On roulait depuis... afh, vingts minutes je dirais. J'avais passé je ne sais combien d'heure dans l'avion de mon père et j'avais les jambes toutes engourdies. Sérieux, pourquoi mon père m'envoyait ici ? Ça tombait sous le sens ! Avec mes cours par correspondance, j'avançais beaucoup plus vite qu'à la normale. J'avais déjà des chapitres d'avance. Et au niveau des langues, j'étais pratiquement trilingue : français, anglais et espagnol. Non mais sérieux, je ne pense pas qu'on m'envoi au Canada à cause de ça. Non, ça doit bien plus que des notes.

Alors que je réfléchissais à tout ce que m'avais dit mon père à propos de mes responsabilités et tout ça, je vis par la fenêtre qu'on était enfin arrivé à l'université. Super ! Je vais enfin pouvoir me déverrouiller un peut. Mon chauffeur gara la voiture sur le parking. C'était une voiture que mon père avait pré loué avant mon arrivé, de grande marque en plus : une superbe berline noire de la marque Audi. Quant au chauffeur, c'était mon chauffeur personnel qui m'avait accompagné pendant tout le travail. Et oui, c'est ça la vie d'un prince, enfin d'un futur prince.

Je sortis de la voiture et regardai autour de moi. N'empêche, c'était très grand ici. Je vis mon chauffeur sortir lui aussi pour sortir mes bagages du coffre. J'en avais 4 ou 5. Hé ! Ma garde robe peut remplir environ 8 à 9 valises au totale ! Alors 4 ou 5, c'est raisonnable. Je le remerciai et posai mon regard sur mes valises. Comment je vais faire pour toute les transporter jusqu'à ma chambre ? Je ne savais même pas où elle était exactement dans se bahut. Hé ! Je suis tout nouveau ici !

Je remerciai mon chauffeur et lui dit que je pouvais me débrouiller maintenant. Je ne suis tout de même pas un handicapé, je peux très bien porter 5 bagages jusqu'à ma chambre. Aussi, il n'insista pas de trop et remonta dans la voiture avant de partir. Je le regardai s'éloigner avant de reposer mon regard sur mes bagages. Je pense que j'ai fait une bêtise en le renvoyant, je n'arriverai pas tout seul à tout emmener à moins que je ne fasse plusieurs voyages.

Enfin, soyons méthodique. J'ai deux grosses valises, deux gros sac de sport et une mallette. Dans les deux valises et un des sacs de sport, ce sont des vêtements, dans le deuxième sac de sport, des chaussures et enfin dans la mallette, mes cours et d'autres trucs que j'avais voulu emmener. Pour l'instant, tout va bien. Maintenant, il va falloir tout emmener. Les deux sacs de sport, je pouvais les mettre en bandoulière et ensuite tirer les deux valises. C'était plus pour la mallette que je ne savais pas trop quoi en faire. Je soupirai. On était quel jour d'ailleurs ? Dimanche je crois, juste avant la rentrée. Oui c'est ça, dimanche. C'était marqué sur mon IPhone 5, que je rangeai par la suite dans ma poche.

Je relevai la tête et vit alors un groupe de filles me regarder. Je leur souris et elles se mirent à jeter des regards entre elles. Quoi ? Qu'ai-je fais ? Tout le monde sait déjà que je suis la ou quoi ? Enfin, peut importe. Soit je trouvai quelqu'un pour m'aider, soit je me tapais des allés-retours. Quel imbécile de lui avoir dit qu'il pouvait y aller ! En plus il faisait froid ici ! Plus froid qu'à Monaco ! Je resserrai mon blouson autour de moi et prit alors un premier sac de sport afin de le mettre en bandoulière.

Rentrée de vacances depuis 2 jours, déjà. La maison me manque déjà. Mais d'un côté, je suis soulagée de partir de Los Angeles. C'est tellement... Plein. Surtout que là bas, étant une "star régionale" en quelque sorte, chaque sortie est soldée de flashs. C'est fatigant, à la longue. Vraiment très fatigant. Pearl va finir par disparaître, je le sens venir. Quoique. Il est vrai que je l'aime aussi, cette vie. Les strass, les lumières, les podiums, c'est ce que j'ai choisi. Mais je veux pas continuer à être mannequin. C'est pas mon rêve. Mon rêve c'est la chanson. Mais c'est dur, ce monde là. Soit on vous adore tout de suite, et après on vous laisse tomber, soit on ne vous aime pas du tout. Ou alors on vous aime bien, vous montez en puissance, et vous resterez une légende. Mais ça, c'est rare. Je ne m'appelle pas Withney Houston, et encore moins Michael Jackson. Donc ça ne fonctionne pas.

Bref. Tout ça pour dire que je suis au calme, maintenant. Et que j'ai changé de tête. J'ai opté pour le brun. J'avais jamais essayé. Du brun long, frisé. Et je trouve que ça ne me va pas trop mal. Mais je pense que je vais faire couper ça, pour me faire un carré. Un carré court bien lisse. Je trouve ça superbe. J'espère juste que ça m'ira huhu.


