Maths de merde. Prof de merde.

Mlle Levis, sortez.

Pas de problèmes. Qu'ai-je à faire ici, avec un prof qui ne veut pas réexpliquer son exo à la con ? A quoi ça sert ? J'ai juste envie de lui cracher encore plus à la gueule tout ce que je pensais.
Sans hésiter, je rassembla mes affaires assez violemment et quitta la classe, sous tout les murmurs des vipères. Connasses. J'en ai rien à foutre de ce que ces cons peuvent penser. C'est comme à Paris ici, si ce n'est pire.

Une fois en dehors de la salle, je soupirais profondément. Il n'y avait personne dans les couloirs, le silence régnait. C'était parfait, de ne pas entendre les voix aïgues des pétasses d'Enamor. A raconter leurs problèmes de vernis à ongles, de leurs copains, enfin, de leur sois disant amour qui a été cassée par une censuré..

Sky, grande Aria, je t'en prie arrête de te rabaisser à leur niveau. Tu as raison, voix parfaite, je n'y pense plus. Toute façon cette foutue sonnerie m'en aura débarasser.

Bruit de merde à la con. Il n'y avait pas pire et désespérant que cette sonette de l'enfer. Enfin, des fois elle pouvait être magique, mais juste quand elle annonçait la fin des cours. Là, s'en est le cas, mais tout les cons et connes de l'école vont de nouveau sortir. Et ma foi, c'est rare que je vois des amis,eux aussi vous souvent se cacher dans les toilettes pour être solitaire des autres. Mais, cette fois-ci, pas le temps.

J'avais deux heures d'histoires dans six minutes, c'était l'intercours, et j'étais à cinquante mille kilomètres de mon casier. Fallait donc que j'actionne mes jambes.

Je me faufila donc, la tête baissée et l'air pas très joyeux entre les foules des élèves complètements acharnées, j'étais fondue dans cette société, j'étais mal, je ne me sentais pas à ma place, et j'étais bousculée comme une vieille merde.

Enfin, j'en sortis de cette foule, certes, violemment mais bon, j'étais à mon casier, et seule, et j'savais respirer, ici. Et, sans plus attendre, j'ouvris mon casier et fouilla dans cette jungle après mon cours d'histoire. Enculé, il veut pas se montrer, tss.

Ce cours d'Histoire a été terriblement long. La fin d'année approche et je n'ai plus du tout la tête à rester sérieux au niveau de mes études. Du coup, en classe, soit je dors, soit je m'intéresse aux conversations de mes camarades. Et justement, à la table devant la mienne, j'entends une conversation entre deux blondinettes superficielles. J'ouvre donc mes oreilles afin de me tenir au courant des derniers commérages. C'est une habitude pour rester à jour, quand je ne prends pas le temps de passer devant le panneau d'affichage.

- T'as vu que la date de la soirée de fin d'année a été annoncée ! J'ai hâte, glousse l'une d'entre elles.

Tiens, elles parlent de la soirée de fin d'année. Ah oui, c'est vrai qu'il faut que je m'occupe de ça. Il faut que je me trouve une cavalière. Si j'y vais seul, ça risque de faire tâche. De toute manière, je trouverai forcément quelqu'un, je ne me fais pas de souci pour ça. Mais il faut que je trouve quelqu'un de correct, voyez-vous. Je ne compte pas me ramener accompagné d'un thon. En fait, j'ai déjà une idée quant à celle à qui je vais faire ma proposition. Aria et moi sommes bons amis, et il faut avouer que notre relation est parfois plutôt ambiguë. Et dès que j'ai su qu'une soirée allait être organisée pour célébrer la fin de l'année, j'ai tout de suite pensé à elle. En tout bien tout honneur, évidemment, huhu.

