Sujet: Re: Bonne soirée en perspective [Aria&Adam] Dim 13 Juil - 1:46
Je ne sais pas dans quel délire j'étais partie. Je ne sais absolument pas ce qui m'avait poussée à faire une telle connerie. Et sur le moment-même, rien ne me fit revenir à la réalité, de toute manière ce serait trop douloureux pour moi d'y revenir. Aria, putain, Aria, reviens bordel. Faut y faire face. J'voulais pas nan, j'voulais profiter.
Mais rien ne me fit arrêter. Adam déposa ses pouces aux creux de ma mâchoire et n'arrêtait pas la suite de mes conneries. Ce fut donc un trouble assez mélancolique qui se passait dans ma tête, je me remémorais des scènes, notre premier flirt, en me faisant du mal en même-temps. Putain, mais qu'avais-je fais, bordel ? Je ne voulais que rien ne s'arrête, je ne voulais pas affronter la suite, je savais que la suite allait être un cauchemar sans fin. Mais je savais bien que ça allait s'arrêter, mais..
Ses lèvres se décollèrent des miennes. Là, mon coeur se mit à monter encore plus le rythme. Je tremblais de tout mon corps et mon regard avait tout de suite dérivé sur le sol. Et c'est là que le couteau s'enfonça dans mon coeur.. C'est à ce moment précis que je me rendis entièrement compte de l'erreur que j'avais faite. Pourquoi j'avais fais ça, putain ? Tout était tellement bien partit en ce début de soirée. Je revoyais encore ce putain de parking, où était entrain de se faire chier entre potes. La douleur me faisait assez mal, la honte prenait mon dessus, j'avais la gorge nouée, j'voulais pleurer et partir d'ici; Je n'osais désormais plus du tout relever la tête, je souhaiterais rester dans monde, je souhaiterais m'enterrer vivante. Je n'avais jamais été si honteuse, putain de merde!
Même si j'étais pas dans la tête d'Adam et que je ne le regardais pas, je sentais son incompréhension, oh que oui, je pouvais la percevoir de deux mille kilomètres. Je le pouvais.. j'en étais désolée, putain.
J'arrivais pas à faire à clarifier mes sentiments, c'était un trouble sans fin qui se créait dans ma tête. Rien n'était clair, qu'une larme perla sur ma joue, épuisée de tout. Je ne m'en rendis même pas compte, le cerveau bien trop concentré à chercher la réponse qui me sera à mon avis très longtemps introuvable, puisque je me nie toujours la vérité que je ne veux pas entendre.
Pour couronner encore plus ma douleur, pendant tout ce temps, un énorme blanc s'était installé. J'aurais du en profiter pour partir, mais je n'eus pas le temps, trop distraite à penser et à me morfondre, qu'Adam le cassa, mais pas inutilement, et me vexant.
Eumh... dit-il soudainement.
Ses paroles me firent donc un énorme coup au coeur, je me sentais complètement rejetée, je ne savais pas, je n'avais jamais ou presque ressentit ce sentiment aussi fort qu'avec Adam. Mais bordel, mais bordel, je fais toujours tout foirer. Et le blanc, pour me laisser à nouveau en tête à tête avec mes pensées revenut, mais pas pour trop longtemps.
Je... Je sais pas, je... bégeillait-il dans un chuchotement.
Le voir aussi incompréhensif et troublé par ma faute me rendit encore plus coupable. J'étais donc la réelle casseuse de notre amitié. J'veux crier au monde que j'étais nulle, j'veux qu'on me traîte de grosse nulle. J'suis horrible, je mérite de mourrir, putain, je n'apporte que de mal autour de moi. J'ai détruit mon trésor..
Euh, je... Je sais pas ce que t'en penses, mais je.. J-J'ai pas envie de faire de conneries
J'avais écouté, mot à mot et examiné chaque sens de ses paroles. Cela me mise dans un état assez dramatique, tout était clair, Adam ressentait le même avis que moi. Je relevais donc la tête, les yeux rivés sur lui, lui avait le regard rivé autre part, je le voyais, son expression avait totalement changée. Je ne l'avais jamais vue dans un état pareil par ma faute. Mais c'est tout comme si à présent je ne pouvais plus ressentir de culpabilité, trop épuisée et blessée. C'est ainsi le regard floue, et la voix vachement cassée et petite que je brisa le quentième blanc.
je m'en veux, désolé.. Je terminais ma phrase par un soupire dur, arrêté par des espèces de sanglots.
