Céleste.


Le soleil s'était levé depuis une bonne heure, et moi, je m'étais réveillée il y a environ une demie-heure. En ce matin, j'étais très fatiguée, j'avais eu du mal à me lever, mais il le fallait, cela faisait des jours que je me levais aux alentours de midi, je sais pas, ces temps-ci je traînais beaucoup sur Internet, parlant avec des amis. Ce n'est pas digne de moi.. c'est vrai, je n'ai plus quinze ans après tout!

Mais, moi, j'ai une solution quand mon corps refuse de se réveiller correctement; Allez prendre un bon bol d'air froid. Marcher dans le parc, le matin, c'est juste apaisant. Des fois être seul, ça peut nous procurer que du bien.

Bref, j'enfila mon sweat rouge et mes baskets, et franchissait la porte de sortie poiur rejoindre le parc, ça me tâte.

Une fois dehors, je parcourais à mon aise, le chemin de gravier qui menait au parc. Arrivée au parc, je remarquais au loin un petit nombre d'élèves, ce qui est normal, puisqu'il est tôt; 9h. Je marchais, les mains dans les poches, regardant timidement les personnes qui étaient au parc.

Mais, étrangement, je fus attirée par une chevelure blonde, et curieuse, je tourna la tête, et là, ce fut le total bordel dans ma tête. Le choque.

Je n'en croyais pas mes yeux. Je le regardais, oui, ses moindres de traits. Non, impossible. Ça ne peut pas être lui. Mais si.. il avait toujours ces yeux, ce regard si unique qui avaient rendu ces moments magiques. C'était bien lui, Axel McCaffey.. l'amour de mes quinze ans, celui qui m'avait fait battre mon coeur comme aucun ne l'avait fait, mais aussi celui qui m'avait fait tombé en dépression.. jamais on avait été ensemble, mais je suis sûre que tout était réciproque. Mais, nos dernières paroles étaient; « Salut, Céleste.. » Ou, à jamais, à dieu, ce qui était prévu..

Jamais, non, jamais je n'aurais cru le revoir. Surtout ici. Tout me paraissait un simple rêve. C'était absolument bizarre.

Figée, et tremblante, j'hésitais à m'approcher, mais mon instinct piqua une crise et je pressa le pas vers Axel, horriblement stressée. Rien d'autre ne sortit, appart ce prénom qui avait été troublant..

« Axel.. »

.Axel.

J'étais partit de bonne heure au parc pour pouvoir dessiner tranquillement, comme à mon habitude vous allez me dire. Et puis vous allez rajouter : " Mais tu n'en as pas mare de toujours dessiner ? " Et bien non figurez vous. Je peux passez des jours entier à dessiner sans m'arrêter une minute et sans m'en lacer. J'adore ça, ça vient tout seul. Les gestes de mon poignet, mon coup d'oeil, tout était tellement simple pour moi. Je voyais le monde tellement différemment des autres qu'il fallait que je le représente à ma manière. C'était pour moi comme une manière de m'exprimer que seule ma petite personne comprenait. C'était un langage coté avec lequel je me servait pour exprimer toutes mes souffrances. Même si pour vous le dessins représente quelque chose de joyeux, il cache quelque chose derrière : un regret, un souvenir douloureux, ect...

J'écrivais de vrai roman sur mes toiles, mais quand on ne connaissait pas la clé de décodage, on ne pouvait pas les lires. Alors voila. Ma douleur était représenté sur des dizaines de dessin sans que personne ne peux la comprendre. De toute manière, personne au monde pourra me dire un jour : " je te comprends " sans que ce soit faux. Car personne n'a subit ce que j'ai subit. Personne. Aujourd'hui particulièrement, je me sentais pas vraiment dans mon assiette. A vrai dire, j'étais d'humeur maussade. Je ne voulais voir personne.

Je marchais dans les allées du parc. La fraîcheur du matin me fit du bien. J'avais l'impression d'être de retour en Ecosse dès que je fermais les yeux. Je choisis un petit coin d'herbe et m'assis. Je sortis alors mon carnet à dessin et un crayon à papier. J'avais décidé de faire un dessin en noir et blanc aujourd'hui. Je pris pour modèle un petit coin de verdure ou la lumière jouait avec les feuilles. Et je commençais alors à dessiner. Mon poignet, toujours précis, traçait les courbes du paysages tout en me concentrant sur ce que je voyais. Et je ne regardais pas du tout ce qui se passait autour.

- Axel.

Ça me surpris un peu d'entendre mon prénom. A vrai dire, pas beaucoup de personne ne me connaissait ici. Je fronçais les sourcils, je ne voulais pas être dérangé pendant que je dessinais. Je terminai d'appliquer les quelques coups de crayon sur le papier avant de relever la tête je vis alors... Céleste ? Céleste Romana Unico ? Qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Je la pensais à des milliers de kilomètres d'ici ! La colère remplaça aussitôt l'étonnement. Après l'avoir fixer une seconde, la bouche légèrement ouverte, et avec des grands yeux, je fronçais légèrement les sourcils avant de reposer mon regard sur mon dessin.

Céleste m'avait elle aussi, comme tous les autres abandonné. Et quand j'avais eu besoin d'elle, elle n'était plus la. Malgré tous mes messages et mes email, je n'ai reçus aucune nouvelle, rien. Le vide total. Pour moi, elle m'avait aussi totalement abandonné. Je deviens alors nerveux d'être en sa présence et ce fût un peu le bazar dans ma tête. La revoir me fit éprouver a la fois de la colère mais aussi cela remonta en moi ce sentiment d'attirance, on va dire, que j'éprouvais pour elle à l'époque que l'on c'est connu, même si c'est la colère qui domine plus que le reste. Et puis, j'étais tout confus à cause de Nolwenn... J'avais enfin retrouver une amie en cette fille, et la, revoir Céleste comme cela... Les deux filles se confondaient l'une dans l'autre dans ma tête. Je ne répondis pas à Céleste car je n'avais rien à lui dire. Elle m'avait laissé tombé, m'avait oublié, et pour ça, je lui en voulais.

