ah d'accord, bah bienvenue alors, c'est cool ici tu verras, je réponds tout en écrasant le mégot et en le balançant dans le petit espace entre la machine sur laquelle je suis assis, et le mur.

Puis je la regarde dans les yeux. Les miens sont certainement bien explosés à force de fumer autant. Elle sourit encore très légèrement. On dirait presque qu'elle se fout de ma gueule, enfin je ne sais pas trop. Je ne serais pas vraiment capable de savoir ce qui se cache derrière ce sourire en coin, c'est assez étrange. Assez perturbant, aussi. Je fronce les sourcils dans l'idée de trouver un indice sur ce qu'elle éprouve en ce moment même, mais comme prévu, rien. Elle pourrait très bien balancer un faux sourire comme une bonne humeur à toute épreuve, je ne pourrais même pas faire de différence, j'ai l'impression. C'est vraiment déroutant. Je l'imite donc, reprenant ce même léger rictus impénétrable, et réfléchis tout haut à la suite de ce que je viens de dire.

- Ouais, c'est cool ici, les gens sont cools. Enfin tu te feras toi même ta propre opinion, tu verras bien.

Drew

- Ah d'accord, bah bienvenue alors, c'est cool ici tu verras.

Keith me souhaita la bienvenue, je le remercia donc d’un mot. Oui d’accord c’est pas une super phrase mais j’essaie d’être aimable là ! Il fit un petit sourir, un peu comme le miens, Je ne cherche pas vraiment ce qu’il signifie mais plutôt pourquoi il m’imite enfin si c’est une imitation… . Après quelque seconde de silence, le jeune homme se remit à parler de manière pensive.

- Ouais, c'est cool ici, les gens sont cools. Enfin tu te feras toi même ta propre opinion, tu verras bien.

Keith doit être un gars du genre plutôt sociable pour trouver les gens « cools ». Mais comme il dit, je me ferai ma propre opinion. Jusqu’ici les deux personnes que j’ai rencontré sont assez sympa, peut ^tre trop à mon goût, vas savoir. Je dois sans doute trop me complique la vie, ou pas assez… .

-En effet je verrai par moi même.

Un silence prit alors place dans la pièce, enfin presque, à part les machines qui tournaient. Un bruit ce fit alors entendre du côté de la porte. Non en faite c’est de l’autre côté de la porte. Je n’était pas face à la porte, je relève simplement la tête. La porte s’ouvrit alors laissant la tête d’une petite brune passer. Je me tourne afin de regarder vers la porte, l’inconnue semblai déconcertée par ce qu’elle venait de découvrir. Haan ! *Pomme parlante*. Elle commençait à faire demi-tour, en mode « Je me casse de la, ils font peur ces délinquants ! ». Un magnifique sourire de pur sadisme apparut sur mon visage. Je regardais seulement la jeune fille. Je ne m’occupais plus vraiment du reste.

Après l'approbation de ma nouvelle amie blonde, un long silence suit, uniquement perturbé par le bruit incessant des machines en route. Pour autant, ce n'est pas forcément un silence gênant, ni désagréable. On profite simplement, chacun de son côté, de la fumée créée par le pétard. J'ai presque l'envie d'en rouler un autre, mais je me retiens. Sinon mes économies ne vont malheureusement pas tenir.

Ce silence de cathédrale - ou presque - est finalement brisé par l'arrivée inattendue d'une brunette. Elle ouvre la porte et se retrouve face à nous deux, visiblement intriguée et presque apeurée par la scène qui se présente devant elle. Je jette un coup d’œil vers Drew. Un sourire sadique vient de se dessiner sur son visage. Ahah, je ne la connais que très peu, depuis quelques minutes à peine, mais rien qu'à cet air, je sens qu'on pourrait vraiment bien s'entendre. Les commissures de mes lèvres se relèvent alors d'elles-mêmes, laissant apparaitre le même sourire que celui que détient la blonde. Le visage de la brune se décompose. Elle semble ne plus savoir que faire, hésitant entre se barrer en courant afin de tout rapporter à un surveillant ou directement à la directrice, ou s'éclipser discrètement en faisant mine de n'avoir rien vu. A vrai dire, la meilleure option pour tout le monde serait la seconde. Mais la nouvelle arrivante ne parvient toujours pas à un choix et reste là, les pieds ancrés au sol.

- Écoute petite, va falloir faire un choix là, parce que tu vas commencer à inhaler des substances qui te feront un drôle d'effet si tu restes ici, je décide de l'aider dans son choix en gardant un ton posé, amical et pédagogue. Je te conseille d'aller laver tes affaires ailleurs, ça serait cool. Et puis évite de nous dénoncer, sinon tu pourrais vite trouver plusieurs raisons de regretter ton geste.