Je fermais ensuite les yeux, voulant faire partir la mer de mes yeux, et, en baissant la tête, je m'apprêta à partir, sur de faibles pas, assez lourds, pleurant en silence. Je ne savais même pas où je marchais, je ne savais plus où j'allais, que faire. Je l'avais perdu, Sky.
Sujet: Re: Bonne soirée en perspective [Aria&Adam] Dim 13 Juil - 22:57
Je vois bien qu'elle se retient de pleurer, et je me sens encore plus con. Bordel, c'est moi qui suis en train de la mettre dans cet état, tout simplement parce que j'ai pas été capable de retenir cette putain d'envie de l'embrasser. Y a des fois où je me foutrais des claques, sérieusement. Ou des coups de chaise, à voir. J'ai l'impression d'être un misérable gamin qui ne sait plus où se mettre après avoir cassé le plus beau vase de sa grand-mère. J'essaie de combler les silences comme je peux afin, je cherche de quoi la réconforter, lui dire qu'on s'en fout, mais je ne trouve absolument rien à dire. C'est comme si les mots ne voulaient pas sortir de ma bouche. Je me sens vidé et perdu.
Je commence alors à me demander si ça valait vraiment le coup de l'embrasser, vu la gêne qui s'en suit à présent. Mais oui, je peux l'assurer, ça en valait la peine. Je l'attendais depuis beaucoup trop longtemps pour y résister une fois l'occasion présentée. Mais maintenant, je suis terrifié à l'idée que tout change entre elle et moi.
"Je m'en veux, désolée.." lâche-t-elle à demi-mot, d'une voix cassée, tremblotante.
Elle baisse alors la tête et ferme les yeux qui commencent à s'embuer. Pour rien au monde je souhaiterais revivre ce genre de situation. Je la vois dans cet état, et j'ai simplement l'envie de la prendre dans mes bras pour la réconforter. Sauf que ce serait empirer le tout vu ce qu'il vient de se passer. Alors je reste planté comme un crétin qui ne sait pas quoi faire de ses bras.
Mais alors qu'elle s'apprête à partir je ne sais où, la parole me revient enfin. Mieux vaut tard que jamais, mais bon.
- Attends, tu vas où ? D'où t'es désolée ? C'est plutôt à moi de m'excuser, j'ai l'air d'un gros con. Regarde dans quel état je t'ai mis, sérieux..
Je marque une pause, poussant un long soupir. Mes bras sont un peu plus mobiles, mais ils ne me servent pour le moment strictement à rien. Ils se lèvent de temps en temps pour donner de l'élan à mes propos, et inconsciemment ils cherchent à enlacer Aria tout en gardant ce foutu blocage me rappelant que ça ne ferait qu'aggraver la situation actuelle. Alors, mon poing droit se met à se serrer, tellement fort que mes articulations blanchissent. J'ai monstrueusement envie de frapper dans quelque chose pour me détendre, mais je n'ai malheureusement devant moi que ma chère Blondinette et ma chère Silverado, donc je préfère me retenir, uh.
- Merde, on devrait pas se retrouver comme ça, on devrait pas réagir aussi mal. J'veux dire, ça aurait pas dû arriver, on n'est que potes, putain.
Ma mâchoire se tend à son tour. C'est une sorte de rage qui se met à monter en moi. Pas contre Aria, mais contre moi-même, contre mon comportement vis à vis d'elle. Et j'en perds à nouveau mes mots. Je ne doute pas un instant que les quelques verres consommés un peu plus tôt y soient également pour quelque chose, bien qu'ils ne soient pas non plus l'unique raison de mon élocution dégueulasse, évidemment. C'est ainsi qu'un cercle vicieux s'installe. Plus je m'énerve, plus je perds mes mots. Et plus je perds mes mots, plus je m'énerve. C'est pour ça que ma dernière réplique sonne violente et plus dure que les autres. J'espère simplement qu'Aria comprendra que je n'en ai pas après elle, mais bel et bien après moi.
Aria S. Levis
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Sujet: Re: Bonne soirée en perspective [Aria&Adam] Dim 13 Juil - 23:27
Alors que mes pas lourds et traînant s'aboutissaient, Adam reprit la parole, ce qui me stoppa, net, comme par instinct. J'écoutais ses paroles mot à mot.
Attends, tu vas où ? D'où t'es désolée ? C'est plutôt à moi de m'excuser, j'ai l'air d'un gros con. Regarde dans quel état je t'ai mis, sérieux..