- Je suis vraiment désolée.. mais je peux pas t'en dire la raison.. c'est de trop se faire mal. Et je ne sais même pas si tu veux l'entendre..

Ah ça oui tu peux être désolée ! Voir même plus ! Tu m'as abandonné ! Tu m'as laissé tout seul avec mes emmerdes ! Tu voulais te protéger toi et me laisser me démerder tout seul comme un grand avec ma vie. Tu es comme toutes les autres ! Moi qui pensait que tu était différente ! La raison ? De trop se faire mal ? En ne me répondant pas tu m'as fait pire que du mal, tu m'as anéantis oui ! Même la personne pour laquelle j'avais de réels... sentiments, ne voulait même plus me parler. Tu comprends ça ? Tu m'as laissé tout seul au monde ! Et je ne voulais même pas entendre ce que tu avais à me dire.

Elle c'était assise à coté de moi, ce qui m'agaça. Elle croyait pouvoir renouer contact avec moi comme ça ? Dans ses rêves oui ! Je fermais mon carnet à dessin, le rangeai rapidement dans mon sac ainsi que mon crayon et me levais d'un coup avant de m'éloigner d'un pas lent de Céleste. Je lui en voulais de trop. Je ne voulais même pas la voir. Elle m'avait abandonné comme tous les autres ! Je ne pouvais pas le lui pardonné ! La rage fit place aux larmes. J'étais dévasté. J'avais envie de m'effondrer mais je continuais de marcher.

Tout refis surface dans ma tête : la mort de mes parents, ma rencontre et ma séparation avec Céleste, la mort de mon pote, l'abandon total de mes autres amis... Tous sans exception. Tous ces moments difficiles que je portais sur mon dos. Et ces mails envoyés qui ne revenaient jamais... Ça m'avait achevé. Et maintenant elle voulait que je lui pardonne sous prétexte qu'elle soit revenu ? Oh Nolwenn ! J'aimerai tellement que tu sois la ! Même si je ne te connais pas beaucoup, je sais que tu comprends un partie de ma douleur et que tu l'accepte !

C'est vrai, malgré tout, il faut le reconnaître que depuis que je suis ici, Nolwenn a été la fille la plus patiente et compréhensive que je connaisse. Je ne me rappelle même plus comment on c'est rencontré déjà, mais... Oh et puis, il y avait aussi Robyn qui avait tout compris elle aussi, et Cassie... Mais Céleste elle, elle ne pensait qu'à sa souffrance et pas à celle des autres. Ma souffrance, elle s'en contre fichait. En tout cas c'est l'impression que j'avais d'elle. " Céleste s'il te plais réponds moi j'ai d'énormes problèmes en ce moment et je ne sais plus quoi faire... " : "....", ect.

Mes larmes de rage et de souffrance continuèrent de couler sur mes joues. Je ne regardais personne. Je ne voulais plus avoir à subir le regard des autres. J'hésitai à envoyé un message à Nolwenn ou Robyn. Mais elles avaient surement mieux à faire que de m'aider à régler ce problème la dont je pouvais m'en sortir tout seul. Après tout, comme on m'avait laissé tombé, j'avais appris à sortir de mes emmerdes tout seul.

Je sentis alors qu'on m'attrapait le poignet. Non laisser moi tranquille à la fin ! Je regardai alors la main qui m'agrippait avant de regarder le visage de Céleste. Car oui, c'était elle qui venait de me retenir par le bras sûrement pour me parler. Je la regardai alors dans les yeux. Elle aussi, elle pleurait. Mais si elle croyait que ça la rapprochait de moi, loin de la ! Je suis sur que j'éprouve et j'ai éprouvé bien plus de souffrance pendant toute ma vie qu'elle n'en a éprouvé et qu'elle ne peut l'imaginer.

- Axel.. Jamais, jamais je ne voulais te faire de mal. Je t'aimais comme une folle, jamais je n'avais aimé un garçon comme je t'avais aimé. Je ne voulais pas accepter cette séparation. Et te répondre me faisait du mal.. je sais, je le sais, que j'ai été égoïste. Mais je croyais que tu allais m'oublier comme ça, qu'on allait oublié tout ça. On avait mal. Tu as eu du mal.. Axel..

Comme je le pensais tout à l'heure, elle voulait uniquement se protéger elle de la douleur d'une relation à distance. Mais alors ma douleur, rien à foutre pendant toutes ces années. Non, non et non. Et je m'en fiche totalement qu'elle m'ait aimé. Elle me disait ça juste pour... juste pour essayer d'atteindre mes sentiments je suis sur ! Pour m'amadouer, me prendre de cours. Et bien c'est presque raté ! Car oui, ça me mit un peu sur le cul. Mais vu qu'en retour, je n'éprouvais plus que de la... Enfin bref ! Je ne sais plus si j'avais encore des sentiments pour elle a vrai dire en y repensant. Je crois que la douleur était trop vive pour laisser l'amour y rentrer.

- Je sais que tu ne me pardonneras jamais. Mais tu resteras toujours le plus courageux garçon que j'ai connu..

Oh ça oui je ne te le pardonnerais pas de si tôt ! Tu m'as parfaitement compris ! Quant au fait que je sois le garçon le plus courageux, je pense, sans me lancer des fleurs, que je le suis. Les fantômes et les monstres ne me font pas peur, le mystère non plus. Ce qui me fait le plus peur, c'est la vie car je ne sais pas de quoi elle est faite. Et vu toutes les épreuves que j'ai déjà passé et surmonté au prix de très gros efforts, surtout mentaux. Je m'étais laissé flancher plusieurs fois mais j'avais tout de même tenu la distance. Je restais interdit, le visage sans expression. Je ne laissais rien paraître. Mes larmes avaient cessé de couler. J'étais toujours en colère, certes, mais je ne me dégageai même pas de sa prise. A vrai dire, j'attendais quelque chose mais je ne savais pas trop quoi.

- J'ai tout foutu en l'air. Mais putain, presque rien de ce que je ressentais pour toi n'est partit.. Mais je sais que je ne mérite plus rien, et c'est bon, c'est bon..

