Alice.

J'avais donc pas eu mon mot à dire, qu'Alex m'avait déjà entraînée hors du bar et m'avais conduite jusqu'ici, à mon dortoir. Une fois à mon dortoir, je me sentais pas bien, j'avais la tête qui tournait, j'avais peur, j'avais froid et j'étais triste. J'avais mal au coeur et j'avais envie de dormir. Mais tout m'empêcha de dormir. Je me laissais tomber sur mon lit, le regard trimballant entre le sol et Alex. Puis, je murmura dans mes dents :

- Alice Street est une bonne à rien, autant qu'elle crève, hein?

Alex.


Je souffle, refermant derrière moi après avoir enmmené Alice dans sa chambre. On avait du traverser les rues, la cour, les couloirs, alors qu'elle était bourrée. D'accord, j'avais fini par la soutenir, elle savait à peine marcher, elle devait voir le monde tourner, ce qui n'arrangeait rien.

Je prends une chaise, m'asseyant en face d'elle. J'ai beau essayer de me dire que c'est normal qu'elle ait fait ça, je trouve cela irresponsable. Elle aurait été seule, on ne sait pas comment ça aurait pu terminer. Elle aurait très surement commandé d'autres verres, elle aurait fini inconscinte, et tous les bonhommes malsains en auraient profité. Et c'est là que ça serait devenu plus grave. Je soupire, levant les yeux vers Alice.

- Non, on fait tous des erreurs. Seulement, après les avoir faites, on sait qu'il ne faut pas les refaire. Et crois-moi, Alice, l'alcool c'est pas un réconfort. ça nous fait oublier un temps deux. Mais après ça revient, et meme encore plus fort.

Alice.

- Non, on fait tous des erreurs. Seulement, après les avoir faites, on sait qu'il ne faut pas les refaire. Et crois-moi, Alice, l'alcool c'est pas un réconfort. ça nous fait oublier un temps deux. Mais après ça revient, et meme encore plus fort.

Oui mais j'avais quand même eu au moins 5 minutes de réconfort, et je veux que ça recommence ces 5 minutes. Et ça m'a plut faire ça, même si d'un côté je me sentais mal, très mal. J'avais vraiment peur de quoi j'étais capable à présent, car Alex ne pourra pas toujours être derrière moi comme il l'a fait aujourd'hui. Mais j'avais plus d'espoir, plus rien. Je regardais Alex, et je tomba sur le lit. Je restais allongée, car j'avais les nausées.

- Oui, mais ça fait quand même du bien

Alex.


- Et quand t'auras dessaouler, ça recommencera, donc tu boiras encore. Alice, ça sert à rien, vraiment. En plus après, t'es malade. Tu veux que j'aille te chercher un verre d'eau, quelque chose ?

Ouais, c'est un cercle vicieux, une fois que t'as commencé, tu peux plus t'arreter. Tu vas commencer à boire un verre, et puis un deuxième, et un troisième, un quatrième dans la foulée, jusqu'à temps que tu ne ressentes plus rien, que tu aies la tete ailleurs. Puis après, voyant que les effets de l'alcool s'estompent et que, par conséquent, les choses qui te  déplaisaient  te reviennent à l'esprit, tu vas avaler un, deux, trois autre verres. Ouais, un cercle vicieux dont tu ne peux presque pas sortir une fois qu't'es d'dans.

Sentant mon  portable vibrer, je le sors de ma poche et, le temps de le dévrouiller, je m'aperçois que je message est de Spencer. Elle écrit qu'elle s'excuse - surement de m'avoir planté comme un con dans les couloirs -, qu'en allant chercher un pull, elle a rencontré quelqu'un et a discuté avec et que, bien entendu, quand elle est revenue, je n'étais plus là. Evidemment, j'étais parti au parc, en ville, et c'est là que j'ai trouvé mapetite Alice, qui avait déjà l'air bien malheureux.

Alice.

