Cela faisait un mois ou plus que le jour du drame était passé, ce fameux jour ou j'avais revu pour la première fois mon amie d'enfance, Céleste, et où ça c'était très mal passé, si mal passé que je m'étais retrouvé deux fois à l'infirmerie avec mes deux bras dans un bandage. Depuis, ils avaient guéris tout les deux, mais pas mon cœur, même si l'intervention de Robyn m'avait quelque peu aidé à remonter légèrement la pente. Mais j'en voulais toujours à Céleste, c'était plus fort que moi. Aussi, j'avais essayé d'oublier ce jour et je m'étais dit que même si elle était là, dans cette école, ce n'était pas une fin en soit. Pendant toutes ces semaines, je l'avais donc ignoré complètement, et j'avais passé pas mal de temps avec Nolwenn, même si il y avait eut cette incident dans le bus à cause de ma stupide conscience. Mais Nolwenn était une fille géniale qui avait sut rebondir et oublier ma maladresse sans aucun problème, si bien que tout ou presque était redevenu comme avant.

Enfin, je crois que j'avais tout de même des sentiments pour elle à vrai dire. Ah ba tu vois ! Qu'est-ce que je disais ?! Oh c'est bon toi, la ferme, tu me soûle à la fin, faut toujours que tu te la ramène ! Alors pour une fois, laisse moi tranquille. C'est bon, tu vas pas en faire un drame. Tais toi ! Ou je sens que je vais sérieusement m'énerver ! Ok, d'accord.

D'ailleurs faudrait que j'aille voir Nolwenn. J'avais une question à lui poser au sujet d'un devoir, même si j'avoue, c'était plus une excuse pour aller la voir. C'est bon, j'ai admis que je l'aimais bien cette fille ok ? C'est pas pour autant qu'on va sortir ensemble, compris ? Surtout que je ne suis même pas sûr qu'elle ait des sentiments pour moi, si ce n'est que d'amitié, alors... Je ne me fais plus de faux espoirs depuis des lustres de toute manière.

Je marchais dans les couloirs, en réfléchissant à tout ça justement. D'ailleurs, faudrait peut être que je fasse un saut à mon casier pour prendre mon devoir avant d'aller voir Nolwenn, sinon ça ne ferait pas très crédible. Ouai ! En tout cas, cette fille me permettait d'oublier Céleste. Il ne fallait plus que je sombre de nouveau, justement pour Nolwenn. Donc autant oublier tout ce qui pouvait me faire de nouveau plonger. Mais soudain, alors que je ne faisais pas trop attention, au détour d'un couloir, je tombais nez à nez avec justement... Céleste. Je m'arrêtai net et la fixai, mon cerveau tournant à cent à l'heure en réfléchissant à ce que j'allais bien pouvoir faire.

Soit, j'ai Maths moi maintenant. Donc, en gros mon humeur flanchait assez. De plus, j'étais emparée d'une de ces fatigue. Une amie de ma clase d'Art était venue dormir dans ma chambre. Elle était venue pour qu'on parle, qu'elle m'aide un peu avec l'histoire d'Axel. Alors, on a pas énormément dormit..

Je marchais donc dans les couloirs, d'une vitesse assez vive, parce que pendant les intercours, faut se dépêcher, c'est pas comme si on avait tout notre temps. Fallait que je passe prendre mon cours de Maths. Je me dirigeai ensuite vers mon casier, quand.. je tombais nez à nez avec Axel. Il ne manquait plus que ça, me disais-je.

Il s'était, tout comme moi, arrêté net. Je le regardais, mon coeur me fit très mal, et c'est comme si mon corps se mit à trembler seul. Je voulais lui parler, mais malheureusement j'avais peur que l'émotion monte et vole mes mots. Mais à ta place, me disais ma consience, Céleste, je lui parlerais, avant qu'il ne parte. Comprends-tu ? Oui, je devrais.. Mais que dire, après ce long mois ? Il n'a peut être plus envie de rien. Ce qui totalement normal. C'est absurde.