Non, non pourquoi tu dis des conneries pareilles, Foster ? Je viens de faire un putain de trouble, je viens de tout foirer, de tout perdre, de te perdre. Et c'est toi qui oses dire cela ? C'est bien normal que tu sois comme un gros con, comme tu dis, avec ce que je viens de faire, c'est un état complètement inhabituel qu'on doit acquérir! Tout est de ma faute, bordel de merde. Mais ma gorge nouée m'empêcha de répondre une quelconque parole, et je voulais à nouveau m'excuser, lui dire que ce n'était pas vrai ce qu'il disait, mais je n'avais plus la force de rien en réalité. Tout ce que j'avais envie, c'était de me sortir d'ici, même si seule, la douleur sera encore plus réelle et harde.
Je me pris donc la tête entre les mains, soufflant et fermant les yeux, faisant perler mes larmes. J'étais plantée, là, sans raison. J'aurais du répliquer quelque chose, mais non, rien. J'étais comme une conne à me morfondre sur place. Qu'est-ce que t'attend, pour dégager ton cul de pauvre fille faite que de culpabilité, Sky ? Tu as raison, reprend le chemin.
Mais, je n'eus qu'à peine fais que quelques pas, qu'Adam reprit la parole.
Merde, on devrait pas se retrouver comme ça, on devrait pas réagir aussi mal. J'veux dire, ça aurait pas dû arriver, on n'est que potes, putain.
Ses paroles me firent l'effet d'un couteau qui se retournait dans la plaie. Je fis de grands yeux, j'en eus même le souffle coupée, c'est comme si mon coeur eus un choque cardiaque, une effet douloureux, je ne savais pas décrire ce qui se passait dans mon corps, mais je souffrais, je n'avais jamais autant ressentit de souffrance qu'après la mort arrangée de mon beau père, par moi. Mes mains tremblantes, je les remontais, jusqu'à mon visage, et le touchais, sous le choque, je ne contrôlais plus mes gestes. Je ne me rendis pas compte.
Mais pourquoi autant de mal, Aria ? Continue de te le nier, mais la souffrance ne s'estompera pas, au contraire, ce sont deux choses dures à affronter. Adam avait raison, vous n'étiez que potes. Mais putain, Sky, c'est absurde de penser que y'a quelque chose en plus de l'amitié, sériusement. Vous vous comportez comme de vrais potos, y'a pas de signe de genre gentleman. Nan, vous êtes potes quoi! Et non, grande Aria, tu l'as perdu, t'aurais pas dû..
Putain, mais dites-moi que c'est l'alcool qui m'a fait faire ce geste, dites-moi que c'est l'alcool qui a fait dire ces paroles à Adam sur un ton en plus énervé. Putain, putain. Combien de rhums j'avais pris ? Et lui ? Pleins. Mais non, mais non, tout ça est bien réel.
Prenant mon instinct comme chef de l'esprit, je me retournais, face à Adam, les larmes aux yeux, le regard flou et les yeux rouges, et lui dis, sur un ton qui se voulait dur, mais raté :
Tu as raison, on n'est que potes.
Je serrais ensuite les poings, le regardais une dernière fois, je crois bien. Epuisée, complètement épuisée, j'étais, je décidais d'une bois fois pour toute partir, et je pris le chemin à l'opposé d'Adam, partant, traînant les pieds, les larmes aux yeux, ne savant pas où j'allais attérir.
Lâche-t-elle finalement en se retournant vers moi. Je découvre son regard larmoyant, ses yeux brillant par les larmes qui commencent même à perler sur ses joues.
A nouveau, je cherche à répondre. J’entrouvre ma bouche, mais encore une fois, aucun son ne sort. Mais qu'est-ce que je viens de dire, là. Mon dieu, quel connard je suis. Enfin je sais pas, j'aurais peut être du lui dire que, non, on n'est pas seulement potes, qu'il y a sûrement bien plus qu'un simple esprit de camaraderie entre nous deux. Mais pour ça, il faudrait d'abord que j'en sois sûr. Et le problème, c'est qu'actuellement, je ne suis sûr de rien.
Enfin, mon regard accepte de se planter dans celui d'Aria. Il est inconsciemment implorant, et très peiné. Plus que ça, même. Mais de courte durée. La blonde s'en va, les poings serrés. Mais cette fois, je ne cherche même pas à la retenir. Je suis allé trop loin dans mes propos, certainement. La voyant disparaitre je ne sais où, j'expire très profondément. S'en suit un râle de rage qui me permet d'évacuer le trop plein d'émotions. Je shoote en même temps dans un plot de délimitation qui s'en va voler une dizaine de mètres plus loin.