Presque rien ? Moi pratiquement tout était partit à force de ne pas me répondre. Tu ne peux donc t'en prendre qu'à toi même. Et oui je confirme, tu as foutu pas mal de truc en l'air. Au moins on est d'accord sur un point. Je ne savais pas ce que j'avais, mais j'étais détestable et sarcastique, presque devenu un enfoiré de première en une seule seconde. Rien qu'à parler de tout ça et à ressasser tout ça, cela m'avait mit dans un autre état.

J'essayais de me calmer peu à peu. Reprend tes esprits mon petit Axel, tout va bien. Bon, faudrait arrêter de fuir et lui dire vraiment ce que tu as sur le coeur, quitte à tout lui balancer à la figure. Oui, faut qu'elle comprenne que sa douleur, ce n'était rien, qu'il fallait qu'elle arrête tout de suite de chercher des excuses et de se cacher derrière des sentiments qui n'existent plus. Elle m'avait abandonné ! Comment pouvait-elle encore me parler d'amour après cela ? Je lui dis alors, au début avec une voix calme et qui se voulait neutre :

- Tais toi, tu ne sais rien de ma douleur. Tu ne peux même pas l'imaginé. J'ai perdu mes parents, j'ai été placé dans une famille d'accueil horrible, tu m'as quitté et plus jamais reparler, mon meilleur ami est mort sous mes yeux sans que je ne puisse faire quelque chose, tous mes amis sans exception m'ont abandonné. Et quand j'ai essayé de chercher un peu de réconfort auprès de toi, tout ce que j'ai eu, c'est un énorme blanc. - peu à peu, le ton de ma voix monta et se transforma en colère et je retira d'un geste vif mon poignet de sa main - Donc non ! Remballe tes jolies phrases ! Tu ne connais rien de ma douleur ! Tu as toujours eu une vie tranquille toi ! Sans problèmes ! Tu ne peux pas savoir ce que j'ai traversé ! Alors arrête tout de suite ! Je ne veux même plus t'écouter ! Le fait que tu me dise que tu voulais juste éviter qu'on ait mal en ne me parlant plus, ça ma tuer ! Tu m'as fais beaucoup plus de mal que tu ne peux l'imaginé ! Je te considérais comme beaucoup plus qu'une amie et j'avais confiance en toi ! Et quand j'ai eu besoin de toi, tu n'étais plus la ! Comme tous les autres ! Et comme tu l'as si bien dis, pour cela, je ne te pardonnerai jamais !

Mes larmes étaient revenues sans que je le veuille. J'avais déballé toute ma colère contre elle. Je pense qu'elle ne le méritait pas temps que ça, mais il fallait remettre les choses à leur place d'après moi. J'essuyais d'un coup de main les larmes qui tombaient contre ma volonté et regardai la jeune femme, furieux, et attendant sa réaction.

J'avais clouer le bec pour de bon de la jeune fille. Elle me regardait, interdite. Elle n'osait plus rien dire. Oh moins elle m'avait bien comprise ! Je ne voulais plus écouter ses bêtises qui ne valent rien. Pour la première fois je me sentais dans une position de force. Et maintenant qu'elle ne vienne plus me chercher avec ces excuses sans fondement. Si il y avait bien une chose que je détestais chez quelqu'un, c'est que cette personne soit menteuse ou faux cul. Je détestais ça. On ne pouvait pas avoir confiance en ces personnes et je me demande même comment elles peuvent avoir des amis.

Bon j'y vais un peu fort. Céleste n'est sûrement pas une menteuse malgré tout, elle exagérait c'est tout. Et elle ignorait tellement de chose qu'elle aurait pût savoir si elle m'avait écouter un temps soit peu, enfin si elle avait lu mes emails. Mais apparemment ce n'était pas du tout le cas. Soudain elle me prit dans ses bras. Je rêve ou quoi ! Je me dégageais rapidement de son étreinte. Et avant qu'elle ne puisse dire un mot, je réajustais mon sac a dos sur mon épaule avant de partir sans un mot, toujours en marchant. Pour moi on en avait finit.

Je ne lançais même pas un regard derrière moi. Je ne voulais plus la voir. Mon coeur était en compote et je ne savais plus quoi penser du tout. Si seulement Nolwenn ou quelqu'un en qui j'avais confiance était la ! Elle pourrait me dire la solution a mon problème ! J'étais vraiment perdu. D'un coter je ne voulais plus voir Céleste, d'un autre coter... Elle m'avait manqué, il faut l'avouer. Mais non, elle m'avait fait bien trop mal pour le lui pardonner. Elle n'avait même pas prit la peine de lire mes mails bordel ! Jusqu'à aujourd'hui elle ne savait rien de ma vie ! Comme quoi elle n'avait même pas prit la peine a vouloir me connaître. Alors comment elle peut parler de sentiment ? Ah ça m'énerve ! Il fallait que je passe mes nerfs sur quelque chose mais quoi ? Pas un pauvre arbre qui n'avait rien fait tout de même !

Alors que je pensais en avoir finit avec Céleste, j'entendis des pas courir derrière moi. Je ne jetais pas un regard derrière moi jusqu'à ce que je sentis deux bras me prendre par la taille par derrière et sentis un autre corps contre mon dos. Je m'arrêtais alors, tournant la tête pour voir qui c'était. Je reconnus instantanément Céleste. Une vraie pot de colle ou quoi ? Elle n'avait toujours pas compris que je voulais être tranquille une fois pour de bon ?