« Axel.. Je.. Je veux mettre les choses au clair.. »

Je n'aurais jamais du dire ça. Mais c'était mon instinct qui me poussait. Parce qu'au fond, j'en avais besoin, de savoir la vérité et que tout soit mit au clair. Que mon chemin s'éclair une bonne fois pour toute. Mes les larmes commencaient déjà à me monter, doucement.

Céleste. C'était bien la dernière personne que je voulais voir aujourd'hui. Pourquoi ça ne pouvait pas être Nolwenn ? Bon calme toi, garde ton sang froid, tout va bien se passer. Je regardai la jeune femme d'un air indifférent, totalement calme. Oui voila, c'est bien mieux ainsi. Il ne faut pas qu'elle croit qu'elle arrive à me déstabiliser par sa seule présence, que j'ai réussis à totalement oublier tout ce qui c'est passé et que je n'en ai plus trop rien à faire de toutes ces histoires.

- Axel... Je... Je veux mettre les choses au clair...

Elle voulait mettre les choses au clair ? Très bien, je veux l'écouter pour une fois. J'ai l'impression que je suis dans un meilleur jour que la dernière fois. Et de toute façon, aller en cours ne me disait pas grand chose, alors autant écouté ce qu'elle avait à me dire au lieu d'aller écouter un de ces maudits profs dont on en a rien à faire. Et puis, je crois qu'une remise à niveau avec elle me ferait peut être du bien car la dernière fois, ça c'était vraiment très mal passé, si bien que je ne savais plus trop où on en était tous les deux. Je me détendais quelque peu, croisant les bras contre mon torse et lui dit avec un ton neutre, légèrement froid :

- Vas y, je t'écoute, qu'est-ce que tu as à me dire ?

Je sais pas pourquoi, aujourd'hui, je m'en fichais de tout. C'est l'amour qui fait ça... Oh toi, on t'a pas sonné ! Et si c'est pour dire de telles conneries, tu peux repartir d'où tu viens. Non mais n'importe quoi lui. Non, aujourd'hui je me sentais plutôt bien à vrai dire. Je pense que c'est plutôt dut au soleil qui est revenu. Je pense que ce soir, ça va être séance dessin dans le parc, si possible avec Nolwenn... Faudrait que je lui envois un message... Oh faut que j'arrête de penser à elle ! J'ai des choses plus urgentes à régler tout de suite. Je chassais l'image de la jeune femme dans ma tête et reposais ma total attention sur Céleste.

Axel me regardait d'un air indifférent et calme. Il ne partit pas, à mon grand étonnemment. Croisant ses bras, Axel me répondit d'un ton neutre, voir légèrement froid.

« Vas y, je t'écoute, qu'est-ce que tu as à me dire ? »

Son ton m'avait refroidit, mais je ne m'arrêtais pas pour autant. Mes yeux se floutaient, je les essuyais, laissant de vulgaires traces noires de mascara heurter mes joues. Je le regardais donc, et poursuivis assez difficilement.

« Je m'en rends compte de toutes mes erreurs comisent Axel. Je ne fais qu'y penser depuis le jour où j'ai décidé d'arrêter de te parler. Mais moi, si j'avais réagis de cette manière, c'était par amour. Car je t'aimais vraiment.. et que je sais qu'on allait plus jamais se revoir. Si c'était réciproque de ton côté, ce n'était pas égoïste de ma part. Je crois que mes excuses n'agissent plus.. Mais je tiens tellement à toi, et jamais je n'ai comme but de te faire du mal. Jamais. »

Je n'arrivais presque plus à continuer, mais je poursuis, et cette fois-ci en pleurs.

« Maintenant, classe-moi dans les classes des filles toutes aussi connes l'une que l'autre et qui chialent pour se faire pitié, mais sache que je t'aime. J'ai encore ces sentiments, je ne suis pas arrivée à les perdre. J'ai tout essayé. Et te revoir m'a encore plus troublée..je t'aime tellement.. je m'excuse.. mais à présent, ces horreurs d'erreurs feront parties de moi.. et je ne sais plus rien faire, appart pleurer de ma révolution de ma colère.. »

Mon coeur était déchiré, et je crois que tout était quasiment sortit, appart l'information explicite que j'en souffrais, mais ne s'attardons pas là-dessus, ce n'est pas moi qui a souffert le plus..