- Et quand t'auras dessaouler, ça recommencera, donc tu boiras encore. Alice, ça sert à rien, vraiment. En plus après, t'es malade. Tu veux que j'aille te chercher un verre d'eau, quelque chose ?

Mais il me fait peur lui, sérieusement! Je le regardais et lui souriais comme une gogole à la figure, puis je dus lui répondre, avec difficulté.

- De l'eau, nan mais tu te fous de moi, Alex? Un bon verre de whisky, oui!

J'étais toujours aussi bourrée, mais je crois que quand je le serais plus, je vais bien chialer comme une gonzesse dans mon lit.

Alex.


Je lève les yeux au ciel. Alors, voilà qu'elle est complètement abrutie. Fallait s'y attendre. C'est vraiment n'importe quoi. Le jour où elle aura du whisky, c'est quand elle sera en condition d'aller en aheter, autrement dit, dans quelques années, et surtout quand elle ne sera pas ronde comme une bille. Avant, je supportais mieux les gens bourrés, là ça m'agace légèrement. En fait, je les supportais quand je l'étais aussi,, faut pas mentir.

- Ouais, c'est ça, tu peux rever, Street. En attendant, j'pense qu'une bonne douche te fera le plus grand bien.

Alice.

- Ouais, c'est ça, tu peux rever, Street. En attendant, j'pense qu'une bonne douche te fera le plus grand bien.

Je soupirais, tristounette de ne pas avoir mon verre de whisky. Jsuis sûr qu'il allait m'asperger d'eau froide pour me déssoualer.

- Ouai non jsais que tu vas m'asperger d'eau froide pour me déssoualer.

Alex.


Je soupire. Effectivement, je l'aurais foutue sous l'eau froide, mais c'était la seule solution pour lui rafraîchir la tête, parce qu'on est vraiment en cas d'extrême urgence. Heureusement qu'on est samedi, sinon demain ça aurait été dur, si on avait été dimanche. En cours avec la gueule de bois, c'est chaud, n'empêche. On dirait qu'ça sent le vécu. Ouais, je l'ai fait une fois, c'est vraiment pas cool, vous avez ma parole.

- Alice, si t'y vas pas de ton plein gré je vais t'y emmener de force. Tu pues le rhum, ma pauvre fille, c'est atroce.

Alice.

- Alice, si t'y vas pas de ton plein gré je vais t'y emmener de force. Tu pues le rhum, ma pauvre fille, c'est atroce.

Nan, mais il est fou ? Jamais je ferais ça, et j'adore être bourrée, fin jsais pas, ça estome un peu plus la douleur. Je le regardais, et souriais.

- Ca tu peux rêver mon petit Alex.

disais-je en se foutant de lui et en jouant avec mes cheveux.

Alex.


Ouais, effectivement, je supporte plus les gens bourrés quand je suis dans le même état qu'eux. Sinon c'est insupportable. Surtout une fille, en fait. Je me lève, remettant la chaise à sa place, je m'approche d'Alice, m'asseyant à côté d'elle.

- Alice, dépêche, j'vais pas te porter jusqu'à la douche.

En plus je suis pas du genre à être patient, ça m'énerve vite les situations comme ça, et je pense qu'elle s'en amuse, vu la tête qu'elle me tire. On dirait qu'elle voit des licornes roses, mais en plus, elle se fout de ma gueule, bonjour la joie.

Alice.

Puisque c'est comme ça, okay. Je me levais et fis quelque pas, manquant de tomber. Faisant semblant que je ne savais pas où se trouvait la salle de bain, je dis, toujours en mode foutage de gueule :

- Je suis froid ou chaud ? Car j'trouve plus la salle de bain. Sérieux, mais où est-elle?

Je commençais à rigoler toute seule.

Alex.


Retenez-moi, je vais la balancer par la fenêtre. Mais non, Alex, elle est bourrée, pense aux braves gens qui devaient te supporter comme tu le fais avec Alice quand tu étais rond comme une queue de pelle. Tu vois, c'est ça, la vie de grand frère protecteur. Oh, ouais ouais, la ferme toi là-haut.