- Souviens-toi. Souviens-toi de ce soir où nos regards s'étaient croisés. Cet endroit, cet atmosphère. Ce moment. Ton visage, mon visage. Quand je voyais ton sourire s'afficher. Quand tu ressentais ton coeur brûler d'amour. Souviens-toi quand on riait ensemble, souviens-toi de notre balade à la plage. C'était un dimanche, il était 20h. Souviens-toi de nous deux. Souviens-toi seulement de nos bons moments.. rien d'autre, Axel. J'y ai toujours cru à nous deux. Mais j'ai été conne, putain. Tout est de ma faute. Je m'excuse de ne jamais t'avoir répondu. Je m'excuse de n'avoir jamais pris assez compte du mal que j'ai pu te faire. Je suis désolée d'avoir tout arrêté. Mais je croyais, oui, je croyais que plus rien n'était possible. Mais putain Axel, putain ! J'ai pensé à toi tous les jours de ma vie, tu hantais la plupart de mes rêves. Et j'attendais que tu persistes, que tu m'envoies des mails, que tu viennes me rechercher, je t'attendais, et je t'ai toujours attendu. Tu ne peux pas y croire au fait que je t'aime encore. Je le sais. C'est absurde. Mais rien n'est partit. Cette magie que tu m'offrais.. elle a toujours été là. Oui, c'est un paradoxe, je t'aimais comme une folle, et pourtant j'ai tout arrêté. J'ai tout fais foiré par amour.. je t'aime..

Je l'écoutais sans un mot. Je fixai alors le sol devant moi, mais je ne me dégageais pas pour autant de son étreinte. Je ne savais pas vraiment ou elle voulait en venir dans tout son discours sur notre rencontre. " Quand tu ressentais ton coeur brûler d'amour. " Es-tu sûr qu'il brûlait d'amour ? Moi je ne sais plus trop mais je n'en suis pas si sûr. Peut être un peu tout de même, mais pas au point ou elle pouvait l'imaginé. Quoique, ma vie passée, je voulais l'oublier. Alors il se pourrait que j'ai oublié certaines choses comme celles ci avec le temps. Mais tout de même. En tout cas, aujourd'hui, c'était infime.

Après elle me présenta des excuses pour tout cela. Mais déjà, je ne l'écoutais plus. Mon esprit essayait de retrouver tous ses souvenirs plus ou moins effacé avec le temps et les problèmes. Je me souvenais plus ou moins de ces moments passés avec elle. Mais certains détailles me revinrent tout de même comme cette fameuse plage, ses sourires et les blagues que l'on se lancer. Mais je n'arrivais plus à décrire mes sentiments pour elle à cette époque. A vrai dire, sur ce point, c'était encore confus, comme si un grand voile s'étirait par dessus pour m'empêcher de les voir. Aussi je ne savais plus exactement. C'est vrai que, peut être, à l'époque elle ne me laissait pas insensible. En tout cas, ce dont j'était sûr, c'est qu'on avait créé un lien entre nous, pour que j'aille lui envoyé des mails après l'accident.

Je retenus ensuite en l'écoutant vaguement qu'elle voulait que je lui pardonne pour tout ça, qu'elle reconnaissait qu'elle c'était comportée comme une imbécile, ect... Et aussi qu'elle avait pensé à moi tous les jours et qu'elle espérait que quelque chose soit possible entre nous. Est-ce la vérité ou encore une exagération ? Le fait que je lui pardonne allait être très, très long. Il va me falloir beaucoup de temps pour accepter tout ça. Quant au reste, ne me mentait-elle pas de nouveau ? Elle avait l'air sincère mais je n'arrivais pas à concevoir que c'était la vérité. C'était trop énorme pour l'être.

La phrase qui me mit plus sur le cul fut " Et j'attendais que tu persistes, que tu m'envoies des mails, que tu viennes me rechercher, je t'attendais, et je t'ai toujours attendu. " Qu'avais-je fais pendant toutes ses années ? Tous ses mails que je lui avais envoyé et qu'elle ne m'avait jamais répondu, ne les avait-elle pas déjà oublié ? Cela me mit en rogne. Elle se foutait de la gueule de qui ? Comme si je pouvais aller la chercher je ne sais ou ! Déjà elle ne me répondait même pas, et elle ne m'avait pas laisser d'adresse. Et de plus, comment pouvoir voyagé quand on a des parents paysans ? On avait jamais de vacances, faut que je le lui rappelle ? Je n'écoutais pas ses dernières phrases à propos de son amour rester intact. Ça m'avait bien trop énerver cette seule et unique phrase.

J'avais envie de la rembarrer de nouveau rien que pour cela. Parce que elle se foutait encore une fois de moi. J'avais envie de lui faire du mal, la tout de suite, la voir souffrir. Mais quelque chose me retient tout de même. Peut être ses souvenirs... Je ne sais pas trop. Je me rappelais qu'elle avait toujours été maladroite dans ses phrases et que parfois elle sortait des énormités comme celle ci. Aussi, je restais calme et lui répondis d'une voix froide, la tête toujours tournée vers devant moi :

- Céleste, je ne suis plus le même homme que tu as connus il y a quelques années. J'ai changé, beaucoup changé. Tous mes sentiments se sont envolés avec le temps et mes blessures. Je n'éprouve plus rien envers toi si ce n'est que de l'amertume. Ton amour n'est et ne sera plus que dans un unique sens, je le crains. Alors laisse moi, s'il te plais. Tout cela est du passé et maintenant, tout à changer, tout est différent à présent. Je ne suis plus le garçon de la plage avec qui tu riais et pour qui tu avais des sentiments. Mes épreuves m'ont transformées et on fait de moi quelqu'un d'autre. J'en suis désolé pour toi, mais je ne t'aime plus Céleste. Tu m'as fait trop de mal sans le vouloir.

Ma voix faiblit légèrement sur la fin. A vrai dire, je disais cela mais je n'étais plus trop sur de rien. Je ne me dégageai pas pour autant d'elle. Je préférais qu'elle me libère d'elle même que de me dégager de nouveau. En faite, je voulais voir sa réaction au lieu de fuir encore, comme je le faisais si bien depuis tout ce temps.

Mes paroles pleines de dureté la firent se décoller de mon dos. Je pense que la, j'y étais vraiment aller durement avec elle. Elle ne méritait peut être pas tout ça. Après tout elle ne m'avait voulu aucun mal et avait juste essayer de renouer contact avec moi. Mais je trouvais ça trop bizarre. Si brutalement ? Comme ça ? Juste parce qu'on était dans le même lycée. Juste pour ça, j'avais envie de partir. Mais calme toi Axel, calme toi.

