♣ Votre caractère :::
Vous voyez ce jeune adolescent qui marche là-bas?
Il est grand, mince. Sa peau est pâle. Il ne bronze jamais, pas même en été. Cette couleur de peau lui a valut de nombreux surnoms détestables comme Dracula, le vampire ou Edward Cullen.
Il est brun mais ses yeux sont bleus. Ses cheveux sont en pétard. Tout le temps.
Ce jeune-homme s'habille avec des vêtements sombres : noir, gris...mais comme un gentleman. Il n'est jamais mal habillé comme quelqu'un qui sort de son lit. Jamais froissé. Toujours impeccable.
Il porte des accessoires pour compléter son look au gré de ses humeurs avec des bonnets, des chapeaux, une cravate...
Je vous l'accorde, ce look fait un peu Gothique. Pourtant, celui qui le porte n'en est pas un.
Il n'a aucun piercing, aucun tatouage et aucun bijou.
En un mot, il est simple.
Quand il marche, il est droit comme un I et son pas est rapide. Comme là, maintenant.
Il tourne au coin d'une rue et s'arrête net. Il regarde le bâtiment qui se trouve en face de lui. Il lit le nom inscrit sur le portail : Enamor.
Le jeune nouveau pousse la petite grille et entre dans l'enceinte de l'établissement, le cœur battant. Ça y est. Il y est.
Ce jeune-homme c'est moi.

CHLAC !
Je mis automatiquement ma main en face de mon visage en faisant une grimace.
« ça ne va pas ?!!! » demandais-je en ouvrant doucement les yeux que j'avais fermé par réflexe.
« C'est pour le trombinoscope du lycée ! Tu es nouveau ? » fit avec enthousiasme la blonde qui se tenait devant moi, un appareil photo à la main.
J’acquiesçais rapidement, puis je m'éclipsai aussi vite que l'éclair.
La voix de la jeune-fille arriva à mes oreilles : « Hé ! Attends ! Tu ne m'a pas dit ton nom ! »
Oui. C'est vrai. C'est la part de mystère que j'offre autour de moi. Je suis un peu mystérieux. Du moins...C'est ce que je laisse voir. Je suis très discret et réservé. Je ne suis pas le gars qui se fait remarquer, surtout à l'école !!
Je dois avouer que je suis très studieux. Je passe la plus part de mon temps à étudier, lire et jouer au piano. Je pratique cet instrument depuis que je sais lire.
Je suis quelqu'un de très cultivé et surtout un amoureux de l'Art ainsi que de la littérature.
Quand je rentre de l'école, mon premier réflexe est d'étudier, de faire mes devoirs et de réviser les cours.
Ensuite je passe deux heures au clavier de mon piano. Je dîne puis je peins des tableaux pendant une heure. Enfin, je me glisse dans mon lit et je lis de grands chefs-d’œuvre littéraires, jusqu'à ce que mes yeux se ferment.

On me qualifie souvent de solitaire, pourtant j'aime bien me faufiler dans les groupes d'ados pour parler. Parler...C'est tout un problème pour moi car je suis timide. Timide certes, mais timide avec un cœur en or. Toujours prêt à faire les devoirs des autres, à aider, à apprendre aux jeunes de mon âge de nouvelles choses sur la vie. Mais à cause de mon savoir, je peux vite devenir un mec ennuyeux : je parle énormément de tout ce que j'ai appris dans les livres.
Étant issu d'une famille d'aristocrates, je suis très pointilleux, tatillon, à cheval sur les règles et les principes, très poli et galant.
Mes autres gros défauts sont les suivants: je suis orgueilleux et possessif, surtout lorsque je crée un tableau ou une musique (oui parce que je compose aussi). Je pense toujours que cette oeuvre m'appartient et que personne n'a le droit de le copier; je souhaite en plus de tout cela que tout le monde applaudisse MON travail. J'ai une sorte de fierté à ce que je fais que ce soit à l'école ou dans l'Art. Et ça, j'en suis pas très fier.
Souvent plongé dans les cahiers, je ne fais pas comme les autres jeunes. Je suis à part. Je n'ai jamais mis les pieds dans un bar, ni dans une discothèque et si vous voulez savoir je ne suis sorti qu'avec une Anglaise, Miss Ophelia White.
Je suis végétarien parce que l'idée de manger un animal me répugne vraiment. Je fume comme un dragon depuis que j'ai 14 ans et je ne bois jamais.

♣ Votre histoire :::
Chapitre I : Apparition


Je suis né le jour de la Saint-Valentin en Angleterre dans la capitale, Londres.
Je suis riche. J'ai la chance incroyable de faire partie d'une famille d'Aristocrates. Il parait que ma mère est la cousine éloignée de la Princesse Kate Middleton. La rumeur circule dans ma famille. Je me suis toujours demandée si elle était vraie, mais je dois dire que je suis très septique sur cette histoire.
Quoi qu'il en soit, j'ai été élevé comme une sorte de petit prince dans une grande maison avec une architecture typique de l’Ère Victorienne.
Rassurez-vous, je ne suis pas fils unique ! J'ai un grand frère qui à trois ans de plus que moi : James ; et une petite sœur, Charlie, avec qui j'ai juste un an de différence.
Entre frères et sœurs, il y a des disputes mais Charlie, James et moi nous nous sommes toujours bien entendu. Nous sommes tous les trois très proches.

