Soudain, une voix féminine et presque glaciale retentit dans le parc. Je sursautai presque, surpris de l'entendre la. Cette voix... Je la connaissais ! C'était la même que celle pendant la fête d'Halloween il me semble... Oui c'est ça ! Je la reconnaîtrais entre mille ! Soudai, ça fit tilt dans ma tête. Mais oui, bien sûr ! J'avais déjà croisé Nolwenn, et c'était pendant cette fameuse soiré, assez glauque je dois avoué.

D'ailleurs, pendant cette soirée la, Nolwenn m'avait quelque peut impressionner en répondant parfaitement à plusieurs énigmes. Et elle continue d'ailleurs. Car elle répondit encore juste à cette énigme, qui se trouvait au dos d'un pierre sur laquelle était gravé aussi un triskel. J'adorai les triskel, et tout ce qui touche à la religion celte ! Ça faisait partie de mon patrimoine culturel tout ça ! L'Ecosse et ses légendes... Je pourrais passer des heures à les lires !

Enfin, la voix semblait satisfaite de la réponse et nous conseilla de suivre les pierres celtes pour trouver le secret. Je cherchai alors du regard, par terre, et vit plus loin une autre pierre gravée. Je m'approchai de plus près : elle portait, elle aussi, le triskel. On suivit ainsi le chemin tracé par la voix, en allant de pierre en pierre, ne sachant pas du tout où ça nous mènera car on venait de quitter le sentier. On arriva alors au pied d'un grand arbre.

Il était vraiment immense. Je sais pas comment on faisait pour le rater dans le parc. Si je sais : on y prêtait pas attention, c'est tout. Mais au moins, il sera facile à repérer maintenant. On distingua facilement une ouverture dans l'arbre. Celui ci était creux, et un trou dans la terre était juste en son centre. Je m'approchai alors du trou et y distingua des escaliers. Depuis quand y avait-il des escaliers ici ? Et qui emmène sous terre, dans un arbre en plus ?

- Nolwenn ? Vient voir ça ! Il y a un passage ici, qui va sous terre. Tu as une idée d'où il peut mener et à quoi il peut bien servir ?

-Je n'en ai aucune idée mais il doit sans doute mener hors de l'université, sinon je vois pas l'intérêt.

Oh oué ! Pratique pour sécher les cours alors ! Tu sors de l'université incognito avec ce passage. Trop cool ! Merci la voix ! Je sens qu'on va devenir très amis tout les deux si tu continues comme cela ! J'échangeai un regard avec Nolwenn. Elle voulait l'explorer ? Ça tombe bien, moi aussi ! J'avais toujours une lampe de poche et des piles qui traînaient dans mon sac, au cas ou je rentrerai de nuit. Car oui, je rentrai à pied avant, une fois les cours finit. Et quand il fait nuit, on y voit quasiment rien sur les sentiers de campagnes, sans éclairage. Du coup, obligé d'emmener une lampe torche avec moi. Et depuis, elle ne m'avais jamais quitté.

Je fouillai alors dans mon sac. C'est bon, elle y était toujours, ainsi que des piles de rechanges. Je sortis la lampe de mon sac et refermai avant de le remettre sur mon dos. Je lui dis qu'on pouvait à présent y aller. Je m'engageai alors dans l'escalier qui descendait en colimaçon. Il était super glissant. Je prévenue Nolwenn de faire super gaffe avec les marches.

Une fois en bas, j'allumai ma lampe et éclairai alors le tunnel. C'était un tunnel aménagé visiblement, car on pouvait voir des murs de pierre soutenir la parois. Aucun risque qu'il nous tombe dessus. Je me demandai tout de même qui avait bien put aménager cette galerie. Ça devait sûrement dater de plusieurs dizaines voir centaines d'années. Une fois Nolwenn elle aussi en ba, j'échangeai un regard avec elle avant de commencer à m'engagé dans le tunnel, lampe torche en avant. Qui sait ce qu'on allait découvrir...