- Je vois.. je vois. Puisque c'est comme ça.. J'en ai assez entendu, je crois.. ton but est atteint, j'ai compris ton message. Oui, je l'ai compris. J'ai toujours été faite de trop d'espoir.. Les mots ne sont pas assez forts pour tout te le prouver Axel.

Puis je l'entendis s'effondrer par terre sans même la regarder. J'entendis alors ses sanglots. Voila, tu es content ? Elle est complètement anéantis à présent ! M'en fiche, je ne fais que lui rendre la monnaie de sa pièce. Tu crois que je n'étais pas anéantis lorsque je revoyais aucune réponse revenir de sa part alors que j'avais besoin d'elle car je ne savais plus vers qui me tourner car tout le monde me tournait le dos ? Tu crois que je n'étais pas anéantis lorsque j'avais enfin compris qu'elle aussi ne voulait plus me parler ? Je te rappelle que j'ai faillis aller dans un hôpital à cause de ma dépression et que finalement je me suis retrouvé ici pour être loin de mon passé et d'essayer d'oublier tout ça. Et la mon passé me revenait au galop en pleine figure. Et tu crois que ça ne m'anéantissais pas de nouveau ?

Elle avait rêvé de moi toute les nuits, moi j'avais fait que des cauchemars sans fin de tous mes problèmes. Elle avait eu une petite vie tranquille, moi la mort me suivait partout où j'allais et la vie dans les champs avec ma famille adoptive n'était pas de tout repos. Il m'avait presque traité comme un esclave ! Et il y a encore pleins de choses comme cela ! Toute sa vie, elle avait vécu sur n nuage, il fallait qu'elle redescende sur terre et qu'elle regarde la dure vérité en face. J'ai peut être été dur, mais c'était un mal pour un bien comme on dit.

J'allais m'en aller quand un douleur fulgurante me traversa le bras. Je l'avais presque oublié celui la. Depuis quelques jours, j'avais le bras dans une bande à cause d'une altercation avec un groupe. Puis après c'était Nolwenn qui m'avait retrouvé dans un piteux état... Heu non, pense pas à la suite. De toute façon, j'avais bien trop mal. Ca me prenait parfois comme ça : lorsque je restais longtemps debout ou que je sollicitais trop mon bras. Vous allez me dire, rester debout ça ne force pas sur le bras, mais le pharmacien m'avait dit qu'il me fallait beaucoup de repos pour soigner une blessure de cette taille. Donc il ne fallait pas que je sois surpris si jamais j'était pris de vertige lorsque je restais trop longtemps debout car ça demandait un certain effort tout de même.

D'ailleurs, ma tête recommençait à tourner. A vrai dire, je n'avais pas non plus manger ce matin, voulant venir le plus tôt possible dans le parc pour être tranquille. Donc ça n'aidait pas trop. Mais il fallait de toute urgence que je m'assois quelque part. J'avais déjà oublié Céleste. J'étais presque recroquevillé de douleur sur moi même, mon bras blessé contre mon corps et ma main de mon bras valide contre mon front. Je fis quelques pas vers l'arbre le plus proche et m'assis à son pied. J'appuyais mon dos contre le tronc et me recroquevillai sur moi même, le visage grimaçant de douleur, attendant que cette douleur et ce mal de tête cesse. Je n'avais plus conscience du monde qui m'entourait à part le tronc d'arbre et le sol. J'avais trop mal pour m'inquiéter d'autre chose.

Pourquoi mon bras venait de nouveau me pourrir ma pauvre petite vie ? Il m'énervait à un point celui la ! Je retrouve celui qui m'a fait ça, il passera un mauvais quart d'heure. Pourtant la douleur, ça me connais, vous allez me dire. Et bien, malgré tout, comme beaucoup de monde, je n'aime pas avoir mal. Je déteste ça même. Mais je crois que tout le monde doit souffrir un peu dans sa vie tout de même. Enfin, à mon humble avis, je crois avoir atteint depuis longtemps mon cota de souffrance. Je restais plier en deux, assis sur le sol. J'avais vraiment mal tout de même. Je pensais que ça allait mieux maintenant ! Il m'avait laisser tranquille pendant quelques jours. Et voila que ça me reprend. Ah vraiment, j'étais pas très doué. Comment je faisais mon compte pour toujours tomber sur des types comme eux ? Je me le demande vraiment.

Je sentis alors une présence à coté de moi. Sans la voir, je savais déjà qui c'était. Céleste bien évidement. Je pense que, malgré tout, le fait de me voir dans cet état l'avait affolé, ce que je peux comprendre. Quant on a un ami, même si on est en conflit avec lui, si il va mal, on va tout de suite voir ce qu'il se passe. C'est tout à fait humain. Donc je comprenais sa réaction mais je ne voulais pas de son aide.

- Axel, que se passe-t-il?

Rien, il ne se passe absolument rien. J'ai juste le bras qui me brule, ma tête qui me lance, mais à part ça tout va bien. Tu devrais aller à l'infirmerie. T'en as pas d'autres des conneries de ce genre toi la haut ? Aller à l'infirmerie, mais bien sur ! Pour qu'elle me demande comment je me suis fait ça ? Non merci ! J'ai déjà Céleste sur les baskets, alors pas besoin de l'infirmière en plus. T'es vraiment une tête de mule ! Un jour il va vraiment falloir que tu m'écoute sinon je sens qu'on va clamser tout les deux avec tes conneries. C'est ça ! Bon laisse moi tranquille, j'ai déjà assez mal à la tête comme cela.

- Rien, absolument rien, juste un petit mal de tête. Arrête de t'inquiéter toujours pour un rien. Et puis laisse moi tranquille.

Je lui avais toujours répondu avec cette voix froide mais un peu atténuée tout de même. On sentait tout de même que j'avais vraiment mal quelque part et que mes mots sonnaient faux. Mais j'avais juste pas envie qu'elle se même encore de mes affaires. Qu'est ce que tu peux être buté et entêté quant tu t'y mets ! Tu as besoin d'aide et elle, elle te la propose cette aide ! Alors sois un peu plus aimable avec elle et accepte son aide. Non ! Tu me fais chier. Bon vas y, démerde toi tout seul, je baisse les bras. Tu es vraiment pas possible. Pfff ! C'est toi qui est chiant oui ! Tu me dis toujours ce que je dois faire ! Toi aussi, arrête de m'énerver.