J'ai rarement été aussi paumé dans ma vie, je crois. C'est Aria, le bonhomme Aria cœur de pierre, la fille avec qui je m'entends le mieux, avec qui je suis le plus complice, Aria quoi. Et je l'adore, à un tel point que les gens ne peuvent pas réaliser. Je crois n'avoir jamais eu pareille complicité avec une autre fille. Et c'est dur de se dire qu'en quelques secondes à peine, on a tout gâché.
Enfin, j'ai tout gâché. Si je n'avais pas été si entreprenant avec elle, on n'en serait pas là en ce moment. Mais en même temps, si je l'ai fait, c'est que j'en avais envie, et généralement on n'a pas envie de ça avec une simple pote. Bordel, c'est compliqué, c'est trop compliqué, merde.
Et puis qu'est-ce qui m'a pris de lâcher ça aussi directement et aussi violemment ? C'est bien ça le problème, quand je ne trouve plus mes mots, ils sortent d'eux-même le plus explicitement possible. Et souvent, c'est bien plus dur que ce que je pense réellement. Sauf qu'Aria ne m'avait jamais vu dans cet état, alors ça, elle ne peut pas le comprendre. Me voilà dans une belle merde.
Je ne sais pas si je la reverrai ce soir. Bon sang, j'ai vraiment tout gâché. Je retourne au bar et demande un double rhum que je me décide à avaler d'une traite. Je compte ne parler à personne d'autre ce soir, et j'étais déjà trop alcoolisé pour rentrer à l'internat en voiture, donc bon. Le rhum vient littéralement me cramer la gorge, mais c'est comme si je l'avais mérité. Une sorte d'auto punition, sans tomber dans le cliché masochiste.
J'attends ensuite que les effets montent. Je déambule tour à tour dans le parc et le parking, puis autour du lac, à la recherche de quelque chose. Ou quelqu'un. Heureusement, je ne suis pas non plus au point de tituber et de hoqueter comme un clodo ivrogne, je sais encore très bien me tenir. Je me promène simplement dans les environs, balancé entre la volonté de réfléchir à tout ce qui vient de se passer et celle de tout oublier. Après tout, si on se forçait à tout oublier tous les deux, tout pourrait repartir comme avant, pas vrai ? C'est pas comme si des dizaines de personnes nous avaient vus, alors on pourrait faire comme si de rien n'était, et tout irait bien.
Sauf que ce n'est juste pas possible. On ne peut pas oublier ça. Et heureusement, au final, parce que même si les conséquences sont compliquées à gérer, le baiser en lui même était génial.
Finalement, je me balade tout en réfléchissant, et plus je réfléchis, moins je reconnais les lieux. Perdu dans mes pensées, je n'ai même plus réfléchi à la direction dans laquelle j'allais. Et donc je suis sorti du parc, ça, c'est sûr. Mais maintenant je me retrouve dans une espèce de second parc, complètement différent de celui de Mont Royal. Il est plus petit, et totalement vide, comparé à l'autre. Une sorte de parc annexe, il me semble. Cependant, les deux ont un point d'eau.
Je décide d'ailleurs de m'approcher de celui-ci pour me rafraichir le visage et m'éclaircir les idées. C'est ainsi que je retombe sur ma blondinette préférée, elle-même également près du fleuve.
Finalement, au lieu d'aller m'humidifier le visage, je rejoins plutôt Aria. Ça fait bien une demi heure voire une heure qu'on s'est quittés, donc je suppose que les esprits sont un peu plus détendus désormais. Le mien du moins, puisque j'ai maintenant deux verres de plus dans le nez. Mais ça, je ne vais pas non plus m'en vanter.
Je viens m'assoir à ses côtés, et la regarde un instant en silence. Je sens désormais que mes paroles vont bien vouloir sortir correctement, alors je me lance enfin.
- Écoute Aria, j'suis vraiment désolé pour tout à l'heure. C'est pas ce que je voulais dire, tu penses bien. Les mots ont dépassé ma pensée, c'est aussi simple que ça. Ce que je voulais dire, c'est qu'en fait, je suis juste complètement paumé à propos de tout ça.
Je bute sur certains mots, encore hésitant, mais l'intention est là. Je ne lui apprends pas grand chose en lui disant tout ceci, certes, mais le principal est que je m'excuse platement. J'espère juste que ça pourra rattraper un minimum ma connerie, mais j'en doute encore fortement.