Céleste se mit à pleurer devant moi. Quoi qu'ai-je fait ? J'ai rien fait pour l'instant ! Alors pourquoi pleur-t-elle comme cela ? Enfin c'est son problème, pas le miens. Elle prit alors la parole et parla d'une voix hésitante. On voyait tout de suite qu'elle n'allait pas bien du tout et que ce qu'elle tenait à me dire la faisait presque souffrir.

- Je m'en rends compte de toutes mes erreurs commises Axel. Je ne fais qu'y penser depuis le jour où j'ai décidé d'arrêter de te parler. Mais moi, si j'avais réagis de cette manière, c'était par amour. Car je t'aimais vraiment.. et que je sais qu'on allait plus jamais se revoir. Si c'était réciproque de ton côté, ce n'était pas égoïste de ma part. Je crois que mes excuses n'agissent plus.. Mais je tiens tellement à toi, et jamais je n'ai comme but de te faire du mal. Jamais.

Elle fit une bref pose avant de rajouter en larmes :

- Maintenant, classe-moi dans les classes des filles toutes aussi connes l'une que l'autre et qui chialent pour se faire pitié, mais sache que je t'aime. J'ai encore ces sentiments, je ne suis pas arrivée à les perdre. J'ai tout essayé. Et te revoir m'a encore plus troublée..je t'aime tellement.. je m'excuse.. mais à présent, ces horreurs d'erreurs feront parties de moi.. et je ne sais plus rien faire, appart pleurer de ma révolution de ma colère..

Je l'écoutais, sans rien dire, le visage interdit. Elle remettait tout sur le tapis. Que pouvais-je bien lui répondre ? Que tout cela était de l'histoire ancienne ? En la voyant ainsi, je n'avais même plus le coeur à la rembarré. Elle souffrait déjà assez et je savais ce qu'était la souffrance pour l'avoir enduré pendant toutes ces années moi même. Mais je voyais bien qu'elle attendait une réponse de ma part. Je pouvais toujours lui dire que j'avais tourné la page, tirer un trait sur elle et trouvé une autre fille, mais je pense qu'il ne valait mieux pas qu'elle le sache.

- Ecoute Céleste, oublie moi, fait comme si je n'étais de pas la, que je n'avais jamais existé. Ça vaudra mieux pour nous deux. Et puis de toute façon... Non rien laisse tombé.

Je contournais alors la jeune fille, la laissant planté là. Je n'étais pas réellement énervé, mais plus perturbé. Je ne savais vraiment pas par quel bout je devais la prendre, si je devais de nouveau lui faire confiance ou non. C'était cela mon plus grand soucis. Je jetais un coup d’œil par dessus mon épaule pour voir la jeune fille de dos, hésitant pendant un dixième de seconde à retourner la voir, avant de me décidé que ce n'était qu'une bêtise et de continuer ma route pendant deux mètres. Puis je m'arrêtai d'un coup, regardant mes pieds, songeur. Devais-je continuer à la traiter ainsi ? Je n'en sais rien. C'est vrai que j'ai beaucoup souffert de son silence, mais quant elle disait qu'elle l'avait fait par amour, je la crois sincère. Bref, je sais plus comment je dois réagir face à elle. En plus, la voir en larme comme cela me torturait presque l'esprit car j'avais presque l'impression de me revoir en elle il y a quelques années.

Pendant que je déballais ce que j'avais, en partie, sur le coeur, Axel m'écoutait, le visage plutôt interdit. Je sais que tout était une question d'erreurs dans ce que je venais de faire. Je paraissais simplement idiote, une gamine qui revient sans cesse avec le passé. Qui montre par conséquence, qu'elle n'est pas assez mature pour tourner la page. Pourtant ce n'était pas ce que je ressentais, ça. J'étais horriblement mal. J'en souffrais. J'avais plutôt bien oublié, mais le fait de le revoir a tout refait venir à la surface.