Je l'entendis s'éloigner. Enfin un peu de calme. J'avais dut, pour le coup, vraiment la vexer et l'énerver. Comme tu d'habitude, tu as fait très fort. Je te félicite ! Oh je croyais que tu allais enfin me laisser tranquille toi la haut ! Bon fallait que j'aille me reposer dans ma chambre. Elle pourrait toujours revenir avec l'infirmière par exemple donc je ne tenais pas a rester la. Vu ton état, il vaut mieux rester ici à attendre tranquillement que ça passe. Peut être mais si elle revenait... Bref, je sais si j'aurais encore le courage de la regarder et de lui répondre.

Franchement, t'es ridicule ! Ca fait des années que tu la connais et tu sais très bien qu'elle ne veut que ton bonheur ! Peut être, mais elle m'a fait trop mal ! Juste parce qu'elle ne te répondait pas ? Franchement, tu as eu des choses plus difficile dans ta vie que ça ! Peut être mais tout de même ! J'avais besoin d'elle, de ses mots rassurant, mais rien. Un néant total. Oui et alors ? Elle voulait juste coupé les ponts entre vous car elle avait peur de trop s'attacher à une personne qu'elle n'aurait peut être jamais revue. Et puis elle c'est excusée pour cela ! Je sais bien mais j'arrive pas à lui pardonner, voila tout ! J'arrive pas. Il y a quelque chose qui bloque. Une sorte de rancœur enfermer tout au fond de mon cœur. Si tu arrivais à me l'enlever, ça serait bien. Malheureusement, il n'y a que toi qui en ai le pouvoir.

Mais a quoi tu sers au juste à part à me donner des ordres ? Et bien, à te dire ce qu'il faut ou ne pas faire. Et si je décide pas de t'écouté ? Et bien tu t'avance au devant de problèmes et souffrances plus terrible encore. De toute façon, je crois que je l'ai est toute vécue les souffrances possibles et inimaginables : la perte d'un être cher, l'abandon, être incompris, la tromperie, et j'en passe. J'avais tout vu, tout vécu. Sauf la mort. J'y suis passé à deux doigts de la mort ! Oui mais tu es toujours vivant. Certes, mais mourir, ça doit être une belle aventure... Ne dit pas ça ! La vie est une belle aventure. Oui mais pleine de souffrance ! Alors que la mort... Une fois mort, au moins, on est serein et on ne peut plus souffrir. Peut être, mais moi je te dis que la vie, c'est mieux. J'en sais rien, mais j'y réfléchirais plus tard.

Bon maintenant, faut que je rentre. Mais ça va pas ? Qu'est ce que je t'ai dis tout à l'heure ? M'en fiche, je rentre tout de même ! Je me dépliais un peu malgré la douleur, pris mon sac et me levais péniblement. Une fois sur mes pieds, je sentais que ça tanguait un peu. Pour l'instant ça tenait. Mais tu n'y arriveras jamais jusqu'à ta chambre ! Mais si, regarde l'artiste ! Je commençais alors à marcher, suivant le chemin pour aller jusqu'à ma chambre. Chaque pas était un calvaire mais je continuais d'avancer. Mes yeux se brouillèrent petit à petit et ma tête tanguait de plus en plus fort. Je fis quelques mètres avant que le sol ne se dérobe sous mes jambes et que je tombe sur le sol, inconscient.

Je repris très vite conscience mais je n'arrivais plus à bouger, mon corps refusait d'obéir. Tout mon bras jusqu'à mon épaule était en feu. Je ne sentais que cette douleur. Je n'arrivais même plus à ouvrir les yeux. Mon corps préférait rester allonger sur le sol plutôt que de me réveiller. J'entendais tout ce qu'il y avait autour de moi, mais je ne pouvais plus rien faire. Tu aurais dût m'écouter ! T'es encore la toi ? Et bien oui ! Bon en attendant que tu revienne à toi, écoute moi bien...

Je sentis des mains me palper mon visage et mon bras. Sûrement l'infirmière emmener par Céleste. Elle au moins, elle sait être responsable. Ouai bon c'est bon j'ai compris, j'ai encore fait une connerie. Mais si tu m'écoutais aussi, ça ne serait pas arriver ! Oui peut être mais arrête de m'énerver sinon... Sinon quoi ? Je te rappelle que je suis dans ta tête. Oui je sais et c'est ce qui fait mon plus grand malheur. Bon je ne vais pas m'éternisais pas avec toi, je sens qu'on est entrain de me bouger de place. Et je ne peux rien faire.

Après un petit voyage tout s'arrêta enfin et je sentis un sol beaucoup plus moelleux que le précédent. Sûrement un lit. Je sentis soudain le feu dans mon bras doubler de volume. A tous les coups, l'infirmière est entrain de retirer ton pansement pour voir l'état de ta blessure. Oui tu as sans doute raison. Soudain j'entendis une voix féminine qui devait être celle de l'infirmière :

- Ça c'est infecter. Vous savez comment il c'est fait ça ? Et qui lui a fait le pansement ? Car il est propre comme si c'était un médecin qui lui avait fait mais on aurait oublié de lui dire de le changer tous les deux jours. La c'est vraiment pas beau du tout. Je vais voir ce que je peux faire.

Non effectivement on ne m'avait pas dit de le changer régulièrement. On m'avait juste dit d'aller voir un médecin c'est tout. Mais comme si j'avais assez d'argent pour aller voir un médecin. Tu pouvais toujours aller voir l'infirmière ceci dit. Oui mais je t'ai déjà dis pourquoi non, je ne voulais pas que la direction apprenne mon altercation avec ces gas la. Surtout que ce n'est pas si important. C'est la ou tu te trompe, tu aurais pût perdre ton bras et du coup ne plus pouvoir dessiner de ta vie. Ca je n'y avait pas penser... Mais c'est vrai, tu as raison. J'aurais pût perdre mon bras en y réfléchissant. J'ai toujours raison.