On marchait alors dans la galerie. Il y avait des frises sur les murs, et je me demandai ce que ça pouvait bien représenter. Mais je continuai mon chemin, trop désireux de savoir ce qu'il y a au bout. Ce n'est qu'en entendant le cris de Nolwenn que je me rendis compte qu'elle ne me suivait plus.

Je me retournai vivement et la vit sur le sol - elle avait surement encore trébuché sur le sol - et juste derrière elle, se trouvait... un squelette. Que faisait-il ici ? En tout cas, Nolwenn se releva rapidement, ayant vu quelque chose d'encore plus effrayant j'imagine. Oh ! Une grosse araignée. J'en avais jamais vu des comme cela. Elle alla rapidement se cacher derrière le squelette, à l’abri de la lumière.

Je regardai ensuite Nolwenn. Elle semblait un peut paniqué tout de même. Je m'approchai alors du squelette, intrigué. Je me demandai ce qu'il pouvait bien faire la. On dirait un jeune garçon, du même âge que nous. Je me demande tout de même ce qu'il peut bien foutre la, dans cette galerie sombre et humide.

Je me redressai, car l'odeur n'était pas des plus agréable. Puis je me retournai vers Nolwenn et lui dis qu'il n'y avait aucune raison d'avoir peur et qu'on pouvait continuer. Je savais que c'était pas une trouillarde, c'était juste pour la rassurer. Après, elle peut le prendre comme elle le veut, je m'en fiche. On continua alors dans la galerie, regardant de temps en temps, les frises. Mais où était le bout ?

Je ne m'en étais pas rendu compte tout de suite, mais le sol était du marbre on dirait. Mais quel était cet endroit à la fin ? Je ne savais même pas de quand il pouvait dater. Mais ma soif de curiosité me poussa toujours un peu plus en avant. Je sais pas depuis combien de temps on marchait dans cette galerie, 5 peut être 10 minutes. Je vis alors une lueur au fond. Aurait-on trouver la sortie ?

Je pressai le pas, ayant hâte de découvrir ce que c'était. Mais on arriva devant un grand mur. Oui un grand mur avec un bas relief représentant un guerrier nain montant un cheval à huit pattes. De chaque coté de la sculpture en bas relief se dresse deux torches allumées. Hein ? Mais qu'est ce que c'est que ça ? Et qui à allumé ses torches ? Car franchement, on peut pas dire qu'il y ait du monde qui vit ici.

Je reconnaissais enfin le cavalier : Odin, roi des dieux celtes. Mais pourquoi il y avait-il une représentation d'Odin en bas relief ici ? Mais c'est quoi cette histoire ? Soudain, je reconnus le symbole du triskel sur l'un des sabots du cheval. Je regardai alors de plus près et vit que le sabot était indépendant du bas relief, autant dire qu'on pouvait appuyer dessus. Ce que je fis.

Un bruit de mécanique retenti alors dans la salle. Était-ce une si bonne idée ? Je jetais un coup d'oeil à Nolwenn tout en me reculant de la sculpture. Je pense que j'avais fait une bêtise, mais pour moi, c'était la seule chose à faire. Soudain, sur notre gauche, on vit un pan du mur faisant la taille d'une porte se reculer avant de se coulisser sur la droite. Une porte dérobée ? Derrière cette porte, on pouvait voir un escalier en colimaçon remonter vers la surface. Étrange tout de même. En tout cas, c'était notre porte de sortie.

- Aller viens ! Je pense qu'on a enfin trouver la sortie.

On monta alors à la surface pour déboucher... dans le parc de la ville ? WTF ? Ah donc si je comprends bien, les deux parcs sont reliés par ce tunnel. Pratique ! Je rangeai ma lampe torche dans mon sac avant regarder le rochet qui se referma derrière nous pour reboucher le trou où se trouvait l'escalier. Ah donc le mécanisme activait et la porte dérobé, et ce rochet la ! Ingénieux. En tout cas, on pouvait remarquer le signe du triskel sur le rochet. Donc j'imagine que si j'appuie dessus, le rochet bougera de nouveau pour nous laisser repartir dans la galerie.