La fin est carrément bâclée pour que Bibi puisse lire avant de s'endormir, tu m'excuseras huhu.
Aria S. Levis
Messages : 2816 Date d'inscription : 27/12/2012 Age : 23 Localisation : Liliput
Je marchais, sans m'arrêter, c'est comme si mes pensées me donnaient des supers pouvoirs magiques, car d'habitude, marcher longtemps, ce n'est pas vraiment mon truc. Mais tellement j'avais été préoccupée par mes pensées vis à vis de ce qui venait de se passer, mes pas avaient pris le dessus, et j'étais arrivé à un espèce de parc, un deuxième parc, à 15 minutes ou 10 même de l'autre parc où se déroulait la fête. Les mains molles, et le pas mou, je me stoppa, et regardais quand même où je me trouvais. L'endroit était peu éclairé, ce qui ne me rassurait pas, enfin, ce qui n'aurait pas rassurer la Aria normale, mais à vrai dire, j'étais tellement préoccupée par autre chose, que je m'en fichais complètement, et que je décidais de faire halte ici. Et que même, au loin, une petite rivière passait, alors j'alla m'y asseoir au bord.
J'avais comme le regard vide, plongé dans mon reflet. Je m'observais, les yeux plutôt et horriblement rouges à force d'avoir pleurer. C'est en me voyant, dans cet eau, livrée à moi-même, que je retrouva plutôt un juste milieu, et non pas un monde flou, et que je fis face à la réalité.
J'avais embrassé Adam, parce que dans ma tête j'étais sûre que je n'aurais pas eu d'autres moments que celui-là. Mais putain, Adam c'est mon bon pote. Mais, non, non.. D'un soupire, je pris ma main entre mes deux mains et remis mes cheveux en arrière. Je ne savais, enfin de compte plus quoi penser. C'est comme si un autre moi avait pris le dessus, tantôt. C'est comme si.. mon côté sentimentale, ou plutôt.. j'avais à nouveau été attirée par Adam. Alors, rassure-moi, délinquante d'Aria, ça n'aurait été fait que par attirance, ce baiser ? Mais oui, mais oui.
Mais pourquoi avoir réagit de cette manière alors ? Oh, parce que ça a troublé Adam, lui, croyant que je l'aime, en gros. Voilà, j'ai trouvé. Je sais la source du problème, et j'en étais persuadée comme jamais. C'était aussi une excuse que j'avais conçue, le jour où je le reverrais et où on s'excuserait. Mais je sais bien que mon coeur avait un poids lourd, encore, malgré tout. Je n'arrivais pas à trouver, j'avais un vide, l'inconnu dans mon coeur quand j'étais avec Adam. Soit je ne trouvais pas quel était ce vide, soit je ne le voulais pas l'identifier à sa juste valeur.
Tout était tellement compliqué, tout était à présent en désordre avec Adam, j'avais cru retrouver un juste milieu, mais j'avais juste séché les larmes que j'avais, et assomé légèrement ma tristesse inconnue ou non-identifiable de ma part. J'étais complètement perdue, et je ne sais pas si cette histoire allait s'arranger, et si j'en avais envie ? J'étais tellement honteuse, je n'assumais pas du tout ce que j'avais fais, de plus que je ne savais pas pourquoi j'avais fais ça. Non, moi-même je ne le sais pas. Comment ça pourrait s'arranger, bordel de merde ?
Mais bon, voulant quand même essayer de m'apaiser, je décidais de relever la tête, la délivrant de l'emprise de mes deux mains. Je posais mon regard sur le fleuve, observant les reflets de la nuit, tel que les magnifiques étoiles. Tout cela me rendit assez mélancolique, me remémorant les bons moments passés avec Adam, aujourd'hui, qui, ne se reproduiront peut-être plus jamais.
J'avais donc décidé d'un peu faire le vide vis à vis d'Adam, enfin c'est que je croyais que j'allais commencer. Un bruit inquiétant vient me perturber, tel des pas cognant des graviers. C'est à ce moment-là que je me rappela du moment où je m'étais dis que cet endroit était pas trop trop coul et bien à fréquenter, là, maintenant. J'aurais du écouter mon instinct, tout de même.
Mais, à mon plus grand plaisir, tant qu'à mon plus grand stress, ce fut Adam, qui sortit de nul part. J'en fus plutôt choquée, qu'il se retrouve ici. Il avait l'air d'avoir des petits yeux de biches, que j'évitais, ensuite, me rendis compte que je l'avais grossièrement fixé. M'avait-il suivie ? Non, de la modestie, Sky. Enfin, je ne vois que ça comme possibilité.. Mais une heure après? Ou alors il est fameusement bourré et est tombé plusieurs fois. Ca y est, tu reviens, en forme ?