Je sentis qu'on manipulait mon bras dans tous les sens. On appliquait des liquides puis des crèmes, vérifier je ne sais quoi, pour au final le rebander. Une fois mon bras finit d'être soigné, on s'occupa alors a me réveiller. Elle l'avait sûrement garder dans ce coma pour pouvoir me soigner sans que je ressente la douleur. Et bien c'est raté. Je ne sais pas réellement comment je repris connaissance mais j'ouvris soudain mes yeux, mon corps voulant enfin bien vouloir m'obéir.

Je regardai autour de moi. J'étais bien dans l'infirmerie. L'infirmière était la ainsi que Céleste. En voyant que je m'étais réveillé, l'infirmière me posa des questions a propos de mon état, si j'avais encore des vertiges ou des choses comme cela, si j'avais faim. Je répondais a toutes ses questions sans rechigner, disant a la fin que je mangerais bien quelque chose. J'avais encore le cerveau embrumer sûrement dut a la perte de connaissance. Mais je me sentais tout de même mieux que tout a l'heure. A part que des que je bougeai mon bras, ça me faisait horriblement souffrir, aussi évitais-je de bouger. Je n'osai pas croiser le regard de Céleste. Elle doit sûrement me détester au plus au point a présent et me prendre pour un irresponsable.

Céleste me prit de nouveau dans ses bras, après le départ de l’infirmière, en faisant bien attention à mon bras. Je ne savais pas trop comment réagir. Je pensais même que c'était un peu trop excessif de vouloir me protéger autant... Non absolument pas ! Dois-je te rappeler qu'il n'y a même pas trente secondes tu étais dans le coma ? Alors arrête tout de suite ! Grandit un peu, essaye de voir les autres autrement. Arrête de te cacher derrière ta carapace comme tu le fais si bien maintenant. Céleste t'aime tout simplement et elle tient énormément à toi, plus que tu ne l'imagine. Alors arrête de lui faire du mal une bonne fois pour toi, elle ne le mérite pas. Oui, tu as surement raison, comme toujours, mais je sais pas si j'arriverai à lui refaire confiance un jour.

Pour la première fois, je ne la repoussais pas et la laisser faire. A vrai dire, je ne savais pas trop comment organiser toutes mes idées. D'un coté je lui en voulait énormément et la blessure qu'elle m'avait ouverte mettrait du temps à se refermer. D'un autre coté, je pense l'avoir assez souffrir comme cela, et quand j'arrive à me souvenir un peu de notre passé commun, je ne vois que des moments de bonheur pratiquement. Je ne savais plus trop quoi penser de cette fille. Et puis, il y avait Nolwenn... Tout était si compliqué dans ma tête. Donne lui une deuxième chance de se racheter. Je crois qu'elle a bien compris le fond de tes pensées et de tes sentiments envers elle. Mais, elle ne veut que être ton ami si ce n'est plus. Son attention n'a jamais été de te faire du mal. Je sais bien, mais... Je n'arrive plus à faire confiance aux autres depuis un petit moment déjà. Tu le sais très bien. Donc je sais pas si j'aurais la force de tout lui pardonner. Il me fallait du temps pour cela.

Que devais-je faire ? Je me sentais un peu tiraillé entre deux sentiments opposés. Mais finalement, je décidais de suivre la petite voix de la raison et d'essayer, je dis bien essayer, de lui pardonner. Après tout, elle avait été mon amie pendant quelques semaines donc bon. Si j'avais réussis à lui faire confiance une fois, j'arriverai peut être à lui faire confiance une deuxième fois en temps que simple amie pour commencer. J'entourais alors de mon bras valide la taille de Céleste comme un geste amical pour la serrer quelque peu contre moi et je lui dis d'une toute petite voix :

- Excuse moi...

La jeune fille me dit alors que je devais me reposer et se détacha de moi avec un petit sourire. En y repensant, la serrer contre moi de nouveau ne m'avait rien de fait de particulier ? Avais-je vraiment aimer Céleste ? Je n'arrivai plus à le dire. Ca remontait à trop loin, avec tout ce qui c'était passé par la suite, certaines choses c'étaient malheureusement effacé de ma mémoire. Principalement des sentiments envers certaines personnes. Enfin bref, tout était un peu confus dans ma tête tout de même. Je me mis alors à penser à Nolwenn, allait savoir pourquoi. Elle t'obsède cette fille ou quoi ? Mais pas du tout ! Oh et puis lâche moi un peu, veux tu ?!

Je sentis que Céleste était sur le point de partir pour me laisser dormir. Au moins, j'aurais la paix comme cela. Axel ! Quoi ? Comment peux-tu penser cela ? Elle ne t'a rien fait à ce que sache ! Si elle m'a... Au et puis merde, tu m'énerves. Je ne te parlerais plus jamais. Tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement. Je disais donc qu'au moins j'aurais la... Mais d'un autre coté je ne voulais pas rester tout seul dans cette infirmerie. Je ne sais pas trop pourquoi mais je voulais qu'elle reste. Je voulais qu'elle continue de me protéger d'une certaine façon... Oh mais pourquoi je dis ça moi ! Je n'ai besoin de personne vous m'entendez, personne !

Avant qu'elle ne parte, je lui saisis le poignet avec ma main valide. Je regardai la jeune fille, sans aucun sourire, mais sans aucune dureté non plus. J'avais plus, je pense, une expression neutre voire presque implorante même si je pense que non en faite, juste neutre. Enfin j'en sais rien, bon bref, on va pas s'éterniser la dessus. Je mis un peu de temps, pesant dans mon esprit si j'avais vraiment besoin d'elle ou non, si il fallait que je lui lâche le poignet ou non, avant de lui demander finalement d'une petite voix :

- Tu pourrais rester s'il te plais ? Me laisse pas tout seul.