Enfin, la sonnerie retentit. Je profite de l'intercours pour me ruer dans les couloirs à la recherche de ma petite Sky. Je plonge dans la masse d'élèves, en direction du casier de mon amie. Elle y est généralement pour récupérer ses cours à cette heure ci. Je pousse donc plusieurs élèves me barrant le passage, et me retrouve finalement face à ma chère blonde. Comme prévu, elle y est, en train de foutre le dawa dans son casier.

- Alors petite Sky, je t'ai manqué ?, je lui demande en présentant mon plus beau sourire et en m'appuyant contre les casiers.

Puré mais c'est vraiment un gros bordel de ouf dans ce casier. Ce foutu classeur n'a pas décidé de se montrer à travers cette jungle de papiers volants. Je soufflais, énervée. Connard. Faut vraiment que je le range ce casier, mais j'ai juste la flemme et pas trop le temps.

Soudainement, une voix m'aborda.
Alors petite Sky, je t'ai manqué ?
Il n'y a que grande gueule qui m'appelle comme ça et qui en a plus ou moins la permission. Je referme mon casier, abandonnant la recherche de mon cours d'histoire et le regarde, un sourire hautain mais à la fois malicieux et assez joueur.

Il était adossé contre les casiers, me montrant son plus beau sourire. En matière de sourire, il a déjà fait mieux. Sale petit enfoiré de péteux, ouais, tu m'as manqué, mais j'ai juste pas envie de te le dire, ce sera gloire, à mon avis dans ta tête.

Je lève donc les yeux au ciel, le sourire forcé et répondis à Adam.
Bien sûr que oui.
Sky, Aria. Ta bonne foi reprend-t-elle le dessus ? Malheureusement, Sherlock, perspicace, j'crois bien. Fais chier, j'aime pas montrer de l'affection. Je croisais les bras, m'avouant vaincue à un jeu que je jouais, j'crois pour l'instant, seule.

Mais bon, fini mon petit combat perso, passons au sérieux. Je laissais tomber mon sourire forcé et m'approcha d'Adam, fronçant les sourcils, je demanda :

Qu'est-ce qui t'amène me voir, hein?
Grande gueule était si resplendissant aujourd'hui! A vrai dire.. Il l'a toujours été, hu. Cet enfoiré est tellement charismatique qu'il y a déjà eu des troubles entre nous. Adamouton. Tchis.

Aria referme son casier au doux son de ma voix, et se retourne vers moi. A ma question, elle répond que oui, bien sûr, je lui ai manqué. En même temps, je fais cet effet là à beaucoup de monde, je sais, héhé. Enfin, l'habituel sourire à la fois forcé, hautain, et étrangement irrésistible, qui suit la réponse de blondinette, me prouve le contraire. Ou alors, me prouve qu'en effet, je lui ai manqué, mais qu'elle ne l'avoue qu'en forçant l'idée afin de me faire croire que c'est faux... Ouais enfin bref on s'en fout, je lui ai manqué, j'ai même pas besoin de lui poser la question pour le savoir, en fait. Autant qu'elle m'a manqué, sûrement, ahah.

A sa simple confirmation, je lâche un sourire de fierté et de supériorité, aussi forcé que celui de mon amie. Juste histoire d'entrer dans son jeu, et de la souler un peu, ça fait longtemps.

Finalement, Aria laisse tomber son faux air hypocrite et, s'approchant de moi, visiblement intriguée, elle me demande alors ce qui m'amène la voir. Je croise les bras à mon tour et prends un certain air dubitatif, imitant ainsi mon interlocutrice.

- Bah quoi, j'ai pas le droit de juste vouloir prendre des nouvelles de la douce et délicate Aria ?, j'ironise, avant de reprendre un peu plus sérieusement. J'plaisante. T'as entendu parler de la soirée de fin d'année ?