Je me lève de nouveau pour aller ouvrir la porte de la salle de bains, poussant Alice à l'intérieur, avant d'allumer la douche. De toute façon, elle est pas en état de tourner le bouton pour avoir de l'eau chaude, donc ça va être plus facile, tout d'un coup.

- Allez, rentre là-dedans, et que ça saute.

Alice.

Tout d'un coup, le petit Alex se leva et me poussa à l'intérieur de la salle de bain avant d'allumer la douche.. Oh non, je veux pas y passer, sérieusement. Où est le truc machin robinet pour arrêter ? Je trouve pas et j'sais pas comment ça marche. Je regardais Alex d'un air malicieux.

- J'veux bien, sauf si tu me donnes un peu de rhum?

Alex.


- J'ai pas de rhum, Alice. Magne ton cul avant que j't'y mettes moi-même.

T'en as pas mais ça serait pas difficile d'en trouver. Dans la salle des profs, y en a, de l'alcool. Ouais, mais ça faut pas qu'elle le sache, sinon je vais la retrouver dans cet état tous les quatre matins, et j'en ai pas la moindre envie. Etre obligé de la trainer à la douche tous les jours c'est pas ma tasse de thé, vois-tu ? Je croise les bras, m'adossant à la porte, comme ça, au moins, je suis sûr qu'elle ne pourra pas sortir et qu'elle sera obligée d'aller sous l'eau. Elle se lassera avant moi.

Alice.

- On se calme beau Alex.

Je le regardais d'un air malicieux. Ensuite je regardais la baignoire, voyant l'eau gelée coulée. Je peux pas. Non, je veux rester comme ça, moi. Mais mon instinct fit que je m'en approcha et que je passa mon doigt sous l'eau. Ensuite je disais !

- Ha mais putain c'est froid!

Je soupirais. D'un coup, j'y allais, sous l'eau. Putain. Je commençais à hurler, comme une grosse cruche puis j'en ressortis direct m'adossant contre la baignoire. Je regardais Alex d'un regard noir, puis j'eus quelques larmes aux yeux. Tout mon mascara avait coulé et je ne ressemblais à rien.

Alex.


Je suis pas du tout énervé. Je suis juste un peu impatient qu'ele redevienne Alice Street et pas le genre de filles qu'on trouve en bord de route le samedi soir, voilà. T'es quand meme un epu énervé. Oh, je crois qu'on a parlé de ce que tu devais faire, toi, te taire, t'as oublié, peut-etre ?

Ouais, je sais que c'est froid, mais comme ça ça t'encourageras peut-etre àe ne pas recommencer. Tout du moins je l'espère du fond du coeur. Attrapant une serviette sur une étagère alors qu'Alice sort de sous l'eau gelée, je m'approche d'elle, m'accroupissant devant elle.

- Aller, Alice, viens par là., je dis avant de déplier la serviette pour qu'elle vienne s'y mettre, pret à la refermer, mes bras avec, autour d'elle.

Alice.

C'était horrible de se désoualer avec de l'eau froide, plus jamais. Mais j'avais peur que je recommence, malgré tout.. après tout dépent de moi, et moi seule. Je regardais Alex et le vis avec une serviette. Je m'y glissais volontiers dans la serviette. Dans un murmure, presque pour moi-même je dis :

- Je suis désolée.

Alex.


A mon avis, meme demain matin, elle aura mal au crane. En meme temps, si c'est la première fois qu'elle est bourrée, ça va etre pire que si c'était la deuxième ou troisième   fois. La première c'est juste super chiant. Je referme mes bras ainsi que les pans de la serviette autour d'elle, la serrant contre moi.

- Oh, c'est pas bien grave, Alice !