Pourquoi avais-je fais ça ? Je suis trop con quand je m'y mets ! Mais en mon fort intérieur, pour la première fois depuis des lustres, je ne voulais pas rester seul. J'avais besoin d'elle même si je ne voulais pas l'avoué. J'avais temps était mit à l'écart et je m'étais temps mis à l'écart, que je me rendais compte que la compagnie me manquait énormément. D'un certain coté, peut être que je voulais retrouver ma joie de vivre d'avant l'accident, même si j'en doute un peu. Mes blessures étaient bien trop profondes pour pouvoir un jour revivre comme avant. Peut être avec le temps elles s’effaceront mais seul le temps nous le dira. Mais pour l'instant, je crois que je voulais renouer quelques liens fragiles avec certaines personnes. Pas beaucoup, juste quelques unes. Elles m'abandonneront peut être, elles aussi, et je crois que ce jour la, mon coeur se fermera à jamais aux autres si je revivais ce que j'ai vécu il y a à peine un an maintenant.

La jeune fille se retourna vers moi comme si je lui avais demandé quelque chose de miraculeux pour elle. Quoi ? Je n'ai que fait de lui demander de rester. Bon peut être qu'elle pensait à autre chose mais ce n'était absolument pas ce qu'elle croyait. Je voulais juste que quelqu'un reste et ne me laisse pas tout seul, c'est tout. De toute façon, je sentais que j'étais à deux doigts de m'endormir même si je luttais temps bien que mal contre le sommeil. La jeune fille alla s'asseoir à coté de moi. Je pense qu'elle allait nettement s'ennuyer si je m'endormais maintenant. Enfin, elle partira sans doute pendant ce temps la. Elle attendra peut être dix minutes pour être sur que je sois bel et bien endormis avant de éclipser je ne sais ou. De toute façon, je ne la forçais pas à rester à tout prix.

Je regardais le plafond, me demandant de quoi j'allais bien pouvoir parler. Surtout que je n'avais plus trop de sujet à aborder en ce moment, même avec Nolwenn. Moi je te dis, tu es obsessioné par cette fille ! N'importe quoi... Ah tu m'as reparlé ! Ta gueule. Bon c'est pas en m’engueulant avec ma conscience que je vais trouvé un sujet de discutions. Alors... Mes découvertes à l'UE ? Non, ça c'était notre secret entre moi et... Bref. De l'Ecosse ? Déjà que j'essayais de l'oublier un peu, alors déjà que quand elle est la, elle me refait pensé à mon passé, alors si en plus je le ressasse moi même, ça va pas le faire. Oh et puis, je n'ai pas d'autres idées, alors ça sera ça.

- J'aimerai tellement retourner en Ecosse parfois, revoir ces contrées sauvages chargées d'histoires... Ça me manque tu sais. Même si je sais que la ba je n'ai plus personne, c'est tout de même mon pays. Et puis je sais pas... J'arrive pas non plus à trouver ma place ici. Je crois que je ne suis pas à ma place nul part de toute façon. Enfin bref...

En faite, je m'étais presque mit à penser tout haut car ces paroles n'avaient pas véritablement de but. C'état juste ce qu'il me passait par la tête à vrai dire. Mais je sentis très vite la fatigue avoir raison de moi et, malgré moi, je m'endormis assez rapidement. Et puis Céleste pouvait bien faire ce qu'elle voulait, je m'en fiche. Je me mis alors à rêver aux bouts d'une dizaine de minutes. Mais mon rêve était si étrange que je n'arrêtai pas de remuer pendant mon sommeil.

Je marchais tranquillement dans une rue dans une ville. Je ne la reconnaissais pas mais j'avais l'impression de savoir où j'allais pourtant. Et je marchais sans vraiment réfléchir à ce qui m'entourait. Allez savoir pourquoi je marchais dans une rue sans vraiment aucun but. En plus c'était pas vraiment une rue très accueillante. Elle était plutôt sombre et il n'y avait personne.

- Axel !

Je relevais la tête et vit alors Céleste avec un gas qui lui pointait un pistolet sur elle. Le gas, je le reconnaîtrait entre mille. C'était le mec qui avait tué mon meilleur ami. Je commençais alors à paniquer.

- Si tu bouge, je la descends elle aussi.

Le mec m'avait reconnu. Je restait pétrifié sur place. Que faire ? A vrai dire, ne savais pas.

- Donne moi tout ce que tu as sur toi et elle a la vie sauve.

Je commençais alors à fouiller dans mes poches mais je n'avais strictement rien, même pas le moindre cents. Rien. Et à ce moment la, ne me demandais pas pourquoi, je vis Nolwenn débarquer en courant et courir sur le mec dans son dos, surement pour essayer de ne pas se faire remarquer et lui prendre son arme. Elle réussit son coup. Il ne la vit pas venir et elle s'empara des mains qui tenait l'arme pour la dévié de Céleste. Le mec réussit malgré tout à repousser Nolwenn et à l'envoyer sur le sol. Il lui logea alors une balle de le crâne.

- Nolwenn !! Non !!

Je me mis alors à courir vers lui. Mais je compris que trop tard mon erreur. L'homme redressa son arme vers Céleste et appuya sur la détente.

- Non !!

Je me réveillais alors en sursaut, me redressant d'un coup dans mon lit. J'avais le souffle court et je transpirait. J'essayais alors de reprendre temps bien que mal ma respiration. Je me rendis compte au bout de quelques secondes que tout ça n'était qu'un rêve. Qu'elles allaient toute bien normalement. Mais le visage de Nolwenn une fois morte, ainsi que celui de Céleste complètement terrorisé me hantait. Je n'arrivais pas à me débarrasser de ces deux images. Les yeux perdus dans le vague, je n'essayais même pas de savoir si Céleste était encore la. J'étais trop sous le choc. Et si tout ça avait été réel ? Car tout m'avait parus si vrai. Des larmes commencèrent de nouveau à couler sur mes joues. Je repliais mes genoux contre ma poitrine comme lorsque j'étais petit et que je venais de faire un horrible cauchemar. Je continuai de fixer un point dans le vide, essayant de démêler le vrai du faux, de sortit de mon rêve pour revenir à la réalité. Mais ces deux images...