A cette dernière phrase, j'allume mon briquet sans la lâcher des yeux, et le rapproche tout près de la paume de ma main, histoire qu'elle comprenne le message.

Au moment où la fille semble vouloir partir, la porte se referme d'elle-même. Drew en profite pour descendre de sa machine, et s'avancer vers notre nouvelle amie. Elle s'approche d'elle tout près, si près que la brune se retrouve bloquée entre la blonde et la grosse porte qu'elle ne peut pas ouvrir. La brune se met à paniquer. Elle commence même à avoir les larmes aux yeux. Je ris un instant afin de prouver ma compassion. La pauvre, elle n'a rien demandé, et elle se retrouve là, seule, aux côtés de deux inconnus à l'esprit malveillant. Situation cocasse pour elle, n'est-ce pas. Mais pour nous, à vrai dire, c'est assez amusant.

"Oh, il me semble que tu veuilles rester avec nous. Et si tu ne sais pas quoi faire, on peut t’allumer une "clope" et te la faire bouffer, tu vas voir c’est plutôt relaxant," lâche Drew d'un ton enjôleur et très doux.

D'un ton qui est donc totalement contraire aux mots qui sortaient de sa bouche. La brune me lance un regard paniqué. Je lève les épaules pour lui montrer que je ne peux rien faire pour elle. J'enchaine sur le même ton que Drew :

- J'espère que t'aimes les herbes aromatiques !

Puis, je ressors ma barrette de shit, et la présente de là où je suis à l'inconnue, un large sourire aux lèvres. Je reprends :

- Regarde, ça a pas l'air mauvais, si ? Ça ressemble à du chocolat !
- Laissez moi partir de là, je dirai rien, c'est promis..., sanglote-t-elle.

Je lance alors un regard à Drew pour lui demander ce qu'on doit faire d'elle.

Drew

Cette pauvre fille paniquée, je crois qu’elle n’aimait pas trop notre compagnie. Quel dommage…. Pas de bol je n’ai aucune pitié pour elle, je trouve ça vraie trop comique de la voir flipper comme ça. je vis son petit regard de supplice vers Keith qui ne semblai pas vraiment vouloir l’aider non plus, au contraire. Je tourne doucement la tête vers le jeune homme toujours assis en mode peinard sur sa machine à laver. Il montrait son « chocolat » ce qui me fis de nouveau sourire. La fille elle ne souriait pas du tout. Bah pourquoi ? On lui propose du chocolat elle devrait être contente.

- Laissez moi partir de là, je dirai rien, c'est promis…

Je n’ai pas vraiment envie de la laisser partir, c’est bien trop drôle ! Je sentis le regard de Keith sur moi, je regarde la jeune fille qui était limite devenu notre jouet. Je regarde rapidement un air malicieux dans le regard. Mouahahah je suis sadique. Mais vais-je jouer les gentille fille et la laisser partir ? Non, je suis de bonne humeur. Je remarquai alors une petite chose, elle était collé à la porte et les cheveux détaché. La porte rendait ses cheveux tout statique ce qui me donna une idée.

Je sortie mon zippo, et actionna la flamme devant ses yeux. On aurai limite put croire qu’elle allait ce détériorer, mais personnellement ça m’amusais. Elle suivait la flamme des yeux, ce demandant ce que j’allais bien pour voir faire. Je regardais la flamme aussi, jusqu’à ce que croise les yeux de la jeune fille. Toujours avec mon ton joueur, délicat et surtout sadique.

-Je me demande ce que ça donne, lorsque l’on brûle tes cheveux, je trouve que tu en as un peu trop.

J’esquisse un sourire à sa frayeur, je referme mon briquet, recule, me tourne pour enfin m’avancer jusqu’à la machine et je m’y accoude. La fille quand à elle n’osait même plus bouger, elle à vraiment un problème celle-là.

Drew commence à allumer son zippo et à faire danser la flamme devant les yeux effrayés de la brune. Je crois que si j'avais été dans un meilleur état, je lui aurais dit d'arrêter. Mais là, à vrai dire, mon herbe est franchement trop assommante. Je ne me sens pas d'attaque à défendre la gamine. A la place, je me prépare un nouveau joint. Comme ça je m'occuperai pendant que Drew s'amuse comme elle veut.