En moi-même, je savais très bien que ce que je faisais ne servait à rien. Axel, avait, lui, je crois sentimentalement tourner la page et m'en voulait plus que durement. Mes excuses ne serviront jamais à rien.

Après cette explosion de paroles, Axel me répondit.

« Ecoute Céleste, oublie moi, fait comme si je n'étais de pas la, que je n'avais jamais existé. Ça vaudra mieux pour nous deux. Et puis de toute façon... Non rien laisse tombé. »

Ses paroles me refroidissaient, me brisaient le coeur. Comment peut-il me dire cela ? Il croit que c'est facile lui ? Que tout peut s'oublier ainsi ? Je n'oublie rien moi. Je ne peux pas l'oublier. Et de toute façon, je savais les mots qui étaient censés suivrent. Je le savais. Pourquoi, tant qu'on y est ne pas le dire ? Je suis au plus bas, moi, je crois que je ne peux pas mieux être déchirée.

Mais, la gorge nouée et l'esprit battu, je ne pu rien dire. De toute manière, je n'aurais pas eu le temps. Axel semblait perturbé, tournant un peu en rond, me laissant en plan. Je le regardais, échangeant mes regards avec le sol. Mais quand je releva la tête, celui-ci continua à marcher.

J'étais abbatue, humiliée, détruite. Je marcha faiblement près de mon casier, avant de m'adosser et de me laisser glisser le long, pour finir assise parterre. Je semblais vidée de sentiments, mes larmes ne coulaient même plus. Ma gorge me faisait mal, mes yeux me piquaient et mes lèvres criaient l'hydratation. Je le vis plus loin, à l'arrêt. Mais le peu d'espoir que j'avais en moi avait disparut, comme par enchantement, et je n'y fis même plus attention, fatiguée. Je finis par prendre ma tête entre mes mains, respirant fort, faisant une légère crise de tachycardie.

Je crois que c'était clair pour moi. Bien que rien n'était réellement réglé. Mais je savais que plus rien n'allait être comme avant. J'avais été remplacée depuis bien longtemps, ce qui est logique, mais je souffre, putain je souffre.

Je crois bien que je l'avais anéanti une bonne fois pour toute. Je la vis, en balayant rapidement du regard autour de moi pour la retrouver, près des casiers, assise par terre, complètement repliée sur elle même. Je crois que j'y étais vraiment allé un peu fort en lui répondant aussi froidement que je l'ai fait à ses paroles qui se voulaient être de réconciliation ou je ne sais trop quoi. Mais bon, elle me prenait la tête avec tout ça qu'à un moment donné, je dis stop moi ! C'est bon, il n'y a pas que moi sur terre, elle n'a qu'à se trouver un autre mec à la fin ! Pourquoi ça tombe toujours sur moi ? J'ai enfin trouvé un certain équilibre avec Nolwenn et elle revenait à la charge pour tout gâcher. Tu es vraiment dur avec elle. Elle revient pas à la charge pour tout gâcher, mais tout simplement parce qu'elle t'aime au plus profond d'elle même. Tu peux percuter ça ? Je l'avais bien compris, mais moi, mon coeur, il en aime une autre, enfin je crois.

Elle me faisait de la peine tout de même. Mais je savais vraiment pas comment me comporter avec elle de toute manière. D'un coté je voulais me réconcilier avec elle, de l'autre je lui en voulais toujours. C'était très brouillon dans ma tête et je devais choisir entre les deux. Mais que faire ? Je ne pouvais pas lui dire que je l'aimais car c'était totalement faux. Est-ce que je l'appréciais encore ? Je n'en savais trop rien. Pourtant j'avais l'impression de ressentir quelque chose pour elle mais je ne pourrais pas mettre un mot dessus. Nolwenn aurait peut être put m'aider sur ce coup la, mais elle n'était pas là. J'étais tout seul face à mon destin comme on dit, même si ce n'était pas réellement un destin. Mon dieu que je n'aimais pas les choix !