Je me dépêche de traverser la cour, il fait extrêmement froid aujourd'hui. Evidemment, on est encore en hiver. C'est super. J'ai horreur de l'hiver. Je suis une fille du soleil, moi. Pas de la pluie ou de la neige. Alors pourquoi t'es venue au Canada imbécile ? Pour que les paparazzis me foutent la paix, stupide idiote. Ah oui. Voilà. Tsuh. Sinon j'aurais choisi de rester en Californie, t'inquiète pas, hein. Mais je peux pas, au bout d'un moment c'est légèrement invivable. Donc même si je me les pèle dans ce pays de dingues, je préfère être ici qu'à LA.

Je passe alors devant un groupe de filles, qui regardent un garçon. Elles gloussent comme des dindes. Remettez-vous en, les pintades, c'est juste un beau garçon. D'accord, carrément à tomber mais y a pas de quoi en faire un foin. Surtout que le blond à l'air d'avoir besoin d'aide, avec sa tonne de bagages. Et elles, elles restent là à parloter et à glousser en regardant le blond. Bravo. Mais quelle bande de cruchasses, sérieusement.

- Surtout, bougez pas vos fesses, hein. Il a besoin d'aide mais restez là à glousser comme des dindes.

Je lève les yeux au ciel, m'approchant du garçon, retirant mes mains de mes poches de sweat. Je vous jure. Non mais c'est sûr, attends, faudrait pas qu'elles abîment leur nouvelle manucure. Toi aussi, t'as de beaux ongles. J'm'en fous, il a besoin d'aide, j'vais pas le laisser là comme un con planté dans le froid au milieu des groupes de filles qui vont se former pour l'observer. Je te jure, n'importe quoi.

- Bonjour ! Je suppose que tu as besoin d'aide ? Compte pas sur les nanas là bas, elles sont douées qu'à se regarder dans le miroir et à te reluquer de haut en bas... Mais je vais t'aider.

Je lui souris. J'entends les filles râler derrière. Oh, ça va. De toute façon, à croire qu'elles me détestent toutes. Tout ça parce que je me suis assise à côté de Gabriel, une fois, en cours. Faut arrêter, sérieusement, elles grandiront jamais dans leur tête de crevette, tsuh. Et d'ailleurs, parlant personnalité, les filles ont dit "prince", en regardant le garçon, là. C'est un prince ou il est juste beau comme un prince ? Bonne question.

Une fois mon premier sac bien accroché en bandoulière, j'allais pour prendre le deuxième quand j'entendis une voix s'élevé derrière moi. Je relevai la tête et vis alors une jeune femme, les cheveux bruns bouclés, qui, d'un pas décidé, venait vers moi, après avoir rouspété le groupe de jeunes filles. Je souris. Cette jeune femme m'avait moins l'air bouché que les autres, c'est clair. Mais j'en avais l'habitude des filles qui n'en foute pas une à part essayer d'être la plus belle, je voyais cela tout les jours chez mes parents. Je les avais toujours trouvé très stupide, mais c'était très drôle à les voir parfois. Bref passons, ce n'est pas le sujet.

Une fois devant moi, la jeune femme me sortit :

- Bonjour ! Je suppose que tu as besoin d'aide ? Compte pas sur les nanas là bas, elles sont douées qu'à se regarder dans le miroir et à te reluquer de haut en bas... Mais je vais t'aider.

Elle me fit sourire. C'est vrai que je ne pourrais jamais compter sur ce genre de fille, c'était peine perdue. D'ailleurs, elles n'étaient pas très contente de l'intervention de la jeune femme. Aurait-elle fait quelque chose de mal ? Je leur jeter un regard lourd de reproche et elles se turent immédiatement. J'avais vraiment l'impression de posséder parfois quelque chose qui me permettait de "dominer" les autres. Je mets bien entre "" car ce terme est un peut fort à mon goût. Les relations de domination, c'est pas trop mon truc, mais me sentir supérieur par contre, c'est un privilège que j'aime avoir avec certaines personnes, comme avec ses pintades par exemple. Je reposai mon regard sur la jeune fille avant de lui dire :

- Bonjour ! Oui effectivement, un coup de main ne serait pas de refus. Et comme tu l'as si bien souligné, il est vrai que je ne peux pas attendre de l'aide de leur part. En attendant, pourrais-tu prendre la mallette et le deuxième sac de sport ? Je vais me débrouiller avec le reste. Et merci.

rajoutai-je à la fin. Je regardai la jeune femme. Je ne savais toujours pas son nom d'ailleurs. Et je ne m'étais moi même pas présenté. Quel manque de politesse de ma part ! Surtout que je sais pas si elle me connait... Enfin, tout le monde connaissait mon nom, mais peut être pas ma tête. A part ses pintades qui connaissent tout de moi on dirait. Ah les pauvres, je les plains tout de même. Ça doit être tout les jours difficiles pour elles d'être si vulnérable et influençable.

- Au faite, moi c'est Liam Julien Riwera, futur Prince de Monaco.