Enfin, je soupirais dans le vide. Je n'étais pas apte à reprendre une conversation là-dessus, la plaie était encore beaucoup trop vive à mon goût, et je ne sais pas si je pourrais sortir un seul son de ma bouche, surtout que ma gorge, était à nouveau nouée. Le fait de le revoir était bien trop douloureux, enfait, que d'être seule. Je m'étais trompée. Et cela s'aggrava encore plus, quand je déduis que j'allais y passer, car Adam s'assit à mes côtés.
Quelques secondes, ce fut le silence. A mon avis il cherchait ce qu'il allait bien pouvoir me dire, il cherchait les bons mots, le truc quoi. Et moi, de mon côté, je ne dis rien, bien trop bloquée et blessée. Par contre, je m'attendais à un pardon pour la phrase de tout à l'heure, même que c'était son opinion, il n'y avait pas été tout doux non plus.
Écoute Aria, j'suis vraiment désolé pour tout à l'heure. C'est pas ce que je voulais dire, tu penses bien. Les mots ont dépassé ma pensée, c'est aussi simple que ça. Ce que je voulais dire, c'est qu'en fait, je suis juste complètement paumé à propos de tout ça. me dit-il, après le silence gênant, butant encore sur quelques mots, exprimant son hésitation.
Ses paroles me paraissaient soudainement plutôt sincères. Je crois qu'il s'en voulait énormément pour cela. Et j'commençais à comprendre pourquoi il avait réagit comme ça, et j'aurais du le comprendre tout de suite, car oui putain, quand on est confronté à des situations pareilles, tout est possible. Et toi aussi t'étais paumé..
Paumé. Ce mot m'avait entre autre comme rassurée. C'était bizarre, je vois par pourquoi ça me rassurerait. C'est absurde, passons. Au moins, il peut comprendre que moi aussi, enfin, bref. J'allais pas lui laisser un vent, non, bien sur que non. C'est Adam, je dois répondre quelque chose, même si ce sera dur et pas crédible, vu ma voix de fille qui a pleuré toutes les larmes de son corps.
C'est que je t'avais jamais vu comme ça. Mais j'comprends maintenant.. je marquais une pause ensuite, puis, repris Moi aussi, moi aussi je suis paumée..
Et dans un murmur assez désespéré, je rajouta :
bordel..
Je soupirais ensuite, je ne sais pas si mes propos étaient bien, utiles ou tout ce que vous voulez. Je n'en sais rien, c'est mon coeur qui parle, enfin, pas vraiment, enfin, j'en sais rien putain. Je réfléchis beaucoup trop, c'est bien ça mon problème putain.
Sujet: Re: Bonne soirée en perspective [Aria&Adam] Mar 15 Juil - 1:00
J'avais raison. Elle s'est barrée parce que j'ai réagi comme un crétin qui s'énerve pour un rien. Ah ça craint, ça craint à mort. Mais ce qui me rassure, en un sens, c'est qu'elle aussi, elle est paumée. Enfin, ça ne me rassure pas vraiment non plus, mais au moins je sais que je ne suis pas le seul dans cette situation.
Je ne sais pas trop quoi répondre à ça. Si on est paumés tous les deux, on est dans une belle merde, tiens. Mais bon, au moins on est deux, quoi ! Je soupire à sa dernière injure, un léger "bordel" qu'elle crache presque silencieusement. Puis, je la regarde et lui souris brièvement. Le temps commence sérieusement à se rafraîchir, bon sang. Je passe alors le plus amicalement du monde un bras autour d'elle, et la rapproche de moi pour nous réchauffer.
La conversation revient petit à petit, mais est toujours soulignée d'un certain malaise qui ne peut visiblement pas s'empêcher de venir nous faire chier. Mais bon, au moins on parle un peu, c'est déjà ça.
C'est ainsi que se termine pour nous la soirée. Comme de bons potes gênés de se retrouver ensemble. De bons potes, rien de plus, rien de moins. Pas de relation ambiguë, pas de réelle complicité miraculeusement retrouvée, pas d'amitié comme avant, rien de tout ça. Simplement, de bons potes. Mais c'est déjà mieux que rien.
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Sujet: Re: Bonne soirée en perspective [Aria&Adam]