Mes parents m'ont donné toutes les chances pour étudier dans des écoles privées.

Chapitre II : Complications


C'est mon ingénieuse petite sœur, Charlie, qui m'a couvert lorsque le drame a eu lieu.
Le 22 Septembre 2012, je fumais dans ma chambre, quand la voix de Charlie arriva jusqu'à moi : « Vite Harry ! Grouille on va rater le film ! ».
Je me suis précipité hors de la pièce puis j'ai dévalé les escaliers comme si il y avait le feu. Le plus beau reste à venir.
Nous sommes sortis, elle et moi de la maison, nous avons sauté dans ma voiture et nous nous sommes rendus au cinéma. Le film, il était carrément génial ! Il avait duré deux heures mais ça avait valu le coup !
Mais au retour, nos sourires s'évanouirent de nos visages. L'éclat qui faisait briller les yeux marrons de Charlie s'éteignit.
Devant nous se tenait le plus effroyable spectacle qu'il pouvait avoir lieu pour deux jeunes ados : notre belle maison de l'ère victorienne s'envolait en fumée.
J'avais posé ma tête sur le volant, effondré. Fini le piano, toute la belle et grande collection de livres et d'encyclopédies dans la bibliothèque ! Le feu avait envahit toutes les pièces !
Ma petite sœur, prise de panique, s'était mise à hurler :  « Harry ! Qu'est-ce qui s'est passé ? » . Elle me regardait, sans comprendre.
Ce jour là, je me souviens que notre Bonne Miranda et mes parents n'étaient pas là. Ils étaient partis pour vaquer à leur occupations. Mon grand frère était aux Etats-Unis.
« Miranda ne va pas tarder ! Papa et Maman rentrent à 22H45 ! Qu'allons nous faire ? », se lamentait Charlie.
Je me rappelle très bien de la scène qui a suivit cette lamentation : j'ai saisit ma sœur par les bras et je lui ai demandé de ne pas s'inquiéter.
« C'est ma faute !, avait-je murmuré.
« Comment ça ? »
Une larme avait coulé sur ma joue. Je l'ai essuyé avec la manche de mon pull, puis j'avais craché :
« Je fumais dans ma chambre. Tu m'as appelé et j'ai laissé tomber la cigarette encore allumée sur mes draps. Je n'ai pas fait exprès, je suis désolé Charlie ! »
Je n'oublierais jamais ce que mon adorable sœurette me dit ce 22 Septembre-là :
« Ce n'est pas ta faute après tout...Nous étions tellement excités à l'idée de voir ce film d'espionnage et d'action que nous étions ailleurs ! Ne t'en fais pas Harry. Je m'occupe de tout ! Laisse moi faire ! »
Charlie, c'est un vrai trésor !
Quand mes parents sont revenus, elle a fait tout une comédie avec des pleurs. Elle a raconté à mes parents et à notre Bonne Miranda que c'était elle qui avait fumé dans ma chambre car elle voulait m'imiter. Elle a rajouté qu'elle avait lâché la cigarette sur mon lit, quand j'avais klaxonné pour lui rappeler notre sortie au cinéma, croyant qu'elle était éteinte.
Le mensonge passait, car ma sœur est une vraie tête en l'air.
Mon père n'a ni crié, ni fait de scandales mais ma mère s'est mise à pleurer comme une enfant. Je sais que mon père souffrait en silence mais que son orgueil le poussait à ne pas le monter. Ils ont juste annoncé qu'on dormirait cette nuit à l'hôtel, puis qu'on irait loger chez mon grand cousin en attendant d'acheter une autre maison.

Chapitre III : Réalisation


Mon frère aussi m'a donné un sacré coup de main !
James a étudié aux USA et vit à Miami. Il vient juste à Londres de temps en temps. Sachant que j'ai toujours voulu étudier aux States, il m'a parlé de Enamor, un établissement qu'il a connu en tant qu'étudiant et surveillant.
Il m'a dit comment y entrer et j'ai demandé à mes parents leur accord pour pouvoir y aller.
Mes parents ont tout de suite acceptés, pensant que c'était une superbe idée et que cette expérience me permettrait de voir ailleurs mais aussi de me rapprocher plus de James.
Mon frère et moi nous sommes donc allés dans la ville où se trouvait la fameuse école.

C'est ainsi que je suis à icii. Le changement de pays a été brutal pour moi. Les cabines téléphoniques anglaises et les bus rouges me manquent. J'ai un peu le mal du pays, je vous avoue.

« Alors ton nom ? »
Je me retourne.
La blonde de tout à l'heure m'a retrouvé.
« Mon nom ? », demandais-je comme si je n'avais pas entendu ce qu'elle venait de me dire.
« Oui. »
« Harry Addams. » répondis-je d'un ton solennel
« Merci, dit-elle satisfaite tout en écrivant mon nom sur un papier. Bienvenue à Enamor ! », me lança t-elle avec un sourire aux lèvres.  Je lui rendis son sourire.