Je me redresse, la soulevant au passage pour aller l'asseoir dans son lit après avoir coupé l'eau. D'un doigt, j'essuie un peu son maquillage qui acoulé avec l'eau. La prochaine fois, faudra qu'elle essaie le waterproof. Au moins, meme avec l'eau, ça s'en va pas, c'est l'avantage.  Ouais, je sais, je suis un fin connaisseur.

- Tu sais que meme toute démaquillée t'es jolie, Street ?

Alice.

Ouai, mas bon j'avais encore fait chier mon monde et tout tralala, on me voit plus que comme ça maintenant, mais bon. Bref, Alex m'aida à rejoindre mon lit, et je m'asseya. M'essuyant d'un doigt mon maquillage qui avait coulé, Alex me complimenta. Je souriais un peu et le regardais.

- Hm.. merci..

Alex.


Je lui souris, bon, maintenant... Quelle heure est-il, au juste ? Je dois avouer que j'en ai pas la moindre idée, en fait. Et vu que j'aiAlice dans les bras, je peux pas attraper mon téléphone pour regarder l'heure.

- Tu sais qu'elle heure il est, Alice ? T'as peut-etre faim, non ?

Effectivement, il devait quand meme etre plus de 4h, enfin c'est ce que je pense. Mais j'ai pas une très bonne horloge interne, donc ça fausse tout. Mais vu qu'il ne fait pas énormément clair dehors, et qu'on est en hiver, je pense que ouais, il doit pas etre 20 heures, mais pas 1' heures non plus. On va bien voir.

Alice.

L'heure. Attend, je suis quand même encore un peu sous l'effet de l'alcool et il me demande ça, lui ? Bon, c'est pas grave, jcrois qu'il est 23h.

- Bah il est 23 h. Je crois.

Aucunes idées, je venais d'inventer l'heure, donc..

Alex.


Ouais, non, quand meme, peut-etre pas 23 heures. En meme temps, suis-je con, j'lui demande ça alors qu'elle est encore à moitié bourrée. Bienvenue au club de quiches, je vous présente Alex, son président, il est  aussi vice-présidnt du club des cons, applaudissez-le, s'il vous plait !

- Ouais, bon, tu m'excuseras, Alice...

Je réussis à attraper son téléphone qui était dans sa poche, juste le temps d'appuyer sur la touche et je regarde l'heure. Bon, ça va, il est 18 heures 30. Oh, mon horloge interne est pas trop trop décalée non plus, je suis - presque - le meilleure. Je remets son téléphone dans sa poche, lachant un soupir.

Alice.

Bah euh, aussi Alex t'es vraiment con de me demander ça, quoi. J'veux bien que je suis désoualer, mais pas encore tout à fait faut dire. Alors c'est très compliqué de savoir l'heure quand on est comme ça. Même une déduction. Je regardais Alex, et ne savais plus trop quoi dire..

- Ouai bon voilà quoi.

Alex.


Je souris, elle est forte, Alice, pour pas foutre de blanc, c'est dingue. Ouais bon voilà quoi, dixit Alice. C'est tellement beau, comme phrase anti blanc qu'on devrait lui donner un Award. l'Award de la meilleure phrase anti-blanc revient à Alice Street ! Bref. En meme temps elle est bourrée, faut pas lui en vouloir.

- T'as faim Alice, tu veux un truc à manger ?

Pas que je la vois pas descendre au self, mais vu comment elle marche, à mon avis, ça mettrait la puce à l'oreille, et puis elle est trempée, aussi, donc on va éviter de lui faire prendre froid, ce serait con qu'elle soit malade, tout de meme.

Alice.

- Nan c'est bon, j'préfère rester ici et regarder mon petit poney.

Alice, sérieux.. Pas de ma faute, le rhum.. Hm le rhum. Un verre de plus me ferait un grand bien. Le problème est que je vais encore devoir me désoualer, ou quelqu'un m'y obligera -peut être-. Hé, mais j'aurais la gueule de bois demain. Haha, génial. Je regardais Alex et lui souriais. J'suis un peu dans les nuages.