Je marchais alors un peu plus loin pour sortir de son champs de vision. Je tournais plusieurs fois dans différents couloirs avant de m'arrêter soudainement dans un couloir où il n'y avait personne. Je tapais mon point rageusement contre l'un des murs, à la limite des larmes. Non, je ne pleurerais pas aujourd'hui. Pas à cause d'elle. Je me repris rapidement avant de m'asseoir par terre le long d'un mur et de sortir mon carnet à dessin qui comprenait toute ma vie. J'avais l'impression de remonter le temps lorsque je revenais sur des anciens dessins, comme lorsqu'on regarde un album photo. Mon regard s'arrêta finalement sur le dessin d'une jeune femme surplombant la mer du haut d'une falaise, de dos. Cette fille, je la reconnaîtrais entre toutes : Céleste. Je ne savais plus quant est-ce que j'avais fait ce dessin mais il était bel et bien la, dans mon carnet. De plus on pouvait voir la finesse des traits qui signifie que j'avais d'autant plus prit de soin à le faire. Je le trouvais tellement réussis que je n'eus pas le coeur à le décrocher de mon carnet. Mais j'avais surement dut faire d'autres dessin d'elle quelque part si elle avait bien était ma petite amie. Je dessinais toujours mes petites amies.

Je retrouvais finalement un autre portrait d'elle, plus petit, marchant parmi des ruines d'un château abandonné. Elle avait l'air sérieuse, voir un peu inquiète, comme si elle partait à la découverte d'un trésor ou d'un fantôme. Car en Ecosse, ce ne sont pas les fantômes qui manquent. Je décrochai l'image puis marquai au dos : Excuse moi, je ne voulais pas te faire de mal, c'est juste que... Te voir débarqué ici comme cela m'a rappeler tellement de chose que je tentais d'oublier que tout de suite j'ai érigé mes barrières de défense contre toi. Je sais que je n'ai jamais été très doué avec les autres de toute façon. Mais comprends moi, depuis l'accident, je ne sais même plus qui je suis moi même. Alors je fais des conneries sur des conneries. Mais sache que, même si je ne ressens plus aucun sentiment amoureux pour toi, ce n'est pas pour autant que je ne t'apprécie pas. C'est juste que je ne sais pas comment te le dire lorsque je te vois en face de moi. Tu me rappelle trop l'Ecosse et tout ce que je tente d'oublier depuis maintenant un ou deux ans. Mais s'il te plais, arrête de pleurer et si vraiment tu m'aime, oublie moi comme tu as essayer de le faire lorsque tu es partie d'Ecosse. Je t'apporterai plus de larmes que de joie et tu mérite largement mieux que moi. Tu es une fille exceptionnelle qui mérite le meilleur. Et moi je suis ce qu'il se fait de pire je pense. Donc voila, je sais que c'est difficile, crois moi, mais c'est la seule solution à ma connaissance. A.

Je me levais alors et refis le chemin inverse. Céleste était toujours assise devant son casier. Je passais alors pas très loin devant elle et fit tombé mon dessin juste à peine à un mètre d'elle. Puis je continuais mon chemin, laissant juste une légère larme s'égarée sur ma joue. J'avais pris ma décision. Je devais enfin tirer un trait sur ma vie antérieur et si pour cela je devais oublier aussi Céleste, je préférai alors qu'on ne se voit plus. Je devais essayer de retrouver une identité et ce n'est pas avec un pied dans le passé et un dans le présent qu'on se reconstruit. Au contraire, on continue plutôt de se détruire. Alors si abandonner Céleste me permettait de me reconstruire, alors le je le ferais même si c'était à contre coeur. Car au plus profond de moi, je l'aimais toujours un peu cette fille. J'aimais Nolwenn, mais il faut bien avoué que je n'avais jamais pu oublié Céleste malgré tout ce que je pouvais dire. Je m'éloignais alors lentement dans un couloir, le coeur lourd malgré tout.