En d'autres termes, ça te dit qu'on y aille ensemble ? Soit elle va le comprendre directement et ça me facilitera la chose, soit elle ne va pas comprendre la subtilité - ce qui m'étonnerait franchement, parce que faudrait être vraiment idiot pour ne pas comprendre -, soit elle va la comprendre, mais elle va vouloir me faire galérer histoire que je le lui demande explicitement, et qu'elle se sente ainsi l'âme d'une princesse désirable. Manquerait plus qu'elle refuse, en plus de ça. Ça le ferait pas trop, à vrai dire. Ça blesserait carrément l'égo en fait. Mais je pense qu'elle va accepter. Avec qui d'autre elle irait, sinon ?

Et bah voilà, hein, ce p'tit péteux a bien sortit le sourire que je retoudais. Il s'avouait gagné. Hu, ça me saoule à mort ça, quand je perds. En plus j'étais pas censée perdre.
Sky, ta bonne foi, je te le dis, elle refait apparition, sincèrement, tu n'as pas un coeur de glace, tout de même. Je ne répondrais pas, consience.. stop.
Je me mise à soupirer, levant les yeux aux ciels, exaspérée quand Adam m'avait emmerdé avec son sourire moqueur, vainqueur.

Adam croisa les bras à son tour, et sur un ton imité du mien, il me répondit.
Bah quoi, j'ai pas le droit de juste vouloir prendre des nouvelles de la douce et délicate Aria ? dit-il ironiquement.
Tes douces paroles, seront toujours ironiques. Enfin, j'crois bien, hein. T'fais pas de faux espoirs Levis.
Mais plus sérieusement, le péteux reprit.
J'plaisante. T'as entendu parler de la soirée de fin d'année ?

Ah. Je vois bien, ce genre de question est synonyme de : "Voudrais-tu aller avec moi à la soirée de fin d'année?" A vrai dire, j'crois que ce serait un paradoxe de le lui refuser. Mon sourire se dessina, au fur et à mesure que je pensais, mais cette fois-ci, il était un peu plus vrai. Ne serais-tu pas un peu adoucie, grande Aria ? Bien sûr, bien sûr. Va faire caca, on en reparlera.
Mais je fis disparaître aussitôt mon sourire plutôt rêveur et un peu charmé, et je repris mon air hautain et malicieux.

Je fixais donc ce regard plutôt chieur les yeux d'Adam, qui attendait ma réponse qui, était donc censée être positive. C'était marrent, j'trouve. J'mavança d'encore quelques centimètres du grand Adam.
Adoucissement, maintenant, faut pas que j'en abuse. Mais je ne peux pas, il va encore gagner. J'ai ma revanche.

Et c'est en m'avançant que ce ne serait-ce qu'à quelques centimètres de son visage, que je lui lâcha, sur un ton plutôt hautain et sûr de lui.
C'est avec plaisir. Ainsi, j'pourrais te sauver d'y aller avec une conne.
Après ma phrase que je trouvais, pas trop trop affective, je lui lança un sourire, me mordillant la lèvre inférieur, et jouant avec le bouton de sa chemise, ensuite.

Ma question, paraissant pourtant quelque peu anodine, laisse dévoiler le sourire d'Aria. Moins hypocrite, moins mesquin ; celui ci a l'air beaucoup plus sincère, en fait. Ravi qu'une simple phrase fasse cet effet ! J'avoue que ce genre de réactions a le don de me booster l'égo, mais cette fois je ne le montre pas. Ça ne sert à rien : assumer une telle sincérité peut être compliqué, surtout pour elle la connaissant, alors je préfère lui faciliter les choses et ne pas montrer que, ouais, j'suis plutôt fier de susciter un tel engouement.

Mais finalement, ce sourire ne durera qu'une fraction de secondes, aussitôt remplacé par son habituel air taquin. Le tout dans un silence d'une poignée de secondes, qui me semble être une éternité.