"Je me demande ce que ça donne, lorsque l’on brûle tes cheveux, je trouve que tu en as un peu trop." lance-t-elle avec son désormais légendaire sourire.

Tandis que Drew se recule jusqu'à sa machine à laver, j'allume ma préparation, et inspire à nouveau plusieurs bouffées. Je plisse les yeux. J'ai vachement dosé, en fait. Puis, je le tends à la blonde, qui se trouve juste à côté de moi. Je tourne ensuite la tête vers la brune qui, visiblement, ne va pas tarder à mouiller son pantalon. Je lui jette un sourire faussement amical.

- Tu devrais essayer de t'enfuir, pendant qu'il en est encore temps, je lui conseille d'une voix mielleuse.

C'est vachement court, tu m'excuseras uh.

La brunette décide de s'enfuir, ce qui me laisse visiblement avec une Drew à la fois étonnée et déçue. C'est vrai qu'elle aurait pu rester avec nous, on aurait fait connaissance tous les trois, ça aurait pu être sympa, ahah. Moi aussi, je bloque quelques secondes, réfléchissant à ce qu'il vient de se passer. Tout ce qu'il s'est passé avant qu'elle s'en aille, mais aussi et surtout la manière dont elle s'est barrée. On aurait dit une furie, genre "je rigole et je hurle en même temps". Eh ben pleurs et étouffe toi, tant qu'on y est, on aurait la totale, huhu.

Non mais en vrai. Qu'est-ce qu'il s'est passé, là ? M'étonnerait pas que, dès demain, on retrouve sur le panneau d'affichage, "départ précipité d'une élève, tellement traumatisée par un événement inconnu qu'elle a été incapable de terminer l'année." Ofh, ça doit être dur, pour elle. Déscolarisée à cause d'une laverie que presque personne n'utilise... Elle s'en remettra sûrement.

Drew s'assoit sur sa machine, range son zippo, et me rend le pétard. Le tout dans un silence quasi total. Je réfléchis encore à ce qu'il vient de se passer, en fait. Je tire à nouveau sur le joint, sans doute pour aider à réfléchir, ce qui fait en fait, évidemment, l'effet inverse ; mais qu'importe. Je réaliserai certainement mieux dans une petite heure... Quoique.

Après un long silence qui ne me parait pas pour autant gênant ou quoi que ce soit, je retourne le pet à la blonde, puis lâche, sur un ton neutre et totalement nonchalant :

- T'es un peu sadique comme fille toi, nan ?

Drew

Qu’elle fille désespérante, je continue à croire que les humains sont irrécupérable… C’est triste que le monde soit ainsi et il n’y aucune exception bref on s’en fou. Bref je me tourne vers Keith qui me posa une question d’un air assez nonchalant, c’en est presque effrayant, mais c’est assez drôle à voire. Quoi que je n’ai plus toute ma tête non plus. On doit être beaux à voir dit donc.

- T'es un peu sadique comme fille toi, nan ?

Si je suis sadique ? Hum, c’est fort possible, je ne m’en rends même plus compte à la longue. C’est ma façon de vivre et je dois dire que de voir les gens souffrir ou autre c’est rigolo, il faut dire qu’on doit le mériter. Par exemple cette fille n’avait pas qu’à rentrer ainsi, cette laverie n’est pratiquement jamais utilisé apparemment qu’est ce qu’elle est venu foutre ici ?

-Hum…C’est possible, je ne sais pas.

Ça pourrai paraitre ironique mais c’est la vérité je ne sais pas et puis comme je l’ai dis, je n’ai plus toute ma tête donc il ne faut pas chercher plus loin. Je pense que si je le suis il à put le remarquer par lui même, je vais pas lui faire un dessin. Si je suis vraiment sadique, cette situation me conviens parfaitement alors. Je suis comme je suis, je ne compte pas changer pour e bonheur des autres et puis si ça ne leur convient pas qu'ils aillent se faire.

Ça y est l’autre gamine me manque déjà ! Je l’aurai bien mis dans un micro onde géant histoire de voir comment l’être humain réagis dedans, au pire elle explose ! Bon aller j’arrête d’y penser ça devient n’importe quoi. J’esquisse un petit sourire avant de plaquer mon dos contre le mur derrière moi. Je parcours des yeux la pièce, le calme est presque revenu c'en est limite déprimants. La jeune demoiselle est partie trop rapidement à mon goût et puis elle n'était pas obligé de hurler ! Que je ne la revois pas celle la.

Bref j'en reviens à Keith, je tourne la tête vers le jeune homme, je prends le baronnet magique afin de m'en tirer une. Joie, joie, joie.