Je sortis alors des buissons avec Nolwenn. Il n'y avait personne pour l'instant. Au moins c'était plus discret. Pfiou. Au moins maintenant, on était loin des cours ! Tranquilles ! Et on est sûr de ne pas croisé de profs ou de pions. Ça c'était cool ! Je souris alors faiblement à Nolwenn. Oué, je suis pas trop à sourire à tout bout de champs moi. Mais la, vu que j'étais content d'être dehors, c'était exceptionnel. Mes potes auraient adoré ce passage, c'est certain !

- Maintenant qu'on est dehors, tranquilles, tu voudrais faire quoi ? Si tu veux, je pourrais essayer de te dessiner rapidement pour immortaliser ce moment. Ou on pourrait tout simplement aller boire quelque chose.

Elle ne savait pas trop... Oué. Ba on qu'à aller boire quelque chose, et pendant ce temps la, je pourrais la dessiner rapidement. Mais pourquoi tu tiens absolument à la dessiner ? Heu... et bien... parce que j'ai envie de distraire mes pensées qui sont en ce moment tournées vers mon passé et que je n'ai trouvé que Nolwenn comme sujet intéressant à dessiner.

- Bon, allons nous mettre au chaud avant de finir congelé.

Je partis alors en direction de la sortie du parc. J'avais pas trop l'habitude de prendre les décision, souvent on les prenait pour moi en Ecosse. On marcha tranquillement dans la rue, cherchant un café sympa et assez discret. On choisit finalement un petit café qui avait l'air très accueillant, dans le coin d'une rue. On prit alors deux places et on commanda deux boissons chaudes.

Une fois servis, je sortis alors un crayon et mon calepin de mon sac. Je l'ouvris à une page blanche. Puis je lançais un coup d'oeil à la jeune fille, qui me regardait bizarrement.

- Ça te dérange si je dessine ? Ça m'aide à oublier certaines choses. Mais on peut tout à fait discuter en même temps, il n'y a pas de problème.

Je regardai la jeune fille et visualisai bien les proportions d'un rapide coup d'oeil. Puis tout de suite, je repassai mon regard sur ma feuille et commença a mettre quelques coups de crayon de construction.

La jeune fille lui dit que ça ne la gênait pas. Temps mieux. Au moins, sans qu'elle ne s'en rende compte vraiment, elle me rend un immense service. Car franchement, le dessin, ça permet de me concentrer sur quelque chose et d'oublier tout ça, de me donner une preuve de mon existence, de me dire que je ne suis pas la par hasard. J'ajoutai des coups de crayons mécaniquement, regardant furtivement Nolwenn pour avoir les proportions bien dans l'oeil.

Bon c'est pas tout, mais il faudrait trouver un sujet de discutions avant qu'elle ne s'ennuie. Surtout que pour une fois, tu es dans un bon jour, alors ça serait dommage de le gâcher. Tu n'as pas tors. On pourrait parler du tunnel par exemple. Car franchement, je me demande bien ce qu'il fout la et à quoi il sert.

- Tu aurais une petite idée de l'utilisation d'un tel tunnel ? J'ai l'impression qu'il est vieux de plusieurs siècles et que ça fait longtemps que personne n'y a mit les pieds. Pourtant il est bien entretenu et il y a même des torches allumées. Il y a vraiment quelque chose qui cloche dans cette endroit. Et puis la voix aussi...

S'enfuir en ville ? Je ne pense pas. Je pense qu'il a été construit bien avant la construction de la ville, mais peut être en même temps que l'école. Qui sait ? C'est peut être un ancien château fort sur lequel a été reconstruit des bâtiments par dessus. En faites, j'avais plusieurs hypothèses sur le sujet. Faudrait que je fasse des recherches dessus je pense. Ça pourrait être fascinant ! Et on découvrirait pleins de choses en même temps.