Aria s'avance un peu plus, et se retrouve alors à quelques centimètres à peine de moi. Je m'avance légèrement à mon tour, impatient d'avoir une réponse. Si j'avais parlé de cette soirée à une autre fille, je n'aurais eu aucune angoisse à l'idée qu'elle refuse. Premièrement parce qu'elle n'aurait jamais refusé, et deuxièmement parce ç'aurait justement été une autre fille qu'Aria. On n'est que potes, avec Sky, mais j'sais pas, c'est différent. C'est pas le genre de filles à faire des chichis pour rien, et ça change, c'est agréable. C'est comme parler à un pote mec, mais en plus canon quoi.

C'est alors qu'elle me répond enfin, avant de se mordiller la lèvre et de jouer avec un bouton de ma chemise. Quant à moi, je dépose mes mains au creux de sa mâchoire et caresse malicieusement ses pommettes avec mes pouces. "C'est avec plaisir. Ainsi, j'pourrai te sauver d'y aller avec une conne."

Je suis agréablement surpris. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle accepte aussi rapidement. Je pensais qu'elle allait me faire mariner pendant des heures, mais finalement, elle accepte avant même que je lui pose quelle question que ce soit. Merci Sky !

- J'ai encore rien demandé, mais ok, ça marche, je réponds à mon tour, un large sourire satisfait se dessinant sur mon visage. Vaut mieux ça qu'une peroxydée, t'as raison.

Enfin, pour la remercier en quelque sorte, je profite de notre proximité pour déposer une petite bise complice sur son front, avant de passer mes mains dans ses cheveux pour la décoiffer comme il se doit. Parce que trop de douceur tue la douceur, faudrait pas qu'elle s'habitue, ahah.

M'touche pas péteux, tu salirais tes doigts. Tss. Je souriais tout de même, agacée quand il me fit ce signe, là, avec ses pouces, mais bon, le malicieux était toujours là! han. Héhé. Adam avait quand même LE visage de l'ange. Tout souriant, je sais pas, le sourire colgate, les doux yeux, l'allure de beau gosse. Mais qu'est-ce qu'il m'exaspérait, autant j'ladorais !
Voyons. Plus de compliments que de défauts ou j'ne sais quoi, Sky ! Pas mal, pas mal. Du progrès, la fermière ! Ces compliments sortent parce qu'au fond tu repenses aux p'tits moments ambiguës de votre relation, non ? Putain, mais cette voix qui se croit réaliste mais qu'il ne l'est pas, et tout, enfin, que je nie sûrement me les casse.


J'ai encore rien demandé, mais ok, ça marche. dit-il, satisfait.

"ça", awai, ptit Adam. C'est vrai que je mérite d'être appelé par ce terme. Après tout, je ne peux pas nier que cela ne me correspond pas. Satisfait, fut-il. Au moins, le petit bébé ne se sera pas pris un espèce de rateau, sinon, sa frêle popularité aurait baissé, hein, et sa fierté aurait descendu les jambes au cou la courbe du graphique! Aria, sois douce. Adam n'est pas un péteux. Mais j'sais bien con.
Vaut mieux ça qu'une peroxydée, t'as raison.

En effet, sa petite phrase me décrocha un petit rire discret. J'aime bien ce terme. Bien sûr que j'ai toujours raison ! J'suis Sky quoi.

Enfin, le grand péteux me déposa un baiser plutôt complice sur le front. Une sorte de remerciements ? Et tu sais pas tout simplement parler ? hein ? Toujours à utiliser les moyens charismatiques, il me semble. C'est juste toi, grande conne. Pff, m'ouais.
En revanche, il m'a eut, j'croyais qu'il allait juste ce passer ce p'tit moment d'affection, mais le côté enfoiré d'Adam lui revient, mais c'est une habitude ! De bonnes vieilles habitudes qui nous céderont jamais.

Mais quel con! Mes cheveux ne ressemblaient déjà pas à grand chose aujourd'hui, à peine lissés, j'étais arrivée en retard, alors, j'étais comme un brouillon d'architecte. Très bonne comme comparaison! Tss.
Je regardais donc le grand chieur, et le fudroya du regard. Je me recula donc de lui et croisa les bras, comme pour bouder.