J'aimai le rajouter à chaque fois dans ma présentation, surtout quand j'allais à l'étranger. On pouvait d'ailleurs noté mon accent de ma ville natale dans ma voix, tout comme on pouvait aussi la pointe de fierté que j'y mettais à chaque fois pour dire mes origines. J'appartenais à Monaco tout comme Monaco m'appartenait. On était lié dans tous les sens tu terme. Enfin, être lié à une ville, très riche certes, c'est plutôt triste. Mais cool tout de même. Oh je sais plus trop quoi penser de tout ça à la fin. Mais bref, il se veut qu'à la mort de mon père, je reprenne les rênes de la ville, c'est certain.

J'ai bien cru que, en entendant mon nom, elle allait lâcher mes affaires d'un seul coup. Et vu la tête qu'elle faisait, elle ne me croyait pas du tout. Je faillis presque rire, mais je me contentais de sourire en déployant les deux... heu... poignées pour tirer les deux valises. J'entendis alors de nouveau les filles dans mon dos, parler entre elles, et je pus saisir des bribes de phrases comme "je te l'avais bien dit..." ou "mais qu'est-ce qu'elle fait...". Je leur lancèrent un nouveau regard et elles se turent de nouveau, ne voulant pas me contrarier je pense.

- Euh. Enchantée. Je suis Robyn, Robyn Delovres.

Robyn. Je pouvais enfin mettre un nom sur son joli visage perturbé, par ma présence je pense. Delovres... C'était pas d'origine française ou hispanique ça ? Enfin peut importe. En tout cas, elle porte un joli prénom, pas de doute la dessus.

- Après qu'on ait posé ça, tu... Vous voudriez que je vous fasse visiter ?

Oui en effet, le fait que je sois prince l'avait perturbé. Elle savait même plus comment s'adresser à moi. Je savais que je faisais beaucoup cet effet la : au début, quand la personne en face ne sait pas qui tu es, elle te traite comme n'importe qui, et quand elle découvre finalement qui tu es, elle panique un peut et devient confuse. Ça me le faisait quelques fois, quand j'allais dans un nouveau centre équestre ou tout autre lieu publique.

Ah oui ? Je ne vous l'avez pas dit ? Je pratique l'équitation couramment chez moi, ainsi que l'escrime et le tir à l'arc. Déjà, par tradition, mais aussi parce que ce sont des sports qui me plaisent. Et je fais souvent de la compétition dans les trois. Malheureusement, ici, aucun de ses trois sports n'était pratiqué. Par grave, j'irai faire des longueurs dans la piscine, ça m’entretiendra.

- Tu peux continuer de me tutoyer comme tout à l'heure Robyn, ça ne me pose aucun problème. Et c'est avec plaisir que j'accepte pour que tu me fasse visiter, avant que je me perde. C'est presque aussi grand que chez moi ici !

Ajoutai-je avec humour. Je souris à la jeune femme avant de la suivre jusqu'au dortoir. Oui, déjà, commençons par la : les dortoirs. Faut que je dépose tout cela. C'est donc un sac en bandoulière et une valise tirée dans chaque main que je suivis Robyn à travers la cours jusqu'au dortoir. A l'accueil, j'y demandai ma chambre, avant de monter jusqu'à cette dernière et d'y déposer ton mon bazar. Je remerciai de nouveau la jeune fille, car, sans elle, ça aurait été long pour tout transporter, je dois avoué. On redescendit alors jusque dans la cours.

- Je te suis à présent. On commence par quoi ?

Je la sentais pas encore très à l'aise, maintenant qu'elle savait qui j'étais. Le coup de "Je vous... te tutoie" m'avait fait bien rire. Si toutes les personnes ici pouvaient être aussi sympa que Robyn, je sens que je vais me plaire ici. Au moins, ça me change de d'habitude, de voir d'autres personnes, d'autres lieux. A force de le parcourir et de l'explorer, je le connaissais par cœur ou presque mon château/palais.

Faudrait que je défasse mes bagages tout à l'heure. J'avais bien cru qu'elle ne me prenait pas au sérieux tout à l'heure la belle Robyn en voyant tous mes bagages. A croire qu'elle n'avait jamais vu un homme avec autant de vêtement et de sac. Mais moi je suis de nature prévoyante et je préfère en avoir toujours plus que pas assez. Ça doit venir de ma mère. Elle aussi elle est toujours prévoyante. Tenez par exemple : lorsqu'elle va à une fête, elle emmène toujours une robe de plus au cas ou il y aurait un accident. En même temps, ma princesse de Monaco doit toujours être présentable en toute circonstance. Ah, j'adore ma mère.

Une fois dans la cours, Robyn me demanda alors par ou je voulais commencer, entre les salles de cours et les lieux d'activités. Alors laisse moi réfléchir... Oh et puis non, mon choix est tout fait : les lieux d'activités. Autant commencer par quelque chose d'agréable, hein ? Plutôt que par les choses qui fâche. Parce que oui, les salles de cours, ça fâche. En même temps, c'est ce qui m'attends demain. Oh... misère. Pourquoi doit-on aller en cours ?

- Commençons par les activités. Car je sens que les salles de cours vont me saper le moral dès d'entrée de jeux sinon.