« 29 aoùt.
Je suis encore là, sur cette plage, à tes côtés. Je n'arrive pas à t'enlever des mes pensées. On marchait, côte à côte, le long de la mer. Le soleil se couchait lentement, et il reflètait sur tes yeux. Tes yeux. Ils reflètaient ta beauté intérieure. Ton âme. Tu étais tout de même mystérieux et pas très connu à mes yeux, mais je t'avais choisis. Jamais je n'aurais cru le coup de foudre existait. Je trouvais cela absurde, mais voilà, toi, tu m'as prouvé le contraire.
J'ai 15 ans. Et je t'aime de tout mon coeur. Je ne sais pas. Non, je ne sais pas comment expliquer cela. L'amour est assez trouble. Surtout celui que j'éprouve pour toi.
Pourquoi la vie est si injuste ? Pourquoi t'ai-je rencontré à des milliers de kilomètres de moi ? C'est fait exprès, bordel.
Le contre-coeur est un terrible monstre Axel. J'ai eu cette horrible idée, parce que je sais que c'était le mieux pour ne pas souffrir. Et je sais que c'est impossible. Jamais je n'ai voulu te quitter. C'est un paradoxe. Je t'aime, mais j'en montre le contraire en ne répondant plus à tes messages. Je sais pas si tu serais capable de le comprendre.
Je souffre Axel. J'aimerais te dire. Mais je n'arrive pas à te dire. Je ne veux pas replonger dans ce rêve brisé. Rien n'est possible. J'écris donc, seule, la fin de notre histoire..

Je t'aime. »

Elle était là, endormie sur sa table de chevet, les rideaux ouverts le ciel brillant. Son mot était écrit sur une page déchirée de son journal. C'était son brouillon. Elle le voulait. Mais l'amour correcte est passé avant tout. Le contre coeur l'a battue.

Je tenais ce minable bout de papier dans la paume de ma main. Je l'avais relu, par mélancolie, il faut dire. J'étais encore assez forte pour cela. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais rien, même si je savais à présent la vérité. Je relevais la tête. Je posais mon regard un peu partout. Personne n'y était. Aussi, c'était les cours.

Je reposais ma tête sur mes genoux, quand j'entendis des pas. Je relevais la tête, comme ça. Mais ce ne fut pas la personne qui attirait mon intention. Non, pas du tout. C'était une simple feuille de papier. Au verso, un portrait était dessiné. Je ramassais les feuille.. et je fus troublée. C'était un portrait d'une jeune fille. Il était divinement bien dessiné, et je peux en conclure qu'il me ressemblait.. qu'il me ressmblait même de trop. A travers la feuille, je vis des écritures au dos. Je retournais la feuille et lu.

« Excuse moi, je ne voulais pas te faire de mal, c'est juste que... Te voir débarqué ici comme cela m'a rappeler tellement de chose que je tentais d'oublier que tout de suite j'ai érigé mes barrières de défense contre toi. Je sais que je n'ai jamais été très doué avec les autres de toute façon. Mais comprends moi, depuis l'accident, je ne sais même plus qui je suis moi même. Alors je fais des conneries sur des conneries. Mais sache que, même si je ne ressens plus aucun sentiment amoureux pour toi, ce n'est pas pour autant que je ne t'apprécie pas. C'est juste que je ne sais pas comment te le dire lorsque je te vois en face de moi. Tu me rappelle trop l'Ecosse et tout ce que je tente d'oublier depuis maintenant un ou deux ans. Mais s'il te plais, arrête de pleurer et si vraiment tu m'aime, oublie moi comme tu as essayer de le faire lorsque tu es partie d'Ecosse. Je t'apporterai plus de larmes que de joie et tu mérite largement mieux que moi. Tu es une fille exceptionnelle qui mérite le meilleur. Et moi je suis ce qu'il se fait de pire je pense. Donc voila, je sais que c'est difficile, crois moi, mais c'est la seule solution à ma connaissance. A. »

Mes mains tremblaient, j'avais du mal à respirer. Toutes les vérités avaient été avoués. Axel ne m'aimait plus, je le savais au fond de moi même, mais j'avais besoin de le voir noir sur blanc. Mes yeux étaient à nouveau troubles. Et les larmes renaissaient. Je serrais la feuille contre mon coeur, me leva vivement et partis en courant vers la sortie de l'établissement, anéantie et en pleurs.