Hm, toi aussi tu veux peut être que je t'ébourrifie les cheveux, alors que monsieur a son beau gel, hein ? P'tit con. p'tit con se dit quand même avec une pointe d'ironie, j'suis un minimum douce dans mes paroles, ha.

Aria, cheveux en pétard, semble ne pas apprécier du tout mon geste. Elle se recule aussitôt, plantant ses yeux revolver dans les miens. Elle fait mine de bouder, croisant les bras. Tellement adorable, on dirait une petite fille à qui on aurait piqué la corde à sauter. Je tire alors une fausse moue exagérée, plissant les yeux et déformant ma bouche de manière ridicule en étirant mes commissures vers le bas, afin de me donner un air à la fois apitoyé et pitoyable. J'aime bien la taquiner, c'est marrant.

"Hm, toi aussi tu veux peut être que je t'ébouriffe les cheveux, alors que monsieur a son beau gel, hein ? P'tit con." rétorque-t-elle.

Je lâche un rire discret. Bien que sa phrase soit lâchée sur un ton quelque peu accusateur et sec, le "p'tit con" passe plus ironique. Je vais finir par avoir l'habitude qu'elle m'appelle comme ça, à force. En même temps, je passe mon temps à l'emmerder, donc je ne récolte que le fruit de mes conneries, en fait, ahah.

- T'oserais pas toucher à mes cheveux d'or, je m'esclaffe d'un air fier et ironiquement charismatique, dévoilant à nouveau mes radieuses dents blanches, avant d'ajouter sur le même ton : De toute manière, coiffé ou non, j'aurai toujours l'allure d'un dieu grec !

Mais c'st qu'en plus il se fout carrément de ma gueule. Il prenait son air de faux chien battu, là, un genre de duckface qu'on retrouvait actuellement beaucoup dans les selfies des kikoos blasées mais à la fois, heureuse. Tout à fait. Emmerdeur. Je soupirais et secouais la tête, exaspérée. Quelle enflure quand il s'y met, Foster. J'te jure.

Le péteux lâcha un rire discret, qui me laissait, physiquement indifférente, puisque j'étais mauvaise, mais intérieurement, cela me décrochait un sourire. C'est tout de même marrent. Oui, Aria, oui, oui.

T'oserais pas toucher à mes cheveux d'or. dit-il d'un air fier, dévoilant à nouveau son sourire qui fit de lui un charmeur de première classe. A ses paroles, je le regardais, étonnée de ce qu'il pensait. Il croit vraiment ça ? Il me prend pour qui ? J'le connais depuis bien longtemps, hein, j'ai pas peur de lui, il ne m'impressionne pas, c'grand garçon. tu crois ça?. Ta gueule, c'est bon.

De toute manière, coiffé ou non, j'aurai toujours l'allure d'un dieu grec !
Je fis de grands yeux quand Adam me sorta cette phrase, toujours sur le même ton, en plus. Je fronçais les soucirls, dévoilant un visage moqueur, et dessinant instinctivement mon sourire malicieux. Je me rapprochais à nouveau de lui, ne serait-ce de nouveau qu'à quelques centimètres de son visage, et lui dis, tout bas, gardant toujours la même expression de visage :

Je ne fais, malheureusement, pas partie des filles qui sont impressionnée par ta grande gueule, Apollon. disais-je, rajoutant un sourire faux.

Et bam, l'action qui me titillait depuis tantôt, vint. Je me mise sur la pointe des pieds et ébouriffia brusquement ses cheveux. J'arrêta après, le regardant satisfaite et gagnante. Enfin, j'ai ce sentiment.
En revanche, Sky, cela m'étonnerait fortement que tu ne sois pas impressionnée ! C'est humain, de ne pas être impressionnée, non ? C'est juste que c'est caché au plus profond de toi. Coeur de glace, Aria, coeur de glace.