Mon hypothèse principale était que la galerie était que c'était un temple souterrain dédier à Odin il y a des années, mais qu'il servait aussi de passage pour s'enfuir en cas d'invasion. Enfin après, il y avait plusieurs hypothèse. Mais je pense que le souterrain existait bien avant la ville et le parc, et qu'on l'a vite oublié. Coup de chance tout de même que ce soit le parc qui c'est construit dessus et non des bâtiments. Quoi que, coup de chance, je n'y crois plus trop.

J'avançais assez rapidement dans mon dessin. J'avais déjà finit les traits de construction. Plus qu'à faire le portrait à présent. Je bus une gorgée avant de replonger un peut dans mon dessin, gardant toujours une partie active de mon cerveau pour parler avec Nolwenn.

- Je sais pas, je pense qu'il date de bien avant la fondation de la ville et qu'il permettait tout simplement de s'enfuir en cas d'invasion. Et il servait peut être aussi de temple, qui sait. Faudrait faire des recherches la dessus.

-C'est possible mais alors comment expliquer les torches allumées. A force elles auraient du s'éteindre, c'est impossible.

Les torches ? Je relevai ma tête vers elle, déjà pour réexaminer le modèle, mais aussi pour reporter un peut plus d'attention à ce qu'elle disait. Oui, j'avoue que l'histoire des torches, c'est chelou. Même très chelou. Je savais pas trop qui pourrait faire cela. Je croyais en beaucoup de chose, dont aux esprits. Mais bon, tout de même, un fantôme à Enamor qui habiterait dans des galeries souterraines ? Tout de même, on se croirait dans un film d'épouvante.

-Je ne vois pas d'autre explication plausible, quelqu'un d'autre connaît ce passage et a allumé ces torches.

Ah oui mais qui ? Telle était la question. Je me penchais de nouveau sur le dessin et continuai. Je pense que je l'aurais finit dans une dizaine de minutes. Une dizaine de minute ? T'es pas sérieux ? Et bien, si. Pour faire un croquis, je suis très rapide. Temps que je n'ai pas à ajouter tous les dégradés de couleurs ou de luminosité lorsque c'était en noir et blanc, ba j'allais beaucoup plus vite, car faire juste les concours, c'est ce qu'il y a de plus simple. Regarde ça prend déjà forme. Bon, pour en revenir à notre histoire de torche, je dirais :

- Oui quelqu'un le connait peut être. Un prêtre de l'ancienne religion qui sait ? Non je rigole, je ne pense pas que ça soit ça. Non mais honnêtement, je ne sais pas qui ça pourrait être, surtout que la poussière était plutôt homogène. A moins que ce soit un fantôme ou de la magie, j'en sais rien.

-Tu crois qu'un fantôme c'est manier un briquet ou une allumette ?

Je souris face à l'ironie de sa phrase. Non, c'est sûr que les fantômes n'utilisent pas de briquet. Mais j'ai entendu dire, dans certaines légendes, qu'ils peuvent influencer sur les éléments de la nature, et ainsi allumer des feux, faire monter la puissance du vent, faire s’effondrer un rochet ou encore transformer une simple pluie en déluge. Enfin, c'est ce qu'on racontait, après je ne pouvais pas en être certain.

-Dans quel intérêt S nous a t'elle montré ce passage ?

Bonne question. J'y réfléchissais tout en continuant mon dessin. Dans quel but ? Elle pouvait en avoir plusieurs : celui de nous piéger, car à vrai dire, si on n'avait pas le coup d’œil qui fallait, trouver la marque sur le sabot pouvait être très dur. Donc c'était peut être pour nous piéger. Ou alors, parce qu'elle nous aimait bien. Enfin, S, aimer quelqu'un ? ça semblait dur à croire. Ou alors... Non je voyais pas trop le pourquoi du comment. Mais elle l'avait fait, c'est tout ce qu'il faut retenir.

- Je sais pas, soit par bonté, ce qui m'étonnerai, soit pour nous piéger dans le tunnel, car si on avait fait demi tour, je suis sûr qu'elle aurait été capable d'éteindre la lumière sans qu'on puisse la rallumé. Elle est capable de beaucoup de choses. Donc je sais pas trop.