Étonnée par mes répliques on ne peut plus prétentieuses, Aria écarquille les yeux, et s'approche à nouveau à quelques centimètres de moi. "Je ne fais, malheureusement, pas partie des filles qui sont impressionnées par ta grande gueule, Apollon," lâche-t-elle, reprenant son sourire hypocrite et cinglant qui la caractérise tellement.

Pour toute réponse, je hausse les épaules, plus ou moins dubitatif quant à sa remarque. C'est bien, dans un sens, qu'elle ne soit pas impressionnée par "ma grande gueule", comme elle dit. Ça change des gamines de première année qui gloussent et rougissent entre elles sur mon passage. C'est marrant hein, et ça fait toujours plaisir de le voir, mais bon, une fille qui a du caractère, c'est tellement plus intéressant. Mais d'un autre côté, quand elle me sourit faussement comme elle le fait en ce moment, c'est que je peux me permettre de douter de sa sincérité.

Je compte tout juste lui répondre sur le même ton, mais à peine j'ouvre la bouche que je sens Aria se lever de quelques centimètres sur ses pointes de pied, et passer brièvement sa main dans mes cheveux afin de prendre sa revanche. Complètement décoiffé, le Adam. Je fais un pas en arrière en poussant une sorte de râle mélangé à un léger rire. Je soupire, puis regarde Sky en indiquant mes cheveux en pétard de mes indexes. Elle a encore cet air satisfait et conquérante qu'elle a quand elle parvient à ses fins.

- Quand je te disais que, même décoiffé, je ressemble à un Dieu grec !, je rétorque d'un air fier.

Puis, je repasse rapidement mes mains dans mes cheveux, histoire de recoiffer tout ça comme je peux.

Le petit haussa les épaules, d'un air dubitatif. Héhé, quand il veut il sait se soumettre et admettre sa perte. C'est tellement génial ce sentiment.
Une fois que j'eus décoiffé le dieu Grec, il prit ses distances et rigolait, mais genre en boudant, vous voyez ? Très stylé. Stylé ? Ta gueule.

Je le regardais faire, souriant, comme une imbécile. Et tout les autres cons qui sont dans les couloirs nous fixaient, genre, en murmurant leurs ragots, bref, nous critiquant. C'est délicieux d'être différents bande de couilles de mamouths.
Indiquant ses cheveux en pétards, Adam en rajouta encore une.
Quand je te disais que, même décoiffé, je ressemble à un Dieu grec !

Bordel de meetze. Il ne changera dont jamais. Je le regardais, finissant par quand même abandonné, c'est un gros narcissique, hein, faut s'y faire. Mais à vrai dire, sur le moment-même j'avais juste envie de lui raser la tête et d'entendre ce qu'il avait à dire ensuite. Ce serait marrent. Faire ça pendant son sommeil, oh yeah, bonne idée. Reprend-toi, Sky. Tout à fait! J'ai autre chose à penser que des choses absurdes et surtout débiles.

Mais l'Apollon, sans plus tarder, repassa ses mains dans ses cheveux, afin de légèrement, comme il le pouvait, recoiffer sa tignasse. Et le pire c'est que ça ressemblait à quelque chose.
Driiiiiiiiiiing.
La censuré nous recassent les tympans ! Et merde, j'ai pas mon cours d'histoire, car j'ai été perturbée dans ma recherche. Bôôh, une heure de retenue, tant pis. Après tout ce n'est que des révisions.  

Bref, je soupirais seule dans mon coin et repris ma tête d'enfant blasée qui va reprendre les cours. Je regardais Adam, perdu donc toute expression malicieuse et lui souffla :
Bon j'y vais le beau gosse péteux. A plus tard.
Jlui déposa un baiser sur la joue et me fondis dans les foules des élèves en furie. Quels des cons.